Les récentes polémiques autour des jeux Hogwart’s Legacy et Atomic Heart l’ont prouvé s’il en était encore besoin : le jeu vidéo est désormais, au même titre que les autres médias mondialisés, un espace politique dans et autour duquel s’affrontent idées et idéologies.
« Dis-donc mon canardeau, c’est bien beau ta préoccupation à propos des droits des personnes transgenres, ces dénonciations du harcèlement et du sexisme dans l'industrie du jeu vidéo, mais en mettant en couverture (en janvier dernier) le jeu russe Atomic Heart, tu ne serais pas un peu en train de soutenir le meurtre de civils et la guerre en Ukraine ? »
Tous les ans depuis 2017, j’essaie de me livrer à un petit exercice d’autocritique et de conduite au rétroviseur : un retour sur les erreurs ou ratages de mes chroniques « Au coin du jeu » de l’année précédente. Allons, tête basse, faire un tour en 2022, pour voir.
Ainsi donc, Rockstar s’est fait hacker et de petits aperçus de l’état actuel du prochain Grand Theft Auto (le GTA 6 donc) se sont répandus aux quatre coins du Web durant le week-end du 17 et 18 septembre. Avec un peu de recul, quelles conséquences peut-on entrevoir pour l’éditeur, pour le jeu, pour le public ?
C’est l’été. On ne va pas se le cacher, le soleil, les vacances et la joie des enfants, c’est très lassant. Donc pour changer un peu, je propose qu’on discute récession et crise économique. Parce que oui, on dirait bien que pour l’industrie du jeu vidéo, la bamboche, c’est terminé.
En 2020, j’étais tombé sous le charme de A Total War Saga : Troy, une excursion dépaysante dans les décors enchanteurs de la mer Égée. Je n’ai sans doute pas été le seul à apprécier ce Total War au parfum de vacances, puisque ses créateurs, les Bulgares de Creative Assembly Sofia, se sont vu confier un nouveau projet encore plus ambitieux. Un Total War dans un genre de sur-Grèce : l’Égypte.
Le marché du city-builder est un peu surchargé ces temps-ci, mais quelques développeurs arrivent tout de même à imaginer des concepts un peu originaux. Laysara nous épargne enfin l'ambiance médiévale ou post-apo' pour nous emmener là-haut dans les montagnes, sur des pentes abruptes où les yaks paissent entre deux avalanches.
« Les graphismes, ça n'a plus vraiment d'importance », qu'on se disait. « Le photoréalisme, c'est ringard, on veut surtout une vraie patte artistique », déclarait-on à qui voulait l'entendre. Éhonté mensonge. Car lorsque la nouvelle bande-annonce d'Unrecord a commencé à circuler, nous avons tous poussé des petits cris aigus en agitant les mains.
Le premier contact avec les fans de Ghost Trick, c’est un peu comme se faire embarquer dans une secte. Vous rigolez innocemment d’un gif de Phoenix Wright criant « Objection ! », puis vous testez un Ace Attorney – et c’est là qu’ils vous attrapent. Avec un regard conspirateur, ils se penchent vers vous et susurrent « tu connais Ghost Trick ? C’est le même créateur, tu verras, ça va forcément te plaire ».
Je suis un être faible. Promettez-moi un petit jeu indé qui part d’un scénario tordu dont chaque élément disparate semble avoir été tiré au sort dans un chapeau, mais qui parvient malgré tout à être plus profond et humain que n’importe quel roman réaliste, et je signe dans la seconde.