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La tech qui fait pleurer Turing
Neon Noir, la dernière démo technique réalisée par Crytek à l’aide du moteur CRYENGINE 5.5 (exploitant lui-même les API DX12 (DXR) et Vulkan), va certainement provoquer du crêpage de chignon dans les forums de geeks. Car cette démo 4K dégouline de ray tracing en temps réel, sans même recourir aux dernières GeForce RTX Turing de Nvidia. Pas peu fier, Crytek explique que Neon Noir tourne sur la plupart des cartes graphiques grand public récentes, celles d’AMD comme de Nvidia. D’ailleurs, pour couper court aux doutes, le développeur indique avoir enregistré la démo à partir d’une Vega 56. La possibilité de RT en temps réel sur les Radeon, AMD en avait certes parlé, sans toutefois en apporter la preuve. Quoi qu’il en soit, on entend d’ici les arguments de chaque camp : les uns avanceront que le ray tracing affiché par Neon Noir n’est pas aussi poussé que celui des jeux exploitant les transistors des Turing, les autres se satisferont de bénéficier du ray tracing sans devoir passer à la caisse. Ce d’autant plus que le ray tracing de Neon Noir reste, il faut le reconnaître, assez flatteur. Crytek fournira plus de détails sur les conditions de réalisation de la démo durant la prochaine GDC.
Quand les chercheurs tiquent
Encore au stade embryonnaire, les processeurs quantiques sont souvent présentés comme l’avenir du calcul informatique, capables de résoudre des problèmes insurmontables pour les machines actuelles grâce aux multiples états possibles des qubits. Il est vrai que sur le papier, le qubit ne laisse aucune chance au bit, c'est un peu comme une course départ-arrêté entre un motoculteur et une chèvre, un exemple qui, je pense, parlera à tous. Au niveau des applications, le cassage du chiffrement des données en un temps record est souvent avancé, comme l’a rappelé le directeur d'IBM Research, Arvind Krishna. Selon lui, les ordinateurs quantiques pourraient commencer à casser les algorithmes actuels au cours de la prochaine décennie. Une prévision trop optimiste selon les Canadiens de la société Kryptera, qui expliquent que pour casser de l’AES-128 et AES-256, il faudra respectivement des ordinateurs de 2 953 et 6 681 qubits logiques, alors que 1 000 qubits logiques nécessitent plusieurs millions de qubits physiques. Autre écueil en l’état de la technologie quantique, l’absence de système de correction d’erreur. De ce fait, Kryptera estime que les systèmes de chiffrement tiendront plus longtemps qu’IBM ne l’avance, mais puisqu’ils finiront néanmoins par céder, autant développer dès à présent des chiffrements « post-quantiques ».
Mangez des CHIPS
La Linux Fondation souhaite participer au développement de l’open source hardware, avec l’annonce du projet CHIPS Alliance. Ce dernier a pour objet d’héberger et gérer du code bien juteux favorisant la conception et la fabrication de puces plus « souples » et « efficaces » à destination des marchés gourmands en innovations : électronique, informatique, mobile, Internet des objets, ça ratisse large. En ce sens, la CHIPS Alliance accompagne les travaux de la RISC-V Foundation, une entité soutenue cette fois par Google, Samsung, Micron, WD, Nvidia et consorts, chargée notamment de promouvoir les technologies open source destinées à l’intelligence artificielle. À l’instar de l’open source logiciel, la CHIPS Alliance se différencie de RISC-V par l’ouverture du projet aux particuliers. D’ailleurs, je vais immédiatement contribuer à l’histoire, avec un don de code qui leur fera gagner dix ans de recherche : 10 IF COMPUT$="CPC6128" THEN CHR$(PEEK(&908B+n)) THEN PRINT "COINCOIN" CLS THEN GOTO 10 IFTHEN GOTO 09. De rien, c’est cadeau.
