Au cours de ses vingt années d'existence, Canard PC a connu d'innombrables succès, qui ont bâti puis conforté sa réputation de premier magazine de jeu vidéo de la galaxie. Mais il a aussi connu quelques très rares échecs. Un inventaire détaillé nous a permis d'en dénombrer six, couvertures ratées ou tout simplement ventes catastrophiques, que nous proposons de découvrir ici dans un exercice de transparence dont pourraient s'inspirer bien des responsables politiques.
Il y a une décennie, on fêtait les 10 ans de Canard PC en retraçant l’histoire secrète du magazine, de 2003 à 2013. Cette frise chronologique s’étalait sur cinquante pages et trois numéros. Cette fois, il a fallu se limiter à dix pages pour les 20 ans (ce qui a demandé énormément d’autocensure et d’abnégation). Voici donc les événements qui ont marqué la rédaction de 2013 à 2023 – du moins, ceux qu’on a le droit de raconter.
Le 1er mars, nous lancions un concours pour sélectionner le jury du prix France Bleu / Canard PC. Pour avoir une chance de gagner, il fallait nous envoyer la jaquette d'un jeu vidéo refaite sous Paint et pour être franc, on s'attendait à recevoir des trucs juste moches. Mais une fois de plus, nos lecteurs nous ont surpris. Tout le mois de mars, on a vu défiler des jaquettes à la fois ratées et sublimes, rigolotes, touchantes et délicieusement laides. Une galerie des horreurs attachantes dont voici les meilleurs représentants.
Eh bien voilà, on y est, je prends mon clavier pour vous dire que je m'en vais. Non, je ne vais pas chercher une pizza en face, je pars. Rah, mais non bon sang, arrêtez de me dire à toute, je me tire. NAN MAIS OH VOUS M'ÉCOUTEZ OU QUOI ? Je me casse. Adieu, goodbye, auf wiedersehen. Bon allez, je vais faire chauffer la Dayto.
Chez Canard PC, nous aimons la galéjade et le rire. Comment, dès lors, ne pas être intrigués par un jeu qui lorgne vers la classification « art et essai », permet d’incarner une nonne dans une Russie alternative du XIXe siècle et se qualifie lui-même de fastidieux, le tout par des développeurs russes en colère contre ce que le régime fait d’un pays qu’ils ont dû fuir ?
Comment ça, « c’est pas très l’esprit de Noël » ? Dans Space Marine 2 aussi, il y a des guirlandes. D’entrailles. Dans Space Marine 2 aussi, il y a de mignons grelots qui tintinnabulent. Les grenades à fragmentation, elles tintinnabulent grave. Dans Space Marine 2 aussi, il y a des fleuves de bonne humeur. Rouge et liquide, l’humeur. Alors cessez de chipoter et laissez vos beaux-parents faire le top des chansons de Sardou dans la pièce d’à côté : ici, on va causer épées-tronçonneuses.
Je suis encore traumatisée par Little Nightmares 2, sorti il y a deux ans, qui mettait notamment en scène une institutrice au cou télescopique capable de vous engloutir en une fraction de seconde. La bonne nouvelle, c’est que pour ce troisième épisode prévu pour 2024, j’aurai au moins quelqu’un pour me tenir la main et me chuchoter des mots rassurants.
Quelques pièces encombrées et plongées dans la pénombre, des écorchures dans la moquette qui mènent jusqu’à un vieux fauteuil criblé de brûlures de cigarettes, une plante décomposée qui s’étale sur un tas de papiers moisis. Oui, les anciens locaux de Canard PC avaient du caractère. Mais revenons au présent et parlons un peu de Holstin.