J'aime bien fureter sur YouTube pour trouver des conseils, des avis ou juste améliorer la peinture de mes figurines. Mais ce que je préfère, c'est quand je tombe sur quelqu'un qui n'est pas l'artiste du siècle et qui ne joue pas à Warhammer sur des tables avec 2 500 euros de décors.
En découvrant Tryangle.fr, j'ai tout d'abord pensé qu'il ne s'agissait que d'un autre de ces cabinets de curiosités virtuels regroupant des bizarreries pour faire rigoler le chaland. Mais j'ai vite compris que le goût de son créateur, Quentin Bruet-Ferréol, pour ce qu'il appelle les « spiritualités minoritaires » dépassait la simple curiosité.
« Oh ça va, aucun risque, j'en ai vu des films bizarres. » Non. Vous n'avez jamais vu un film comme Psycho Goreman. Un film complètement pété, dont même Lloyd Kaufman et Troma n'auraient pas rêvé. L'histoire d'une petite fille psychopathe et de son frère qui, en jouant dans le jardin de leurs parents, tombent sur le sarcophage d'un guerrier extraterrestre aussi puissant que maléfique et qui va devoir se plier aux ordres de la gamine qui détient l'orbe magique à laquelle il est assujetti. Ce scénario complètement bidon n'est que prétexte à des gags absurdes et à une débauche de monstres d'une laideur telle qu'elle a dû pousser le budget « latex/carton » à des hauteurs jamais vues depuis les meilleurs épisodes de Bioman. Le pire, après avoir fini de regarder Goreman, est qu'on ne peut s'empêcher de penser que ce machin inidentifiable était plus réjouissant et original qu'une bonne partie de la production cinématographique traditionnelle. Et qu'on devrait laisser aux spécialistes des effets spéciaux, comme Steven Kostanski dont c'est le premier long-métrage, le soin de s'occuper plus souvent des scripts et de la réalisation.
« Mais il est complètement con, il a déjà parlé de Swamp Thing dans Canard PC il y a quelques mois. » Alors, premièrement bonjour. Deuxièmement, oui. Troisièmement : certes, mais j'ai parlé du Swamp Thing d'Alan Moore qui reprend la série créée par Len Wein et Bernie Wrightson. Et justement, c'est de cette première partie dont je veux parler maintenant, parce qu'elle est tout aussi fabuleuse. Je ne le savais pas, mais Bernie Wrightson est un monument du dessin, le genre d'artiste vaguement connu des non-initiés, mais dont tous ceux qui se sont frottés par la suite à une histoire d'horreur disent qu'il a tout inventé : les ombres, le cadrage, la mise en page. Bref, filez lire le début de Swamp Thing, continuez avec la série d'Alan Moore, finissez-vous sur Sandman de Neil Gaiman et, au passage, faites un petit détour par « Le Culte », une série de Batman, toujours par Wrightson.
Crédit image : Bernie Wrightson
Vous savez, mon petit plaisir des beaux jours, c'est la rando. Marcher, admirer le paysage, grimper sur les hauteurs, hurler sa rage au monde puis rentrer chez soi un tout petit peu moins stressé, il n'y a que ça de vrai. Mais mon problème, que dis-je, ma malédiction, c'est de ne pas savoir randonner.
Pendant cinq ans, Atomic Heart est resté nimbé d’une aura de mystère. Lorsque le jeu s’est dévoilé par bribes, il a laissé apercevoir une sorte de BioShock soviétique. Sauf que la fois d’après, on pensait plutôt à un Stalker linéaire. Et puis à un Half-Life ouvert. Bref, on était largués. Jusqu’à ce que mi-janvier, un mois avant la sortie officielle, le studio Mundfish nous invite à jouer plusieurs heures à Atomic Heart pour en avoir le cœur atomique net une bonne fois pour toutes.
Depuis combien de temps on n'a pas mangé une bonne immersive sim ? Allez, on va faire comme si Prey, Deathloop et Dishonored n'étaient jamais sortis pour remonter jusqu'au temps des dinosaures, avec Deus Ex et Thief. Non pas que ça ait une quelconque logique, hein. C'est juste que j'aime bien avoir raison, surtout quand je balance des assertions sans fondement.
Des deux années secouées dans tous les sens par le Covid, 2022 sera sans aucun doute celle qui aura été la plus touchée. « Anus horribilis », comme l'aurait si bien dit Elizabeth II, ou un médecin qui voudrait vous annoncer l'apparition d’hémorroïdes dans un trait d'humour.
Sans surprise, l’année prochaine j’attends surtout un grand jeu magique, en monde ouvert, où un héros aux cheveux en bataille se bat contre les forces des ténèbres, le tout étroitement lié à des romans. Je parle bien sûr d'Alan Wake 2.
Certains veulent Noël avant l'heure, moi j'aime Noël après l'heure. On commence par se gaver de victuailles et, une fois les viscères remplis à capacité, entièrement satisfait, paf, on vous balance sur le ventre, en guise de bouquet final, une pile de cadeaux. Eh bien ce début d'année, c'est exactement ça. Sitôt passées les fêtes, au pied du sapin déjà sec et du calendrier 2023 tout neuf, on trouve tous les jeux repoussées de l'année dernière.