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Toutes les dépêches envoyées par nos professionnels patentés, implantés dans la Silicon Valley depuis 1835.

Ça change les habitatudes, maison va s’y faire

L’impression 3D, c’est comme l’IA et les drones, nous n’en sommes qu’au début de l’opération d’invasion de la société. La branche de la construction d’habitats préfabriqués n’est pas en reste, d’autant plus que les initiatives explorant cette nouvelle approche d’assemblage sont en augmentation. C’est le cas de la jeune pousse Mighty Buildings, qui explique pouvoir automatiser 80 % du processus de construction dans ses usines, mais aussi ériger une habitation deux fois plus rapidement qu’en temps normal, avec 95 % d’heures de travail humain en moins. On notera que le matériau composite utilisé est propriétaire (vraisemblablement, un mélange de carottes OGM, de gélatine de chaussettes ukrainiennes, de slips kangourou usagés et d’un peu de gruyère chinois au plastique pour affermir le tout), et que si le gros œuvre est effectivement réalisé par des robots, quelques humains sont encore – pour l’heure – nécessaires pour assurer les finitions. Quant au prix, une unité brute de 32 m2 (1 chambre/1 sdb) est proposée à 115 000 dollars quand même, une somme pouvant grimper jusqu’à 285 000 dollars pour une unité de 133 m2 (3 chambres, 2 sdb). Après, faut aimer vivre dans un cube. Y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes.

Retour de flramerate

Le revendeur d’Allemanie Mindfactory a partagé ses statistiques de « RMA » (return merchandise authorization) concernant les cartes graphiques de dernière génération. En clair, les taux de retour suite à une défaillance du GPU. Ah tiens, comme c’est étrange, au moment même où je parle de défaillance, voici que ma batterie vient de passer de 97 % à 1 % de charge en à peine 2 minutes. Mon instinct affûté par des années d’expérience d’informatique de loisir me dit que ce n’est pas un comportement normal, et que l’éventualité d’une avarie structurelle grave et irréversible n’est pas totalement à écarter. Mais revenons à nos GPU boiteux, j’enquêterai plus tard. Tous partenaires confondus, le RMA moyen s’élève à 3,29 % pour les AMD Navi et 2,11 % pour les AMD Turing, pour des ventes respectives de 44 100 et 76 280 unités. Dans le détail, les Powercolor AMD et les Palit Nvidia font figure de mauvais élèves, avec un taux de 5,59 % et 4,13 %. Le GPU qui possède le RMA le plus élevé est la RTX 2080 Ti pour Nvidia (5,35 % ; selon les sources « off » de Canard PC Hardware, c’est encore plus) et la RX 5700XT pour AMD (3,60 %). Ah tiens, l’électricité vient de couper, j’ai 10 secondes pour vous di

Fishbone le 6 juillet 2020
Selon François Piednoël, ancien ingénieur chez Intel, l’annonce de l’abandon des processeurs Intel par Apple est imputable au nombre anormalement élevé de bugs dont souffrent les Skylake, CPU qui ont équipé les Mac entre 2015 et 2017. « Lorsque votre client commence à trouver presque autant de bogues que vous en avez trouvés vous-même, vous n’allez pas dans la bonne direction », a-t-il déclaré, tout en ajoutant que ce constat a été le « point d’inflexion », alors qu’Apple réfléchissait déjà à développer des puces maison.
Fishbone le 6 juillet 2020
La RATP a annoncé que le déploiement de la 4G sur son réseau est terminé. « Les voyageurs peuvent désormais accéder au très haut débit mobile en station, mais également dans les tunnels et à bord des trains. » Quant à savoir ce que cela donne dans les faits, je laisse les concernés juger par eux-mêmes, moi je suis déconnecté des réalités, je ne me déplace plus qu’en pigeon voyageur.
Fishbone le 6 juillet 2020
L’Arcep indique dans son dernier rapport sur « L’état d’Internet en France » que « les infrastructures télécoms ont d’abord montré leur résilience, puisque les réseaux en France n’ont pas connu de congestion majeure durant la période de confinement », alors que le trafic a progressé de 30 % durant le printemps. Netflix représente à lui seul 23 % de ce dernier, devant Google à 15 %, suivi d’Akamai (prestataire de serveurs de cache) et Facebook.
Fishbone le 6 juillet 2020
L’expérience des boîtes noires « susceptibles de révéler une menace terroriste » installées par les services du renseignement chez les FAI et autres opérateurs – instituant la surveillance de masse pour, finalement, aboutir à une dizaine de personnes effectivement surveillées au total selon NextImpact – sera certainement prorogée jusqu’en 2021 à l’aide d’une nouveau projet de loi. En l’état, les boîtes noires doivent être débranchées fin 2020. 
Foireànews, tout à une ligne !

