Chacune des deux démos était l'occasion de découvrir un niveau bien spécifique. Le premier était constitué de plateformes flottantes surplombant un désert, l'autre se déroulait dans la ville de New Donk City, peuplée d'habitants humains dont la présence fit se dresser de nombreux sourcils lors de l'annonce du jeu. Expédions le sujet au plus vite : oui, ça fait bizarre, même si au bout de quelques minutes on finit par ne plus y penser, tout comme on avait oublié le design des habitants de l'île Delfino. On n'aura toutefois pas l'occasion de voir les New-Donkais (New-Donkos ?) se faire martyriser par des sbires de Bowser : le niveau principal est totalement dénué d'ennemis. On y trouve en revanche des missions nécessitant un peu d'exploration : reconstituer un groupe de musiciens, garer un scooter au sommet d'un immeuble... Assez original dans un jeu Mario canonique. Mais ce n'est rien à côté de la nouvelle mécanique qui a le plus fait parler d'elle : la casquette, qui non seulement se substitue aux poings pour défaire les plus petits ennemis, mais permet aussi de prendre le contrôle des plus gros.
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Super Mario Odyssey
Multi-casquettes
Présenté à l'E3 dans deux démos limitées à dix minutes (un chronomètre interrompait la partie, chez Nintendo on ne plaisante pas), Super Mario Odyssey marque le retour à un univers plus ouvert que celui de Super Mario 3D World sur Wii U.
Donkey Donk Man. C'est dans le niveau désertique que cette mécanique est le mieux utilisée. En prenant le contrôle des Bullet Bills chargeant sur lui, Mario peut faire sauter caisses et blocs lui barrant le passage, mais également rejoindre des plateformes inaccessibles auparavant. La casquette peut aussi être propulsée à distance par des sortes de ressorts, ou bien déclencher des interrupteurs, récupérer des pièces et encore tournoyer autour de Mario pour le protéger. Différents chapeaux permettant à Mario de revêtir de nouveaux costumes sont aussi cachés, mais leur utilité n'a pour l'instant pas été dévoilée. Certains niveaux promettent d'être vastes : chose inédite pour un Mario, la présence de checkpoints permettent de se téléporter de l'un à l'autre. Autres changements d'importance, Mario peut désormais tomber de très haut sans subir le moindre dégat. Les vies et 1UP ont d'ailleurs disparu : désormais, passer de vie à trépas coûtera des pièces. Une chose, cependant, n'a pas changé : Nintendo connaît son sujet. En quelques secondes, on retrouve les automatismes des précédents Mario 3D.
Oh, Cappy, tu devrais pas m'laisser la nuit. Pourtant, après avoir fait le tour des deux démos, quelques questions subsistent. Pourquoi ce niveau de New Donk City est-il aussi vide d'ennemis ? Où sont les trouvailles qui émerveillaient le joueur à chaque nouvelle planète de Super Mario Galaxy ? Odyssey est certes très agréable et propose des mécaniques sympathiques, comme ces passages en 2D avec de la musique 8-bit, à mi-chemin entre les Paper Mario et A Link Between Worlds, mais ne semble jamais prendre de risques. L'apparition d'éléments « réalistes », comme ce dinosaure vu dans les trailers, laisse un sentiment étrange. Bien sûr, il est trop tôt pour épiloguer sur les intentions de Nintendo ou les traiter de pantouflards et l'on se gardera bien d'être trop pessimistes. Plus que quelques petits mois à attendre avant d'être fixés.