Et là, c’est le coup de foudre
Le rapprochement entre l’USB et le Thunderbolt se précise, avec l’annonce par l’USB Promoter Group (dont font partie Apple et Intel) d’une norme USB 4 reprenant comme base technique le Thunderbolt 3. Attendu pour la mi-2019, ce « vrai-faux » USB 4 promet la rétro-compatibilité avec l’USB 2.0, 3.2 et, de fait, le Thunderbolt 3. Attention, cette dernière comptabilité n’est toutefois pas obligatoire et sera activée ou non selon le bon vouloir des fabricants. Par ailleurs le connecteur conserve sa petite tête de Type-C, alors que le Type-A passera définitivement à la trappe. En attendant la publication des spécifications définitives, on peut s’attendre à une bande passante de 40 Gbps maximum via l’utilisation de deux lignes disponibles dans les câbles Type-C, ainsi que l’alimentation de périphériques consommant jusqu’à 100 watts (USB PD). L’USB 4 devrait être décliné en trois versions, en fonction du débit maximal offert : 10, 20 ou 40 Gbps, selon la gamme de prix des appareils. Bien qu’officialisée d’ici peu, la démocratisation de l’USB 4 ne débutera certainement pas avant 2020.
AMD a publié AMD Link, une application pour gérer les pilotes Radeon depuis un smartphone. Outre afficher les statistiques de la plus haute importance (utilisation du CPU/GPU, fréquences, mémoire utilisée, etc.), elle autorise surtout le streaming depuis le PC et le partage de séquences avec d’autres entités carbone. Dernier point, l’app répond aux commandes vocales, comme « Hey Radeon, show my FPS ».
192 Go de RAM, ça vous tente ? Alors apprenez que Corsair a lancé quatre kits offrant cette modeste capacité, chacun constitué de douze barrettes de 16 Go et de deux dissipateurs externes Vengeance Airflow. L’offre va de la DDR4-2666 CL16 1,20 volt à la DDR4-2400 CL19 1,35 volt, pour un tarif tout à fait abordable de 1 585 à 3 000 dollars. Supportant les instructions UDIMM, elles s’adressent évidemment aux possesseurs de DX2-66, mais aussi aux serveurs sur Xeon W-3175X.
La mise à jour 4.22 de l’Unreal Engine – faut-il rappeler que nous parlons d’un moteur 3D – signe le début du support du lancer de rayon via Direct X, alias DXR. Pour l’heure, seules une vingtaine de commandes sont supportées par le moteur, la prise en charge définitive du DXR étant prévue pour la fin de l’année. De fait, les titres ray tracing commenceront à débouler en 2020.
Hyundai a présenté le système AVPS, pour l’heure au stade du concept mais qui donne le ton sur ce que sera notre quotidien avec les véhicules autonomes. L’Automated Valet Parking System permet au véhicule électrique d’aller automatiquement se recharger par induction sur une place de parking équipée, puis, toujours de manière autonome, de libérer les lieux pour stationner sur une place standard avant d’envoyer une notification au propriétaire.
Adieu QLC, bonjour OLC
Ainsi va la vie, la NAND Quad Level Cell (QLC) sera bientôt supplantée par une nouvelle génération de puces mémoire, les Octo Level Cell (OLC) fabriquées par Micron. Jamais vraiment adoptée par l’industrie qui lui préfère la Triple Level Cell (TCL) en raison d’une meilleure disponibilité – comprendre un meilleur rendement sur les lignes de production –, la QLC devrait de fait rapidement s’effacer au profit de l’OLC. Quant à savoir si cette dernière détrônera la TLC, à l’instar de la QLC, cela dépendra des tarifs liés au rendement sur les chaînes. D’un point de vue technique, l’avantage de l’OLC est d’offrir une densité doublée comparée à la QLC, avec à la clé des SSD grand public de grande capacité et – c’est à espérer – relativement abordables. Reste à savoir ce qu’il en sera de l’endurance, avec peut-être un usage plus réservé au stockage qu’à la production intensive. La disponibilité est annoncée pour le premier ou second trimestre 2019.
