News

Toutes les dépêches envoyées par nos professionnels patentés, implantés dans la Silicon Valley depuis 1835.

Fishbone le 18 mai 2019
Lenovo a présenté un prototype de PC portable intégrant une dalle tactile pliable, le premier de son genre, qui fera partie de la gamme ThinkPad X1. L’écran est fourni par LG Display, en l’occurrence une dalle OLED de 13,3 pouces d’une définition de 2K au ratio 4:3. L’appareil pourra être utilisé au choix comme une tablette ou un PC, l’un des volets servant alors de clavier tactile. Aucun autre détail n’a été donné, si ce n’est une commercialisation prévue pour 2020. Oui, j'ai collé une vraie photo en rapport avec le texte, c'est tout bonnement incroyable.
Fishbone le 18 mai 2019
L’affrontement commercial opposant Chine et États-Unis connaît un nouvel épisode, avec la signature par Trump d’un décret plaçant Huawei sur une liste noire interdisant aux sociétés américaines de travailler avec lui pour des raisons de sécurité nationale. Selon les Nord-Américains, le gouvernement chinois installerait des portes dérobées dans les matériels Huawei. Ah ça, pour le coup, on peut les croire, ils savent de quoi ils parlent…
Qui a peur de l’oreiller capteur ?

Apple a obtenu un nouveau brevet portant non pas sur un iCoussin flatuleur connecté, mais sur un oreiller surveillant le sommeil de son propriétaire, autonome puisque ne nécessitant pas de smartphone pour accomplir son œuvre. Les données recueillies par les capteurs sont analysées en temps réel par un processeur intégré à la pièce de literie (quelle préciosité…), afin de calculer, je cite, « un signal de risque ou d'état reposant sur la comparaison à une base de référence relative à un patient ou une population connexe ». Le cas échéant, des alertes ou des alarmes sont déclenchées pour avertir le dormeur ou l’entourage. Par ailleurs, les capteurs de l’oreiller peuvent être configurés pour fonctionner correctement même en présence d’une autre personne dans le lit. Si les capteurs en question sont identiques à ceux des dispositifs Beddit, société acquise par Apple en 2017, il sera question de mesure de la fréquence cardiaque de l’activité du sommeil.

MBCFET mieux de FinFET

Les transistors de type FinFET 7 nm (Fin Field Effect Transistor, ou transistors « 3D ») seront progressivement remplacés par des transistors MBCFET 3 nm (Multi Bridge Channel FET), au cours des prochaines années. Annoncée durant la Samsung Foundry Forum à Santa Clara, Californie, la technologie exploite une architecture « nanosheet » autorisant les contacts sur les quatre faces du transistor (quad-gate par canal, ou « get-all-around »). Sur le papier, face au FinFET, les avantages offerts par le MBCFET ne manquent pas : plus de canaux pour une surface 45 % moindre, une tension de fonctionnement réduite de 0,75 volt, sans oublier des performances en hausse de 30 %. Quant à savoir quand les transistors MBCFET 3 nm seront commercialisés, Samsung est resté vague en indiquant que ce ne sera pas avant « un certain temps », le Product Design Kit étant actuellement au stade de l’alpha. Sinon, la photo, c'est cadeau, juste pour le plaisir d'offrir.

L’intelligence du cœur

Une fois n’est pas coutume, je vais tenter de ne pas médire sur la prolifération de l’intelligence artificielle. Car s’il est un domaine où elle semble pouvoir bénéficier à tous, c’est bien celui de la santé. Dernier exemple en date, celui des chercheurs de l’université de Turku en Finlande qui ont entraîné une IA capable de prédire le risque de crise cardiaque encouru par un patient avec une précision de 90 %. Soit bien plus efficacement qu’un médecin, on l’aura deviné. Le machine learning a été réalisé à partir des dossiers médicaux de 1 000 patients, établissant des corrélations entre symptômes et accidents cardiaques. On se souviendra que d’autres IA d’aide au diagnostic sont déjà en service, comme celles détectant les cancers du cerveau et du sein. Dans un registre encore plus sympathique, n’oublions pas l’IA de Google capable de prédire le décès d’un patient avec 95 % de précision (contre 86 % pour les médecins). Reste que le jour où les IA diagnostiqueuses seront exploitées par les assurances privées et consorts, l’approche sera nettement moins altruiste. Ah bah voilà, finalement j’ai médit.