Shuntaro Furukawa, président de Nintendo, a officiellement présenté les excuses de la société « pour tout problème causé à ses clients », en rapport avec l’affaire du Joy-Con Drift de la Switch. Google a racheté la jeune pousse North, « un pionnier des interfaces homme-machine et des lunettes intelligentes », pour une somme estimée à 180 millions de dollars. Après seulement quelques années d’existence, Microsoft va fermer la totalité des boutiques physiques, à l’exception de quatre qui seront transformées en lieux d’exhibition. Attention ça ne rigole plus, des universitaires ont développé « Lamphone », une méthode d’écoute des conversations audio qui analyse les variations de scintillement d’une ampoule, variations générées par les ondes sonores percutant sa surface. Theelec.kr croit savoir que LG préparerait la commercialisation en 2021 d’un intelliphone équipé d’un écran enroulable sous l’aisselle, à l’instar du téléviseur 65 pouces OLED vendu 60 000 dollars.

Le point CPU

Commençons avec Intel et les Alder Lake, à savoir la douzième génération de processeurs Intel qui exploiterait à la fois un nouveau socket LGA1700 – plus riche en pins, à hauteur de 40 % – et une architecture ayant quelques airs de famille avec le procédé big.LITTLE de chez ARM. Pour l’heure, ce n’est qu’une rumeur basée sur un extrait de documentation technique récupéré par un certain @momomo_us sur Twitter, mais cette architecture serait une sorte d’hybride, à l’instar de l'architecture Lakefield – 1 cœur Sunny + 4 cœurs Atom –, officialisé sous le nom d’« Intel Hybrid Technology ». Du côté d’AMD, on sabre le Cacolac pour avoir dépassé l’objectif du « 25 × 20 » fixé en 2014, qui visait à améliorer l’efficacité énergétique des processeurs mobiles de 25 fois d’ici 2020. Chose faite avec le Ryzen 7 4800H, 31,7 fois plus efficace énergétiquement que leur meilleur matos de 2014. Quant aux Ryzen 4000, architecture Zen 3, leur disponibilité pour la fin de l’année a été confirmée, alors que la sortie des Ryzen 3000XT début juillet avait créé le doute chez certains. Les APU Ryzen 5000 H/U enfin, qui, selon igorslab.de, ne bénéficieraient pas d’une solution graphique intégrée Navi RDNA2, comme supputé, mais uniquement Vega 20.

Mac, ce PC qui s’ignore

Steven Sinofsky, ancien directeur de Microsoft Windows, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère à louanges pour commenter l’annonce de l’abandon des CPU Intel par Apple, au profit de processeurs ARM faits maison – une transition technologique qui sera achevée d’ici deux ans. Ou alors il cherche du boulot chez la Pomme, je ne sais pas, jugez plutôt : « Dans deux ans, il n'y aura que du matériel ARM et dans quatre, Intel sera de l'histoire ancienne. L'écosystème aura basculé. Et le Mac sera le PC de développement ultime. L'iPad sera de plus en plus utilisé pour le travail. » Un discours digne d’un fan interrogé après une semaine de camping devant un Apple Store pour mettre la main sur le dernier iTruc. Pour autant, l’exégèse du message n’est pas inintéressante puisqu’elle fait clairement référence aux meilleurs passages de l’Apocalypse de Saint-Jean, des prophéties de Nostradamus et du Troisième secret de Fatima. Car un monde sans Intel… mince… ne manquerait plus qu’une pandémie, un effondrement économique, un confinement généralisé, une dérive totalitaire et une déstabilisation sociétale pour que tous les signes de la fin du monde soient présents. Ouf, heureusement, on en est loin.