Russée réseaulution
La Russie va procéder à un test grandeur nature visant à se déconnecter d’Internet afin de mesurer l’efficacité de son réseau en « mode local ». L’essai vise à s’assurer que les échanges de données au sein de Runet, l’espace Internet russe, ne soient pas dépendants de l’extérieur, comprendre d’une coupure du réseau menée par une puissance étrangère en cas de de conflit. Ambiance, ambiance… Concrètement, les fournisseurs d’accès locaux déploieront les moyens techniques nécessaires à la redirection du trafic vers les serveurs du Roskomnadzor, le Service Fédéral pour la Supervision des Communications, Technologies de l’Information et Mass Media. L’objectif est à la fois de filtrer les données à des fins de surveillance et de censure, tout en s’assurant que le trafic ne soit par redirigé vers des serveurs allochtones. L’opération s’inscrit dans le cadre d’un projet de loi baptisé « Programme national sur l'économie numérique », et sera intégralement prise en charge par l’État. Aucune date n’a été communiquée pour le test, mais ce sera avant le 1er avril, date limite du dépôt des amendements.
Une expérience particulièrement cérébrat
Des chercheurs de l’université du Zhejiang, en Chine, n’ont pas hésité un instant avant de coller un implant dans le cerveau d’un rat, afin qu’un humain en contrôle les déplacements via une électroencéphalographie (mesure de l’activité électrique cérébrale à l'aide d'électrodes). Ainsi, lorsque l’humain produit une intention motrice en levant le bras droit, le pauvre rat – placé dans un labyrinthe – reçoit des stimuli électriques l’incitant à tourner à droite. Même topo avec le côté gauche. Pas peu fiers de leur succès, les scientifiques estiment « avoir démontré qu’il est possible de développer une voie d’informations entre un cerveau humain et un cerveau de rat ». À ce rythme, ce n’est plus des boîtes de Pandore que ces gens ouvrent à tour de bras, ce sont des containers.
Pour AMD, ça DLSS à désirer
Rien de tel qu’une petite polémique entre AMD et Nvidia pour passer le temps. L’estocade provient cette fois du premier, qui, dans une entrevue accordée à PCGamesN, dénigre la technologie DLSS (Deep Learning Super Sampling) du second. Pour rappel et pour faire court, cette technologie apparue avec les dernières GeForce GTX mêle antialiasing et apprentissage profond afin de gagner en performances. Sur le papier, cela promet à l’utilisateur le beurre et l’argent du beurre mais AMD ne le voit pas du même œil. Pour lui, le DSLL génère des artefacts et des mises à l’échelle « sévères », lui préférant de fait les solutions TAA et SMAA non propriétaires et déjà largement en place. Solutions qui offrent « une meilleure combinaison de qualité d'image et de performance » et qui, avouez que cela tombe bien, « tournent exceptionnellement bien sur la Radeon VII ». Une position qui n’empêche pas AMD de travailler sur une approche équivalente au DLSS mais non propriétaire, via les API WindowsML et DirectML.
Direction assistée
Google peaufine une nouvelle version de Google Maps pour smartphone, avec comme point d’orgue l’intégration de la réalité augmentée pour piétons. Un journaliste du Wall Street Journal, biclassé VRP, a eu le « privilège » d’essayer la technologie, expliquant en préambule à quel point il pouvait être difficile de s’orienter avec le seul point bleu du GPS… Sans commentaires. Qu’à cela ne tienne, il suffira bientôt de filmer les lieux alentour avec la caméra du téléphone, pour que l’IA de Google trifouille illico dans les bases de données de Street View et corrèle la position et l’orientation exactes. Puis, le téléphone dûment positionné devant l’utilisateur pour filmer ce qui lui fait face, de grosses flèches de direction s’afficheront en surimpression pour guider le pauvre hère jusqu’à sa destination. Nul doute que la technologie, au fort arrière-goût de Google Glass avec toutes ses problématiques (respect de la vie privée, reconnaissance faciale, etc.), sera déclinée sur d’autres supports à l’avenir.