Intel CPlUs vulnérables qu’AMD ?

Après Meltdown et Spectre, les deux grandes vulnérabilités à succès de l’année 2018, c’est au tour de ZombieLoad, également appelée RIDL, Fallout et MDS (son nom officiel), de connaître son heure de gloire. À l’instar des copines, cette nouvelle faille permet à des malotrus d’exploiter l’exécution spéculative d’une majorité de processeurs Intel, en gros de grappiller des données se trouvant peinardes dans la mémoire tampon du CPU. Tous les modèles produits depuis 2008 (architecture Nehalem) sont concernés, à l’exception des Whiskey Lake, Coffee Lake Refresh et des architectures Atom and Knights. On notera qu’Intel a déployé un correctif en mars dernier pour endiguer la faille, via Windows Update ou le Bios UEFI selon le processeur, tout en essayant de ne pas faire de vagues autour de cette histoire. Mais aujourd’hui que le monde sait, le fondeur invite les plus inquiets à désactiver l’HyperThreading, ce que fera d’ailleurs par défaut Chrome OS 74. Le même conseil est donné par Apple, quitte à sacrifier les performances sur l’autel de la sécurité (jusqu’à 40 % d’impact selon ses propres tests et en fonction des applications). Quant aux CPU AMD, le fabricant « pense » que ses processeurs ne sont pas concernés par la faille, en raison des sécurités mises en place dans ses architectures.

Flagrante reconnaissance d’erreur

Dans le monde merveilleux de la reconnaissance faciale et de la police nord-américaine (qui au passage en revendique un « usage responsable », gageons qu’elle n’est pas la seule… ), on ne s’embarrasse pas toujours de grands principes. L’étude publiée par le Georgetown Law Center on Privacy and Technology dévoile que lorsque les officiers cherchent à identifier un suspect dont il manque certaines zones du visage, eh bien qu’à cela ne tienne Étienne, ils aident l’algorithme en lui fournissant des portraits-robots, des croquis d’artistes, voire des visages de célébrités qu'ils estiment ressemblantes. Et pour que la fête du slip soit totale, rien de tel que d’éditer directement une image incomplète pour y rajouter des yeux ou des lèvres, à la hussarde. Une méthodologie parfaitement morale et rigoureuse qui doit générer des faux-positifs par palettes, ne faisant qu’ajouter au manque de fiabilité dont souffre déjà la reconnaissance faciale. Quoi qu’il en soit, à New York, 2 800 personnes ont été arrêtées durant les cinq premières années grâce à cette méthode, dont une pour un crime particulièrement sordide, le vol d’une bière… À l’inverse, San Francisco, manifestement plus à cheval sur les droits de l’homme, vient d’interdire à sa police l’usage de la reconnaissance faciale dans ses enquêtes. Comme quoi il reste encore un peu d’espoir.

La fin du VRomis ?

Le nouveau DPU (Display Processing Unit) Mali-D77 conçu par ARM s’attaque aux effets secondaires désagréables des casques de réalité virtuelle, comme la nausée. Pour ce faire, ARM a optimisé sa puce afin d’obtenir 120 IPS en 3K ou 90 IPS en 4K (2K × 2K par œil), avec pour effet la réduction de la latence et persistance sur les dalles LCD. Autre fonctionnalité, la correction de distorsion des lentilles (LDC), qui applique une déformation de l’image en amont afin de compenser la distorsion optique du casque. Dans le même esprit, la correction des aberrations chromatiques (CAC) sépare les canaux de couleurs afin de limiter les effets de flou des lentilles. Et puisqu’il vous en faut toujours plus, le DPU Mali-D77 intègre l’Asynchronous TimeWarp (également compatible Oculus Rift), qui fluidifie l’affichage lors des mouvements rapides de la tête. Quant à savoir si cela contribuera réellement à limiter les lâchers de renards…

