Dossier jeu vidéo

Feargus Urquhart, patron de studio indépendant

Quand on parle de studios indépendants, on imagine un garage dans lequel sont tassées quatre créatures que la malnutrition a rendu chétives. Ce cliché ne correspond pourtant pas à tous les indés : une petite poignée de studios réussit à travailller en toute indépendance sans pour autant cesser de manger le 15 du mois. Leur solution ? Alterner entre la réalisation de jeux pour les gros éditeurs du marché et le développement de projets plus personnels. Parmi eux, on compte Obsidian Entertainment, un studio de Californie du sud qui compte près de 200 employés. Fondé en 2003 par les réfugiés de la branche « jeux de rôle » d'un Interplay exsangue, Obsidian fera du jeu de rôle sa spécialité (Star Wars : KOTOR II, Neverwinter Nights 2, Fallout : New Vegas) tout en privilégiant le travail de commande : ce n'est qu'après sept ans d'existence que le studio réussira à développer un jeu de son invention, Alpha Protocol, puis qu'il réussira à s'extirper un peu de ses contrats avec des éditeurs pour produire plus de jeux originaux, notamment grâce au financement participatif sur le site Kickstarter. Nous avons posé quelques questions à Feargus Urquhart, qui dirige Obsidian depuis sa création, histoire d'y voir plus clair sur la place d'un grand studio indépendant dans une industrie où les blockbusters coûtent de plus en plus cher à produire.

Carpenter Brut - L'important, c'est de slasher.

Difficile d'imaginer Hotline Miami 2 sans Roller Mobster, Le Perv et Escape From Midwitch Valley en musique de fond. Pourtant, bien que ces trois titres correspondent à la perfection à l'ambiance du jeu de Dennaton, leur rencontre ressemble plus à un accident. Un accident dans lequel le discret Carpenter Brut, un musicien spécialisé dans la Synthwave à tendance « slasher movie », s'est retrouvé par hasard. Le genre d'accidents qu'on aimerait voir arriver tous les jours.

Shams Jorjani, destructeur de rêve chez Paradox

Il y a dix ans, Paradox n'était connu que d'une poignée de barbus pour ses jeux de stratégie aussi moches que complexes. Aujourd'hui, cette société suédoise est devenue l'un des cinq plus gros éditeurs du monde sur PC, avec des blockbusters comme Hearts of Iron 4, Crusader Kings 2, Magicka, Stellaris, Pillars of Eternity, Tyranny et Cities Skylines. Shams Jorjani est l'un des artisans de ce succès. Cerbère impitoyable, c'est lui qui choisit, parmi les centaines de jeux que les studios indés lui présentent tous les ans, les quelques élus qui arboreront le logo Paradox.