News
Toutes les dépêches envoyées par nos professionnels patentés, implantés dans la Silicon Valley depuis 1835.
C’est reparti pour un turing (suite)
Continuons à gloser sur les GPU Turing de Nvidia, avec cette fois les cartes destinées aux joueurs, présentées quelques jours après les Quadro et disponibles à compter du 20 septembre. À l’issue d’une conférence vantant et revantant la surpuissance de l’architecture pour le rendu du ray tracing en temps réel (mis en avant avec des démos pleines de réfractions de lumière), le caméléon a présenté trois modèles de GeForce grand public, toutes équipées d’une puce gravée en 12 nm. Avant de les détailler, on remarquera que Nvidia utilise une nouvelle mesure pour qualifier la puissance des GPU via les performances en ray tracing, les RTX-OPS, exprimés en trillons (xxT). Nous avons donc : la RTX 1070 (TU104, 45T RTX-OPS, 2 304 cœurs CUDA, 1410 MHz/1710 MHz, 8 Go de GDDR6 à 14 Gbps, bus 256-bit, bande passante de 448 Go/s, TDP de 175 à 185 watts, 639 euros), la RTX 2080 (TU104, 60T RTX-OPS, 2944 cœurs CUDA, 1515 MHz/1800 MHz, 8 Go de GDDR6 à 14 Gbps, bus 256-bit, bande passante de 448 Go/s, TDP de 215 à 225 watts, 849 euros) et la RTX 2080 Ti (TU102, 78T RTX-OPS, 4352 cœurs CUDA, 1350 MHz/1635 MHz, 11 Go de GDDR6 à 14 Gbps, bus 352-bit, bande passante de 616 Go/s, TDP de 250 à 260 watts, 1259 euros). Les tarifs sont indicatifs et varient en fonction des modèles Custom et Founders Edition.
C’est reparti pour un turing
Pendant que vous faisiez du gras sur la plage en ingurgitant des chichis plus huilés qu’un culturiste en mode compet’, Nvidia a officialisé Turing, sa nouvelle architecture GPU fébrilement attendue par la foule. Le caméléon n’hésite d’ailleurs pas à présenter sa technologie comme « la plus grande avancée depuis l’invention du GPU CUDA en 2006 » (voire depuis le tire-comédons). Car après les unités de calcul CUDA et consorts, enfin… Tensor (dédiés à l’IA), Turing introduit cette fois les RT cores, des unités de calcul chargées de calculer du lancer de rayon en temps réel (ray tracing). La vitesse de calcul, mesurée en GigaRays/seconde, est annoncée jusqu’à « 25 fois supérieure à l’architecture Pascal ». Pour le reste, la puce est constituée de 18,6 milliards de transistors répartis sur 754 mm2, supporte le NVLink 100 Go/s, le HDR natif, le DisplayPort 8K et la mémoire GDDR6 à 14 Gbps. Les premières Turing annoncées sont celles réservées au pros, avec les Quadro RTX 8000 (10 GigaRays/s), RTX 6000 et RTX 5000, embarquant jusqu’à 48 Go de GDDR6, 4068 cœurs CUDA, 576 cœurs Tensor et facturées de 2 300 à 10 000 dollars. Pour les joueurs, c’est dans l’autre dépêche…
Dix-neuf actionnaires d’Amazon ont demandé à son fondateur Jeff Bezos de renoncer au projet Rekognition, une technologie de reconnaissance faciale notamment destinée aux forces de police. Ce groupe, dont on ignore le poids du portefeuille, craint que la technologie ne « viole les droits civiques et humains » en étant utilisée « de façon injuste et disproportionnée pour cibler et surveiller les personnes de couleur, les immigrants et les organisations de la société civile ».
Le Taïwanais HTC n’est pas à la fête, à cause de ses ventes de smartphones en berne. Sur un an, entre juin 2017 et juin 2018, elles ont chuté de 68 %, tandis que le chiffre d’affaires passait de 226 millions à 72 millions de dollars. De fait, HTC a décidé de virer un quart des effectifs de son usine taïwanaise, expliquant vouloir unifier ses deux activités, celle des smartphones et de la réalité virtuelle. À quand le casque-smartphone-VR ?
