Dans la rubrique « Ça a l'air cool mais évitez de précommander avant les premiers tests », signalons le décollage imminent du All Controller, la première manette universelle. L'engin servira de contrôleur pour n'importe quelle machine : PC, Mac, Xbox 360, Xbox One, Playstation 3 et 4, téléphones Android et iOS. Il est beau comme tout avec son écran LCD intégré permettant de sélectionner 18 drivers différents, de programmer des macros et même d'émuler le clavier et la souris. Le plus surprenant, c'est que le prix reste raisonnable. Autour de 45 euros pour la version USB filaire, 70 euros pour la version sans-fil compatible Bluetooth. Il doit y avoir une entourloupe, mais j'ai beau lire la page du projet Kickstarter (dont l'objectif a été explosé en quelques jours), je n'ai pas trouvé. Les premières livraisons sont prévues pour mai 2018.
Le sport féminin, salement boudé par la télévision, est tout aussi royalement ignoré par les développeurs de jeu vidéo. Les choses s'améliorent toutefois lentement. Electronic Arts était déjà en pointe sur le sujet depuis FIFA 16 – probablement le premier jeu de sport AAA à inclure des équipes féminines. Pour NBA Live 18, l'éditeur va encore plus loin : l'ensemble des joueuses des douze franchises WNBA (la ligue de basket féminin aux États-Unis) ont été dûment scannées et numérisées dans les studios d'EA Tiburon, ce qui permettra pour la première fois de jouer un véritable championnat féminin complet. Notez au passage que le grand rival, NBA 2K Live 18, restera lui uniquement consacré au basket masculin. Ce qui laissera quelques développeurs à traiter de fascistes cisgenderisés patriarcaux normatifs, ouf.
La non-surprise de l'été ? Elle a pour nom Gigantic. Entre un développement problématique et une incapacité à paraître sexy aux yeux des joueurs de moba, nous avons vu venir son échec de très loin. Si, conformément à la tradition du genre, deux équipes de cinq joueurs s'y affrontent, le titre de Motiga n'en prend pas moins ses distances avec les codes de Dota et League of Legends. Il supprime en effet les sbires et autres tours de défense pour ne laisser qu'un gardien très puissant dans le camp de chaque équipe. Cette simplification des objectifs aurait pu condamner le titre d'emblée, mais à l'usage, Gigantic, sous ses allures de shooter atypique, reste plutôt agréable. Cependant, les développeurs ont loupé quelques coches. La liste de héros par exemple dépasse péniblement la vingtaine de personnages, quand le double serait le minimum syndical pour un titre fraîchement sorti. Les joueurs y tournent donc en rond rapidement et finissent par ne plus revenir. Conséquence : le matchmaking peine désormais à équilibrer les parties et laisse aux rares joueurs qui restent une sale impression d’inachevé.
En 2020, j’étais tombé sous le charme de A Total War Saga : Troy, une excursion dépaysante dans les décors enchanteurs de la mer Égée. Je n’ai sans doute pas été le seul à apprécier ce Total War au parfum de vacances, puisque ses créateurs, les Bulgares de Creative Assembly Sofia, se sont vu confier un nouveau projet encore plus ambitieux. Un Total War dans un genre de sur-Grèce : l’Égypte.
Le marché du city-builder est un peu surchargé ces temps-ci, mais quelques développeurs arrivent tout de même à imaginer des concepts un peu originaux. Laysara nous épargne enfin l'ambiance médiévale ou post-apo' pour nous emmener là-haut dans les montagnes, sur des pentes abruptes où les yaks paissent entre deux avalanches.
« Les graphismes, ça n'a plus vraiment d'importance », qu'on se disait. « Le photoréalisme, c'est ringard, on veut surtout une vraie patte artistique », déclarait-on à qui voulait l'entendre. Éhonté mensonge. Car lorsque la nouvelle bande-annonce d'Unrecord a commencé à circuler, nous avons tous poussé des petits cris aigus en agitant les mains.
Le premier contact avec les fans de Ghost Trick, c’est un peu comme se faire embarquer dans une secte. Vous rigolez innocemment d’un gif de Phoenix Wright criant « Objection ! », puis vous testez un Ace Attorney – et c’est là qu’ils vous attrapent. Avec un regard conspirateur, ils se penchent vers vous et susurrent « tu connais Ghost Trick ? C’est le même créateur, tu verras, ça va forcément te plaire ».
Je suis un être faible. Promettez-moi un petit jeu indé qui part d’un scénario tordu dont chaque élément disparate semble avoir été tiré au sort dans un chapeau, mais qui parvient malgré tout à être plus profond et humain que n’importe quel roman réaliste, et je signe dans la seconde.