La légende raconte qu'il pleuvait ce soir-là, dans le petit village bavarois de Schtründfzelbaden. Nous étions en 1997 et Günther travaillait dans sa chaumière sur son grand projet : un jeu vidéo baptisé Anno. C'est alors qu'une étrange entité surnaturelle se matérialisa devant lui...
OK. Donc le monde ouvert de The Crew 2 ne prendra pas place sur une île fictive, mais bien aux États-Unis. Ne me demandez pas où j'étais allé chercher cette idée bizarre, dont j'étais convaincu depuis l’annonce du titre lors du dernier E3, mais elle m’a bien fait passer pour un con auprès des développeurs.
Traditionnellement, depuis les Accords de Disney signés à Miami en 1996, les jeux vidéo avec de petits animaux sont réservés aux enfants ou, à l'extrême rigueur (depuis l'appendice signé en 2012 à San Francisco), aux adultes amateurs de vieux jeux vidéo pour enfants. Je suis au regret de vous annoncer que Biomutant viole tous ces traités comme s'ils n'avaient jamais existé.
« Bonjour, soyez les bienvenus à cette présentation de Mount and Blade II : Bannerlord ! », nous dit le développeur. Avec son bronzage et son sourire Ultra Brite, ce mec pourrait facilement passer pour un animateur de camp de vacances, ce qui tranche avec les derniers gars de Taleworlds que nous avions croisés, eux qui étaient tous gris et à deux doigts de fondre en larmes. Oui, les créateurs de Mount and Blade ont la patate, au point de nous avoir laissé jouer pendant une demi-heure au multi de Bannerlord.
Jean-Claude aimait la vitesse, les belles voitures, les grosses cylindrées. Mais Jean-Claude ne s'était pas fait que des amis, il avait vexé des gens puissants et malintentionnés, qui prirent plaisir à transformer sa vie en enfer. Alors Jean-Claude, en manque de vitesse à jamais, a préparé sa vengeance.
Voici en gros comment seront présentés les événements dans les livres d'histoire, que personne ne prendra au sérieux : « À l'été 2014, une bande de jeunes hommes sexuellement frustrés lança une campagne de harcèlement visant des développeuses et journalistes de jeu vidéo. Cette campagne a été l'un des principaux canaux de recrutement de l'alt-right, mouvement protofasciste qui, fin 2016, a contribué à l'élection d'un gâteux dont le principal conseiller était le cofondateur d'un site d'extrême droite. Six mois plus tard, des nazis défilaient dans les rues de Virginie. Mais l'industrie du jeu vidéo, chez qui tout avait commencé, ne resta pas sans réagir : au tournant de l'année 2018, de Far Cry 5 à Wolfenstein II, sortirent plusieurs titres qui mettaient en scène la droite radicale américaine. » D'avance, souhaitons bon courage aux profs du XXIIe siècle.