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Toutes les dépêches envoyées par nos professionnels patentés, implantés dans la Silicon Valley depuis 1835.
Un avenir « facinant »
Le Washington Post a relayé une présentation aux investisseurs de Clearview, la sympathique société d’identification faciale alimentant joyeusement ses bases de données à l’aide des visages grappillés sur Internet, notamment les réseaux sociaux. Une collecte sauvage s’effectuant sans demander l’accord de qui que ce soit, vous l’aurez compris. Non contente des dix milliards de tronches déjà stockées à leur insu et des 1,5 ajoutées chaque mois, l’entité vise désormais le stockage de 100 milliards de visages humains, afin que plus aucun Terrien ne puisse échapper au fichage non consenti. Rassurez-vous, tout cela, c’est pour notre bien afin de lutter – si vous en doutiez – contre le terrorisme, la pédocriminalité, etc. Ah… Attendez, grosse surprise, il semble que Clearview souhaiterait également vendre sa technologie à d’autres fins, comme la surveillance des travailleurs de « l’économie du concert ». C’est vrai que les roadies, mince, c’est un sacré problème de société. (http://cpc.cx/AH429T3 - Crédit photo : Pexels / Anna Shvets)
Suite à une lettre envoyée par le Physicians Committee for Responsible Medicine au ministère de l'agriculture étasunien dénonçant - notamment - des « expériences bâclées » et «des animaux au cerveau mutilé », Neuralink a confirmé que des singes sont morts, euthanasiés, dans le cadre du développement de l'interface cerveau-machine, mais indique avoir respecté les protocoles.
Les autorités concernées par l’opération de rachat d’ARM par Nvidia, entamée en 2020 pour un montant de 66 milliards de dollars, ont définitivement enterré le projet en raison de l'impact sur la concurrence. Softbank conservera le montant de 1,25 milliard de dollars initialement versé par Nvidia (http://cpc.cx/AH429T2).
Comme tout bon youtubeur en recherche de vues et de monétisation, Handy Geng a construit une grosse batterie de secours de 27 millions de mAh (180 × 120 × 30 cm), également appelée « Power Banque » (http://cpc.cx/AH429T1).
Pendant que Samsung travaille son image écologique avec l’opération « Galaxy for the planet », 2,8 millions de litres d’acide sulfurique ont été déversés accidentellement dans un affluent par son usine d’Austin, sur une période allant jusqu’à 106 jours. La vie aquatique n’y a pas survécu. Ironie du sort, Samsung Austin Semiconductor s’était vu décerner le prix « FAVE - Eco-Friendly Business » en 2021. (Crédit photo : Samsung)
Samsung va à la pêche
En attendant que le problème se règle à la source – un jour… –, les initiatives pour nettoyer la mer des résidus plastiques se multiplient. L’une d’elles concerne Samsung, dont les nouveaux intelliphones Galaxy utilisent des plastiques recyclés provenant de l’océan. Plus spécifiquement, des filets de pêche usagés, particulièrement efficaces pour attraper de nouveaux clients sensibles à la cause écologique (mais qui aiment à changer d’appareil tous les ans, mince, on n’est pas des bêtes). S’appuyant sur un rapport des Nations Unies, le fabricant explique que 640 000 tonnes de filets de pêche sont jetés annuellement de manière sauvage, provoquant un effet délétère sur les écosystèmes marins (un de plus). L’opération « Galaxy for the planet » a fixé à l’an 2025 le moment où l’ensemble des produits mobiles Samsung recourront à des matériaux recyclés, parmi d’autres mesures comme l’élimination du plastique des emballages, une consommation en veille de 0,005 watt et zéro déchet mis en décharge. (Crédit photo : Pexels - Lucien Wanda)
Un rapport d’Amnesty International et Forbidden Stories stipule que, contrairement aux déclarations d’Apple, tous les iPhone – même récents – peuvent être infectés par le célèbre logiciel espion Pegasus de la société NSO Group.
Meta a déposé plusieurs brevets concernant le suivi des expressions faciales et du mouvement des yeux dans son machinvers, puisqu’il va de soi qu’un bon utilisateur est un utilisateur consciencieusement supervisé.
LG, Meta, même combat. Le fabricant de téléviseurs surveillant « intelligemment » les habitudes des utilisateurs propose désormais un nouveau programme aux annonceurs, « le Guaranteed Outcomes », basé sur un ciblage publicitaire féroce se tartinant le fondement avec la confidentialité.
