Ultimate General : Gettysburg nous avait déjà donné cette joie en 2014 avec son interface si pratique et intuitive. Sa suite promet de faire encore mieux. Sur une splendide carte 2D dessinée à la main, avec des petites maisons et des champs de blé tout mignons, le général ultime que vous êtes déplace donc en temps réel, en traçant de jolies flèches bleutées, des brigades de plusieurs centaines de sudistes ou de confédérés. Comme le dictent les pratiques guerrières de l'époque, le but est d'aligner proprement les soldats en face de l'ennemi et de voir tout ce petit monde se tirer dessus à coups de vieilles pétoires dans un beau nuage de fumée. Les mécanismes sont simples, mais efficaces : gestion du moral, des munitions, de la couverture du terrain et de la fatigue. En fait, cela ressemble aux batailles des Total War, avec un je ne sais quoi d'élégance et d'ergonomie en plus.
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Ultimate General : Civil War
La curée chez les Sudistes
Y a-t-il un plaisir plus intense que de déplacer des petits soldats virtuels sur une carte d'État-Major en traçant des flèches à grands coups de souris ? « Ouais, coucher avec trois pornstars sous ecstasy à bord de la Station spatiale internationale », me répondront les plus déglinguos d'entre vous. OK, il y a matière à débat, n'empêche que tracer des flèches, c'est ultra-cool.
Army Manager 2017. Au niveau des fioritures tactiques, UG : Civil War ne devrait pas révolutionner ce que nous avions vu sur UG : Gettysburg. Et c'est tant mieux. En revanche, là où les grandes tueries de l'épisode précédent étaient déconnectées les unes des autres, celles de Civil War sont liées dans une vraie campagne. Chaque bataille rapporte des points politiques et du cash, et ces petites friandises se dépensent en améliorant l'armée personnelle du général. Il peut notamment recruter des soldats pour éponger les pertes (massives), moderniser l'équipement avec les vrais fusils et canons d'époque, créer de nouvelles divisions entières. On commence donc la guerre avec quelques centaines de pouilleux, et si tout se passe bien on la finit avec plusieurs corps d'armée comprenant des dizaines de milliers de vétérans et assez d'artillerie pour vitrifier la Caroline du Sud en une matinée. Tout cela donne un wargame captivant, fin, intelligent, avec un rythme posé qui encourage la réflexion et la patience tactique plutôt que le nombre de clics par minute. À moins de 30 euros, c'est déjà une bonne affaire.