Une oreille, un laser, une épilation gratis
Les gens du MIT ont développé un laser capable de générer des ondes sonores à travers une pièce pour délivrer un message ciblé à l’oreille de quelqu’un. Pas certain que cela soit une excellente nouvelle pour les amoureux de tranquillité, une fois que les communicants de tout poil auront mis leur nez dans l’histoire, mais bref… Techniquement, le système recourt à la lumière pour agiter à distance les molécules d’eau présentes dans l’atmosphère – toujours en nombre, même en environnement sec – afin qu’elles rentrent en collision avec les molécules d’air. Survenant près de l’oreille, ces chocs engendrent des ondes sonores, donc du son, ce qui explique comment un message peut être transmis discrètement à une personne, même noyée dans la foule. Si la technique du MIT n’est pas nouvelle – l’armée travaille déjà dessus, alors que le premier brevet déposé par Bell/Tainter remonte à 1880 –, elle semble plus aboutie que les autres. Non pas en termes de clarté, mais plutôt de volume. Le secret réside dans le fait de remuer le laser plutôt que de l’activer/désactiver pour taper dans les molécules. Prochaine étape pour le MIT, étendre la portée et fonctionner en extérieur. À bon entendeur…
Restons prudents, mais AMD sortirait la première carte graphique intégrant Navi en juillet prochain, mettant l’architecture GCN à la retraite. Les premiers modèles proposés seraient positionnées sur l’entrée et le moyen de gamme, tandis que les Navi haut de gamme sortiraient en 2020. En attendant, les rouges amateurs de TFLOPS devront se contenter de la Radeon VII, dont nous parlons quelque part ici bas.
Microsoft a officialisé l’abandon de Windows 10 Mobile, à compter du 19 décembre prochain. Pour reprendre le communiqué, « seuls les modèles d’appareils éligibles pour Windows 10 Mobile, version 1709, sont pris en charge jusqu’à la date de fin ». Côté Lumia 640 et 640 XL, Windows 10 Mobile version 1703 sera supporté jusqu’au 11 juin 2019. Du coup, Microsoft conseille aux utilisateurs de migrer vers Android ou iOS. Spéciale dédicace à Casque.
Alimentez votre soif de culture générale en apprenant que le nouveau record du monde d’overclocking de mémoire DDR4 est désormais de 5 608 MHz. C’est un certain Toppc, accompagné d’une carte mère MSI MPG Z390I Gaming Edge AC ITX, d’un Intel Core i9 9900K cadencé à seulement 816 MHz (2C/2T actifs) et d’une barrette Kingston de 8 Go, qui a décroché cette fréquence. Pas plus de quinze avant-bras transformés en puzzle 10 000 pièces suite à leur congélation au LN2 ont été nécessaires pour réaliser cet exploit.
Intel a confirmé que les tarifs des processeurs dépourvus de solution graphique intégrée – identifiables par le préfixe KF – restent alignés sur ceux équipés d’un IGP. Qu’on se le dise, l’objectif du fondeur n’est autre que de répondre à la pénurie de CPU pleinement fonctionnels, pas de nous faire économiser. Dans les faits, les CPU castrés sont les modèles classiques dont la gravure de l’IGP a foiré, rapport à un problème de faux contact dans la prise Peritel.
