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Microsoft nous invite à la quantique

Les ordinateurs quantiques, c’est comme les puces dédiées aux calculs d’intelligence aritificelle ou les pilules pour maigrir en phagocytant des chips fromagées devant la télé, tout le monde travaille dessus parce que c’est l’avenir. Microsoft est revenu sur la question pendant la conférence Ignite de fin septembre, expliquant ses avancées dans le domaine (du quantique, suivez un peu, mince). Pour le volet logiciel, un langage de programmation dédié à la cause a été intégré à Visual Studio, afin de Peeker & Poker du qubit comme un salaud dans des simulateurs et ordinateurs. Les curieux pourront se faire une idée de la chose d’ici la fin de l’année, grâce aux didacticiels et API fournis gratuitement par un Microsoft désireux d’attirer à lui un maximum de monde. Du côté matériel, la firme parle désormais de qubit « topologique », un bit quantique présenté comme plus « stable et résistant » que le qubit classique. Concluons en rappelant que le calcul quantique, une fois maîtrisé et domestiqué (en l'état, le matériel doit être refroidi à une température proche du zéro absolu), relèguera les puces actuelles à la préhistoire grâce à sa faculté de mener un nombre colossal d’opérations simultanément. 

Le PowerPC de s’émanciper

L’intégration de processeurs ARM dans les ordinateurs Apple est un serpent de mer régulièrement alimenté par les rumeurs du moment. Mais aujourd’hui, à l’heure où la Pomme conçoit ses propres SoC pour iPhone et iPad, acquiert des sociétés et engage des ingénieurs à tout-va, difficile d’imaginer que l’idée de s’émanciper d’Intel et autres Qualcomm ne trotte pas dans la tête des décideurs. Dans cet esprit, la Nikkei Asian Review (NAR) a publié un papier dans lequel divers experts s’expriment, notamment Shirley Tsai d’IDC Taïwan : « Peu importe que vous soyez Apple ou Google, à l'ère de l'intelligence artificielle, vous devrez développer vos propres algorithmes et logiciels pour vous adapter à vos nouvelles applications et créer des écosystèmes avec autant de partenaires dans autant de domaines que possible. » Et de fait, fabriquer des puces sur mesure semble la voie royale pour faire la différence. Outre le recours à des puces ARM Apple pour équiper ses ordinateurs portables (pour les fixes, c’est une autre histoire), les sources de NAR évoquent la conception d’une puce modem ou encore d’une puce gérant l’affichage, le tactile et la reconnaissance d’empreintes digitales. Pour autant, si l’émancipation devait survenir, peu de chances que ce soit avant les deux prochaines années.

Le neuromorphimse, plus fort que le cyclimse

Loihi est le nom du code donné par Intel à une nouvelle puce de type neuromorphique, censée procéder aux calculs d’IA et d’apprentissage automatique. Cela, je vous le donne en mille, en calquant son fonctionnement sur celui du cerveau. Eh oui camarades palmipèdes, encore un sujet sur ce thème, mais impossible de faire l’impasse quand l’industrie tout entière ne jure que par ces puces intelligentes. Gravée en 14 nm, consommant peu d’énergie (nous dit-on) et composée de 130 000 « neurones » pour 130 millions de « synapses », Loihi promet d’optimiser les calculs en mode local, sans devoir être connecté à un serveur (cloud), à l'instar des puces à vocation similaire chez Nvidia, Google, Microsoft, Fujitsu, Qualcomm, etc. Par ailleurs, le Dr Michael Mayberry, vice-président d’Intel Labs, indique que Loihi n’a pas besoin d’être entraîné d’une manière traditionnelle car les calculs reposent sur des impulsions électriques asynchrones. En très gros, contrairement aux transistors classiques qui basculent constamment entre les états 0 ou 1, les neurones fonctionnent par paliers d’impulsions électriques (spikes). Voilà, ne m’en demandez pas plus, j’ai déjà grillé 600 000 des miens à essayer de ne pas dire de bêtise. D’ailleurs je commence à baver en même temps que je tape, c’est mauvais signe.

