Ma première erreur a été de commencer ce test lors d’une journée anormalement chaude. Ma seconde a été de réfléchir à mon inconfort quelques secondes de trop. Dans notre réalité de sécheresses, d’incendies, d’inondations, d’effondrement de la biodiversité et d’inaction politique sur tous ces sujets, qu’est-ce qui est encore anormal ? Je rumine mon seum, j’essuie la sueur de mes paumes de main, puis je saisis ma manette. Au moins dans la fiction, peut-être que je survivrai à la fin du monde.
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Vu le temps que vous allez y passer, entre le télétravail et les loisirs, il serait fort dommageable de choisir un bureau comme s'il s'agissait d'un meuble parmi tant d'autres, telle une vulgaire table basse ou une étagère à bibelots. Ces deux mètres carrés de bois, que vous le vouliez ou non, seront le socle de votre existence informatique. Voici tout ce qu'il faut savoir pour trouver le modèle parfait.
Le marché du city-builder est un peu surchargé ces temps-ci, mais quelques développeurs arrivent tout de même à imaginer des concepts un peu originaux. Laysara nous épargne enfin l'ambiance médiévale ou post-apo' pour nous emmener là-haut dans les montagnes, sur des pentes abruptes où les yaks paissent entre deux avalanches.
Comme l’attestent les 23 coups de couteau dans le bide de Jules César, on ne se débarrasse pas facilement des Romains. La preuve, ils font leur grand retour dans Age of Empires 2, comme toutes les civilisations du premier jeu de la série, venues apporter à notre année une touche de nostalgie millésime 1997.
J’avais six ans quand j’ai joué à Day of the Tentacle pour la première fois avec mon grand frère : dans ma tête, j’avais l’impression d’avoir ouvert une porte sur un monde merveilleux fait de voyages temporels, de blagues légères et de personnages burlesques. Dans les faits, mon frère a surtout passé des heures à m’expliquer la logique tarabiscotée des énigmes, et c’est pourquoi il faut quand même se méfier de ses propres souvenirs et de la nostalgie de l’enfance – d’autant plus quand des éditeurs capitalisent dessus.
Je n'avais jamais accroché à Warhammer 40,000. Dès que je tombais sur un ultramarine, je me disais que tant qu'à voir de gros types décérébrés qui jouent aux croisés, autant zoner dans le Vieux Lyon après 22h, au moins l'architecture est jolie. Eh bien figurez vous que, de la même façon qu'on enroule un médicament dans un bout de jambon pour le faire avaler à un chat, il suffisait, pour me faire aimer WH40K, de le cacher dans un fast-FPS.
J’ai tendance à me méfier des jeux qui revendiquent des influences trop prestigieuses, au risque de ne jamais vraiment sortir de leur ombre. Decarnation a tout de suite cherché à me prendre par les sentiments en convoquant pêle-mêle la filmographie de David Lynch, Perfect Blue et Silent Hill, comme si quelqu’un avait sondé mon cerveau pour en extirper certaines de mes œuvres préférées avant de me hurler « AIME-MOI !!! » à la figure.
L’histoire de Tears of the Kingdom commence quelque temps après celle de Breath of the Wild, alors que Zelda disparaît lors d'une expédition dans les sous-sols du château d’Hyrule. Je pourrais vous raconter en détail l’intrigue principale de TOTK, mais la vraie histoire qui compte, c’est celle du joueur : la mienne implique des fusées qui s’écrasent lamentablement au sol, des PNJ malmenés et des combats qui se soldent par des échecs cuisants, et c’est l’une des plus belles aventures qu’il m’ait été donné de vivre.
« Les graphismes, ça n'a plus vraiment d'importance », qu'on se disait. « Le photoréalisme, c'est ringard, on veut surtout une vraie patte artistique », déclarait-on à qui voulait l'entendre. Éhonté mensonge. Car lorsque la nouvelle bande-annonce d'Unrecord a commencé à circuler, nous avons tous poussé des petits cris aigus en agitant les mains.
Le premier contact avec les fans de Ghost Trick, c’est un peu comme se faire embarquer dans une secte. Vous rigolez innocemment d’un gif de Phoenix Wright criant « Objection ! », puis vous testez un Ace Attorney – et c’est là qu’ils vous attrapent. Avec un regard conspirateur, ils se penchent vers vous et susurrent « tu connais Ghost Trick ? C’est le même créateur, tu verras, ça va forcément te plaire ».
Je suis un être faible. Promettez-moi un petit jeu indé qui part d’un scénario tordu dont chaque élément disparate semble avoir été tiré au sort dans un chapeau, mais qui parvient malgré tout à être plus profond et humain que n’importe quel roman réaliste, et je signe dans la seconde.
