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Toutes les dépêches envoyées par nos professionnels patentés, implantés dans la Silicon Valley depuis 1835.

Fishbone le 5 mai 2020
Si Microsoft a décidé de délaisser la réalité virtuelle pour sa prochaine console, de son côté Sony continue de foncer tout schuss afin d’améliorer la technologie. Une vidéo (cpc.cx/ru3) montre un prototype de manette/gant développé par PlayStation Japan, offrant une reconnaissance avancée de la position de chaque doigt, sans capteur externe. La précision semble être de mise, la maîtrise étant obtenue à l’aide de l’apprentissage automatique (machine learning).
Fishbone le 5 mai 2020
Je vous savais inquiet, mais aucun souci, tout va très bien pour Apple. Les derniers résultats trimestriels de mars 2020 sont en hausse comparés à 2019, le chiffre d’affaires passant de 58,02 milliards de dollars à 58,3 milliards. Si les ventes de Mac, iPhone et iPad ont baissé, c’est grâce aux services et objets connectés que la Pomme a pu faire son beurre bien gras.
Fishbone le 5 mai 2020
Que ceux qui ne possèdent pas d’intelliphone mais qui désirent plus que tout au monde participer à l’opération StopCovid se rassurent, le gouvernement a eu une idée d’enfer : proposer un boîtier, voire un bracelet connecté qui remplira les mêmes fonctions que « l’application de suivi des contacts », comme on dit pudiquement. À noter cependant que ces solutions débarqueront – pour autant qu’elles débarquent – avec plusieurs semaines de retard.
Pendant ce temps, chez Intel

Intel a officialisé la 10e génération de CPU de bureau, les Comet Lake-S 14nm++, socket LGA1200 et chipset Z490/B460/H410. Offrant un TDP de référence de 65 watts, la famille s’étend du Celeron G5900 2C/2T au Core i9-10900K 10C/10T, avec entre les deux extrêmes une portée de Core i3/i5/i7/i9, éventuellement en version K (déverrouillés pour l’overclocking, TDP de 125 watts) ou F (privés d’iGPU, en l’occurrence l’UHD 630). Les caches restent identiques à la précédente génération, soit 32 Ko de cache L1I et L1D, 256 Ko de cache L2 dédié par cœur et 20 Mo de cache L3 partagé. Outre l’Hyper-Threading désormais intégré aux Pentium Gold et Core i3/i5, cette fois actif pour chaque cœur, les principales nouveautés concernent la gestion des fréquences : Turbo Boost 2.0 pour les Core i3 à i9, Turbo Boost Max 3.0 pour les Core i7 et i9 (charge de travail dirigée vers les deux meilleurs cœurs physiques) et enfin Thermal Velocity Boost, là encore réservé aux Core i7 et i9 (une optimisation du Turbo Boost Max 3.0 sur de courtes périodes). Enfin, l’IHS en cuivre est plus épais, sans que le CPU ne gagne en hauteur grâce à une réduction du silicium de 800 µm à 500 µm et du substrat en fibre de verre. Disponibles fin mai/juin.

GPU d’un tour dans le SoC

Selon des scores officieux publiés sur le forum technique sud-coréen Clien – à prendre avec des baguettes, forcément –, la solution graphique pour mobiles développée conjointement par AMD et Samsung tiendrait ses promesses. En l’état, cette puce à l’appellation encore inconnue, fruit d’un partenariat annoncé en juin 2019 et basée sur l’architecture RDNA d’AMD, supplanterait assez nettement le Qualcomm Adreno 650, lorsque jeté en pâture dans les griffes de GFXBench : 181,8 ips sur Manhattan 3.1, 138,25 ips sur Aztec Normal et 58 ips sur Aztec High, contre respectivement 123, 53,5 et 20 ips pour l’Adreno 650. Pour relativiser ces scores, le post indique qu’il reste encore du chemin à parcourir avant d’obtenir une version commercialisable, des solutions devant être trouvées pour contenir la consommation de la puce. De fait, elle ne devrait pas équiper les intelliphones Samsung avant 2021, au mieux. De quoi laisser à Qualcomm le temps de se retourner avec un Adreno tout neuf, étonnante anagramme de Radeon.

