Hitman a un souci. Oui, je sais, la nouvelle trilogie est incroyable, avec ses 23 terrains de jeu plus détaillés qu’une enquête de Mediapart. J’ai même souvent pensé qu’il n’y manquait pas grand-chose pour que je n’aie plus jamais besoin de lancer un autre jeu vidéo. Mais Hitman a le défaut des jeux qui n’en ont aucun : à un moment, il s’arrête. Enfin du moins, c’était le cas jusqu’au mois dernier.
Mieux vaut tard que jamais : j'ai enfin terminé Kentucky Route Zero. C'est un chef-d'œuvre. Voyons voir maintenant ce qu'en dit la critique. Comme vous, je ne lis les tests de jeux vidéo qu'après les avoir terminés, c'est plus sain.
En 2016, des milliers de passionnés s’écharpent sur un nouveau jeu de cartes : Duelyst. Des matchs captivants et un pixel art magnifique lui assurent quelques belles années avant que… ses serveurs soient coupés en 2020. Un destin cruel, que plusieurs équipes de fans contrecarrent cette année grâce à des projets de résurrection.
Il y a des rencontres avec une œuvre qui tiennent du miracle. Je me souviens encore de cette soirée où, une semaine à peine après une rupture, je suis tombé par hasard sur Eternal Sunshine of the Spotless Mind. Ou de ma découverte de Lord of War le mois exact où je venais de rejoindre un groupe de trafiquants d'armes internationaux. Mais cela n'était rien à côté de ma redécouverte de The Binding of Isaac: Rebirth quand j'ai chopé le Covid.
C'était il y a trois ans, mais je m'en souviens comme si c'était hier. Nous étions un soir de 2019 et UBOAT faisait surface en accès anticipé sur Steam. J'avais bloqué ma soirée, débranché mon téléphone, verrouillé la porte du bunker. J'ai lancé le jeu en tremblant. Une heure plus tard, j'étais au bord de la dépression.
Une fois tous les trois ans (la dernière fois, c'était en octobre 2019, à la toute fin du monde d'avant), avec la rigueur d'un sous-officier venant examiner la régularité des coupes en brosse des recrues, Canard PC se rend au chevet de DCS World, le meilleur – et le seul, à l'exception d'un Falcon 4.0 maintenu à bout de bras par des amateurs depuis 1998 – simulateur de vol militaire moderne encore en développement.
Le soir, je rentre parfois chez moi avec l’envie de lancer un jeu accessible, intuitif, accueillant. Un jeu simple, qui n’ait pas la profondeur d’un Factorio, la longueur d’un Satisfactory ou les graphiques pleins de courbes d’un Cities : Skylines. Le hic : je veux quand même récolter des ressources et prendre des décisions stratégiques ; un jeu tout juste relaxant ou dépourvu d’objectifs n’irait pas. Ces soirs de flemme, voilà sur quoi je jette mon dévolu.
Depuis son lancement en 2003, EVE Online est devenu l'un des MMORPG spatiaux les plus populaires. Dans le même temps, c'est aussi devenu le théâtre de combats spectaculaires, d'espionnages industriels, d'assassinats planifiés sur des mois entiers, d'arnaques massives et autres crimes virtuels en bandes organisées. Dix-huit ans après sa sortie, le jeu jouit d'une histoire tellement riche et repose sur des systèmes tellement complexes qu'il est assez intimidant de s'y plonger en tant que nouveau joueur. C'est pour cette raison que j'y suis allée la fleur au fusil, prête à me faire braquer mon vaisseau de pacotille à la première occasion venue.
Après quelques errements futuristes, la franchise Anno s'est recentrée sur ce qu'elle fait de mieux : la construction de jolies cités d'antan sur des îles paradisiaques. Dès sa sortie en 2019, Anno 1800 s'est donc imposé comme le meilleur épisode de cette glorieuse série. Deux ans et une pelletée de DLC plus tard, ce monumental city-builder est encore plus beau, plus grand, plus varié, plus complet. Ne pas y rejouer serait une erreur. Ne pas y avoir joué tout court est un crime.
En 2020, j’étais tombé sous le charme de A Total War Saga : Troy, une excursion dépaysante dans les décors enchanteurs de la mer Égée. Je n’ai sans doute pas été le seul à apprécier ce Total War au parfum de vacances, puisque ses créateurs, les Bulgares de Creative Assembly Sofia, se sont vu confier un nouveau projet encore plus ambitieux. Un Total War dans un genre de sur-Grèce : l’Égypte.
Le marché du city-builder est un peu surchargé ces temps-ci, mais quelques développeurs arrivent tout de même à imaginer des concepts un peu originaux. Laysara nous épargne enfin l'ambiance médiévale ou post-apo' pour nous emmener là-haut dans les montagnes, sur des pentes abruptes où les yaks paissent entre deux avalanches.
« Les graphismes, ça n'a plus vraiment d'importance », qu'on se disait. « Le photoréalisme, c'est ringard, on veut surtout une vraie patte artistique », déclarait-on à qui voulait l'entendre. Éhonté mensonge. Car lorsque la nouvelle bande-annonce d'Unrecord a commencé à circuler, nous avons tous poussé des petits cris aigus en agitant les mains.
Le premier contact avec les fans de Ghost Trick, c’est un peu comme se faire embarquer dans une secte. Vous rigolez innocemment d’un gif de Phoenix Wright criant « Objection ! », puis vous testez un Ace Attorney – et c’est là qu’ils vous attrapent. Avec un regard conspirateur, ils se penchent vers vous et susurrent « tu connais Ghost Trick ? C’est le même créateur, tu verras, ça va forcément te plaire ».
Je suis un être faible. Promettez-moi un petit jeu indé qui part d’un scénario tordu dont chaque élément disparate semble avoir été tiré au sort dans un chapeau, mais qui parvient malgré tout à être plus profond et humain que n’importe quel roman réaliste, et je signe dans la seconde.