For the King est le premier jeu d'IronOak Games qui, après une campagne Kickstarter réussie haut la main, débarque enfin en accès anticipé. Vous dirigez donc, seul ou en coop', une troupe de trois combattants à choisir parmi diverses classes, prêts à aller casser du vilain mage maudit et des sales chauves-souris mal élevées. On déplace ses trois personnages indépendamment et chaque situation nécessite de choisir si l'on garde son équipe bien groupée (pour les combats, notamment), ou si l'on préfère courir plusieurs lièvres à la fois. Cette dernière option est pratique pour augmenter ses chances de découvrir de nouveaux objets mais vous fera perdre du temps, ressource très précieuse dans For the King. Car chaque tour fait avancer un compteur de Chaos, qui réduira petit à petit vos chances de survie en rendant le monde de plus en plus dangereux. Nous voilà alors obligés de nous hâter au lieu de prendre le temps de faire monter le niveau de ses héros. Une mécanique déjà vertement critiquée par les joueurs, qui aura sûrement droit à un petit coup de peinture avant la sortie.
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For the King
Hexagorgone
Ma petite équipe de trois valeureux guerriers est fin prête. Un forgeron, un érudit et un mage, tout ce qu'il me faut pour faire régner la justice sur les hexagones de cet univers médieval-fantastique-low poly. Enfin, c'est ce que je pensais avant de crever quinze fois dès la première quête.
La galette des trois. Là où For the King plaira aux plus vieux rôlistes d'entre vous malgré sa direction artistique bien trop mignonne pour des joueurs de D&D, c'est que chaque action (que ce soit en combat, pour déverrouiller une porte ou même définir le nombre de points de déplacement à chaque tour) y est résolue avec une part de hasard, comme si un dé était lancé pour le moindre mouvement. Il est toutefois possible de donner un coup de pouce au destin en utilisant des points de focus afin de garantir des lancers réussis. Une mécanique qui peut frustrer quand elle ne fonctionne pas, mais qui donne au titre un côté très « rôliste », qui n'est pas sans rappeler The Curious Expedition (si vous avez raté le test de Netsabes, foncez l'acheter avant de claquer des sous dans For the King). Très difficile, pour ne pas dire décourageant lors des premières parties, le titre d'IronOak Games réussit pourtant à accrocher avec son mélange de charme et de tactique. Bien qu'il soit encore un peu trop mal dégrossi (optimisé n'importe comment, interface aux fraises, bugs grossiers ici ou là) pour mériter d'être acheté, For the King pourrait bien se trouver quelques adeptes au moment de sa sortie officielle. En tous cas on l'espère, autrement ce serait un bien vilain gâchis.