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Quelques gouttes suffisent
J'ai cherché à connaître l'origine de l'expression « Less is more » sur Internet. Le Wiktionnaire me dit : « La simplicité est préférable à la complexité ; la concision est préférable à la verbosité. » Puis il ajoute : « Exemple d'utilisation manquant », ce qui, de fait, est un bel exemple de concision. Après tout, pourquoi s'encombrer d'exemples quand tout le monde a parfaitement compris. Donc, ce mois-ci, les jeux du « Cabinet » ne sont pas bien compliqués, et c'est pour ça qu'ils sont chouettes.
9 Circles. Les cercles de l'enfer. Enfin, pas compliqués, pas compliqués, faut le dire vite. Certes, 9 Circles a été présenté dans le cadre de la Two-Button Jam, une jam qui – je vous le donne dans le mille – demande aux participants de se débrouiller avec seulement deux boutons. Dans 9 Circles, il y a un petit bonhomme en fil de fer, qui court le long d'un cercle. D'une pression sur la barre espace, la gravité s'inverse, comme dans VVVVVV ; un coup sur la touche entrée, et le bonhomme change de couleur, de l'orange au bleu, ce qui lui permet de traverser les plateformes correspondantes. Il y a un premier niveau pour apprendre à utiliser la première touche, un deuxième niveau pour la seconde, puis, à l'origine, un troisième et un quatrième niveaux horriblement durs devant lesquels j'ai pleuré des larmes de sang pendant quelques dizaines de minutes, avant de découvrir qu'un patch venait de tomber avec d'autres niveaux encore plus difficiles. Le concept est sympa, suffisamment simple pour qu'on se prenne immédiatement au jeu, suffisamment court pour ne pas y perdre toute son après-midi, et suffisamment dur pour en sortir avec sa petite fierté regonflée – pour peu qu'on en vienne à bout.
Genre : plateforme
Développeur : randomphantom
URL : http://cpc.cx/oqV
Umbragram. À l'ombre des voxels en fleur. En général, les jeux de puzzle qui tentent de faire travailler le cerveau en trois dimensions, avec des objets qui ressemblent à des escaliers d'Escher, ça sent la bonne grosse prise de tête. À première vue, Umbragram commence comme ça : on regarde le petit plateau au milieu, on s'aperçoit qu'il y a des ombres sur les murs, et qu'il va falloir construire des solides en trois dimensions, un cube après l'autre, qui correspondent à l'image en deux dimensions qu'ils projettent. On place un premier cube d'un clic, on fait tourner le plateau, on continue, et on se rend compte que c'est finalement beaucoup moins sorcier qu'un Rubik's Cube, et heureusement, parce que les Rubik's Cube, c'est quand même bien chaud sa mère. Et puis, au fil des plateaux, les constructions deviennent un peu plus difficiles, il faut parfois faire machine arrière, mais tout reste suffisamment simple pour progresser assez simplement et perdre quelques minutes à se triturer gentiment les méninges.
Genre : puzzle
Développeur : Stephen Altamirano
URL : http://cpc.cx/oqU