Mielbien en avance

Honeywell Quantum Solutions, société basée en Caroline du Nord (États-Unis, à ne pas confondre avec la Josiane du Sud, France), a dévoilé un calculateur quantique présenté comme le plus puissant du monde. A priori plus puissant qu’un Oric, ZX-81, CPC, C64, voire un TO7… Oui, c’est incroyable, mais attendez la suite, vous ne devinerez jamais comment cette dépêche va se terminer. La machine en question atteint un volume quantique de 64, une métrique inventée par IBM servant à mesurer la capacité et les taux d’erreur d’un ordinateur quantique. Le « Raleigh » de Big Blue, présenté en janvier 2020, dispose ainsi d’un volume quantique de 32, soit deux fois moins que la créature d’Honeywell « capable de résoudre des problèmes informatiques très difficiles à réaliser avec des ordinateurs traditionnels » – alias le mantra officiel de tous les fabricants d’ordinateurs quantiques. La société proposera d’ailleurs ses services aux entreprises pour un tarif allant jusqu’à 10 000 dollars de l’heure. Quant au volume quantique de 64, Honeywell promet de le multiplier chaque année par dix pour atteindre le score honorable de 640 000 en 2025. 

On en fait des tonnes

Après les océans pollués, enchaînons avec une bonne nouvelle propice à nous remonter le moral, parce que, hein, par les temps qui courent, tout est bon à prendre. Ha ha ! Non, je déconnais, en fait c’est encore une info qui va plomber l’ambiance festive de votre « moment détente - moment passion » aux toilettes. Les Nations Unies ont publié le Global e-waste monitor 2020, un rapport faisant le bilan de la production de déchets électroniques dans le monde en 2019. Avec 53,6 millions de tonnes (Mt), le document parle d’un record traduisant une augmentation de 9,2 Mt en cinq ans. Dans le détail : lampes (0,9 Mt), petits équipements informatiques et de télécommunication (4,7 Mt), écrans et moniteurs (6,7 Mt), échangeurs thermiques (11 Mt), gros équipements (13 Mt), petits équipements (17,4 Mt). Soit une moyenne de 7,3 kg de déchets électroniques par habitant. En volumes, l’Asie génère 25 Mt, le continent américain 13 Mt, l’Europe 12 Mt, l’Afrique 2,89 Mt et l'Océanie 0,7 Mt. En dépit des 78 pays possédant une réglementation en la matière, seuls 17,4 % des déchets électroniques ont été collectés et recyclés en 2019. Si rien ne change, 74 Mt d’e-déchets seront générés en 2030.

NEC face à un océan d’indifférence

Les japonais NEC et JAMSTEC (Japan Agency for Marine-earth Science and Technology) ont entraîné une intelligence artificielle chargée de détecter automatiquement la présence de microplastiques dans les échantillons d'eau de mer et de sédiments. Les chercheurs espèrent « qu'en popularisant cette méthode de mesure et en clarifiant la situation réelle de la pollution des microplastiques », ils contribueront « à la formulation de réglementations appropriées en matière d'émissions ». Sans surprise, le système s’avère plus rapide et efficace que la méthode actuelle, qui recourt au bon vieux microscope et à une analyse manuelle du type, de la quantité et de la taille de ces foutus microplastiques. Si vous me permettez une réflexion personnelle – on va dire que oui parce que vous êtes bien urbain et que de toute façon vous n’avez pas le choix –, ce qui serait assez formidable, c’est qu’un jeudi vers 16 h 28 les problèmes de cette planète – et donc les nôtres – soient traités à la source de manière radicale, plutôt que par des énièmes « formulations de réglementations appropriées en matière d'émissions » qui n’aboutiront nulle part, si ce n’est là où ça fait mal.

