David. David est un sale con. Je crois que David est un sale con. Je ne sais pas. Peut-être que David n'est pas un sale con. Peut-être qu'il n'avait pas le choix. Peut-être qu'il a fait de son mieux. Si ça se trouve, ce n'est même pas très important. Est-ce que David existe ? Je crois que David existe parce que je le regarde, et que si je ne le regardais pas, David n'existerait pas.
Si j'étais nécrophile, je dirais que No Man's Sky, c'est un peu cette ex-petite amie qu'on garde au fond du congélateur, et qu'on ressort dans les moments où l'on s'ennuie, après lui avoir acheté une nouvelle robe. À chaque fois, c'est la même lune de miel, pendant quelques jours, jusqu'au retour à la réalité : le temps passe mais les sensations, elles, restent les mêmes.
Plus le temps passe, et plus je me demande comment faisait Maria Kalash pour trouver toujours des chapos fantastiques à son Cabinet de Curiosités. Au début, pour m'inspirer, je lisais ceux des anciens numéros et j'essayais, vainement, de reproduire sa plume inimitable. Hélas, je commence à avoir fait le tour et il faut remonter trop loin pour que je trouve une idée neuve. J'imagine que, maintenant, c'est moi, et seulement moi, face à ma page blanche, un peu comme les gens qui développent ces jeux. Dieu, ayez pitié de nous.
Faire un métier que beaucoup nous envient, passer nos journées à profiter de notre passion, pour finalement couper les cheveux en quatre et se demander si, dans le fond, tout ça ne serait pas une immense perte de temps, juste pour le plaisir de s'écouter parler : c’est sans doute ça que nos lecteurs appellent gentiment « notre côté Télérama ». Au programme aujourd'hui, donc : regarder des gens qui jouent à des jeux vidéo sur Twitch, est-ce vraiment raisonnable ?
Le saviez-vous ? La légende raconte que le guitariste de blues Robert Johnson, pour jouer de la guitare mieux que quiconque, avait vendu son âme au diable au croisement de deux routes. Depuis, toutes les œuvres qui utilisent comme titre « Crossroads » sont nulles à chier. C’est le cas du film de 1986 (qui parle de cette légende) et de celui de 2002 avec Britney Spears. Eh bien, voici la bonne nouvelle : il semblerait que la malédiction soit enfin levée.
Il serait peut-être temps qu’on arrête de faire semblant : personne n’a joué à Vampire : The Masquerade – Bloodlines. Ni vous, ni moi. Ni les autres journalistes de la présentation, d’ailleurs, qui ont tous regardé leurs chaussures quand le monsieur du studio a posé la question.
