Plus je vieillis et plus j’aime qu’on ne m’explique pas grand-chose. Qu’on me fasse vivre des tas d’émotions, des grandes des belles des mystiques et des pathétiques, et puis qu’on m’abandonne sur le bas-côté de la fiction avec pour toute consolation un grand besoin d’explication niché au fin fond du cerveau. Oh, je n’irai peut-être pas très loin. Je n’échafauderai sans doute aucune théorie convaincante. Mais parfois, dans les jours qui suivront, je me surprendrai à revisiter mes souvenirs pour combler les blancs. Et j’aime ça.