Fishbone le 10 juin 2020
Le nouveau record de débit internet a été obtenu par des chercheurs australiens sur un réseau fibre de 75 kilomètres de long. Non, je précise, car de large, c’est tout de suite moins intéressant (et pratique). Donc, ces gens ont transféré des vidéos de félins à la vitesse de 44,2 Tb/s, à l’aide d’un « micro-combinateur » en lieu et place de certains lasers. Bon, OK, super, bravo les gars, pas mieux. Pour comparer, le débit fibre moyen en France, c’est 30,4 Mb/s.
Fishbone le 10 juin 2020
Raspberry Pi a mis à jour le Pi 4, en faisant grimper la mémoire à 8 Go. Et pour que l’initiative ait un sens, le mini-ordinateur est désormais accompagné d’un nouveau système d’exploitation 64 bits, encore en bêta. Le reste ne bouge pas, avec un CPU ARM A72 (4C, 1,5 GHz) qui, selon l’utilisation, s’avère jusqu’à 2,5 fois plus rapide que le 3B+. Comptez 75 dollars pour le bout de machin qui permet de faire des trucs. Voire des bidules, soyons pros, restons précis.
Fishbone le 10 juin 2020
Légèrement dans le même esprit que les cartes mères AM4 dont nous parlons dans les environs, Intel Allemagne a publié les limites de consommation réelle que peuvent atteindre les CPU Comet Lake en mode Boost (définies par le Power Limit 2, ou PL2). Selon les modèles, elle passe ainsi de 35 watts (soit le PL1, égal au TDP) à 123 watts (PL2), de 65 à 224 watts et de 125 à 250 watts, sur une période de 28 à 56 secondes (TAU). Jusqu’à présent, le PL2 était fixé à 125 % maximum du PL1. Mais ça, c’était avant.
Fishbone le 10 juin 2020
Après l’abandon du PowerPC pour passer aux CPU Intel en 2006, Apple profitera/ait de la WWDC de juin 2020 pour annoncer que les prochains Mac seront équipés de processeurs ARM, développés par ses soins et au nom de code Kalamata. La rumeur n’est pas nouvelle, mais a pris en consistance avec la multiplication des articles sur le sujet (ce n’est pas un gage en soi, nous sommes d’accord). Pour Intel, la décision d’Apple impliquera/ait la perte immédiate de 10 % du marché CPU.
La foirefouille informative

Dans le désordre, diverses dépêches livrées chaotiquement mais avec amour, parce que c’est aussi ça, le journalisme compassionnel total. Allons-y. Le député Wulfran souhaite que dès 2021, soient prêtés gratuitement un « ordinateur scolaire domestique » aux élèves du primaire et secondaire. Ça sent le recyclage de TO7. Dure nouvelle pour Western Digital, qui s’est pris une action collective pour avoir fourré en douce des disques SMR dans ses solutions NAS, plus économiques à produire, en lieu et place des CMR attendus, plus performants. Rony Abovitz, cofondateur de la mal en point Magic Leap, va quitter son poste de PDG mais pas l’entreprise, même si son futur rôle n’est pas encore défini. Les actionnaires le verraient bien à la sécurité incendie ou à la cantine. La Chine a lancé son premier module de mémoire DDR4-2400 8 Go de marque UniIC Semiconductors, entièrement made in China (et avec goût, car sans RGB/dissipateur). Afin de réduire la pollution visuelle des satellites Starlink, SpaceX expérimente un système de visière qui empêche la lumière de se refléter sur la surface des appareils. Mieux vaut tard que jamais. Merci cri ? Merci la crise : le marché des produits électroniques reconditionnés, notamment celui des intelliphones, a connu un boom et ce dernier est aujourd’hui estimé à 10 % des ventes mondiales. Enfin, signe de la fin des temps, le portail MSN a décidé de remplacer une cinquantaine de journalistes par une IA en charge de la sélection des articles et des photos. Peu de chance que ça arrive à Canard PC, sauf s’ils nous pondent une Idiotie Artificielle. Là, on sera mal.

Ah, 5G le choix ?