Pour ceux qui s’interrogent sur la configuration utilisée par CD Projekt pour émoustiller les joueurs avec une pré-alpha de Cyberpunk 2077 durant le dernier E3 (en 1080p et bridée à 30 IPS, puisque vous voulez tout savoir), voici la réponse : CM Asus ROG Strix Z370-I Gaming, CPU Intel i7-8700K 3,7 GHz, GPU Nvidia GeForce GTX 1080Ti, RAM G.Skill Ripjaws V (3000 MHz, CL15, 2 × 16 Go), SSD Samsung 960 Pro 512 Go M.2 PCIe, alimentation Corsair SF600 600 W.
Allez, encore un peu d’IA pour la route : Microsoft et l’université de Californie du Sud collaborent au développement d’un réseau neuronal chargé de calculer rapidement les mouvements d’une chevelure virtuelle, pour un rendu plus naturel dans les jeux vidéo. Avec la généralisation des cœurs dédiés à l’IA dans les GPU, nul doute que la technologie sera rapidement adoptée par les développeurs chauvophobes.
À E2, feront-ils la différence ?
Si, comme ça, à froid, j’évoque l’architecture E2 sur laquelle Microsoft travaille depuis une dizaine d’années, je parie mon slip du dimanche que peu de canards savent de quoi il retourne. Et c’est bien excusable, puisque certains d’entre vous n’étaient même pas nés lors du lancement de ce projet de recherche initié par l’université du Texas dans les années 2000 (TRIPS), avant que Microsoft ne récupère le bébé. Bon, je sais ce que vous pensez, il s’agit certainement d’un vieux machin tout moisi qui ne verra jamais le jour. Sauf que, même si cela ne prouve évidemment rien, Windows 10 et Linux viennent d’être portés sur E2. Ajoutons à cela que la bestiole bénéficie déjà d’autres portages, comme les librairies C++ et .NET, Windows kernel debugger, RyuJIT, Visual C++ command line tools, FreeRTOS et BusyBox. Autre indice permettant d’envisager peut-être allez savoir un éventuel avenir à E2, Microsoft et Qualcomm travailleraient de concert sur des modèles d’évaluation, un modeste « R0 » et un « R1 » (32 canaux, 10 nm, 2 GHz). Pour ce qu’on en sait, E2 exploite le jeu d’instructions explicit data graph execution (EDGE) et les prototypes s’apparentent à des circuits logiques programmables (FPGA). ARM suivre.
La ralentitude pour tous
L’engouement pour les séquences vidéo diffusées au ralenti est à mon sens aussi incompréhensible que celui qui accompagne les vidéos d’unboxing. Mais qui suis-je pour juger, après tout il m’arrive également de perdre de précieuses minutes de ma vie à regarder des choses terriblement impatientantes (cadeau). Amnistiez le byzantinisme du propos, mais c’est un peu ça, la surpuissance d’un dictionnaire des synonymes. Mais revenons à nos mammifères domestiques ruminants, à épaisse toison frisée, dont le mâle de certaines races porte des cornes annelées et recourbées, et qu’on élève pour sa laine, sa viande ou son lait (moutons). Nvidia a développé une IA capable de simuler un effet de ralenti de haute qualité, même à partir d’une vidéo tournée à seulement 30 IPS. Le réseau neuronal, tournant sur des GPU Tesla V100, simule un ralenti à 240 IPS en récréant les images intermédiaires pour que la séquence reste « cohérente dans l’espace et dans le temps. » Pour une vidéo tournée à 60 IPS, la simulation du ralenti monte cette fois à 480 IPS. Nvidia indique que cette technologie, baptisée Super SloMo, pourrait être proposée au public grâce au cloud computing.
