« Pas encore livré, déjà fuité » n'est pas seulement le slogan du constructeur de mon immeuble, qui ignore le sens des mots « garantie décennale », mais également celui de NetherRealm. À peine annoncé Mortal Kombat 1 (le prochain jeu de la série, oui je sais, avec un titre pareil ce n'est pas évident), la liste des personnages DLC qu'ajoutera le premier Kombat Pack a été accidentellement publiée par Amazon Italie. Il s'agira donc de Quan Chi, Omni Man, Ermac, Peacemaker, Takeda et Homelander. Pas mal pour un jeu dont l'existence avait déjà été leakée lors d'un compte-rendu aux actionnaires il y a quelque mois. Quant à l'édition premium du jeu (jeu qui, au passage, sortira donc le 14 septembre), elle contiendra une skin Jean-Claude Van Damne pour Johnny Cage, et que demander de plus ? LFS.
Comme aime à le répéter Ivan Le Fou avant de servir aux rédacteurs de Canard PC la gamelle de gruau dominicale qui constitue leur seul repas hebdomadaire, « il n'y a pas meilleur cuisinier que la faim ». De la même façon, il n'y a pas de meilleure motivation à sortir un bon jeu qu'un rapport annuel catastrophique. Ainsi, peu de temps après avoir annoncé des pertes record, Ubisoft a tenu à rassurer ses actionnaires en leur disant « tkt frère (c'est comme ça qu'on cause dans les conseils d'administration), on a du gros jeu qui arrive ». Le jeu en question serait Project Helix, l'open world Star Wars, auquel on devrait donc pouvoir jouer avant mars 2024, même si en interne les développeurs semblent y croire moyen (c'est comme ça qu'on cause quand les gens du conseil d'administration ne sont pas là). LFS.
Si vous vous inquiétez pour la survie de vos enfants anémiés, que l'inflation galopante des produits alimentaires contraint de nourrir de raclure de pâtes depuis maintenant plusieurs mois, sachez que vous n'êtes pas seul à devoir vous serrer la ceinture. Les investissements dans le jeu vidéo, nous apprend GameIndustry.biz, sont également en chute libre : avec seulement 755 millions de dollars au cours de ce premier trimestre, on est devant une baisse de 41 % par rapport au dernier trimestre de l'année dernière et de 78 % par rapport au premier trimestre de 2022. Des chiffres qu'il convient toutefois, à l'instar d'un clavier, de bien tempérer, l'année 2022 ayant constitué un record absolu en matière d'investissements, de fusions et d'acquisitions. LFS.
Si en général le commentaire des chiffres de ventes est un exercice sans grande surprise, ce n'est pas le cas ici. C 'est pourquoi je vous prierai, alors que je vous apprends que Darkest Dungeon 2 s'est vendu à 500 000 unités, de bien vouloir laisser échapper un petit cri de surprise, car l'information est intéressante à deux titres. Tout d'abord parce que c'est quasiment le même nombre que le premier épisode au moment de sa sortie (il était alors à 650K avant de finir à deux millions) mais surtout parce que c'est le double du nombre de copies vendues durant l'accès anticipé Cela signifie qu'autant de gens ont acheté Darkest Dungeon 2 dans la semaine qui a suivi sa sortie que durant l'année précédente. Ou alors que ce sont les mêmes, heureux de pouvoir enfin l'acheter sur Steam. Allez savoir. LFS.
Toujours à la pointe de l'actualité, Canard PC a eu connaissance d'une anecdote amusante concernant le chouette Star Wars Episode I: Racer de LucasArts, jeu sorti en 1999. Au générique du jeu figurait le nom de Tim Schaffer, crédité pour n'avoir, je cite, « pas activement tenté de saboter le projet ». Interrogé au sujet de cette histoire sur Twitter, Tim a répondu qu'à l'époque (où il bossait chez LucasArts sur Grim Fandango), il était passé faire coucou à l'équipe de Podracer pour leur demander comment il allait être crédité. Quand cette dernière lui a répondu qu'il ne le serait pas puisqu'il n'avait pas du tout contribué au développement, il a répondu « oui mais au moins je ne lui ai pas nui ». Une bien belle histoire, dont on pourrait sans nul doute tirer un magnifique post LinkedIn. LFS.