Fishbone le 21 avril 2019
Sony n’a pas fait dans la demi-mesure en présentant au dernier NAB une dalle 16K × 4K (1 5360 × 8 640) Crystal-LED (MicroLED) de 784 pouces, soit 19,2 mètres de long et 5,4 mètres de haut. Visant clairement le marché de l’étudiant stagiaire qui souhaite regarder des gifs animés dans son studio-cuisinette, le tarif avoisine les 34,6 millions d’euros. Allons, allons, quand on veut, on peut.
Fishbone le 21 avril 2019
Toujours aussi anxiogènes, les robots de Boston Dynamics ont effectué une nouvelle démonstration de leurs talents. Cette fois, dix robots quadrupèdes Spots se sont amusés à tracter un gros camion à l’arrêt sur une pente d'1 %. Il est précisé que les robots « sortent des usines de production et qu'ils seront bientôt disponibles pour diverses applications », comme tirer des palettes de Terminator.
Fishbone le 21 avril 2019
Un assistant vocal développé par Facebook, vous en rêviez. Eh bien, soyez aise d’apprendre que Marc est en train de le faire : « Nous travaillons à la mise au point de technologies vocales et d’IA qui pourraient fonctionner sur toute notre gamme de produits AR/VR, y compris les produits Portal, Oculus et les futurs produits. » Aucune date n’a été communiquée pour la sortie du machin.
Fishbone le 21 avril 2019
Suite au rapprochement d’Apple et Qualcomm pour que le second équipe de modems 5G les smartphones du premier, Intel boude et a décidé de se retirer de ce marché (celui des modems 5G pour smartphone, il faut suivre), ne voyant pas de retour positif pour la compagnie en l’absence de gros clients. Il continuera toutefois de produire des modems 4G, et indique qu’il restera présent sur le marché de l'infrastructure 5G.
Jering, turing, ilring

Faisons un point rapide de ce qui se passe chez Nvidia, avec tout d’abord le lancement de la GeForce GTX 1650, un modèle attendu offrant l’architecture Turing aux joueurs soucieux de leur budget ou souhaitant remplacer leur GTX 1050 Ti, avec un tarif allant de 150 à 200 euros. On notera que Nvidia ne propose pas de modèle de référence, laissant aux partenaires le soin de garnir les étals. La carte est bâtie autour d'une puce TU117 (1485/1665 MHz) proposant 896 cœurs CUDA, 4 Go de GDDR5 (bus 128-bit et bande passante 128 Go/s) et un TDP de 75 watts ne nécessitant pas de connecteur d’alimentation PCIe. Il sera intéressant de constater le comportement de la GTX 1650 face aux Radeon RX 570 d’AMD, dont on trouve des modèles à 140 euros. L’autre annonce du caméléon concerne la certification de sept nouveaux écrans compatibles G-Sync, dont je m’empresse de copier-coller la liste comme une grosse feignasse : Acer KG271 Bbmiipx, Acer XF240H Bmjdpr, Acer XF270H Bbmiiprx, AOPEN 27HC1R Pbidpx, Asus VG248QG, Gigabyte Aorus AD27QD et LG 27GK750F (AUSUMPM / BKRUMPN).

L’espace publicitaire DTCiel

Pour autant que toute cette histoire ne soit pas une escroquerie – il semble que non, mais restons prudents –, si vous cherchez un support de communication à la fois minable, vulgaire, outrageux, insupportable, lamentable, médiocre, déprimant, pénible, idiot, déplorable, misérable, irrespectueux, puant, imbécile, affligeant, envahissant, détestable, crétin, navrant, pitoyable, exécrable et surtout fleurant bon l’urine d’ivrogne mélangée à de l’œuf pourri, n’hésitez pas à contacter la jeune pousse russe StartRocket qui a un truc génial sous le coude : d’ici 2021, pour 20 000 dollars, elle promet de dégueulasser le ciel nocturne en affichant quelques minutes de publicités depuis l’espace à l’aide de Cubesats, de petits satellites évoluant entre 400 et 500 km d’altitude. StartRocket appelle cette pollution visuelle de l’Orbit Display et est très fier d’annoncer que Pepsi Russie sera son premier client (étrange au passage que le site de Startmachin continue d’utiliser le logo Coca-Cola pour vendre son offre). Si cette opération de malheur devait aboutir – les obstacles législatifs ne manquent pas –, nul doute que d’autres opportunistes suivront et pourriront le ciel en un rien de temps. Misère…