Ça va sIAgner des gencives
En attendant que des chercheurs IA en IA ne mettent les chercheurs humains en IA au chômage (vous avez trois secondes pour relire cette phrase avant que l’on passe à la suivante), ces derniers cravachent pour améliorer leurs créatures, notamment en les faisant plancher sur des jeux vidéo. Ce n’est pas nouveau en soi, mais Google Deepmind vient de franchir une étape importante dans les processus de collaboration entre agents IA, voire entre agents IA et humains, grâce à Quake III Arena et son mode capture du drapeau dans lequel des « agents coopératifs complexes » ont démontré « leur capacité à faire équipe avec d’autres agents artificiels et des joueurs humains », grâce à des avancées dans « l’apprentissage par renforcement ». En clair, les IA apprennent en fricotant les unes avec (ou contre) les autres, et efficacement, semble-t-il, puisque les bots « ont atteint des performances de niveau humain ». Les militaires vont adorer.
Macro échauffourées pour Micron pertes
Le tribunal de Fuzhou, en Chine, a décidé de bloquer les activités de deux sino-filiales du nord-américain Micron : il leur a interdit la vente de certains produits Crucial et Ballistix (SSD, DRAM). Sans rentrer dans des détails judiciaires pénibles comme un dimanche après-midi sans connexion internet, disons simplement que la décision résulte d’une procédure engagée par deux fabricants chinois, Fujian Jinhua Integrated Circuit Co et United Microelectronics Corporation, qui accusent Micron de violations de propriété industrielle et de brevets, sans oublier un zeste de pratiques anticoncurrentielles. Par le plus grand des hasards, c’est à peu près pour ces mêmes motifs que Micron avait déposé plainte en décembre dernier contre les deux sbires auprès d’un tribunal californien, pour une sombre histoire de vols de secrets commerciaux. Connaissant l’éthique des industriels chinois, cela semble peu probable, vous en conviendrez. On l’aura compris, nous assistons à un nouvel épisode de la rixe commerciale qui oppose la Chine aux États-Unis. Quoi qu’il en soit, selon Micron, les pertes engendrées par l’interdiction ne dépasseront pas 1 % de ses revenus trimestriels. Autant dire qu’il s’en tamponne.
La prochaine, c’est la bonne
Dans une discussion sur l’avenir de l’industrie du jeu vidéo initiée par Todd Howard, game director et executive producer chez Bethesda, le monsieur a livré sa vision de la réalité virtuelle. Il faut dire que du haut de ses 25 ans de boîte et autres chapeautages des Elder Scrolls et de Fallout 3 et 4, Todd possède un curriculum vitae qui lui donne le droit d’ouvrir la bouche, CV auquel il ne manque d’ailleurs qu’une participation au développement de Mandragore pour susciter toute mon admiration (ça va, ça tournait sur CPC, nous ne sommes pas hors-sujet). En premier lieu, Todd avoue être plus réalité virtuelle qu’augmentée et ça c’est une bonne nouvelle, parce que cela signifie que Bethesda, encouragé par l’accueil positif de Fallout VR, va certainement continuer à soutenir une technologie qui, comme vous le savez, se cherche encore. Todd reste d’ailleurs lucide sur le chemin qu’il reste à accomplir avant que la réalité virtuelle ne devienne réellement populaire. Selon lui, il faudra attendre la troisième génération de matériels pour que la mayonnaise prenne, alors que la seconde débarque à peine. Qu’on se rassure, les cérémonies de dépôts de gerbes ont encore de beaux jours devant elles.
AMD, chantre de l’échangisme
Provocation pour les uns, humour potache pour les autres, AMD s’est amusé à troller un concours organisé par Intel qui offrait à 50 Nord-Américains de remporter un Core i7 8086K Limited Edition (un CPU « anniversaire » commémorant le lancement du premier 8086 sur la Lune en 1978, ou un truc comme ça). Taquin, AMD a proposé à 40 gagnants – 40, comme l’âge du 8086 – d’échanger leur gain contre un Ryzen Threadripper 1950X flambant neuf, avec les compliments de la maison. Car, comme on peut le lire dans le communiqué de l’offre, tout en appréciant le travail effectué par son concurrent sur l’architecture x86 durant ces quatre décennies, AMD est « prêt à reprendre le flambeau ». L’opération Peau de banane 2018 a été couronnée de succès, puisque 40 personnes ont effectivement répondu à l’appel du core en échangeant leur 6C/12T Intel contre un 16C/32T AMD, sans autres remords. Intel a réagi avec humour, via Twitter, expliquant que « si AMD voulait aussi un Intel Core i7-8086K, il suffisait de lui demander », tout en le remerciant de les aider à célébrer le 8086.
