« J’ai mis toute ma vie à savoir dessiner comme un enfant », disait Picasso. C’est l’obsession des grands maîtres, revenir à la simplicité sans perdre son génie. Abandonner le superflu et aller vers la forme pure. Après, ils ne peuvent jamais s’empêcher de rajouter un petit quelque chose.
Ils ne vous agacent pas les joueurs d’échecs ? Hautains et méprisants envers qui ne sait pas calculer quinze pauvres coups à l’avance. On va désormais pouvoir les faire tourner en bourrique. Pardon ? Ah non, on ne gagnera pas contre eux, mais ils ne sauront plus pourquoi ils gagnent. Et ça va les agacer très fort.
Forcément, si c’est moi qui teste un city-builder, ackboo ne sera pas content. Le truc, c’est que cela ne signifie pas que nous n’aurions pas la même opinion. Simplement, en tant que « le mec qui joue aux jeux de plateau, là », je me situe, dans son échelle personnelle, entre l’amibe et le chinchilla domestique.
Les figurinistes sont à part. Ceux qui ont besoin de choisir, peindre de petites troupes personnelles, de faire corps avec elles avant même de se lancer dans le jeu à proprement parler, parfois même à la place de jouer tout court. Vous savez quoi ? Même eux lèvent la tête en murmurant « ils sont bizarres les mecs de Blood Bowl ».