Sous les projos : Coral Island. Nous n’avons jamais parlé de Coral Island dans ces pages, mais qu’à cela ne tienne. Si la partie « tests » du magazine ne suffit pas, alors nous irons jusqu’à insérer tous les méritants au chausse-pied dans l’ours, ce qui était sans doute également un châtiment barbare au IVe siècle.
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Mais quel genre de taré, me suis-je d'abord demandé, est prêt à consacrer un documentaire de cinq heures à un film d'une heure quarante ? Eh bien, des tarés comme Eastwood Allen et Chris Griffiths, les deux créateurs de RoboDoc, un documentaire fleuve sur la genèse et le tournage de RoboCop.
Cela fait quinze ans que je me dis que je dois écrire ce papier. Un papier important, qui dénonce courageusement les dérives de certains développeurs, tout en y apportant une solution imparable et définitive. Aujourd’hui, je suis prêt. Je vais vous expliquer pourquoi vous devez installer et utiliser AutoHotkey.
Je viens de hacher une cinquantaine de terroristes russes à la mitrailleuse lourde. Les murs sont repeints du sang des corps anonymes qui jonchent le lino. Complètement désinhibé par la facilité déconcertante du métier de soldat, je dégaine le lance-grenades dans les étroits couloirs. BOUM. BOUM. HAHI-HAHI. Emporté par la fougue, je cause ma propre mort. Fondu au noir. Et j’explose, de rire cette fois, lorsque la citation qui perce l’écran du game over atteint ma rétine :
Si vous cherchez une raison de garder foi en l’humanité, en voici une : alors que Vampire Survivors a rapporté à Luca Galante de quoi passer le restant de sa vie dans un jacuzzi rempli de Lambrusco (ce que j’imagine être le summum de la réussite en Italie), l’industrie du jeu vidéo ne s’est pas jetée dans la brèche pour produire des milliers de clones sans âme et gratter trois piécettes. Pire, lorsqu’elle finit par le faire, le jeu est excellent.
L’heure est à la récrimination. Non plus dans L’Aurore du 13 janvier 1898, mais bien sur Canard PC ou plutôt Kanarudo Piishii : alors que Yakuza : Like a Dragon avait convaincu son monde, la sortie d’un épisode aux allures de vrai-faux DLC semblait être de trop avant la virée tant attendue à Hawaï en janvier prochain. N’y allons donc pas par quatre chemins, c’est compliqué. Pourtant, si j’accuse quelqu’un, c’est moi, qui l’aime beaucoup trop pour ce qu’il est, plutôt que le jeu en lui-même.
Nous sommes dans les années 1980, et il plane une ambiance étrange dans la petite ville balnéaire de Shiokawa au Japon, alors que les Dieux anciens s’apprêtent à s'extirper de leur sommeil, que des silhouettes encapuchonnées se réunissent dans la forêt à la nuit tombée et que les habitants adoptent des comportements de plus en plus imprévisibles.
Quelques pièces encombrées et plongées dans la pénombre, des écorchures dans la moquette qui mènent jusqu’à un vieux fauteuil criblé de brûlures de cigarettes, une plante décomposée qui s’étale sur un tas de papiers moisis. Oui, les anciens locaux de Canard PC avaient du caractère. Mais revenons au présent et parlons un peu de Holstin.
Il y a des produits dont l'origine doit toujours inciter à la méfiance quant à leur fiabilité. Par exemple, les voitures fabriquées en Angleterre, les trottinettes électriques made in China, les sous-marins nucléaires russes. Et là, désolé, je vais vous parler d'un MMO développé par un studio indé d'à peine vingt employés.
J’ai un rapport plutôt conflictuel avec la broderie. Le jour où j’ai essayé de m’y mettre, c’était pour broder le logo d’Umbrella Corporation sur un T-shirt, et s’il y a bien une leçon que j’ai tirée de cette triste expérience, c’est qu’il est absolument impossible pour un débutant de broder proprement le logo d’une société multinationale de recherche pharmaceutique – sauf si vous voulez transformer ladite société en PME familiale qui fabrique des petits bougeoirs artisanaux.
Des runes anciennes de Heaven’s Vault aux idéogrammes cryptiques de Chants of Sennaar, les langues fictives occupent une place à part dans les jeux vidéo. Tantôt considérées comme un outil commercial (à l’instar du simlish inventé par le studio Maxis pour minimiser les coûts de doublage lors de la conception des Sims), tantôt utilisées pour renforcer l’immersion du joueur dans un monde inconnu (à l’image des glyphes mystérieux de la citadelle de Stray), elles peuvent aussi donner de formidables mécaniques de jeu.
Une date anniversaire, c'est bien sûr l'occasion de faire le bilan, et de se laisser aller à quelques pointes de nostalgie. C'est aussi le moment où, après avoir regardé en arrière, il faut se projeter vers le futur. Canard PC a 20 ans, mais à quoi ressemblera-t-il dans 20 ans ?