Retour à la réalité bien diminuée

Magic Leap n’est pas en grande forme, et selon Rony Abovitz, fondateur et PDG de la jeune pousse aux ex-dents longues, la faute en incombe au virus qui-vous-savez et à la crise économique qui l’accompagne. Le fabricant de lunettes de réalité augmentée prévoit effectivement de licencier 1 000 personnes, soit la moitié de ses effectifs. Toujours est-il que coco le virus tombe à point nommé pour expliquer ce revers de fortune, dédouanant d’un coup de pandémie magique (Leap) Rony d’une gestion financière incertaine et de l’échec commercial des Magic Leap One, des lunettes vendues à seulement 6 000 exemplaires six mois après leur sortie en 2018. Pourtant, Magic Leap, disposant à l’époque des 2,6 milliards investis par Google, Alibaba, NTT Docomo, AT&T ou encore le fonds souverain de l'Arabie saoudite, en promettait des tonnes, avec un matériel qui se voulait technologiquement plus avancé que la concurrence. Aujourd’hui, le ton a changé : les caisses sont vides et après avoir essayé de trouver un repreneur en mars dernier – sans succès –, Magic Leap se consacrera désormais uniquement au marché professionnel de la réalité augmentée, pour rappel déjà phagocyté par l’HoloLens de Microsoft.

L’IA explore une nouvelle voix

Nvidia a publié RTX Voice, un programme permettant aux propriétaires de cartes GeForce RTX de masquer les bruits de fond et autres parasitages sonores captés soit par le micro de l’utilisateur, soit ceux reçus sur les haut-parleurs/casque en provenance de l’interlocuteur. Le filtrage s’effectue à l’aide d’un réseau neuronal entraîné pour ce type de traitement, accéléré au passage par les Tensor Core des GeForce RTX. L’application semble fonctionner de manière diablement efficace et dépasser les solutions proposées par Intel (cpc.cx/rtN), Discord (Krisp.ai) ou Moz://a (RNNoise Project), même lorsque les bruits parasites sont exagérément présents. On parlera de ce youtubeur tapant sur son bureau avec un marteau, sans que les impacts ne s’entendent à aucun moment de la conversation. De quoi améliorer la qualité des diffusions, conversations vocales et autres vidéoconférences. De plus, il apparaît que la limitation aux GeForce RTX ne soit qu’une question de choix de la part de Nvidia, puisqu’une simple modification du programme  d’installation permet d’utiliser RTX Voice avec des GeForce GTX.

Avenir radieux veau, vache, cochon, couvée

Après avoir rejoint le projet ID2020 en 2018, Microsoft a publié un topo dans lequel il expose sa joyeuse vision de « l’identité numérique décentralisée et du blockchain ». On peut y lire qu’au cours des douze derniers mois, la firme a « investi dans l'incubation d'un ensemble d'idées pour utiliser le blockchain (et d'autres technologies de grand livre distribué) pour créer de nouveaux types d'identités numériques, des identités conçues à partir de zéro pour améliorer la confidentialité, la sécurité et le contrôle ». Nul doute que ce dernier aspect n’est pas la moindre des motivations pour ces « philanthropes visionnaires », d’autant plus que la période est propice aux dérives sécuritaires, pour ne pas dire totalitaires. Mais certainement vois-je le mal partout, puisque les partenaires de l’ID2020 ne sont, au fond, que « des entreprises, des organisations à but non lucratif, des gouvernements et des particuliers [...] travaillant en collaboration pour garantir que l'avenir de l'identité numérique soit, de fait, une #goodID ». Une « #bonneidée » qui fleure bon le « Don’t be Evil » cher à Google et qui, surtout, symbolise un nouveau pas vers la cyborgisation de la société, alors que « le monde vit une transformation numérique mondiale où la réalité numérique et physique s'estompe dans un mode de vie moderne intégré unique », comme nous l’explique Microsoft la bouche en cœur. Bonjour chez vous.

L’IA pense bien à nous

L’intelligence artificielle au service de l’analyse de la pensée pour la traduire en paroles dans un contexte médical, voici l’objet de la recherche publiée dans la section Neuroscience de Nature (http://cpc.cx/reI). « Une décennie après le décodage de la parole à partir des signaux du cerveau humain, la précision et la vitesse restent bien en deçà de celles de la parole naturelle », peut-on lire en préambule. Mais ça, c’était avant le recours à une IA dont l’entraînement s’est déroulé à l’aide de quatre personnes épileptiques ayant des électrodes implantées dans le cerveau. Chacune a lu 50 phrases composées de 250 mots différents, aboutissant au décodage de l'électrocorticogramme « avec une grande précision et à des vitesses de parole naturelles ». Si la traduction n’est pas encore exempte d’erreur – bien que le taux soit au niveau des traducteurs automatiques, soit huit pour-cent, voire moins –, les résultats sont « prometteurs » et (à terme, avec la démocratisation des interfaces neuronales qui nous pend au nez) ouvrent la voie à une telle multitude de dérives probables que je préfère en rester là pour ne pas déclencher un malaise vagal.

