Je vous le dis ici, et pas seulement parce que prendre le contre-pied de l’opinion générale en ouverture d’un article est le meilleur moyen de faire du clic : les QTE, ces parents pauvres du jeu vidéo trop souvent dénigrés, en constituent les formes les plus hautes. Ça tombe bien, car Potion Craft est un QTE de quinze heures.
Julien Lepers me fixe droit dans les yeux, la tension est à son comble. « Top ! J'ai révolutionné le FPS en ajoutant des PNJ qui… — Half-Life, en 1998 ! — Non. Top ! J'ai aussi ajouté des éléments de jeu de rôle et… — Deus Ex, en 2000 ! — Ah là là, non. Quelle erreur, il s'agissait de Strife, en 1996. Pas trop de regrets ? — Non. Et vous n'êtes pas Julien Lepers, il est à la retraite depuis six ans. » L'imposteur pousse un cri et s'enfuit en courant.
« Attendez voir, Ready or Not a déjà fait l'objet d'un "En chantier" il y a un an ! Et il est toujours en accès anticipé, d'ailleurs cet article n'est pas un test. Pourquoi est-il traité ici et pas par Izual dans "La Caravane patche" ? C'est totalement contraire à la procédure ! » Si c'est ce que vous avez pensé en découvrant cet article, félicitations, vous avez le goût de l'ordre qui convient pour apprécier Ready or Not.
Certains veulent Noël avant l'heure, moi j'aime Noël après l'heure. On commence par se gaver de victuailles et, une fois les viscères remplis à capacité, entièrement satisfait, paf, on vous balance sur le ventre, en guise de bouquet final, une pile de cadeaux. Eh bien ce début d'année, c'est exactement ça. Sitôt passées les fêtes, au pied du sapin déjà sec et du calendrier 2023 tout neuf, on trouve tous les jeux repoussées de l'année dernière.
Je n'ai jamais compris Baba Yaga. Désolé, mais il faut être complètement idiot, quand on est propriétaire d'une cabane pourvue de pattes de poule, pour la laisser au milieu d'un bois tout pourri en Sibérie alors qu'on peut la faire cavaler jusqu'à la banlieue ouest de Paris et la revendre avec une confortable plus-value. Malheureusement, Blacktail, inspiré du célèbre conte slave, ne m'a pas aidé à y voir plus clair.
Vous l'ignorez peut-être, mais le jeu vidéo est sur le point de connaître la plus grande révolution de son histoire. Je sais, on vous dit ça tous les six mois à propos du prochain Unreal Engine qui affiche deux polygones de plus, des casques VR sans fil ou du dernier fauteuil gaming vibrant à retour de force, mais cette fois-ci, c'est vrai. Cette révolution, qui va autant changer la manière de créer les jeux que celle d'y jouer, porte un nom : les réseaux de neurones génératifs.
À en croire les statistiques des cambriolages dans ma ville de banlieue, casser des portes pour récupérer des trésors compte parmi les activités préférées des êtres humains. Cela explique sans doute pourquoi le hack'n'slash est presque aussi vieux que le jeu vidéo et comment une expression autrefois dépréciative en est venue à désigner un genre à succès.
« Les vagues infernales génèrent une ressource spéciale : les braises. Ne pas les confondre avec les faveurs sinistres, lesquelles sont échangées à l'arbre des murmures contre des emblèmes du cauchemar. Attention, rien à voir avec les graines de haine, qu'on convertit en poussière rouge. » À cinq mois de la sortie, une chose est sûre : Blizzard a d'ores et déjà réussi à créer un hack'n'slash dont les règles sont plus terrifiantes que celles d'un wargame allemand.