Oui, d'accord, l'un des jeux les mieux notés de tous les temps sur Steam (99 % de reviews positives) est un jeu qui consiste à ne rien faire en regardant des canards en plastique dans une grande piscine. Voilà. Mais ce n'est pas ça qui me fout en colère.
« Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres », écrivait Antonio Gramsci pour expliquer que les contrôleurs de la RATP ne montent jamais à la même station que vous, ni à celle où vous descendez, mais pile au milieu de votre trajet, comme par hasard.
Qu'est-ce qu'un livre ? Qu'est-ce qu'un tableau ? Qu'est-ce qu'un jeu vidéo ? Il existe des livres, des tableaux, des jeux vidéo, mais existe-t-il une idée du tableau, une sorte de tableau parfait qui vient à l'esprit de quiconque pense « tableau », en dehors de l'immense variété des tableaux qui existent ? À quoi ressemble-t-il ? Est-ce la Joconde ? Est-ce le Radeau de la méduse ?
C'est un monde triste dans lequel nous vivons, où plus personne ne retourne sa poche pour en tirer une pièce à claquer dans une machine. Les jeux vidéo ne rendent pas violent. Les jeux vidéo ne rendent pas bête. Les jeux vidéo ne rendent pas asocial. Par contre, les jeux vidéo ont tué le flipper.
Si vous n'avez pas lu L'Art Invisible de Scott McCloud, rendez-vous service et faites-le. C'est une bande dessinée sur la bande dessinée, un essai avec des cases et des bulles qui explique de façon simple et ludique la manière dont le neuvième art est davantage qu'une somme de cases et de textes.
Ici Samuel, votre gardien de phare [crrrrr]. Que vous écoutiez depuis la côte, la mer ou n'importe où [crrrrr] j'espère que vous passez une belle soirée. Par cette nuit noire, j'aimerais vous raconter une histoire [crrrrr] que j'ai entendue, il y a bien longtemps, dans un port. Elle commence avec mon père [crrrrr].
Il y a une catégorie de livres que je n'avais jamais abordée jusqu'en 2018, avant de devoir en lire plein dans le cadre d'un boulot : les livres témoignages. Ce sont des ouvrages qui se vendent très bien, j'imagine. Ils se trouvent toujours en tête de rayon dans les supermarchés.
Il va falloir regarder la vérité en face : les échecs sont un jeu chiant comme la mort. Il y a trop de pièces, trop de possibilités, trop de coups à prévoir à l'avance, trop d'erreurs possibles. Les seules personnes qui jouent vraiment aux échecs sont soit des mathématiciens, soit des dégénérés.
Comme le dit probablement l'une de ces fables de La Fontaine que personne ne connaît et qui porte un nom grotesque du genre Le Coucou et l'Hippopotame : « Rien ne sert de faire beaucoup, il convient de faire bien. » Ainsi d'Edmund McMillen qui, en une poignée de jeux, dont un en Flash et un spin-off, a su s'imposer, à tel point que chacun de ses projets est désormais un événement, même lorsque ledit projet est complètement perché.
Pendant cinq ans, Atomic Heart est resté nimbé d’une aura de mystère. Lorsque le jeu s’est dévoilé par bribes, il a laissé apercevoir une sorte de BioShock soviétique. Sauf que la fois d’après, on pensait plutôt à un Stalker linéaire. Et puis à un Half-Life ouvert. Bref, on était largués. Jusqu’à ce que mi-janvier, un mois avant la sortie officielle, le studio Mundfish nous invite à jouer plusieurs heures à Atomic Heart pour en avoir le cœur atomique net une bonne fois pour toutes.
Depuis combien de temps on n'a pas mangé une bonne immersive sim ? Allez, on va faire comme si Prey, Deathloop et Dishonored n'étaient jamais sortis pour remonter jusqu'au temps des dinosaures, avec Deus Ex et Thief. Non pas que ça ait une quelconque logique, hein. C'est juste que j'aime bien avoir raison, surtout quand je balance des assertions sans fondement.
Des deux années secouées dans tous les sens par le Covid, 2022 sera sans aucun doute celle qui aura été la plus touchée. « Anus horribilis », comme l'aurait si bien dit Elizabeth II, ou un médecin qui voudrait vous annoncer l'apparition d’hémorroïdes dans un trait d'humour.
Sans surprise, l’année prochaine j’attends surtout un grand jeu magique, en monde ouvert, où un héros aux cheveux en bataille se bat contre les forces des ténèbres, le tout étroitement lié à des romans. Je parle bien sûr d'Alan Wake 2.