Drôme de dame

L’Agence nationale des fréquences (ANFR) a publié une actualité le 31 mars dernier qui, à un jour près, aurait à coup sûr terminé dans la benne aux poissons d’avril. L’agence explique avoir été contactée mi-février 2020 par une entreprise de la Drôme, spécialisée dans le développement d’équipements professionnels GPS et Galileo pour la géolocalisation de haute précision, se plaignant d’un brouillage inexpliqué nuisant à son activité. « Une interférence pulsée, centrée sur la fréquence 1 581,15 MHz, qui affectait de manière permanente la réception des signaux GPS L1 et Galileo E1 dans la bande de fréquences centrée sur 1 575,42 MHz », comme l’explique d’un ton sérieux l’ANFR. N’écoutant que leur récepteur goniométrique installé dans leur véhicule laboratoire, l’ANFR a enquêté afin d’identifier avec succès la source du parasitage. Des hackeurs russes ? Des espions chinois ? Des radio-amateurs zorglubiens ? L’État profond étatsunien ? Des techno-taupes mutantes ? Que nenni. En remontant le signal, les enquêteurs ont fini par frapper à la porte d’une dame âgée, dont la box « émettait des rayonnements indésirables dans la bande de fréquences réservée au GNSS (…) parasitant une bande de fréquences sensible réservée à l’Aviation civile, à la Défense et à l’Espace ». En attendant le remplacement de la box, cette dame a pu continuer à l’utiliser pour ne pas rester privée de téléphone, télévision, Internet, et surtout des Mystères de l'amour.

Les AirTags se font taguer

Les AirTags d’Apple ne sont certes pas officialisés, mais après avoir été mentionnés dans un tutoriel vidéo de la chaîne YouTube Apple Support – retiré depuis –, on peut s’aventurer à évoquer ce nouveau périphérique sans trop de risques. D’autant que l’AirTag est référencé dans le code d’iOS 13 et que l’application Find My, refaite pour ce dernier, permet justement de localiser amis et objets. En bref, les AirTags sont des mouchards connectés qui localisent des objets non connectés. Rien de neuf sous le soleil, ce type d’accessoire existe déjà, à l’instar de Tile et consorts. Alors pourquoi en faire état ? Parce qu’Apple démocratiserait par la même occasion – conservons un minimum le conditionnel, sait-on jamais – la localisation hors-ligne permettant de « retrouver un appareil ou des AirTags même sans Wi-Fi ou réseau cellulaire ». On pense ici à la puce U1 des iPhone 11 chargée de localiser précisément d’autres objets équipés grâce à des ondes « à bande ultra large ». La géolocalisation du périphérique hors-ligne s’effectue à l’aide d’autres appareils Apple à proximité, transformés de facto en balises via une connexion chiffrée. Une opération « transparente » qui s’effectue automatiquement à l’insu des utilisateurs, après tout, hein, pourquoi se gêner !

Le matos a ses vapeurs

Steam a publié les dernières statistiques sur le matériel de ses utilisateurs qui, rappelons-le encore et encore, d’accord d’accord, n’ont pas pour vocation de refléter objectivement l’état du marché dans sa gloubi-boulgalité. Donc, en arrondissant, sur Windows, on y remarque que mars 2020 a signé une légère remontée du couple Intel-Nvidia face aux solutions AMD : les CPU Intel passent de 78,6 % en février 2020 à 78,9 % et les GPU Nvidia de 74,4 % à 77,9 %. Du côté d’AMD et sur la même période, les CPU passent de 21,4 % à 21,1 % et les GPU de 15,7 % à 13,4 %. Pour la rigolade, on remarquera que le bon vieux GPU Intel G33/G31 Express de 2007 fait un saut de carpe de +16,17 % dans la catégorie des solutions DirectX 9. Cet exemple va dans le sens d’autres statistiques plus détaillées, faisant penser que les légères fluctuations traduisent en partie l’ennui des gens qui lancent des jeux sur du matériel poussiéreux (le portable du travail ?). Terminons avec le matos le plus populaire des steamers, parce que nous sommes curieux comme des fouines : Windows 10 64 bits, 16 Go de RAM, CPU quad-core 3,3 à 3,69 GHz, GPU Nvidia GeForce GTX 1060, VRAM 8 191 Mo, affichage principal 1 920 × 1 080 pixels, stockage total supérieur à 1 To, 250 à 500 Go d’espace libre.