Tesla Bot, Elonz-y gaiement
À l’occasion d’une conférence téléphonique avec les investisseurs, Elon Musk a déclaré que la construction du robot humanoïde Tesla Bot – nom de code Optimus – pourrait débuter fin 2023, ce dernier étant le produit « le plus important » sur lequel travaillera Tesla en 2022. Elon pense d’ailleurs que l’activité robotique de la société pourrait, à terme, supplanter l’automobile. Si le premier objectif d'Optimus est de répondre à la pénurie de main-d’œuvre tout en remplaçant l’humain dans les tâches industrielles « dangereuses, ennuyeuses et répétitives », le robot semble plutôt voué à devenir un robot de services, voire un compagnon domestique. L’intelligence artificielle utilisée, directement dérivée de l'Autopilot des véhicules, aurait la capacité de s’adapter au propriétaire en générant des réactions spécifiques. Enfin, Elon a évoqué son projet de « robot taxi » transmutant les véhicules désœuvrés en flotte de taxis à la demande, une activité qu’il prévoit comme la plus rentable de toutes pour Tesla. (Crédit photo : Tesla)
Saine ambiance entre Dan O’Dowd – PDG de Green Hills Software développant des systèmes d’aide à la conduite – et Elon Musk, le premier accusant Tesla d’utiliser les gens comme des « mannequins de crash-test », le second rétorquant que la solution de Green Hills est un « tas d’ordures ».
L'Arcep et l'Ademe (agence de la transition écologique) ont publié un rapport concluant que le numérique est responsable de 2,5 % de l'empreinte carbone française, principalement dus aux terminaux.
Cela va mal finir (S170E854)
Afin de tenir compagnie à Raymond Kurzweil, gourou transhumaniste en quête d’immortalité chez Google, voici que Jeff Bezos rejoint le mouvement mandarinal prônant, si ce n’est la vie éternelle, une plus grande longévité. Certainement motivé par l’envie d’orbiter quelques siècles encore grâce à l’argent des gueux, Jeff a fortement investi dans Altos Labs, une toute nouvelle société biotechnologique dont l’objectif est de « transformer la médecine grâce à la programmation du rajeunissement cellulaire ». Le rajeunissement en question concerne non seulement l’inversion du phénomène de vieillissement naturel, mais également la réparation cellulaire en cas de handicap, blessure ou maladie. La science informatique, l’intelligence artificielle et l'apprentissage automatique se trouvent au cœur du processus, l’humain étant pour eux un ordinateur comme les autres, foncièrement reprogrammable. Heureusement qu’en informatique, il n’existe pas de bugs, seulement des fonctionnalités. (Crédit photo : Pexels - Ron Lach)
Autonomie-figue, mi-raisin
La tendance est à l’emballement des autonomies de batterie, avec comme exemple interpellant le Cloud Alpha Wireless présenté par le fabricant HyperX au dernier CES. Grâce à l’amélioration de sa technologie Dual Chamber, des pilotes et d’une combinaison savante de puces et batterie lithium-polymère – sans autres détails –, le casque audio de jeu sans fil revendique une autonomie de 300 heures. Soit dix fois plus que le précédent modèle Cloud II Wireless, commercialisé fin 2020. Si le nombre fait impression – et demande évidemment à être validé lors de la sortie du casque au printemps –, le mouvement général vers une meilleure densité énergétique est bien engagé. AMD, par exemple, promet une autonomie de 24 heures aux ordinateurs portables motorisés par les derniers Ryzen 6000, ce qui n'est pas anodin pour une puce x86. Reste que, rien n’étant parfait en ce pauvre monde sauf Devin Townsend, la longévité des batteries sera – en contrepartie – impactée. (Crédit photo : Pexels - JS Leng)
Deux infos rapides sur Intel. La première : sauf attaque de météores chinois, Intel va annoncer le 23 février prochain des ASIC (puces spécialisées dans le minage de cryptomonnaies), nom de code « BMZ2 ». La seconde : chaud patate car décidé à reprendre la première place des fournisseurs de semi-conducteurs (aujourd’hui occupée par Samsung), le fondeur va investir 100 milliards de dollars dans la construction du « plus grand site de fabrication de puces au monde », non pas dans la ZAC de Montargis mais à New Albany dans l’Ohio, après le 8e rond-point à droite.