Imprimé à l’encre de tes pneus

L’impression 3D à usage médical a franchi une nouvelle étape, avec la réalisation d’un cœur à partir de tissu humain, « rempli de cellules, de vaisseaux sanguins, de ventricules et de cavités ». Conçu par des chercheurs de l’Université de Tel Aviv, il s’agit d'une première car les précédentes impressions 3D d’un cœur ne concernaient que sa structure. De la taille d’un cœur de lapin, on notera que l’organe artificiel peut se contracter mais pas encore pomper le sang ; pour cela un vampire dûment formé par Bercy est encore nécessaire. Quant à l’encre, elle est réalisée à partir de tissus adipeux prélevés sur des patients. Un cœur pleinement fonctionnel n’est donc pas encore à l’ordre du jour, mais les chercheurs restent optimistes avec la possibilité que non seulement des « imprimeurs d’organes » soient présents dans les meilleurs hôpitaux du monde d’ici dix ans, mais qu’en plus le processus relève de la poutine. Cette chute n’a aucun sens, mais au moins, il y en a une. OK, routine.

IAura plein de 5G dedans

Selon le président de Qualcomm, la 5G va « changer le monde », en tout cas bien plus que la 4G ne l’a fait en son temps. Il estime d’ailleurs ce marché à 3,9 milliards de dollars en 2022, grâce à un secteur mobile « plus mûr » mais aussi à l’explosion d’un « internet des objets » farci d’intelligence artificielle. Ce chantre du tout-connecté a ainsi comme objectif « d’offrir l’usage de l’IA à n’importe qui, depuis n’importe quel appareil ». Pour y parvenir, en plus d’accords avec les fournisseurs de Cloud, Qualcomm compte sur l’usage de « l’informatique en périphérie », ou edge computing. Il s’agit ici de traiter les données des appareils connectés domestiques en local, en périphérie du réseau donc, ce qui offre divers avantages : meilleure sécurisation des données et qualité de service, faible latence, réduction du coût et du trafic de données… À titre d’exemple, Qualcomm explique qu’un téléphone pourrait apprendre quel est le restau préféré de l’utilisateur et commander automatiquement chez ce dernier, dès qu’un plat est demandé via l’assistant vocal. La firme en a profité pour lancer un processeur IA baptisé Cloud AI 100, cinquante fois plus performant qu’un Snapdragon 820 dans ce domaine, et présenter un projet de recherche de puce IA quantique portant sur la reconnaissance d’images de chats.

Le lancement du Fold déjà plié

À peine commercialisé, le Galaxy Fold, premier smartphone 4,6/7,3 pouces à écran pliable de Samsung, suscite déjà la polémique. Les écrans de plusieurs modèles envoyés à la presse ont ainsi rendu l’âme en seulement un ou deux jours d’utilisation, photos et vidéos publiées par les journalistes à l’appui. On a connu meilleure publicité pour accompagner le lancement d’un appareil à 2 000 dollars, mais avant de vilipender Samsung pour un défaut de conception aussi majeur, restons calmes et courtois et penchons-nous sur ce qui semble être l’une des raisons de la défaillance : le retrait inopportun par les utilisateurs d’un film de protection participant au bon fonctionnement de l’écran, confondu avec le film plastique lambda habituellement présent sur les smartphones neufs et destiné à être retiré. Reste que The Verge a également constaté une défaillance de l’écran après l’apparition d’un renflement au niveau de la pliure, n’ayant cette fois pas de rapport avec le retrait du film protecteur. Alors, à qui la Fold ?

Microsoft face aux autorités

La reconnaissance faciale, c’est fantastique. Grâce à elle, nous serons bientôt définitivement débarrassés de ce concept rétrograde de droits de l’homme, de liberté individuelle et de vie privée, laissant enfin la voie libre à de véritables avancées sociales comme l’identification automatique et systématique des masses. Dommage qu’il faille encore attendre un peu avant de connaître cet âge d’or, car pour l’heure, les IA ne sont pas encore suffisamment fiables pour identifier correctement toute personne n’étant pas à la fois homme et blanc. C’est Microsoft qui nous l’apprend, alors qu’il vient de refuser de vendre sa technologie à la police californienne, très excitée à l’idée d’en équiper ses officiers et véhicules. Ainsi, les faux-positifs – comprendre : des erreurs d’identification – toucheraient davantage les femmes et les personnes non blanches, puisque, vous l’aurez compris, pour l’heure les IA sont entraînées avec des visages d’hommes blancs. Gageons qu’une fois ce défaut de jeunesse corrigé, tout rentrera rapidement dans les forces de l’ordre.