Fishbone le 7 avril 2020
Un parc de 60 imprimantes 3D de marque Stratasys a été installé à l’hôpital Cochin, afin de fabriquer rapidement du matériel pour les soignants. Il est question de valves pour respirateur artificiel d'urgence, de matériel d'intubation, de pousse-seringue, de masques, de visières de protection pour le visage, de poignées, etc. L’opération s’inscrit dans l'initiative "3D COVID" de l’AP-HP, alors que le site 3dcovid.org permet aux soignants de formuler leurs demandes.
Fishbone le 7 avril 2020
Début avril, Tesla a présenté un prototype de respirateur artificiel destiné aux hôpitaux en manque de moyens, en partie constitué des pièces détachées de ses véhicules. On notera ainsi la présence de l’écran tactile de la Model 3, mais également de pièces en rapport avec la régulation de l’air (suspensions) et de la température (climatisation). « Il y a encore du travail à faire, mais nous faisons notre possible pour s’assurer de pouvoir aider les gens », précise la firme.
Fishbone le 7 avril 2020
Selon Contextworld.com, le recours forcé au télétravail a entraîné une hausse importante de ventes de PC portables en Europe de l’Ouest. À la troisième semaine de mars 2020, le marché aurait augmenté de 38 % en un an, les chiffres allant généralement de 13 à 122 % (Irlande) selon les pays. Sauf en France qui, avec ses 5,4 %, occupe la dernière place. À croire que nous sommes déjà équipés jusqu’à la glotte, ou que tout le monde est en vacances.
Fishbone le 7 avril 2020
HP a rapidement dévoilé l’arrivée d’un nouveau casque de réalité virtuelle, le HP Reverb G2. Il remplacera le HP Reverb tout court, aujourd’hui vendu dans les 600 euros. Développé en collaboration avec Microsoft et Valve, le casque sera de fait compatible avec le Windows Mixed Reality et, par extension, le catalogue SteamVR. Aucune date de sortie n’a été annoncée, de même que les détails techniques au-delà de deux caméras frontales.
Recette au dystopinambour

Quoi de mieux pour occuper les enfants que de leur apprendre à cuisiner, et c’est pourquoi nous allons aujourd’hui réaliser de délicieuses tartelettes au dystopinambour. Pour commencer, prenez un bon gros drone de surveillance urbaine assez musclé des pales et équipé d’une caméra avec un haut-parleur bien frais. Privilégiez les producteurs locaux en vous fournissant à la gendarmerie ou au commissariat le plus proche. Une fois évidé, introduisez une farce de données collectées par Google (ou à défaut Orange ou tout autre opérateur digne de confiance), contenant l’historique des positions des intelliphones des utilisateurs (pour Google, elles sont effaçables et désactivées par défaut, attention à ne pas vous faire avoir). Idéalement, au 29 mars 2020 en France, elle devraient indiquer -88 % de fréquentation dans les magasins, cafés et restaurants, -72 % dans les commerces de nourriture et pharmacies, -82 % dans les parcs, -87 % dans les transports publics, -56 % dans les lieux de travail et +18 % dans les lieux de résidence. Mettez au four à 900 °C pendant environ deux mois, puis nappez avec du jus de gouvernement se disant prêt à exploiter les données personnelles des intelliphones (sur la base du volontariat). Inutile de relever la sauce avec des morceaux de CNIL, ça n’a jamais eu aucun goût. Par contre, rien n’empêche d’apporter une touche finale avec de la gélatine de certificat numérique pour savoir qui aura été testé/traité/vacciné, en espérant qu’il sera un jour disponible, comme précisé par ce reddit « AMA » animé par Bill Gates (http://cpc.cx/rdj). Bon appétit !

Neuromorphique toi-même

Les dernières recherches sur de nouveaux dispositifs nanoélectroniques dirigées par l'Université de Southampton en Grande-Bretagne – en collaboration avec l’Université de Padova en Italie et l’Université et École polytechnique fédérale de Zurich en Suisse – ont permis à des neurones cérébraux et artificiels de communiquer entre eux. En toile de fond, ces travaux démontrent la manière dont les interfaces cerveau-ordinateur, les réseaux de neurones artificiels et les technologies de mémoire avancées (également appelées memristors), trois technologies en vogue, peuvent fonctionner ensemble. En clair, c’est la fête du slip transhumaniste. Pour autant, l’ère du cyborg n’est toujours pas pour demain, la simulation n'ayant recréé qu'un petit réseau de trois neurones prenant en charge la transmission excitatrice dans l'hippocampe – en charge de la mémoire – alors que la plupart des fonctions cérébrales nécessitent une énorme communication entre de nombreux neurones et circuits. Pour autant, il s’agit d’une avancée importante pour l'informatique neuromorphique, voire « l’Internet neuro-électronique », comprendre la mise en œuvre de fonctions cérébrales à l'intérieur de puces informatiques.