Le saviez-vous ? Seuls trois jeux ont, dans l'histoire, été nommés GOTY à la fois par les Game Awards, les DICE Awards, les Golden Joystick Awards et les GDC Awards. « Si on le savait pas, c'est peut-être aussi parce que ça n'a strictement aucun intérêt », pensez-vous sans doute. Détrompez-vous. Car lorsqu'on sait que les trois jeux en question sont Skyrim, Breath of the Wild et Elden Ring, cela devient d'un coup extrêmement révélateur.
Trois millénaires de conquêtes et d'intrigues politiques, des mythes pleins de monstres, de dieux et de héros… Que vous soyez développeur de wargame ou de jeu de rôle, l'Antiquité a quelque chose pour vous. Ce qui explique sans doute pourquoi le jeu vidéo n'a cessé de s'en inspirer.
Si les jeux se déroulant pendant l'Antiquité n'ont jamais été, loin s'en faut, aussi populaires que leurs concurrents médiévaux-fantastiques, ils ont néanmoins toujours existé à l'ombre des descendants de Tolkien et de Gygax. Depuis les débuts du jeu vidéo, sandalettes et petites toges blanches ont su y trouver leur place. L'occasion de dresser une brève histoire du passé, d'hier à aujourd'hui.
Le corps était encore chaud lorsque je suis arrivé. En tant que privé, il a fallu que j’attende pour aller voir de quoi il retournait. Prendre les empreintes, fouiller, noter. Je suis un professionnel. Ensuite, je suis allé jeter un hamburger à la tête de Mona Pounde.
Honnêtement, que trouve-t-on à la rédaction de Canard PC ? Des battants ? Des bosseurs ? Des affamés élevés à la dure, qui ressentent dans leurs tripes l'impérieux besoin de prendre une revanche sur la société, de s'extraire du milieu défavorisé dans lequel ils sont nés ? Que nenni !
Il semble aujourd’hui inconcevable qu’une pratique aussi barbare que les combats de gladiateurs ait pu exister. Imaginez : des gens qui, j’ose à peine l’écrire, se présentaient en disant « ceux qui vont mourir vous saluent ». Qui définissaient donc entièrement leur identité à travers leur emploi, à rebours de toutes les recommandations modernes en matière d'équilibre entre vie professionnelle et vie privée. On en frémit d’horreur.
Dragon Age : Origins aura toujours une place à part dans mon cœur. D’abord parce que c’est avec lui que j’ai découvert, un Noël de 2009, que les CRPG étaient le meilleur genre de jeu vidéo au monde. Ensuite, parce que c’est avec lui que j’ai découvert, un Noël de 2009, que j’étais attirée par les femmes.
Il y a quelques semaines, je vous racontais comment couper la musique dans les jeux vidéo m'avait permis de découvrir un monde nouveau, celui des bruits d'ambiance et de l'immersion totale. Mais je sentais que je n'étais pas encore au bout de ma quête. Pour aller plus loin, je ne devais pas seulement couper la musique. Je devais aussi éteindre l'écran.
Alors que j'entame ce qui sera probablement la dernière moitié de mon existence, je n'ai plus la force de mentir. Je ne veux plus me dissimuler sous le masque de la respectabilité, me contorsionner pour rentrer dans les bonnes cases. Je suis, en toute objectivité, un monstre. Un déviant. Un scélérat qui n'a pas sa place dans la société et encore moins dans Canard PC. Oui, je vous l'avoue aujourd'hui : je désactive systématiquement la musique dans mes jeux vidéo.
Les récentes polémiques autour des jeux Hogwart’s Legacy et Atomic Heart l’ont prouvé s’il en était encore besoin : le jeu vidéo est désormais, au même titre que les autres médias mondialisés, un espace politique dans et autour duquel s’affrontent idées et idéologies.
On reconnaît qu'un jeu est un classique à ce que ses règles sont si connues qu'elles peuvent être parodiées, modifiées, trafiquées dans tous les sens, parfois jusqu'à donner naissance à un nouveau jeu – DotA étant un exemple parfait. Bien sûr, les jeux un chouïa plus anciens que Warcraft, par exemple les échecs, ont une petite longueur d'avance. Ce que, après le blitz chess et le chess boxing, nous prouve AI Chess, le jeu d'échecs asymétrique.
Sans doute la pandémie y est-elle pour quelque chose : l'humanité, brusquement confrontée à des images d'avenues vides et de villes désertées, se serait soudain rappelé à quel point les espaces de circulation, lorsque plus rien n'y circule, sont inquiétants. Toujours est-il que les espaces liminaux sont à la mode. On en oublierait presque que le jeu vidéo ne les a pas attendus pour s’intéresser aux non-lieux.
Martin Bussy-Pâris est lecteur de Canard PC, c'est là la moindre de ses qualités. S'il travaille durant la journée dans un studio de jeu vidéo, une fois la nuit tombée, il rentre dans sa tanière pour bricoler ses gadgets. Comme Bruce Wayne, voilà. Enfin, un Bruce Wayne chelou, à moitié mélomane et à moitié dément, dont le kink ne serait pas de se déguiser en chauve-souris mais de créer des expérimentations sonores délirantes.