Fishbone le 17 mars 2019
Selon les sources de la sœur du cousin de WCCFtech, les puces 7 nm Navi d’AMD seront disponibles en août prochain, l’annonce devant avoir lieu à l’occasion de la Gamescom. Un premier benchmark ayant « fuité » sur la toile ferait état de 30 % de performance supplémentaire comparé à la génération actuelle. Quant aux CPU Ryzen 3 en 7 nm, la rumeur chuchote un lancement au Computex de mai prochain.
Fishbone le 17 mars 2019
À l’instar des copains, Google travaille sur cette histoire de smartphone à écran pliable. Sans que l’on sache vraiment ce qu’il résultera concrètement de ces travaux, la pieuvre a néanmoins déposé un brevet d’écran pliable en « Z » (en trois volets si vous préférez), un design « très compliqué » à réaliser en raison de la « fragilité de la fine pellicule de l’écran », comme l’explique lui-même Google dans le document. Autre difficulté, trouver une réelle utilité à ce truc.
Fishbone le 17 mars 2019
L’aéroport Lyon-Saint-Exupéry propose désormais un service de voiturier robotisé, des engins conçus par la société Stanley Robotics. La flotte est pour l’heure constituée de quatre bestioles, chargées de garer/restituer automatiquement les véhicules après leur dépôt dans des box dédiés situés à l’entrée du parking. Pour bénéficier du service, il suffit à l’utilisateur d’avoir préalablement réservé sa place.
Fishbone le 17 mars 2019
Turtle Beach, spécialiste du casque pour console, vient d’acquérir le fabricant de périphériques PC Roccat pour un montant d’environ 19 millions de dollars. Marrant comme de nos jours, cette somme semble assez fluette, habitués que nous sommes à gloser en centaines de millions, voire en milliards. Enfin bon, c’est vrai que mon regard est biaisé, étant moi-même millionnaire. Ok, en riels, mais millionnaire quand même.
L’IAnalogique, une autre logique

Gene Frantz, connu comme inventeur du DSP (Digital Signal Processing) dans les années 1970 alors qu’il travaillait à Texas Instruments, est aujourd’hui professeur à la Rice University et fondateur/directeur technique de la société Octavo System. La firme est spécialisée dans la conception de SIP (System In Package), à savoir des puces regroupant des unités de traitement analogique et numérique. Oui, analogique, car pour Frantz, ce terme est loin d’appartenir au passé de l’informatique. Au contraire même, puisqu’il le considère comme une technologie d’avenir, propre à révolutionner le monde de l’intelligence artificielle. Plus précisément, Frantz parle d’un traitement du signal via des ALU analogiques (Arithmetic Logical Unit, ou unités arithmétiques) afin d’en augmenter la vitesse tout en réduisant les émissions thermiques, comparés aux ALU numériques à puissance délivrée équivalente. Certes, tout le monde ne semble pas adhérer à cette approche mais en tant que non-spécialistes, gageons que Frantz maîtrise mieux le sujet que la plupart des détracteurs de forums.

Plus capitalisé que le Kamoulox

Mellanox n’est pas une société connue du grand public et pourtant, Intel et Nvidia étaient en compétition pour acquérir la gueuse, quitte à débourser plusieurs milliards de dollars pour ce faire. Car mine de rien, la technologie réseau de Mellanox équipe un grand nombre de centres de données, ainsi qu’une bonne moitié du Top 500 des supercalculateurs. On comprend tout de suite mieux l’intérêt que lui portaient les deux sbires. Au bout du compte, c’est Nvidia qui a remporté les enchères en lâchant 6,9 milliards de dollars. Confiant, le caméléon prévoit que sa branche High-Speed Networking génèrera désormais 11 milliards de dollars de CA d’ici 2023. Mais là où l’affaire devient croustillante, c’est lorsque Intel a annoncé (quelques heures à peine après l’annonce du rachat de Mellanox par Nvidia) le lancement d’une technologie d’interconnexions concurrente baptisée Compute Express Link, non seulement ouverte, mais aussi soutenue par un consortium composé d’Alibaba, Cisco, Dell EMC, Facebook, Google, Hewlett-Packard Enterprise, Huawei et Microsoft. C’est dingue le hasard quand même.