Donner vie à ses figurines, c’est réussir à les intégrer dans un contexte : on imagine difficilement des vétérans aguerris combattre avec leurs costumes de parade dans des machines neuves qui n’ont jamais vu la bataille.
Et quoi de mieux pour évoquer cela que de représenter les stigmates des combats ?
C’est l’occasion pour nous d’aller un peu plus loin qu’à l’habitude : cette fois, on va parler pigments et peinture à l’huile.
Rendre crédibles ses pièces, ce n’est pas que représenter le combat dans toute sa violence ; la guerre, c’est aussi les longues marches d’un champ de bataille à un autre, le matériel qui s'abîme au fil du temps, la météo qui s’en mêle…
Voyons maintenant comment réussir à évoquer ces subtils aspects.
Terme assez peu connu au-delà des frontières du modélisme militaire, le weathering consiste à simuler les effets du temps, de la météo et de l’usure sur nos petits bonshommes en plastique. Généralement plutôt utilisé sur des grosses pièces type blindés ou méchas, il ajoute un niveau de crédibilité et un vécu indéniables à la pièce, sans pour autant être particulièrement compliqué à appliquer.
Le secret, c’est la peinture à l’huile.
Il existe une avalanche de raisons de vouloir faire ses propres bouts de carton non officiels. Agrémenter un jeu de plateau par le biais d'une extension officieuse, faire un cadeau original, tester les modifications d'un deck avant de passer à la caisse... Et en plus, c’est facile à faire. Elle est pas belle la vie ?
Développer sa méthode de peinture est une démarche très personnelle, presque intime, qui s’enrichit et s’affine au fil du temps, au fil des expériences, mais aussi et surtout au gré des astuces que l’on apprend à force de pratique… Pourtant, un constat finit souvent par être posé, en particulier sous la forme d'un « pfoulàlà, qu'est-ce que ça me coûte comme temps/argent ». Mais plutôt que de vous hurler « FAUX ! ARCHI-FAUX ! » dans les oreilles, prenons le temps de vous faire découvrir quelques trucs et astuces qui vous permettront, dans un premier temps, d'économiser votre argent si durement gagné.
Économiser de l'argent c’est bien, mais gagner en temps et en efficacité c’est encore mieux. Alors voici une petite liste non exhaustive des tips et autres bidouilles, très utile lorsque votre Graal absolu consiste à faire un maximum de choses en un minimum de temps.
« C’est un jeu où l'on gère une usine…
– T’aurais pas un thème un peu original ?
– Bah, c’est une usine de fromage, on a déjà eu une usine de chocolat, mais jamais de fromage…
– Mouais…
– Une construction de ville, alors ?
– …
– Non, mais c’est sur la Lune ! »
Un jeu de Rémy et Nathalie Saunier, je m’arrête toujours. Déjà parce que le couple sait fabriquer des jeux faciles d’accès sans être bêta, ensuite parce que depuis Petits Peuples, je sais qu’ils peuvent parfois y glisser un vice inattendu.
On pourrait croire que les jeux coopératifs pleuvent, mais cet afflux est en majeure partie composé de jeux d’enquête et escape, de campagnes narratives, ou encore de jeux d’ambiance qui, il y a dix ans, auraient eu un système de points compétitif inutile. Pour ceux qui ont le goût de la coordination précise, il faut encore scruter les sorties pour y trouver sa portion congrue.