GDDR6 je veux
Qu’on se le dise, l’ère de la mémoire graphique GDDR6 approche à grands pas. SK Hynix fournira ainsi les modules mémoire des prochains GPU Nvidia, tandis que Micron et Samsung sont prêts à alimenter un marché demandeur. Car dans l’absolu (et au-delà des défauts et avantages de chaque architecture) la GDDR6 promet un meilleur rapport coût/bande passante que la mémoire HBM2, un argument de poids lorsqu’il s’agira de délivrer du 120 IPS en 4K. Actuellement, les spécifications posées par le JEDEC ne concernent qu’une bande passante allant de 10 à 16 Gbps, mais elles sont amenées à évoluer pour s’adapter aux progrès réalisés. Effectivement, si SK Hynix dispose de puces à 14 Gbps, la GDDR6 de Samsung monte pour sa part à 18 Gbps. Quant à Micron, il vient fièrement de communiquer sur une puce de 16,5 Gbps, aisément overclockée à 20 Gbps. De fait, en attendant de découvrir la HBM 3 et sa bande passante doublée par rapport à la HBM 2 (prévue en 2020), la GDDR6 devrait logiquement succéder à la GDDR5 en qualité de reine du bal.
Au cœur de la surenchère
La course au nombre de cœurs entre AMD et Intel bat son plein, chacun fomentant des CPU toujours plus farcis de puces. Si, avec ses 18 cœurs et 36 threads, l’Intel Core i9-7980XE est actuellement le plus enrobé des modèles de la firme (un gros bébé à près de 2 000 euros quand même), deux nouvelles références devraient débarquer à la rentrée, un 20C/40T et un 22C/44T (socket 2066, chipset X299). Et cela n’est qu’un début puisque Intel a également annoncé, pour la fin de l’année, un Core i9 de 28C/56T grimpant à 5 GHz (faudra pas se louper sur le refroidissement) et décrochant un score de 7334 dans Cinebench. Dans le camp d’AMD, cela va encore plus loin. Après le Threadripper 1950X et ses 16C/32T, les rouges renchériront avec un Threadripper de seconde génération Zen+ 12 nm (3 GHz/3,4 GHz, X399, TDP 250 watts) décliné en deux modèles, l’un de 24C/48T, l’autre de… 32C/64T. Des monstres dont la sortie est programmée pour le troisième trimestre de cette année. Une course à l’échalote qui n’est pas près de se terminer, puisqu’à défaut de monter en fréquence et en l’état de la technologie, l’augmentation du nombre de cœurs reste le principal axe de développement des CPU.
Le service de stockage Backblaze publie régulièrement des statistiques sur les taux de panne de ses disques durs, noms de modèles à l’appui. Les dernières en date comparent la fiabilité de 33 000 disques durs de 8, 10 et 12 To, ceux remplis à l’air d’un côté, ceux à l’hélium de l’autre. Résultat brut, les HDD à l’hélium s’avèrent très légèrement plus fiables, avec un taux de panne de 1,03 % contre 1,06 %. Toutefois, ces disques ont moins tourné que leurs homologues à air, ce qui réduit l'intérêt de la comparaison.
Une intelligence bien mur
Le RF-Pose est un réseau neuronal développé par le MIT qui, associé à l’analyse d’ondes radio, possède la faculté de voir des personnes à travers les murs. Plus exactement, il identifie une forme filaire de l’individu quelles que soient les conditions « optiques » : présence d’obstacles, faible luminosité, etc. Pour ce faire, le réseau neuronal a été longuement entraîné en associant les pings d’un signal sans fil avec le suivi vidéo de cobayes, dont le corps a été modélisé en 3D filaire. En corrélant les données sans fil avec celles des mouvements des corps, RF-Pose a appris à recomposer un ou plusieurs sujets en fonction des pings récoltés, sur le principe du fonctionnement d’un sonar ou d'un radar. Les champs d’application de cette technologie sont vastes, des services de secours aux périphériques de jeu ou autre pour capturer les mouvements, sans oublier les domaines militaires et policiers, toujours friands de ce genre de gadgets. Qu’on se le dise, le temps où les terroristes pouvaient se planquer dans les chiottes est révolu.
