Un jeu de rôle interdit. Voilà qui sonne comme un appeau à adolescent, surtout dans les années 1980. Sans doute des messes noires en écoutant du rock satanique à la gloire de l’antéchrist. Non, simplement un jeu dans lequel les lycéens devaient jouer à… être des lycéens.
En 1980, l’éditeur Simulations Publications, Inc. (SPI) a une idée de génie : en publiant un jeu de rôle sur la série Dallas, il va être possible de réunir les fans du mélo texan, qui ne s’intéressent pas au JDR, et les rôlistes, qui ne s’intéressent pas à la télévision. Le potentiel est énorme. Effectivement, ils s’uniront tous, essentiellement pour détester le concept. Et pourtant, il n’était peut-être qu’en avance sur son temps.
J’ai un faible pour les concepts qui poussent les auteurs dans leurs retranchements. Quand, paraît-il, on a mis les petits meeples dino de Draftosaurus entre les mains d’Antoine Bauza avant de lui dire « ponds-nous un jeu avec ça ». Ou encore les très bons petits jeux édités par Button Shy. Sans parler des concours de BGG qui mettent les créateurs dans des situations impossibles. Et parfois, ça fait des étincelles.
Après un succès, le second album, mais si vous savez, celui de la maturité, est toujours le plus compliqué. Les Français de Spiral Éditions ont pu préparer la suite dans les meilleures conditions, grâce aux excellentes ventes de District Noir.
« Bon Tisseur, c’est toi le spécialiste des JCC, tu nous fais un truc sur Lorcana ?
– Euh, c’est que j’avais une histoire en or sur Magic et les Pinker…
– Non, mais Magic c’est has-been, on en a marre que tu parles que de ça, faut que tu changes d’air.
– Mais je…
– Allez, tu me ponds une page pour le prochain HS, merci bisous ! »
Oui je sais, vous allez m’accuser de lobbyisme, de favoritisme, voire d’avoir des actions chez Leder Games. Tout ceci est faux. J’aimerais bien, notez. Mais non, c’est juste que j’aime ce que fait Cole Wherle, et que j’ai sacrément envie de vous parler de son prochain projet.