Plusieurs sources, dont celles de ZDnet.fr, confirment l’existence d’Andromeda et d’Andromeda OS, un terminal mobile et, oh surprise, un OS, tous deux conçus par Microsoft. Andromeda OS ne serait pas un système d'exploitation en tant que tel mais plutôt une réorganisation de la structure de Windows 10 basée sur One Core, le noyau commun à tous les Windows 10. Pour reprendre l’exemple donné, il faut considérer Andromeda OS comme un châssis sur lequel viendront se greffer des éléments spécifiques au matériel concerné.
John Poole, développeur du populaire benchmark Geekbench, s’étonne des impressionnants résultats obtenus par le dernier SoC A11 Bionic d’Apple (iPhone 8 Plus) face au Snapdragon 835 de Qualcomm (Samsung Galaxy Note 8). Effectivement, avec des scores monocœur et multicœur environ deux fois supérieurs, le phénomène a de quoi étonner : soit l’architecture de l’A11 Bionic fait des miracles avec iOS, soit Android n’exploite pas correctement la puissance du SnapDragon 835. John penche pour la seconde possibilité.
L’USB Implementers Forum (USB-IF) a officialisé les spécifications finales du prochain protocole USB, sobrement intitulé USB 3.2. Confirmant les caractéristiques avancées pendant l’été, la différence avec l’USB 3.1 Gen 2 réside dans le doublement du débit théorique maximal, soit 20 Gb/s. Notez que les câbles Type-C existants sont compatibles avec la nouvelle norme, puisqu’elle recourt à quatre canaux déjà utilisés par le DisplayPort ou le Thunderbolt 3.
Facebook est un grand amateur de reconnaissance faciale, au point qu’il aimerait nous en faire manger à toutes les sauces. Le réseau social teste cette fonctionnalité dans le cadre de la procédure de récupération d’un compte, en parallèle au processus de double identification en place, et uniquement sur des périphériques déjà utilisés pour se connecter. Facebook indique qu’il n’y a pas à s’inquiéter pour la sécurité des données biométriques recueillies par le système. Nous voilà pleinement rassurés.
Toi, t'es un nouveau chip type !

Le nouveau chip type en question, je vais vous le présenter avec son nom anglais car ce dernier constitue un excellent exercice d’articulation maxilodentaire, totalement recommandé par des maxilodentistes de renom vus à la télé. Des chercheurs de l’université de Sydney (de mémoire, il me semble que ça se trouve dans les Vosges mais c’est un point qui demande vérification) ont fabriqué ce qu’ils appellent la première photonic-phononic microchip (PPM). Allez Jean-Diego, répète-moi ça une dizaine de fois sans broebeler, tu m’en diras des nouvelles (ami Belge, si tu nous lis). L’article – publié dans le supplément spécial suppositoires automne-hiver 2017 du journal Nature Communications – explique que la PPM consiste en une puce convertissant la lumière en ondes sonores. Et inversement, car la bestiole n’est pas du genre bégueule. Une grande première qui ouvre enfin la voie à des circuits intégrés où de gentils photons remplaceront de méchants électrons, générateurs de chaleur et à la vitesse de déplacement limitée. Pour rendre cette technologie compréhensible à nos esprits inférieurs, les scientifiques ont expliqué avoir « enregistré l’éclair sous la forme du tonnerre » en détachant bien chaque syllabe. C’est beau comme une chanson de René la Taupe.

La société anglaise Sthaler expérimente une nouvelle méthode d’identification biométrique, la reconnaissance des veines des doigts. Les cobayes du supermarché Costcutter de Londres utilisent ainsi leurs mains pour régler leurs achats en trois secondes environ, à l’aide d’un scanner infrarouge. Une base de données relie les informations biométriques et bancaires, c’est génial. Sthaler explique que cette méthode ne peut être copiée ou volée. Machette ! Euh non, je voulais dire mazette !
Coût de poker

Rebondissons sur l’histoire du nanoneurone pour gloser quelques lignes encore sur les implications d’une intelligence artificielle bientôt présente à tous les niveaux de nos vies, non pas par fixette personnelle (quoique si quand même un peu, mais si vous lisez régulièrement ces lignes vous le savez), mais parce qu’il s’agit d’un sujet essentiel. Prenons comme exemple l’IA Libratus et sa mise à jour Lengpudashi, concoctées par l’université Carnegie Mellon. En 2017, ces entités numériques ont fichu une raclée à des champions de poker lors de tournois de Heads Up No-Limit Texas Hold’em’. Après les échecs et le Go, pour ne citer que ces deux jeux, ces histoires de machines qui humilient l’humain sont devenues la norme, rien de neuf, pourrait-on penser. Et pourtant, ce succès au poker a marqué une étape importante, puisque des IA ont, sur la base d’informations incomplètes (la main des autres joueurs) et des leçons tirées de leurs erreurs, appris à bluffer pour l’emporter sur des protagonistes humains.

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