L’œil bionique en vue
La société Pixium Vision, spécialisée dans les systèmes de restauration de la vision, vient d’obtenir l’autorisation de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) afin tester un œil bionique sur cinq patients souffrant de dégénérescence maculaire liée à l’âge. OK, OK, plutôt que d’œil bionique, il serait plus adéquat de parler d’implant sans fil, puisqu’il ne s’agit pas de remplacer l’œil en le décapsulant d’un coup de petite cuillère. Baptisé Prima, l’implant constitué de 378 électrodes est ainsi disposé sous la rétine, afin de recevoir la lumière infrarouge envoyée par une paire de lunettes spéciale. Cette lumière est ensuite transformée en courant électrique qui sera naturellement acheminé au cerveau par le nerf optique. L’implant ne nécessite pas d’alimentation externe puisque la lumière reçue sert également de source d’énergie. L’intervention chirurgicale d’implantation dure environ 90 minutes, contre trois à huit heures pour les précédents dispositifs. L’une des difficultés de la technique est que le langage électrique à utiliser varie selon les patients, ce qui nécessitera d’adapter le fonctionnement de Prima à chaque personne.