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Alan Wake
Panier garni
Parce qu'il n'y a pas que le jeu vidéo dans la vie, mais que ce serait quand même dommage de trop s'en éloigner (on se les pèle là-dehors, et le monde est dangereux), « Panier Garni » vous donne l'occasion de découvrir une sélection de livres, films et autres activités déconcertantes en lien avec un jeu célèbre ou inconnu.
Par Pipomantis | le 10 novembre 2016
Alan Wake est la dernière grande fierté de Remedy Entertainment maintenant qu’ils ont perdu les droits de Max Payne et que plus personne ne se souvient de l’excellent Death Rally. Un jeu à mi-chemin entre le survival horror et l’action qui met en scène le beau et fringant Alan Wake, auteur de livres horrifiques à succès en panne d’inspiration, parti en vacances avec sa femme dans une petite bourgade américaine pour remédier à son blocage littéraire. Bien évidemment, tout va partir en cacahuètes puisque très vite, Francis l’Alan va se retrouver malmené par des puissances occultes tirées de son tout dernier livre, qu’il n’a aucun souvenir d’avoir écrit. Créatures faites d’ombre et armées de hachettes aiguisées, moissonneuses-batteuses volantes et autres éléments déchaînés vont tout faire pour anéantir notre héros qui, armé d’une lampe torche et d’une demi-douzaine de pétoires, devra leur apprendre la vie à coups de fusil dans la gueule. Un jeu assez inégal qui peut quand même s’enorgueillir d’une sacrée ambiance comme seul Remedy sait en confectionner, où la psychose et l’angoisse s’acoquinent avec un humour grinçant. Et comme il est toujours bon de se faire du mal, voici quelques activités annexes si la noirceur d’Alan Wake vous manque.
L’Antre de la Folie, un film trop vite oublié de John Carpenter, disponible en Blu-ray (pour une dizaine d’euros) et en VoD (pour environ la moitié).
L’Antre de la Folie, un film trop vite oublié de John Carpenter, disponible en Blu-ray (pour une dizaine d’euros) et en VoD (pour environ la moitié).
À voir : L'Antre de la Folie Un auteur à succès qui sombre peu à peu dans la folie ? Check. Une réalité qui s’étiole à mesure que le livre semble prendre vie ? Re-check. Une personne qui n’a rien demandé et se trouve embrigadée dans cette sale histoire ? Triple check double axel piqué. L’Antre de la Folie est un des films les plus sous-estimés de John Carpenter qui, en 1995, se paye les services de Sam Neill, tout juste sorti de la chemisette en jean du Dr Grant de Jurassic Park. Un Sam Neill en grande forme, parfait dans le rôle de John Trent, qui enquête sur la disparition de Sutter Cane, auteur de livres horrifiques qui cartonne. À mesure que notre héros avance sur les traces de l’auteur disparu, il va découvrir que l’œuvre de Cane trouve un écho morbide dans notre réalité. En sortira-t-il vivant, pimpant et en excellente santé ? Ben je vais pas vous raconter la fin quand même, non mais oh. En revanche, je vais vivement vous conseiller de vous jeter sur ce film, porté par un réalisateur d’enfer, des acteurs au top et une super BO composée par Carpenter lui-même (cpc.cx/AntreFolie).
Stephen King, un mec qui écrit quand même de super histoires, disponible (ses bouquins, pas lui) chez tous les bons libraires.
Stephen King, un mec qui écrit quand même de super histoires, disponible (ses bouquins, pas lui) chez tous les bons libraires.
À lire : Stephen King Difficile de passer deux pages à disserter sur des auteurs virtuels sans citer celui, bien réel, qui les a tous inspirés : Stephen King. L’auteur a changé le monde de la littérature horrifique avec quelques broutilles inconnues comme Carrie, Christine, The Shining, ou encore Ça, responsable d’une gigantesque vague de coulrophobie dans les années 1980 et 1990. Si l'on vous conseille la lecture de la plupart de ses œuvres (à titre personnel, je dirais Misery, Bazaar ou Dangereuses Saisons), la rédaction tout entière ou presque s’est alliée pour évoquer La Part des Ténèbres (The Dark Half), un roman personnel puisqu’il relate l’histoire d’un auteur tourmenté par son côté sombre, quelques années seulement après que King a été démasqué sous le pseudo de Richard Bachman. Si vous comptez démarrer la bibliographie de King, il y a de quoi faire puisque l’on recense près de 80 publications et malgré une qualité parfois inégale, on trouve quelques œuvres cultissimes dans le lot.