Une nouvelle faille de sécurité touchant les processeurs Intel Core a été découverte par Amazon Germany, Cyberus Technology et SYSGO AG. La sévérité de la vulnérabilité, qui exploite la fonctionnalité « Lazy FP state restore », est considérée comme modérée par Intel, donc a priori, inutile de psychoter. En gros, la faille permet d’accéder indirectement au contenu des registres MMX, SSE et AVX via l’exécution spéculative. Un simple patch suffira pour combler la faille, sans conséquence sur les performances.
OK… OK… Conscient que cette dépêche me fera difficilement gagner le prix Pulitzer malgré une approche « journalisme total et sans concessions », il fallait bien trouver un moyen putassier pour vous attirer dans ce coin paumé de la rubrique. Donc voilà, roulement de tambour, la barre jeu de la build 17 692 déployée chez les Windows 10 Insider indique désormais les pourcentages de CPU/GPU utilisés, ainsi que le nombre d’images par seconde. Mince, si ça ce n’est pas du lourd…
Suite à l’abandon de la neutralité du Net aux États-Unis, abrogée depuis le 11 juin dernier, le Body of European Regulators for Electronic Communications et la Telecom Regulatory Authority of India ont signé une déclaration commune pour confirmer leur engagement à préserver la neutralité du réseau. Comprendre : un Internet où le trafic est traité de manière égalitaire. « Ces principes ne devraient pas avoir de frontières entre les démocraties », comme l’écrit Sébastien Soriano, président de l’Arcep.
Des boîtiers nez pour hacker
Agacé par les boîtiers du type GrayKey et consorts (pour rappel, des périphériques qui se targuent de déverrouiller l’accès aux appareils iOS en utilisant la force brute, pour le grand bonheur des agences gouvernementales), Apple a intégré une nouvelle fonctionnalité dans les prochaines mises à jour d’iOS, afin de limiter la casse ; de code bien sûr, mais aussi d'image. Rien de bien sorcier sur le fond, la technique consiste à bloquer l’accès au iMachin par un périphérique USB branché sur le port Lightning si l’utilisateur ne s'est pas identifié dans l’heure précédente. Car en soixante minutes, peu de chances que le boîtier-hacker trouve un mot de passe digne de ce nom (six caractères et plus), par exemple « gentilsaucissonéchangiste348 ». Ah non non non, mince, oubliez ce que vous venez de lire, c’est celui du serveur de Canard PC, ça serait ballot qu’il tombe entre de mauvaises mains. De son côté, GrayShift, le fabricant du GrayKey, ne se démonte pas et se vante de disposer d’une parade, non seulement pour le blocage en question, mais aussi pour tous ceux à venir, quoi qu’Apple tente durant les dix prochains millénaires et dans n'importe quelle dimension. C’est ce qu’on appelle une guerre psychologique à deux balles.
AMD rejoue, mais Sonyrait Microsoft
Les oreilles de Forbes ont entendu que la Playstation 5 de Sony serait motorisée par AMD, à l’aide d’un processeur à architecture Zen et d’une puce graphique à architecture Navi. Cette dernière serait développée spécifiquement pour Sony, gravée en 7 nm et offrant une consommation électrique réduite. La rumeur ne précise pas s’il est question d’un SoC ou de puces Ryzen / Navi séparées. Autre point qui vient étayer l’idée d’un matériel exclusif, la source de Forbes s’est gardée d’évoquer la prochaine Xbox de Microsoft (nom de code « Scarlett ») durant la conversation, encourageant la spéculation au sujet d'une architecture Navi réservée à la Playstation 5. Bon, vous savez tout… Allez, puisque je vous tiens et que j’ai encore quelques lignes à combler devant moi, plutôt que de partir sur un hors-sujet certainement idiot, continuons à gloser d’AMD avec la sortie de deux nouveaux processeurs Zen+ 12 nm, les Ryzen 5 2500X (4C/4T) et Ryzen 3 2300X (4C), tous deux à 3,5 GHz/4 GHz (Turbo), 65 watts de TDP, supportant la mémoire DDR4 à 2933 MHz et vendus à 155 et 135 dollars. Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas.
