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Le tour du gadget
Oculus Rift S/Quest (Oculus VR) Deux nouveaux casques de réalité virtuelle ont fait leur apparition chez Oculus, ou plus exactement deux évolutions des casques Rift et Go. L’Oculus Rift S reste dédié au jeu sur PC (configuration minimum : Intel i3-6100/AMD Ryzen 3 1200 ou FX4350, Nvidia GTX 1050Ti/AMD Radeon RX 470, 8 Go de RAM, Windows 10) et bénéficie d’optiques améliorées pour des couleurs « vives et éclatantes », d’un bandeau Halo repensé et des manettes Oculus Touch. Quant à l’Oculus Quest, un modèle autonome qui, comme le Go, vise le grand public (dalles OLED 1 440 × 1 440 par œil, SoC Snapdragon 835, 4 Go de RAM, 64 ou 128 Go de stockage, entre 2 et 3 heures d’autonomie), il est question d’une configuration aisée, du suivi Oculus Insight pour transposer les mouvements de l’utilisateur dans la VR sans capteurs externes et des manettes Oculus Touch en remplacement de la télécommande du Go. En plus de la cinquantaine de titres disponibles au lancement, on notera la compatibilité de l’Oculus Quest avec YouTube VR.
Le site officiel – Prix : Oculus Rift S : 399 dollars / Oculus Quest : 399 dollars (64 Go), 499 dollars (128 Go)
Space Invaders – Le jeu de plateau (612 Entertainment) Pour fêter les 40 ans de Space Invaders, 612 Entertainment a mené avec succès une campagne Kickstarter pour adapter LA légende du jeu vidéo en jeu de plateau. On peut bien sûr se demander si cela ne cocotte pas trop l’opportunisme, et surtout si le jeu comporte un quelconque intérêt une fois calmée la crise de geekerie nostalgique. Bon, d’un autre côté, j’avoue ne pas être le bon client pour juger de l’intérêt d’un jeu de plateau, en général ça m’excite autant qu’un documentaire sur l’usinage d’un furet pour déboucher les toilettes. Toujours est-il que le jeu, bénéficiant de la licence Taito, a trouvé son public, donc je ferme ma bouche. Dans le détail, vous trouverez un tapis de jeu, des cartes, des accessoires, des règles et des hipsters lyophilisés (en option), mais ne m’en demandez pas plus, j’ai déjà tout donné pour arriver jusque-là. OK, cette chose n’est pas vraiment un gadget, mais c’était ça ou un topo sur une roue pour hamster USB datant de 2007.
Le site officiel – Prix : à partir de 30 dollars – Date de sortie : décembre 2019
Sac à main Royole (Louis Vuitton) Être financièrement bien mis n’implique pas d’avoir bon goût, et ça, Louis Vuitton l’a bien compris. C’est pourquoi la marque de luxe s’est associée au fabricant d’écrans-croquettes flexibles chinois Royole canin (histoire de casser la dalle) afin de concevoir deux prototypes de sacs à main équipés de ces choses. Aucun doute possible, c’est la population multiclassée nantie/beauf qui est visée. Je n’aurais pas été lâche, j’aurais ajouté « donc sans doute des mafieux russes, tchétchènes et chinois », mais il me reste un peu de jugeote et je me suis retenu à temps. Bref, les dalles Royole consistent en des AMOLED pliables, offrant une définition de 1 920 × 1 440 pixels. Outre l’affichage de vidéos sur les programmes sociaux en Meurthe-et-Moselle et les alter-documentaires sur le partage équitable des richesses avec le quart-monde, l’écran permet d’utiliser un navigateur internet pour consulter la météo de Saint-Barth’, puisque Vuitton considère ce sac à main comme une « extension du smartphone ». C’est un peu vite oublier le slip vibrant USB, je trouve.
Le site officiel
Robot boxeur VR (James Bruton) Ah ça, distribuer des bourre-pifs à tire-larigot bien planqué à l’abri d’un jeu vidéo, c’est facile. Mais qu'un adversaire virtuel puisse restituer les coups portés par le joueur, via un robot équipé de gants de boxe, et là, tout de suite, ça remonte le challenge d’un cran. C’est justement le projet entrepris par James Bruton (ça ne s’invente pas), ingénieur, qui (en collaboration avec une équipe d’étudiants en technologie du jeu vidéo de l’université de Portsmouth) a conçu le robot en question. L’engin fabriqué à la main consiste en deux bras extensibles installés sur un support mobile, chargés de frapper le joueur (sans trop de ménagement), dans le contexte d’un jeu de combat en réalité virtuelle. Joueur qui, dûment équipé d’une armure légère, d’un bouclier, d’une batte de baseball et d’un casque de réalité virtuelle, fera bien de parer ou éviter les attaques : le robot dispose d’un punch certain et de plus, n’hésite pas à cibler la tête. Une seconde d’inattention et c’est un coup à finir la partie avec un casque VR enfoncé dans les narines jusqu’aux sinus.
Le site officiel
Gabb Wireless (Landon Ainge) Les parents d’ados souhaitant les protéger des méfaits des smartphones – comprendre : la dépendance aux réseaux sociaux, aux jeux vidéo (eh oui), sans oublier l’accès à des contenus pas vraiment glamour – sont souvent confrontés à un choix cornélien : soit interdire totalement l’usage du téléphone, une approche pas évidente en 2019, soit obliger le jeune à utiliser un Nokia 3210, avec le risque qu’il ne finisse encore plus vite chez le psy en raison du traumatisme. Le smartphone Gabb Wireless souhaite apporter une solution intermédiaire, à mi-chemin entre les attentes des parents et de leur progéniture. L’appareil, un Android quad-core fabriqué par ZTE, ne contient ainsi que des apps de base, comme une alarme, une calculatrice, une radio FM et un agenda. En fait, ce smartphone consiste surtout en un téléphone équipé d’un appareil photo 5 mégapixels. Car pour le reste, il ne donne accès à aucun réseau social, aucun navigateur, aucun magasin d’apps et aucun jeu. Les MMS sont également bannis, seuls les messages SMS (texte) étant acceptés. Sûr qu’avec un usage aussi austère, finir accro au numérique semble peu probable. Tant mieux, ça laissera plus de temps aux ados pour s’amuser à l’ancienne, en attaquant des banques par exemple.
Le site officiel – Prix : à partir de 80 dollars – Date de sortie : août 2019 (États-Unis)
Pocket Sky (Pocket Sky) Les Pocket Sky sont un genre de « lunettes » assez particulier, projetant une douce lumière bleue directement sur les yeux du porteur afin de « simuler » les effets positifs du soleil sur l’organisme. La lumière ayant pour effet de bloquer la production de mélatonine, l’utilisateur verrait ainsi augmenter sa « performance », son « état d’éveil » et son « bien-être ». Elle pourrait également servir à réguler naturellement les cycles de sommeil, en cas de décalage horaire par exemple. Super, mais restons quand même prudents : si les bienfaits de la lumière sur l’humeur et la santé sont connus, reste à savoir si les résultats obtenus avec la lumière émise par les Pocket Sky sont à la hauteur de l’argumentaire et des 20 minutes de séance quotidienne préconisées. La campagne étant largement financée, à vue de nez il sera facile de le savoir avec les premiers retours des utilisateurs d’ici quelques mois.
Le site officiel – Prix : à partir de 99 dollars – Date de sortie : septembre 2019