À cet instant, au lieu de foutre les joueurs dehors comme dans le film de Patrice Leconte et sa célèbre « crêpe au suc' », les développeurs de Shiro Games les ont écoutés en entamant le développement de Darksburg. Sans surprise, on entame donc chaque partie en formant un groupe de quatre joueurs qui se partagent autant de personnages. Oui, sur ce point, le titre est bien plus proche d'un Left 4 Dead que de ces MOBA qui proposent des dizaines de héros. Pour l'heure, chacun dispose d'un rôle bien défini, grâce à une compétence passive, trois actives et une ultime. Un loup-garou qui tanke, un cuistot qui soigne, une nonne qui tabasse et une arbalétrière qui allume à distance... Rien de transcendant, mais deux rôles supplémentaires seraient déjà dans les cartons, si l'on en croit ces deux emplacements de personnages vides. Ensuite, il ne reste plus qu'à choisir un des trois niveaux disponibles et zou, on y va. Mais pour aller où, en fait ?
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Darksburg
League 4 Dead
« Shiro Games, s'il vous plaît ? Qu'est-ce que c'est que le CRPG ?
– Eh bien, le CRPG est un des genres nobles du jeu vidéo avec fiche de personnage, fac...
– Ah oui, ben je vais prendre un MOBA au Left 4 Dead.
– Ah non je suis désolé nous ne faisons pas ça ici, vous vous êtes trompé d'établissement.
– Vous connaissez les MOBA ? Vous connaissez bien Left 4 Dead ? Alors avec votre jeu vous faites un MOBA et vous mettez du Left 4 Dead dessus ! »
Darksburg-la-Reine. Il s'agit sans doute du plus gros problème rencontré par Darksburg, qui souffre d'un certain manque de variété. Certes, chaque niveau modifie légèrement son parcours à chaque essai, tandis que les monstres, boss et autres hordes apparaissent de façon aléatoire. Mais impossible d'ignorer la sensation de répétititivité qui s'installe, lorsqu'on découvre que le seul objectif proposé sur le long terme consiste à gagner de la monnaie de singe pour obtenir quelques bonus temporaires qui nous faciliteront la vie. Enfin, toujours inspiré par Left 4 Dead, Darksburg propose naturellement son lot d'objectifs à remplir au cours de certaines phases, comme des ballots de paille à réunir dans une machine ou une clé à décoincer de la gueule d'un requin en lui tapant dessus. Du classique et du convenu, qui aura au moins le mérite de fonctionner. Bien sûr, nous pourrons toujours reprocher au jeu son manque de variété et un certain manque de punch lors des combats, mais gageons que les développeurs mettront les bouchées doubles de crêpes au suc' pour corriger tout ça d'ici la fin de l'année.