Non, coco, t’emballe pas, t’as pas le choix. Car vois-tu, la 5G, même si ça te hérisse les dreadlocks, le gouvernement français veut que son déploiement reste une priorité et que les opérateurs se bougent les miches pour que ça se fasse au second semestre 2020. Pour Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances – appelons-la Agn' pour gagner du temps de vie –, « la 5G ce n’est pas un gadget c’est une priorité industrielle ». Tu comprends coco ? La 5G c’est to-ta-le-ment in-dis-pen-sa-ble pour la compétitivité des entreprises industrielles, car elle va leur permettre « de communiquer entre elles ». Génial hein ! Ça a quand même une autre gueule que les SMS en Edge. Alors tu comprends bien que tes pétitions de zadistes à l’haleine de fromage de chèvre bio, ce n’est pas ça qui va la retenir, l’Agn', elle est chaude-patate. Tiens regarde, même Grégory Rabuel, directeur général de SFR, s’y est cassé les canines. « Avons-nous besoin de la 5G à court terme ? Ce n’est pas sûr. D’abord la Fibre et la 4G, même si SFR est prêt », avait lancé ce grand subversif dans un moment d’égarement. Eh bah vlan, elle te l’a recadré direct, le Greg'. Bon, coco, si vraiment tu veux te protéger de la 5G, t’as toujours la clé USB 5GBioShield. Ça cause « oscillation quantique » et « cohérence de la géométrie des atomes », bref, ça envoie du lourd… On en parle dans le Tour du périph', tu vas kiffer.

PCIloin-e, pourtant, 6 broches

En dépit d’une adoption pour le moins timide des dernières normes PCI-e par les fabricants, accrochés au PCI-e 3.0 comme de vieilles moules dépendantes affectives à leur pieux manipulateur, la valse des nouveaux bus PCI-e continue à un rythme soutenu. Tandis que le PCI-e 4.0 est aujourd’hui supporté par les Ryzen 3000 d’AMD (chipsets X-570) et une petite quantité d’autres périphériques, voici que le PCI-SIG, l’organisme en charge des spécifications de la bestiole, annonce la finalisation du PCI-e 6.0 pour 2021 et la commercialisation de produits compatibles dès 2022-2023 (pour autant qu’on y arrive). Comparé au PCI-e 5.0, dont on peut se demander s’il sera un jour exploité dans du matos grand public avant qu’on se mange l’Effondrement (pour autant qu’on y arrive), le PCI-e 6.0 double la bande passante (64 GT/s par ligne), implémente le PAM4 (encodage doublant la quantité de données transportées à bande passante égale), promet du 8 Go/s (32 Go/s en PCI-e ×4, 64 Go/s en PCI-e ×8, 128 Go/s en PCI-e ×16) et supporte la norme Ethernet 800G. Avec de telles performances, cette nouvelle itération n’intégrera certainement pas nos PC de gueux insignifiants avant l’ascension cosmique vers la 5e dimension (pour autant qu’on y arrive) et sera donc en premier lieu exploitée par des serveurs de tout poil : cloud, IA, industrie, bistrot, etc.

La main dans le pot de CPRD

Le programme d’informations système HWiNFO a intégré une nouvelle ligne de diagnostic pour les cartes mères AM4 – AMD donc –, le « CPU Power Reporting Deviation » (CPRD). Tiens, mais pourquoi donc ? Tout simplement pour remettre les pendules à l’heure face aux pratiques peu glorieuses d’au moins deux fabricants de cartes mères célèbres, mais dont le nom n’a pas été officiellement divulgué par respect pour leur famille. Sans se perdre dans les détails techniques, on retiendra que les mobales incriminées trafiquent les données de consommation envoyées au CPU afin que ce dernier s’autorise des fréquences de fonctionnement moyennes plus élevées. Résultat : de meilleures performances faussement attribuées « à la qualité » de la carte mère, en contrepartie d’une augmentation de la consommation réelle et de la température dégagée. Un overclocking sauvage en quelque sorte, à l’insu de l’utilisateur et susceptible de réduire la durée de vie du CPU. C’est ici que le CPRD entre en jeu, en affichant le ratio entre la valeur de consommation envoyée au CPU (en charge) par la mobale, et la consommation réelle du processeur. Si la valeur oscille entre 95 % et 105 %, OK, tout va bien, y a pas d’embrouille. Sauf que dans le cas des mobales concernées, il est question de… 50 %. Une paille. À vos tests.

