La table est la même, solidement campée sur son bois gris et vétuste. Le maître du jeu est toujours là, masquant sous ses haillons une peau brûlée par on ne sait quelle malédiction. Le jeu, lui, a changé. Depuis les événements de Hand of Fate, le maître a pris du galon et compte bien mettre tous les bâtons à sa disposition dans la grande roue du destin. Et vous savez quoi ? C'est une sacrée bonne nouvelle.
Nos confrères de la revue britannique Edge (qui fait encore aujourd'hui autorité chez certaines vieilles personnes qui n'ont plus toute leur tête) ont mis 10/10 à Super Mario Odyssey. Depuis que j'ai fini Super Mario Odyssey, je continue de me demander pourquoi, comment.
Nous sommes en 1998 et ma douce et courageuse mère (coucou Maman, je t'aime, tu sais) est équipée de bouchons d'oreilles ainsi que de deux seyants oreillers scotchés autour de sa tête, et pour cause : dans ma chambre d'ado ornée de posters à l'effigie de X-Files ou Star Wars, c'est le bordel. Couvrant le bourdonnement satisfait de ma Playstation, modifiée pour lancer des jeux japonais, quatre jeunes hommes en fleurs beuglent comme des imbéciles toutes les trois minutes. Nous découvrons Bushido Blade 2.
Pendant la dernière conférence de rédaction, Kahn Lusth, avec l'affabilité et la joie de vivre qui le caractérisent, s'est approché de moi, muni d'un surin artisanal, pour me susurrer à l'oreille : « OK, je te laisse le test de Road Redemption mais tu as intérêt à défoncer le jeu si on peut accélérer même quand on n'a pas la main droite sur les gaz. » Ha ha, sacré Kahn Lusth, toujours le mot pour rire et la lame contre la gorge !Note : 1
Note 1 : Si vous lisez ceci aidez-moi, Kahn me séquestre dans son garage depuis neuf jours et me force à y regarder ses DVD des 24 Heures du Mans à moto.
Cela fait un petit bout de temps que j'ai envie de parler de Culdcept. Pile vingt ans même, depuis la sortie du tout premier volet sur les Sega Saturn japonaises, le 30 octobre 1997. Mais la vie étant faite de déceptions, de tristesse et d'albums de Christophe Maé, il aura fallu attendre aujourd'hui pour qu'un épisode daigne enfin traverser les océans et débarquer chez nous.
Lors des soirées les plus importantes de la rédaction, Ivan Le Fou, alias le Renard Argenté, aime bien nous amener une petite bouteille de Ruinart pour nous régaler. Et là, voilà que le Renard nous apporte du Ruinart pendant que je joue à Ruiner. Devant cette cocasse situation, toute la rédaction a éclaté d’un rire enfantin et jovial avant que je n’explose mon écran à coups de batte en hurlant un chapelet d’insanités en langue étrangère.
« Ah non Pipo, ça commence à bien faire tes âneries, tu ne vas pas encore tester un jeu de golf, quand même !
– Mais non Sébum, tu n'y es pas, c'est un jeu de rôle ! Regarde, il y a des missions, un scénario et des barres d'expérience qui grimpent. »
Je le remercie encore d'avoir fait semblant de me croire.