« Je veux mourir sur Mars, mais pas à l'impact », a dit Elon Musk. C'est exactement ce qui arrive à l'héroïne de Lacuna Passage, une certaine Jessica Rainer, seule astronaute survivante de la première expédition martienne, qui déboule sur la planète en se crashant à sa surface. Évidemment, vous avez vu Seul sur Mars, comme l'unique développeur à temps plein du jeu, donc vous savez ce qui va se passer. Notre astronaute va devoir survivre, d'abord en ralliant le module d'habitation qui a été installé auparavant, puis en le remettant en état de marche. Cette première demi-heure du mode bac à sable du jeu (le mode histoire n'est pas encore présent) est assez ardue. Faute de didacticiels très utiles, il faut comprendre comment réparer, à coups de tuyaux et de fusibles, les extracteurs d'eau et d'oxygène, le générateur de chaleur ainsi que le générateur électrique. Il s'agit d'effectuer des diagnostics sur les consoles et de remplacer les composants tout en surveillant la jauge d'oxygène. Il m'a fallu trois essais avant de comprendre comment réaliser tout cela sans mourir d'asphyxie.
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Lacuna Passage
Encore un peu étroit
Après Take on Mars et Planetbase, et en attendant Surviving Mars, vous pensiez avoir votre dose de jeux martiens ? Pas si vite, Lacuna Passage vient d'arriver en accès anticipé sur Steam. Pourquoi un tel engouement des développeurs pour cette planète ? Peut-être parce qu'il n'y a ni eau ni arbres à modéliser, et qu'une texture rouge dessinée sous Paint peut servir de terrain.
Manger, boire, marcher. Une fois que le premier module d'habitation fonctionne, qu'il peut fournir eau, oxygène et électricité, il ne reste plus qu'à... survivre. En gros, passer le temps sans crever de faim ou de déshydratation, et réparer quelques machins de temps en temps. Après avoir épuisé les trois pauvres sachets de bouffe lyophilisée qui traînent dans les tiroirs, il faut sortir, explorer, trouver d'autres modules d'habitation, les réparer en fabriquant éventuellement quelques items. Le jeu a un petit air de The Long Dark version martienne. On y trouve le même côté walking simulator lent et contemplatif, la même impression de solitude, le même silence, les mêmes mécanismes de survie et de limitation – par exemple le froid pour The Long Dark devient l'oxygène pour Lacuna Passage. Mais pour l'instant, l'expérience reste très basique. J'ai vite tourné en rond. Même à 15 euros, vous pouvez faire l'impasse en attendant que le jeu devienne un peu plus consistant. Avec quelques trimestres de boulot supplémentaire, Lacuna Passage ressemblera peut-être au simulateur de Matt Damon que nous attendons toujours.