Ford va droit Robutt
Entre deux crises d’angoisse concernant l'avenir de l’homme face à la révolution IA, détendons-nous avec Robutt, un robot industriel présenté par Ford dont la fonction consiste à « aider les sièges à survivre » aux séances de transpiration fessiales. Voilà, difficile de le dire avec des fleurs, mais Robutt est un robot qui « simule ce qui se passe lorsque les propriétaires montent dans leur voiture Ford alors qu’ils sont un peu en sueur ». En langage non-licornien, comprendre « quand ils suintent comme des vaches au niveau du fondement », après une session au donjon avec tata Jojo la fouetteuse ou, plus sportif encore, une partie de Pokémon Go sur un terrain d’entraînement de tanks. Robutt est composé d’un bras articulé affublé d’un coussin rembourré, imbibé de 500 cl d’eau chauffée à 36 degrés. Le test de résistance concerne autant les décolorations et autres traces dégueulasses laissées sur le siège, que la conservation de sa forme via 7 500 mouvements fessiaux pendant 3 jours, comparables à dix années de douloureux service. Bon, Ford, si jamais Robutt tombe en panne, n’hésitez pas à contacter Capt'ain Ta Race, un spécialiste du suintage fessial comme on n'en fait plus. Je ne vous dis pas le nombre de sièges qu’il nous a ruinés.
Une idée pas Wiliote
Wiliot, a priori, vous ne connaissez pas. Non, non, inutile de répondre, vous ne connaissez pas, s’agirait pas de me foirer mon intro. Donc, puisque vous ne connaissez pas, apprenez que Wiliot est une jeune pousse fabriquant des puces et que sa petite dernière intéresse du beau monde. Notamment Qualcomm, Samsung ou encore Amazon qui viennent d’investir 30 millions de dollars dans la société. La puce ARM en question possède la particularité de fonctionner sans batterie, s’alimentant grâce aux innombrables ondes radio environnantes, générées par les réseaux Wi-Fi, cellulaires et autres machins Bluetooth. Grande comme un timbre poste, elle ne consomme que quelques nanowatts chargés d’alimenter des capteurs de localisation, de mesure de la température/pression de l’air ou encore d’identification du produit sur lequel elle est implantée. Un vêtement ou une machine à débiter des courgettes, par exemple. « Nous pensons que les composants électroniques jetables basés sur des systèmes sans pile et à faible coût constituent la base des futurs systèmes de l’Internet des objets », expliquent les concepteurs. La production en masse est prévue pour 2020.
La reconnaissance en manque d’elle-même
Le sujet de la reconnaissance faciale et des dérives sur son emploi par les agences gouvernementales (et le secteur privé, c’est du poulet ?) inquiète de plus en plus de monde. Ainsi, le 15 janvier dernier, 85 organisations dont l’Electronic Frontier Foundation (EFF), l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) ou encore la Freedom of the Press Foundation – dont Snowden fait partie – ont adressé une lettre ouverte à Amazon, Google et Microsoft, les enjoignant à ne pas vendre ce genre de joujoux sécuritaires aux autorités. « Cette technologie offre à l’exécutif une capacité sans précédent de savoir qui nous sommes, où nous sommes, ce qu’on fait, et qui on connaît », peut-on lire. Bravo les gars, belle initiative mais sans vouloir casser l’ambiance, et au risque de me répéter, il vous a vraiment fallu toutes ces années pour arriver à cette évidence ? Parce qu’en l’état des États, bonne chance pour changer les velléités de ces messieurs, vendeurs comme acheteurs. Si les signataires ont observé un « début de prise de conscience » chez Google et Microsoft à travers de récentes déclarations – qui a dit de façade ? –, Amazon semble rester sourd aux préoccupations des alter-hippies connectés, qui lui en touchent une sans faire bouger l’autre. D’oreille, bien sûr.
