Le seul vrai point commun entre ce nouveau Games of Glory et sa mouture de 2015, est une étiquette : le MOBA. Même si tout le monde dans le studio a protesté à grands cris quand ce nom a été prononcé, difficile de ne pas qualifier d'arène multijoueur en ligne un jeu qui se résume à des grosses bastons en vue du dessus à trois contre trois ou cinq contre cinq. Par contre, il faut lui concéder une chose : Games of Glory (que je ne peux pas abréger en GOG à cause d'un célèbre site gérontophile) n'est pas un Dota-like. Si l'on y gagnera bien des niveaux à chaque partie et que le jeu suivra grosso modo le système économique du free-to-play League of Legends, il ne vous enverra aucune vague de monstres. Les tourelles de défense de base n'y joueront qu'un rôle mineur. On ne pourra pas y acheter d'objets ou de potions. Games of Glory ne s'intéresse qu'à une seule chose : les combats.
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Games of Glory
L'arène des balles
En 2015, Games of Glory paraissait pour la première fois en accès anticipé. À l'époque, mon article dans la rubrique « En chantier » vous mettait en garde contre « une ambiance de géométrie tiède », ce qui... Non mais attendez, il y avait tout un article avant, forcément, là comme ça, sorti du contexte, ça a l'air naze comme formule, mais ça avait un sens. Je crois. D'ailleurs, il n'y avait pas que les effets visuels géométriques qui n'allaient pas, puisque le jeu avait finalement été retiré de la boutique Steam. Mais l'histoire de Games of Glory ne s'arrête pas là. Tapis dans l'ombre d'un immeuble parisien, les développeurs de Lightbulb Crew travaillaient à le remodeler de fond en comble.
Quand la géométrie s'enflamme. Pour deviner les priorités du studio, il suffit de regarder le soin que les développeurs ont apporté aux armes. Tous les personnages pourront piocher dans le même arsenal et y retirer marteaux à deux mains ou fusils à pompe mais, au fil de la partie et des crédits amassés grâce aux frags et à la capture de points, ils pourront faire évoluer leurs flingues grâce à des améliorations spéciales : par exemple, le lance-flammes peut bénéficier d'un carburant avec lequel le feu se propagera d'ennemi en ennemi, ou bien d'un réservoir d'essence plus grand qui évitera de recharger toutes les deux secondes. Même chose pour le fusil de sniper, dont les balles pourront au final traverser les ennemis ou les murs (il faudra choisir), ou pour la grosse épée, qui peut drainer la vie des ennemis ou offrir à son porteur une mobilité accrue. Adossées à un système de héros très classique (chaque tank, chaque soigneur, chaque DPS dispose de compétences qui lui sont propres), ces possibilités permettent d'imaginer un jeu équilibré entre action brutale et tactique, où les choix de construction du personnage compteront autant que les réflexes. On regrette que les parties soient (pour l'instant) un peu fouillis et, que dans la cacophonie des compétences et des armes qui s'activent en permanence, on n'ait pas souvent l'impression d'être utile. Mais si ces défauts sont corrigés, Games of Glory pourra regarder sans rougir ses principaux concurrents. Et puis, qui sait ? Son maigre avantage sur eux, le crossplay possible entre PS4 et PC, pourrait bien attirer des hordes de pécéistes avides de casser du consoleux avec leur clavier et leur souris.