Welcome to Night Vale, un podcast complètement perché et génial, disponible gratuitement sur cpc.cx/NightVale
Welcome to Night Vale, un podcast complètement perché et génial, disponible gratuitement sur cpc.cx/NightVale
À écouter : Welcome to Night Vale Depuis juin 2012, d’étranges transmissions nous proviennent d’une petite bourgade américaine appelée Night Vale. On peut y écouter une émission de radio d’une vingtaine de minutes, présentée par Cecil et sa voix aussi chaude qu’envoûtante, où ce dernier nous donne toutes les dernières nouvelles de la ville. Une commune tranquille, avec son école, son équipe de football, mais aussi son parc à chiens où il est vivement déconseillé de promener son animal, son dragon à cinq têtes recherché pour fraude à l’assurance et ses silhouettes humanoïdes encapuchonnées qui s’expriment par craquèlements sonores. Cecil nous raconte comment des anges sont venus changer une ampoule chez la vieille Josie, nous donne la météo (le ciel sera mauve en fin d’après-midi, vert pâle demain) et nous livre tous les ragots de Night Vale. Chaque épisode baigne dans une ambiance à mi-chemin entre le lovecraftien oppressant et le second degré grotesque, grâce à l’écriture ciselée de Joseph Fink et Jeffrey Cranor ainsi qu’à l’excellente interprétation de l’acteur Cecil Baldwin, qui campe un host de grande qualité. Notons également l’existence de « Bienvenue à Valnuit », traduction non officielle, chic pis-aller pour les non-anglophones.
Une page blanche, pour se détester et se déprécier à peu de frais, disponible chez vous.
Une page blanche, pour se détester et se déprécier à peu de frais, disponible chez vous.
Activité : L'angoisse de la page blanche La grande malédiction d’un métier créatif, c’est la terrifiante angoisse de la page blanche (remplacez page par canevas, partition ou autre support de votre hobby de dégénéré). Le vide absolu, dressé devant l’auteur comme pour le narguer et lui rappeler que oui, il a déjà écrit cette vanne il y a deux numéros, que oui, ça se verra s’il repompe cet article rédigé il y a cinq mois. Pour certains, se débarrasser de cette angoisse est très simple. Il suffit de produire n’importe quoi, comme de l’écriture automatique, jusqu’à enfin débloquer un flot de pensée et de création satisfaisant. Pour d’autres, il faudra se morfondre devant cet espace d’albâtre et attendre, en espérant que l’inspiration arrive avant la mort. Quelques membres de la rédaction (que nous ne citerons pas mais certains d’entre eux sont bretons ou de petite taille) préfèrent se jeter une lampée de leur boisson frelatée favorite derrière la cravate avant que ne leur arrive le souffle épique de l’écrit. Une technique que nous vous déconseillons, autant pour des raisons légales qu’au vu de l’épidémie de cirrhose qui frappe actuellement la rédac.
Une lampe-torche, indispensable artefact mystique du monde moderne, de 10 à 7 500 euros, disponible un peu partout, sauf quand vous cherchez cette #&$%@ de lampe que vous étiez sûr d’avoir rangé dans *ce* tiroir il y a huit mois.
Une lampe-torche, indispensable artefact mystique du monde moderne, de 10 à 7 500 euros, disponible un peu partout, sauf quand vous cherchez cette #&$%@ de lampe que vous étiez sûr d’avoir rangé dans *ce* tiroir il y a huit mois.
À avoir chez soi : une lampe-toche Avant de faire pan-pan boum-boum sur les vilains monstres qui lui sautent à la trachée, ce cher Alan Wake doit les affaiblir en leur projetant de la lumière au visage. De fait, notre héros ne se sépare jamais de sa précieuse lampe-torche (ni de son stock de piles AA LR06 habilement cachées dans son veston) et nous vous encourageons à faire pareil. Même si les chances que des engeances démoniaques sortent de votre dernier roman pas encore rédigé pour vous faire subir les pires sévices sont minces, une lampe-torche vous permettra toutefois de faire plein d’autres choses rigolotes. Lire sous la couette sans vous faire gauler, la mettre sous votre menton pour raconter des histoires qui font peur, aveugler vos amis aux cornées les plus sensibles ou encore vérifier qu’il n’y a bel et bien plus de vagabond armé d’un surin sous votre lit (divulgâchage : il est maintenant dans votre grenier). Enfin, attention lors de votre choix à ne pas opter pour les célèbres lampes au xenon que l’on pouvait par exemple voir dans la série X-Files puisque, selon la légende, leur faisceau est si puissant qu’il peut spontanément enflammer tout être humain de moins de 24 mois.