« Oh ça va, aucun risque, j'en ai vu des films bizarres. » Non. Vous n'avez jamais vu un film comme Psycho Goreman. Un film complètement pété, dont même Lloyd Kaufman et Troma n'auraient pas rêvé. L'histoire d'une petite fille psychopathe et de son frère qui, en jouant dans le jardin de leurs parents, tombent sur le sarcophage d'un guerrier extraterrestre aussi puissant que maléfique et qui va devoir se plier aux ordres de la gamine qui détient l'orbe magique à laquelle il est assujetti. Ce scénario complètement bidon n'est que prétexte à des gags absurdes et à une débauche de monstres d'une laideur telle qu'elle a dû pousser le budget « latex/carton » à des hauteurs jamais vues depuis les meilleurs épisodes de Bioman. Le pire, après avoir fini de regarder Goreman, est qu'on ne peut s'empêcher de penser que ce machin inidentifiable était plus réjouissant et original qu'une bonne partie de la production cinématographique traditionnelle. Et qu'on devrait laisser aux spécialistes des effets spéciaux, comme Steven Kostanski dont c'est le premier long-métrage, le soin de s'occuper plus souvent des scripts et de la réalisation.
« Mais il est complètement con, il a déjà parlé de Swamp Thing dans Canard PC il y a quelques mois. » Alors, premièrement bonjour. Deuxièmement, oui. Troisièmement : certes, mais j'ai parlé du Swamp Thing d'Alan Moore qui reprend la série créée par Len Wein et Bernie Wrightson. Et justement, c'est de cette première partie dont je veux parler maintenant, parce qu'elle est tout aussi fabuleuse. Je ne le savais pas, mais Bernie Wrightson est un monument du dessin, le genre d'artiste vaguement connu des non-initiés, mais dont tous ceux qui se sont frottés par la suite à une histoire d'horreur disent qu'il a tout inventé : les ombres, le cadrage, la mise en page. Bref, filez lire le début de Swamp Thing, continuez avec la série d'Alan Moore, finissez-vous sur Sandman de Neil Gaiman et, au passage, faites un petit détour par « Le Culte », une série de Batman, toujours par Wrightson.
Crédit image : Bernie Wrightson
Vous savez, mon petit plaisir des beaux jours, c'est la rando. Marcher, admirer le paysage, grimper sur les hauteurs, hurler sa rage au monde puis rentrer chez soi un tout petit peu moins stressé, il n'y a que ça de vrai. Mais mon problème, que dis-je, ma malédiction, c'est de ne pas savoir randonner.
Difficile d'imaginer une phrase plus snob que « Tu sais, ils l'avaient déjà fait sur Arte dix ans plus tôt ». D'autant plus quand on est le genre de journaliste culturel total et parfaitement au fait de l'actualité qui, début 2022, s'apprête à vous parler d'un truc sorti en 1989.
Cela faisait trois ans que ce bouquin dormait sur mon étagère. Il faut dire que Eisenhorn, dans sa version omnibus*, a de quoi faire peur, surtout lorsqu'on sait que la littérature de Warhammer 40,000 se résume souvent à décrire d'interminables combats. « Allez, après tout, celui-ci est super bien réputé », me dis-je un soir en sortant ce livre du formol... pour ne finalement plus le lâcher.
Pour vous reconnecter avec la Nature, vous aviez prévu une petite randonnée sympa dans le parc national du mont Washington, situé entre Boston et Montréal. Ses forêts enneigées, ses sentiers sinueux, ses sources d'eau chaude allaient vous permettre de souffler un peu, d'oublier le stress d'un quotidien fait de contraintes et de responsabilités.
Une nuit de 1984, la famille d’Ondrej Svadlena a fui la Tchécoslovaquie soviétique avec la police secrète sur ses talons. Trente ans plus tard, il développe un jeu vidéo où l’on fuit de mystérieux poursuivants sur des routes de campagne plongées dans les ténèbres, au volant d’une bagnole déglinguée.
J'ai rencontré le comte près de Pau. C'est un homme intelligent qui pense que je suis un idiot. Je suis muet, il s'est pris de pitié pour moi et m'apprend tout ce qu'il sait : l'écriture, la politique, les cartes et la triche. Je participe à sa farce en serrant les dents, en attendant le jour où il sera la victime de son propre tour.
Prenons deux minutes pour analyser ces paroles : « Tortues Ninja, Tortues Ninja ! Tortues Ninja, Tortues Ninja ! Tortues Ninja, Tortues Ninja ! Cowabunga le cri des ninjas ! » Avouez qu'en matière d'introduction, ça se pose là : deux mots, six répétitions et vous savez déjà l'essentiel, à savoir que ça va parler de tortues devenues ninjas. Eh oui, c'est tout à fait normal en 1987. Par contre, il est temps de vous révéler l'infâme vérité.
Steam est gentil. Steam est mon ami. Il m'informe, avant que je ne télécharge la démo de Mask of the Rose : « Ce jeu ne ressemble à aucun des jeux auxquels vous avez joué auparavant, c'est pourquoi il nous est difficile de savoir s'il pourrait vous intéresser. » C'est un peu vrai, ami Steam, ami de mon cœur. Mask of the Rose ne ressemble à aucun autre jeu. C'est un peu faux aussi.