Griftlands, lorsqu'il a été dévoilé à l'E3 en 2017, était un jeu d'aventure 2D en open world avec des combats façon JRPG. Deux ans plus tard, Klei semble avoir effectué des changements radicaux. Exit le monde ouvert et les combats à la japonaise, Griftlands est désormais un… roguelite/jeu de cartes. Ouaip. On y suit les aventures de Sal, un chasseur de primes, revenu dans la région de son enfance pour se venger de son ancienne patronne esclavagiste. Pour cela, il se déplace de quête en quête sur une petite carte 2D rose bonbon, enchaînant des combats ou des « négociations ». Ces deux activités sont en fait assez identiques. Il s'agit d'y jouer des cartes, piochées dans un deck évolutif, pour faire baisser la vie (dans les combats) ou la volonté (dans les négociations) des adversaires. Comme tout bon roguelite, Griftlands se joue par tentatives successives, et le joueur qui vient de se faire laminer peut piocher quelques bonus en fin de partie pour améliorer ses chances au prochain run.
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Griftlands
Klei se met à la belote
Avec le trio de chefs-d'œuvre qu'ils ont dans leur besace – Don't Starve, Oxygen Not Included, Mark of the Ninja –, chaque nouveau jeu des Canadiens de Klei est attendu comme un petit événement. Avec Griftlands, ils s'aventurent dans le RPG-jeu de carte et font même leur première infidélité à Steam avec une exclu Epic Games Store. Pas certain que tous ces choix soient judicieux.
Je vais rester sur Oxygen Not Included. J'ai beau être un fan absolu de tout ce qu'a fait Klei jusqu'à présent, j'avoue que j'ai un peu de mal avec cette version alpha. Bien sûr, comme tout ce que produit le studio, Griftlands est déjà très mignon et très soigné. Mais après plusieurs heures de pratique, je comprends encore difficilement les phases de négociations, noyées sous une série de termes anglais obscurs qui laissent beaucoup de doute sur l'effet pratique qu'aura telle ou telle carte. Et le tutoriel (qui doit faire dix lignes à tout casser) n'aide pas vraiment. Les combats sont plus simples à piger, mais n'ont rien de transcendant, avec des cartes et des mécanismes banals. Quant au contenu, il est très limité. Les quêtes générées procéduralement et les runs finissent par rapidement se ressembler. C'est un peu sévère, mais je dois vous prévenir : je ne suis pas vraiment un grand amateur de jeu de cartes. J'espérais que les développeurs de Klei m'y convertissent, je doute désormais qu'ils y parviennent.