Températurons, OK, mais intelligemment…

Le Play 4 Pro 5G d’Honor – une sous-marque de Huawei – est un intelliphone vendu 450 euros en Chine dont la particularité est de proposer une fonctionnalité qui, vu l’ambiance festive du moment, pourrait devenir tendance chez les fabricants : la prise de température à l’aide d’un thermomètre électronique intégré. Le capteur fonctionne de -20 °C à +100 °C, ce qui devrait suffire pour la plupart des usages où il est nécessaire d’être encore un peu vivant pour pouvoir lire la température. Précisons pour les puristes que du point de vue de la précision de la mesure, si les thermomètres électroniques ont l’amabilité d’éviter de se souiller les doigts en se contentant d’un bout de front, rien ne vaut la prise de température au niveau rectal. Qu’on se comprenne, et désolé de cette fausse joie pour les amateurs de prolapsus, il s’agit ici d’utiliser le thermomètre au mercure de nos ancêtres, non pas un intelliphone de 29 pouces équipé de sa batterie d’appoint avec des clous rouillés (même si le corps humain est incroyable de faculté d’adaptation). Si jamais Samsung, Apple et consorts venaient à emboîter le pas, je n’ose même pas imaginer ce qu’il restera de spontanéité dans les interactions sociales…

IBM a rêvé d’un autre monde

Si 2020 s’annonce d’ores et déjà comme l’année la plus fondamentalement dégueulasse que l’on ait connue depuis au moins un an, cette période aux senteurs de dystopie fécaloïde a au moins pour avantage d’inviter certains à réfléchir sur le sens de la vie et des actes posés. Ainsi, IBM a soudainement pris conscience des dangers générés par une technologie manifestement en avance sur la maturité de la société qui l’utilise, les institutions corrompues et autoritaires bien sûr, mais aussi les citoyens lambda. Après avoir enfilé son slip de chevalier-kangourou blanc, Big Blue a publié des préconisations à l’intention des chercheurs en nouvelles technologies, visant à limiter les violences domestiques via la protection et le contrôle des données privées au sein du foyer. Les exemples livrés concernent la surveillance des comptes bancaires à grandes pelletées d’IA (ben tiens…) ou encore les sonnettes connectées qui permettent à un bourreau d’enfermer une victime ou de le prévenir de ses déplacements. Avec « 125 milliards d’appareils connectés à Internet d’ici 2030 », il y aura de fait bien plus « d’outils pour manipuler les victimes », nous explique IBM. Dans la foulée de cet élan « d’éthique-washing », la société a annoncé se retirer du marché de la reconnaissance faciale, qu’elle considère désormais comme contraire aux droits de l’Homme en qualité d’outils au service de la surveillance de masse et du profilage racial. Ma proposition : revenons tous au CPC 464, et fini tous les problèmes. Votez pour moi.

Un OS classé X

Entre deux pliages de maquettes en papier d’ordis 8 bits – bah quoi, faut bien passer le temps –, prenons quelques nouvelles de Windows 10X, le prochain système d’exploitation de Microsoft pensé pour motoriser les machines à double écran. Lors de son annonce en octobre dernier, il était notamment question de la Surface Neo, une petite tablette PC pliable équipée de deux dalles reliées par une charnière pivotant à 360 degrés. Mais ça, c’était avant que coco (le virus) ne fasse son intéressant, car depuis Microsoft a changé ses plans. Panos Panay, chef de produit Windows et Périphériques, a ainsi expliqué dans un billet de blog que Windows 10X sera d’abord introduit sur les terminaux classiques à écran unique, cherchant « le bon moment, en collaboration avec ses partenaires OEM, pour commercialiser des appareils à double écran ». Les premiers appareils en question devraient ainsi être commercialisés en 2021, et non plus en fin d’année. Rappelons que Windows 10X, bien que conçu pour la portabilité, conservera la compatibilité avec les applications Windows actuelles, et même avec le Win32. C’est dire à quel point il n’est pas bégueule.

Fishbone le 5 mai 2020
Rien de tel pour se détendre après une dure journée à ne rien foutre que de réaliser des maquettes en papier des ordinateurs de son enfance. Mais pour que cela ait un minimum de gueule entre la lampe à lave et la figurine de Fallout, il sera opportun de télécharger et imprimer les kits préparés par Rocky Bergen, de toute beauté geekesque. Oui, bien sûr qu’on y trouve du CPC (cpc.cx/rug).