En juin dernier, une certaine Stacey Henley écrivait sur le site TheGamer que Diablo 4 lui avait fait redécouvrir la joie enfantine du jeu vidéo, le plaisir de lancer une partie, de s'amuser immédiatement, sans fioritures ni prise de tête. Le jeu à l'état pur. Trois mois plus tard, je dois lui donner raison : Diablo 4 est un précipité de jeu vidéo et un résumé de ce qu'est son industrie. Ce qui n'est pas forcément un compliment.
À chaque E3, lorsque Ivan grimace devant les annonces de jeux ultramodernes en marmonnant « de mon temps, on avait un bilboquet et on était déjà bien contents », j’opine du chef. Car si je n’ai pas connu la bienheureuse époque des jouets en bois et du plein emploi, j’ai moi aussi eu un genre de bilboquet que les jeunes d’aujourd’hui dédaignent à tort. J’ai eu les éditeurs de carte.
Dragon Age : Origins aura toujours une place à part dans mon cœur. D’abord parce que c’est avec lui que j’ai découvert, un Noël de 2009, que les CRPG étaient le meilleur genre de jeu vidéo au monde. Ensuite, parce que c’est avec lui que j’ai découvert, un Noël de 2009, que j’étais attirée par les femmes.
Il y a quelques semaines, je vous racontais comment couper la musique dans les jeux vidéo m'avait permis de découvrir un monde nouveau, celui des bruits d'ambiance et de l'immersion totale. Mais je sentais que je n'étais pas encore au bout de ma quête. Pour aller plus loin, je ne devais pas seulement couper la musique. Je devais aussi éteindre l'écran.
Alors que j'entame ce qui sera probablement la dernière moitié de mon existence, je n'ai plus la force de mentir. Je ne veux plus me dissimuler sous le masque de la respectabilité, me contorsionner pour rentrer dans les bonnes cases. Je suis, en toute objectivité, un monstre. Un déviant. Un scélérat qui n'a pas sa place dans la société et encore moins dans Canard PC. Oui, je vous l'avoue aujourd'hui : je désactive systématiquement la musique dans mes jeux vidéo.
Journal de Noël Malware – 22 août. La fièvre est tombée mais ça me démange. Mangé la nourriture des chiens. Ça gratte, gratte. Tout mon corps me brûle. Izual venu aujourd'hui. Sale tête. Je l'ai tué. Délicieux. P.S. : au cas où j'oublierais, le code du coffre-fort d'Ivan est 1769. Bisous.
Il y a quelques semaines, mon estimé collègue ackboo livrait un article tout à fait distrayant sur un nouveau jeu d’escapade à la campagne, Dinkum. Avec ses mots simples, parfois maladroits, l’amusant rédacteur tentait d’exprimer les raisons qui nous poussent vers ce genre de jeu, et qui tiennent, selon lui, à l’évasion qu’ils promettent, loin d’un quotidien morose et déprimant.
Ceux d'entre vous qui ont joué à Rocket League dès sa sortie, durant l'été 2015, se souviennent sûrement de cette époque avec émotion. Nous découvrions le jeu dans la joie, nous sautions maladroitement avec nos petites voitures en tentant de pousser la baballe dans les buts. Nous étions innocents, insouciants, tels des chatons facétieux courant après une mouche.
Comment aurais-je pu deviner, en entrant dans le stand Paradox où était montré le très secret Millennia, qu’il s’agirait d’un 4X ? Assez facilement, OK, en effet. Mais comment aurais-je pu deviner que ce serait un 4X si plein de bonnes idées qu’il parviendrait à séduire même un allergique à Civilization tel que moi ?
Les développeurs de Tekken 8, plus que n’importe quels développeurs, sont d’excellents diplomates. C’est en tout cas ce que me fait affirmer l’une des productrices du jeu, avec laquelle j’ai enchaîné des combats dont je sortais systématiquement victorieuse – avant de réaliser qu’elle ne jouait qu’à une seule main en regardant l’écran d’un air distrait.
De manière générale, je me méfie des éléments de langage fournis clé en main par les éditeurs, au détour d’un communiqué de presse ou du discours d’un développeur particulièrement rompu à l’exercice de l’interview. Mais il faut avouer que la description officielle de Pepper Grinder, qui promet un mode de forage permettant de « creuser le sol comme un majestueux dauphin qui plongerait dans des eaux turquoises » tombe vraiment juste.
Sur la liste des jeux de conduite à twist que j’attends (au hasard : Open Roads, Star Trucker, Beware), Pacific Drive occupe une place toute particulière. Déjà, parce que j’aime l’idée de conduire dans une zone en proie à des phénomènes inexpliqués. Ensuite parce que j’aime encore plus l’idée de conduire seule au beau milieu de la nuit, là où personne ne pourra juger mes virages trop larges et mes créneaux ratés.
Imaginez un monde dans lequel les touristes débarqueraient en masse et en bermuda des quatre coins du monde pour descendre dans des donjons. Ce qui pourrait être le pitch du prochain roman de Houellebecq est en fait celui du tout mignon Dungeons of Hinterberg, dont les donjons ne sont pas SM mais extrêmement choupis.