Lorsque Blizzard a annoncé Overwatch 2 en 2019, cela ressemblait déjà beaucoup à un simple patch pour Overwatch. Mais le développeur américain promettait quand même un ajout substantiel au jeu original, sous la forme d'un mode PvE baptisé Hero. L'idée était de proposer des missions scénarisées et coopératives aux joueurs, dans lesquelles ils auraient démoli des ennemis IA pour débloquer de nouveaux talents. Alors il y aura bien, lorsque sortira mi-août la saison 6 d'Overwatch, quelques missions PvE, mais les développeurs de Blizzard ont reconnu avoir largement revu leurs ambitions à la baisse. Le mode Hero et ses nouveaux talents passent à la benne. L'équipe préfère désormais mettre ses ressources sur la partie PvP, qui a été délaissée ces dernières années. Overwatch 2 pourra donc se résumer, au final, à une petite mise à jour graphique et un mode 5v5. A.
Geoff Keighley, l’ex-journaliste reconverti en homme-sandwich au caviar, continue de jeter son bonheur en plein dans la face de son ancien employeur, l’E3. Après avoir, avec la légèreté d’un pachyderme, commenté l’annulation du salon 2023, il vient d’annoncer la présence de plus de quarante « partenaires » (sic) et l'accueil, pour la première fois, d'un public au YouTube Theater d'Inglewood, en Californie, pour son prochain Summer Game Fest, le 8 juin. Évidemment, toute l’industrie y est, même les marques PlayStation et Xbox. Geoff, c’est cette pote à qui vous annoncez votre divorce et qui vous répond « ouais, mais ton couple était un peu pourri. Oh, je t’ai pas dit ? Je me marie le mois prochain. Regarde la liste des invités ! Et j’ai Beyoncé à la musique » puis qui, face à votre regard éteint, ajoute « allez, pas de déprime mon pote, il y a de bonnes nouvelles dans la vie. Je suis enceinte ». P.
Dans un long billet publié sur Games Industry, Michael Schade, le patron de Rockfish Games, revient sur Everspace 2 et, chose rare, met les chiffres sur la table. Accès anticipé, wishlist, taux de conversion, comptage de clics… Michael détaille tout, captures d’écran à l’appui. On y apprend que l’accès anticipé a rapporté plus de sept millions, permettant au studio de travailler sereinement sur la version 1.0, que le Game Pass était un deal « massif », mais n’a pas vampirisé les ventes sur Steam ou que les données actuelles leur permettent « de bien dormir la nuit ». « Nous pourrons continuer à vivre le rêve indépendant et à créer des RPG d’action spatiale passionnants […], à l’ancienne, sans que personne ne nous souffle dans le cou pour intégrer des fonctionnalités en ligne, des microtransactions ou tout autre nouveau système de monétisation. » Ah, ça, ça ressemble au genre de phrase qu’on regrette un jour. P.
En 2020, j’étais tombé sous le charme de A Total War Saga : Troy, une excursion dépaysante dans les décors enchanteurs de la mer Égée. Je n’ai sans doute pas été le seul à apprécier ce Total War au parfum de vacances, puisque ses créateurs, les Bulgares de Creative Assembly Sofia, se sont vu confier un nouveau projet encore plus ambitieux. Un Total War dans un genre de sur-Grèce : l’Égypte.
Le marché du city-builder est un peu surchargé ces temps-ci, mais quelques développeurs arrivent tout de même à imaginer des concepts un peu originaux. Laysara nous épargne enfin l'ambiance médiévale ou post-apo' pour nous emmener là-haut dans les montagnes, sur des pentes abruptes où les yaks paissent entre deux avalanches.
« Les graphismes, ça n'a plus vraiment d'importance », qu'on se disait. « Le photoréalisme, c'est ringard, on veut surtout une vraie patte artistique », déclarait-on à qui voulait l'entendre. Éhonté mensonge. Car lorsque la nouvelle bande-annonce d'Unrecord a commencé à circuler, nous avons tous poussé des petits cris aigus en agitant les mains.
Le premier contact avec les fans de Ghost Trick, c’est un peu comme se faire embarquer dans une secte. Vous rigolez innocemment d’un gif de Phoenix Wright criant « Objection ! », puis vous testez un Ace Attorney – et c’est là qu’ils vous attrapent. Avec un regard conspirateur, ils se penchent vers vous et susurrent « tu connais Ghost Trick ? C’est le même créateur, tu verras, ça va forcément te plaire ».
Je suis un être faible. Promettez-moi un petit jeu indé qui part d’un scénario tordu dont chaque élément disparate semble avoir été tiré au sort dans un chapeau, mais qui parvient malgré tout à être plus profond et humain que n’importe quel roman réaliste, et je signe dans la seconde.