Fishbone le 9 mars 2020
Après les 25 millions d’euros versés en France par Apple pour clôturer l’affaire du ralentissement de certains iPhone en raison d’une batterie vieillissante, la firme s’apprête maintenant à verser 25 dollars par utilisateur étasunien qui en fera la demande, afin d’éviter un procès pour le même motif. La somme totale à verser pourrait ainsi grimper jusqu’à 500 millions de dollars.
Fishbone le 9 mars 2020
À l’instar de Samsung, Huawei et Motorola, Microsoft va proposer un périphérique équipé d’un écran pliable, en l’occurrence la Surface Duo. Aucune info technique sur cette tablette n’a pour l’heure été communiquée, si ce n’est une taille avoisinant celle d’un livre de poche en position repliée. C’est ce qu’on appelle du journalisme total associé à une brève rondement pliée.
Fishbone le 9 mars 2020
Les chercheurs d’ESET sont tombés sur une faille concernant les puces Wi-Fi de Broadcom et Cypress, utilisées dans à peine plus d’un milliard d’appareil à travers les points d’accès et routeurs d’Amazon, Apple, Google, Samsung, Raspberry et Xiaomi. La brèche de sécurité, baptisée Kr00k, permet d’intercepter des paquets réseau en provoquant des déconnexions de manière répétée. Prévenus par ESET, les fabricants ont déployé des patchs pour éviter aux utilisateurs de se faire Kr00ker tout cru.
Fishbone le 9 mars 2020
George Davis, directeur financier d’Intel, a concédé devant des investisseurs que le fondeur avait pris du retard sur la concurrence et qu’il lui faudra deux ans pour la rattraper. Si George n’a pas précisé explicitement le ou les marchés concernés – après tout ils sont nombreux –, il semble par analyse tarologique qu’il faisait allusion à celui des semi-conducteurs et de la gravure (CPU, SoC, mémoire, etc.) et aux solutions proposées par AMD, Samsung ou TSMC.
Sur la feuille de route en cores

AMD a présenté des nouvelles feuilles de route à l’occasion de son Financial Analyst Day 2020, à la fois pour les GPU et les CPU. Commençons par ces derniers, avec la confirmation que l’architecture Zen 3 en 7 nm+ – doté d’un IPC (instructions per cycle) en hausse – est prête, les premières puces étant attendues pour la fin de l’année. Quant à l’architecture Zen 4 en 5 nm, elle est toujours prévue pour 2021. Plus globalement, AMD en a profité pour évoquer le X3D packaging, sa technologie d’empilage de modules et de composants à l’intérieur des processeurs – à l’image du 3D Foveros d’Intel –, une approche qui offre une multitude de designs potentiels. Il a également été question de la troisième génération de l’Infinity Architecture, supportant jusqu’à huit GPU et unifiant la mémoire CPU/GPU. Enchaînons brièvement sur la partie GPU, avec la présentation de l’architecture RDNA2. Sans se fendre de détails, AMD promet du 4K « sans compromis », du lancer de rayon et variable rate shading matériel, ainsi qu’une gestion efficace de la consommation énergétique. Qui survivra verra bien ce qui arrivera en temps et en heure de Pointe-à-Pitre, comme on dit.

Mais qui es-tu, petit GPU ?

Trois mystérieuses cartes graphiques en provenance de Nvidia ont fait leur apparition mariale dans la base de données de Geekbench. Les spécifications et scores recueillis sont loin d’être anodins, puisqu’ils dépassent allègrement les poids lourds du moment comme la Quadro RTX 8000 (4 608 Cuda Cores) ou la RTX 2080 Ti (4 352 Cuda Cores). Pour autant que Nvidia n’ait pas modifié le nombre de 64 Cuda Cores par Compute Units, il serait donc question de GPU embarquant respectivement 7 936 Cuda Cores (124 CU, 1 110 MHz, 32 Go), 7 552 Cuda Cores (118 CU, 1 110 MHz, 24 Go) et 6 912 Cuda Cores (108 CU, 1 010 MHz, 48 Go). Du côté des performances, et vu que mon pavé numérique est encore en état de marche, le test avec OpenCL indique des scores de 222 377, 184 096/169 368 et 141 654 points, à comparer aux 129 165 points d’une RTX 2080 Ti. Des résultats d’autant plus porteurs d’espoir que les modèles en question sont certainement des échantillons, à la fréquence volontairement abaissée. Cela augure de versions commerciales plus performantes grâce à un cadencement plus élevé (1,5/1,7 GHz/9 884 734 GHz ? Le suspense est insoutenable).