C’est dit, c’est presque fait
Après avoir alimenté un léger suspense en recrutant sans vergogne de grosses pointures de chez AMD (dont Raja Koduri et Jim Keller, respectivement messieurs Radeon et K8/Zen), Intel a officialisé son intention d’investir rapidement le marché de la carte graphique dédiée. Brian Krzanich, PDG de la firme, a livré l’information durant une entrevue avec des petits-fours au saumon accompagnés de leurs analystes financiers, expliquant que le premier GPU « discrete » (dédié, donc) serait commercialisé en 2020. S’ensuivra toute une flopée de références ciblant le jeu vidéo, l’intelligence artificielle et les centres de données, des cartes s’inscrivant dans les projets « Artic Sound » et « Jupiter Sound » précédemment évoqués. D’ici deux ans, les utilisateurs auront donc le choix entre trois fournisseurs de GPU comme on les aime, des vrais, des pêchus, des velus, pas comme ces IGP que l’on entend déjà couiner à peine cochée l’option graphique de rendu ultra en 4K. Préparons-nous maintenant à la valse des rumeurs concernant les performances et les tarifs des bestioles…
Une cellule, quatre bits, la vie, la vache
La mémoire Quad-Level Cell (3D QLC) embarquant quatre bits par cellule contre trois pour la Triple-Level Cell (TLC), est passée en phase de production. Intel et Micron, partenaires comme cochons, disposent ainsi d’un die de NAND 3D 64 couches d’une densité d’un térabit, soit 125 Go. Les larrons n’abandonnent pas la TLC pour autant, puisqu’ils évoquent déjà des NAND 3D composées de 96 couches ; de quoi conserver un rapport Gb/mm² inégalé. Autre raison pour ne pas abandonner la TLC de sitôt : la fiabilité et la rapidité. Car si la QLC se veut économe et dense, elle s’avère également moins rapide et fiable que sa prédécesseuse, avec une opération d’écriture plus lente et une défaillance à 1000 cycles d’écriture-effacement, contre 3000 pour la TLC. Quoi qu’il en soit, Micron a accompagné l’annonce par l’officialisation des 5210 ION, les premiers SSD à exploiter cette mémoire. Destinés aux centres de données (plutôt dans une optique de stockage pur, donc), les SSD disposent d’une capacité de 1,92 To à 7,68 To. Si vous avez une idée de chute potable avec un sujet pareil, merci de m'envoyer un mot, je ne vous cache pas que ça me rendra service.
CPU possible de discriminer tranquille
Pas de jaloux, nous allons parler à la fois de CPU Intel et AMD, afin d’éviter de nous faire traîner en justice par les associations de défense de la parité des processeurs. Commençons par Intel (n’y voyez rien de discriminatoire, j’ai tiré ça aux dés) qui prépare un Core i7 8086K pour fêter ses 40 ans d’existence (Intel, pas le Core, suivez un peu, mince). Le bousin au nom débordant de nostalgie consiste en un 6C/12T dont il se chuchote qu’il grimperait jusqu’à 5 GHz (n’y voyez rien de discriminant pour le 1, 2, 3 ou 4 GHz) et sera proposé gratuitement aux utilisateurs contre 480 euros. Quant à AMD, une feuille de route indique que le design de l’architecture Zen 2 en 7 nm est bouclé, et que celui de la Zen 3 en 7 nm+ est dans les temps. Les processeurs Ryzen 3000 (Zen 2) attendus en 2019 disposeraient tous de 12 à 16 cœurs, conserveraient le socket AM4 et une tarification agressive face à l’offre d’Intel. En revanche, point d’infos sur les Ryzen 4000 (Zen 3), si ce n’est une sortie à l’horizon 2020, et ça, ça me révolte, c’est d’une violence discriminatoire totale.