Le PCI-SIG a finalisé les spécifications du PCIe 6.0, doublant tout simplement les débits par ligne du PCIe 5.0 : 16 Go/s en ×1 et jusqu’à 256 Go/s en ×16. N’attendez pas le matos idoine avant 2023.
Boulette communicationnelle chez AMD, qui, dans un post « Game Beyond 4GB » datant de 2020, explique que 4 Go de VRAM pour une solution graphique « ce n’est manifestement pas suffisant pour les jeux d’aujourd’hui », tandis que la RX 6500 XT tout juste commercialisée embarque… 4 Go. L’article gênant a tout d’abord été retiré, mais puisque Internet a de la mémoire, grillé pour grillé, AMD a finalement republié le contenu pour calmer la plèbe : http://cpc.cx/428AHT1 (Crédit photo : AMD)
Kutaragi, Libin et Musk attendent le métarevers
Ken Kutaragi, PDG de Sony de 1997 à 2007 et considéré comme « le père de la PlayStation », a confié à Bloomberg son opinion tranchée concernant la nouvelle hystérie GAFAMesque du moment, le métavers. « Être dans le monde réel est très important, mais le métavers consiste à rendre quasi réel le monde virtuel, et je ne vois pas l’intérêt de le faire. » Une position qui rejoint son commentaire sur les casques de réalité augmentée/virtuelle, qu’il considère comme « ennuyeux » et amenant l’utilisateur à « s’isoler du monde réel ». Même réticence chez Elon Musk qui, fin 2021, ne trouvait pas « d’usage convaincant au métavers », taclant au passage le « Web 3 » (sur le papier, un Web 2.0 farci de blockchains pour décentraliser Internet), qu’il considère comme « un terme marketing nébuleux ». Phil Libin, fondateur d’Evernote, est tout aussi dubitatif quant au métavers, comparant l’emballement général à la propagande communiste du temps de l’Union soviétique. Face aux critiques, les partisans du paradigme virtuel avancent la sempiternelle – et pour le coup tellement ringarde – incompréhension générationnelle, ambiance #okboomer #virtualrealestatetothemoon #cryptobros #ohfuckmycryptohascrashed(again). (Crédit photo : Pexels - Sebastian Voortman)
Outre les GPU Arc, le CES 2022 a permis de découvrir les CPU Intel Alder Lake de 12e génération. Du nouveau aussi chez Nvidia et AMD, avec notamment les CPU Zen 4 ou le GPU d’entrée de gamme RX 6500 XT. Plus d’infos croustillantes ici : http://cpc.cx/wGl / http://cpc.cx/wGm.
Faudra s’y faire, la plupart des acteurs industriels du semi-conducteur ne s’attendent pas à une fin de la pénurie en 2022, pas plus qu’en 2023 d’ailleurs. Gardons espoir, tout devrait être réglé d’ici 7584.
La capitalisation boursière d’Apple s’élève désormais à 3 000 milliards de dollars - une première mondiale pour une entreprise - après avoir connu une augmentation de 1 000 milliards au cours des seize derniers mois. On devinera pourquoi.
De l’inquiétude dans l’AirTag
Les plaintes contre les dispositifs de suivi fleurissent outre-Atlantique, avec en ligne de mire les AirTag d’Apple. Précisons d’emblée que la problématique ne concerne pas uniquement la Pomme, puisque l’offre de mouchards permettant, au mieux de garder la trace d’objets importants, au pire de localiser des personnes à leur insu ou de voler des voitures, est aujourd’hui pléthore. Sans aller jusqu’à la plainte, les témoignages d’utilisatrices sentant leur sécurité menacée augmentent notablement sur les réseaux sociaux, ce qui a amené Apple à réagir. Ce dernier réitère son engament pour la sécurité de ses clients et de l’AirTag, tout en étant disposé à collaborer avec les forces de l’ordre pour identifier les indélicats. Par ailleurs, l’AirTag a été mis à jour afin de notifier/biper s’il est éloigné plus de 24 heures des appareils auquel il est appairé, contre 72 heures auparavant. Pour autant, des utilisateurs indiquent que la notification peut prendre des heures, voire des jours. Quoi qu’il en soit, le problème ici n’est pas tant technique que conceptuel, mais bref. (Crédit photo : Pexels - Kehn Hermano)