« Ils ne savaient pas que c’était impossible. Alors ils l’ont fait. » De quoi suis-je en train de parler ? Des huîtres au chocolat, du couscous-mayonnaise, de toutes les recettes improbables et écœurantes dont il existe, quelque part, une version délicieuse. Je parle de Giants : Citizen Kabuto.
Sorti en 2004, Michigan : Report from Hell est un survival horror oublié de la PS2, de ceux qu’un archéologue du futur pourrait exhumer en se disant qu’il s’agit probablement de l’artefact qui a signé la fin de notre civilisation. C’est aussi un titre qui a le mérite d’annoncer très rapidement la couleur : c’est un énorme nanar avec la subtilité d’une enclume surmontée d’un éléphant, lui-même dominé par une armoire blindée et un piano à queue.
Je suis une héroïne de jeu vidéo des années 1990, qui suis-je ? Premier indice : je suis une aventurière. Deuxième indice : je résous des énigmes et trouve des trésors. Toujours pas ? Troisième indice : je sais nager sous l’eau. Comment ça, Lara Croft ?
Je me souviens très vaguement d’un ami de la famille quand j’étais gamine. Sans doute un ancien collègue de mon père, un type sympathique toujours affublé d’une veste en cuir, qui sentait le tabac froid et roulait dans une vieille bagnole. Ce dont je me souviens beaucoup mieux, en revanche, c’est qu’il m’a offert deux jeux pour PlayStation quand j’avais environ sept ans : Dragon Ball: Final Bout et Tombi !, un jeu d’aventure avec un drôle de héros à la tignasse rose – et c’est ce dernier qui m’a marquée à vie.
Tout talentueux et appliqués qu'ils soient, les développeurs de Mimimi n'ont rien fait de très novateur lorsqu'ils ont sorti leur premier jeu, l'excellent Shadow Tactics. Un peu comme les Finlandais de Colossal Order, qui ont bâti Cities : Skylines sur les ruines fumantes de SimCity, ce studio allemand a simplement remis au goût du jour une formule inventée deux décennies auparavant par quatre Espagnols.