G-Sync est GratuitSync
Nvidia s’ouvre au monde de l’adaptative sync en rendant compatible le G-Sync des GeForce 10 et 20 (Pascal, Turing) avec les moniteurs FreeSync. Une bonne nouvelle, certes, mais il y a des mais, d’autant plus qu’on est encore en février. Tout d’abord, si dans l’absolu G-Sync s’avère compatible avec tous les écrans FreeSync, à l’exception des dalles de portables, certains semblent rester insensibles aux appels du pilote. Pour profiter au mieux de l’option, mieux vaudra disposer d’une interface DisplayPort 1.2a (au minimum ; le HDMI n’est pas supporté), afin d’être assuré que l’Adaptive Sync soit correctement implémenté dans un firmware respectueux des spécifications VESA. Sur 400 moniteurs testés par Nvidia, seulement douze ont reçu le tampon officiel « compatible G-Sync », répondant ainsi aux exigences du caméléon : absence de scintillement, de « blanking » et d’artefacts (généralement liés à l’overdrive), mais aussi un ratio du taux de rafraîchissement de 2,4:1 (60-144 Hz par exemple). Mais au fait, si G-Sync s’ouvre aux moniteurs FreeSync – norme gratuite, faut-il le rappeler –, comment Nvidia compte-t-il justifier le surcoût du G-Sync ? Eh bien, en le positionnant comme une option haut de gamme, plus performante que le FreeSync. Genre un FreeSync avec des LED.
La Radeon de l’AMDuse
AMD a dévoilé la Radeon VII, un engin graphique équipé d’une puce Vega 20 gravée en 7 nm et catapulté nouveau vaisseau amiral de la famille, en remplacement de la Radeon RX Vega 64. Comparée à cette dernière, AMD annonce une augmentation de 29 % des performances en jeu et de 27 % à 62 % (OpenCL) en création de contenu. La puissance maximale est ainsi portée à 13,8 TFLOPS en FP32, générée par 13,2 milliards de petits poneys transistors très courageux (12,7 TFLOPS et 12,5 milliards de castors transistors pour la RX Vega 64, également courageux mais pas autant que les poneys transistors). En attendant que ces chiffres soient validés par des tests indépendants ce temps-là à Vera Cruz, on remarquera les 16 Go de mémoire HBM2 et l’interface idoine de 4 096 bits offrant 1 To/s de bande passante. Un débit qui laissera rêveuse la plus compulsive des machines à saucisse industrielles, c’est important de le signaler. Le TBP s’élève à 300 watts, à l’instar de l’Instinct MI50 puisque la Radeon VII semble en être l’adaptation pour le jeu. Disponible le 7 février dans la zone des 700 euros avec trois titres, l’objectif pour AMD est – en attendant mieux – d’occuper le terrain face à la Nvidia GeForce RTX 2080, avec en toile de fond l’exploitation de l’API DirectML de DX12 pour suppléer au DLSS du caméléon. Enfin, AMD n’a ni confirmé ni infirmé la rumeur de 5 000 unités produites, mais a validé l’existence de modèles customs, contrant ainsi nombre de rumeurs.
Wi-Fi 6 je veux
Le dernier CES de Las Vegas a consacré la commercialisation prochaine des appareils compatibles avec la nouvelle norme Wi-Fi 802.11ax, ou Wi-Fi 6. Car oui, petit miracle, la Wi-Fi Alliance s’est enfin décidée à simplifier la nomenclature. Selon les conditions d’utilisation, le Wi-Fi 6 promet un gros progrès en termes de pénétration d’obstacles – il se jouera par exemple d’un tracto-pelle garé entre le routeur et la chambre, grâce à l’utilisation simultanée du 2,4 GHz et 5 GHz – mais aussi de débits, puisqu’ils sont annoncés quatre à dix fois plus lents qu’avec le « Wi-Fi 5 » 802.11ac. Oui, plus lents, mais n’oubliez pas que du point de vue de la Sécurité Routeure, c’est forcément une grande avancée. La Wi-Fi Alliance parle également d’une amélioration de la gestion des connexions en masse pour les lieux publics, d’une plus grande autonomie des appareils grâce à la fonction TWT (Target Wake Time, basculant la puce Wi-Fi en veille lorsqu’elle n’est pas sollicitée) ou encore du WPA 3. OK, OK, on se calme, le Wi-Fi 6 se veut bien quatre à dix fois plus rapide que le 5 – TP-Link promet ainsi du 1,95 Gbit/s max en backhaul avec le Deco –, c’était juste histoire de caser « Sécurité Routeure », parce qu’une occasion pareille, ça ne se représentera pas avant le Wi-Fi 7.