Que s’est-il passé en vingt ans de Canard PC dans le paysage vidéoludique ? Bien sûr, la mutation majeure est celle du jeu mobile qui, parti de zéro si l’on oublie Snake, représente aujourd’hui plus de la moitié d’un marché qu’il a largement contribué à agrandir. Mais aujourd’hui, je vais me pencher plutôt sur les mutations considérables qui ont concerné PC et consoles.
« Quand la vague retombe, ceux qu'elle portait retombent avec elle », écrivait déjà cinq siècles avant notre ère Confucius de Nice, le célèbre surfeur-philosophe. Et aujourd'hui, alors que la mode des fast-FPS inaugurée par Dusk et Doom 2016 est retombée mais que commencent à débarquer les suites de ces néo-boomer shooters, se pose la grande question : les shooters rétros sont-ils eux-mêmes devenus rétros ?
J'erre sans fin, depuis des années, à la recherche du jeu de décoration parfait. Ce serait un titre à la réalisation somptueuse, qui ferait du placement d'un canapé ou du choix d'un papier peint une expérience enivrante, qui me permettrait surtout de vivre mon fantasme ultime : devenir millionnaire, m'acheter une maison gigantesque et dévaliser les entrepôts Roche Bobois, Habitat ou Ligne Roset pour le meubler à la perfection.
Depuis le succès du simulateur de pouilleux féodal Medieval Dynasty, l’éditeur du jeu commande des clones à plein de petits studios, en se disant que dans le tas il y en aura bien un pour toucher le jackpot une seconde fois. Manque de bol, Wild West Dynasty, trop bugué et trop mal fichu, n’a pas convaincu. Pirates Dynasty, trop éloigné de l’original, vient de se renommer Pirates Republic. Sengoku Dynasty, en revanche, est très prometteur.
Dans un essai qui a fait date dans le petit monde des gens qui lisent des essais sur la littérature, Pierre Bayard se demandait en 2007 « Comment parler des livres que l’on n’a pas lus ? ». Un titre volontairement provoc', mais qui cachait de belles réflexions sur notre rapport à la culture.
Vous le savez, l'engagement politique a toujours été au cœur de ma vie. Durant toutes ces années à Canard PC, je n'ai jamais hésité à dénoncer les dérives de notre société. J'ai mené de durs combats contre les souris trop lourdes, contre les gens qui jouent aux FPS avec un gamepad, contre les câbles mal rangés. Aujourd'hui, avec vous, j'ai décidé d'entamer une nouvelle bataille : préserver vos oreilles des horreurs du casque gaming.
Je connaissais la sensation de vertige devant un catalogue de jeux qui déborde, ces dizaines de titres achetés en gros, fantasmés, jamais lancés. Je connaissais la sensation d’une aventure qui s’achève, d’une partie relancée, d’un jeu oublié parfois, mais pas encore celle d’un titre qui m’obsède au point de ne jamais vouloir le quitter.
Au milieu du mois d’août, le studio créateur de GTA a annoncé avoir intégré (comme dans « racheté corps et âmes ») l’équipe de Cfx.re. Derrière ce sigle abscons se cachent les créateurs de FiveM et RedM, les mods destinés au roleplay online sur Grand Theft Auto V et Red Dead Redemption 2. Pourquoi ce rachat, passé relativement inaperçu en dehors de la communauté, est-il intéressant ?
Le Petit Prince est-il mort piqué par le serpent ou est-il rentré sur sa planète ? À cette question qui déchire les hommes depuis quatre-vingts ans (on ne compte plus les conflits), j'ai toujours préféré la seconde réponse. Je l'imagine, devenu vieux, profitant d’un marché de l’immobilier favorable aux retraités pour s’acheter un gros bout d’astéroïde où se la couler douce. Un peu comme Pádraig, le héros de The Anglerfish Project.
L’Apocalypse est derrière nous, la Terre est dévastée, l’humanité a disparu. Seul au milieu des ruines, un homme a survécu : Lloyd. Sur ses frêles épaules reposent désormais tous les espoirs de l’humanité. Cela pourrait être le pitch de 75 % des jeux vidéo depuis que les développeurs ont décidé que les zombies et la fin du monde étaient les seuls scénarios valables. À un détail près toutefois : Lloyd est complètement crétin.
Vous rêvez d'un jeu qui se déroulerait dans l'espace ? où vous passeriez votre temps à acheter et vendre des trucs ? où l'immensité stellaire serait réduite à une sorte de marché aux puces tout juste bon à occuper des quêtes Fedex ? Eh bien écoutez, jouez à Starfield. À moins que, en bon hipster, vous ne souhaitiez quelque chose de plus original. Dans ce cas, continuez à lire, j'ai ce qu'il vous faut.