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Toutes les dépêches envoyées par nos professionnels patentés, implantés dans la Silicon Valley depuis 1835.
Un souci, une plateforme
Votre connexion internet dysfonctionne pour la 48e fois en deux jours, mais votre état de délabrement nerveux vous empêche d’affronter à nouveau les 20 minutes de musique d’attente d’un service client qui, de toute façon, en a entendu d’autres, de rageux ? Qu’à cela ne tienne, connectez-vous illico sur Internet (euh attendez… OK, on va faire comme si…) pour en informer directement l’Arcep, le grand manitou régulateur des télécoms. « J’alerte l’Arcep » est en effet une plateforme ouverte à tous, même aux roux, c’est dire, permettant aux gens de signaler les désagréments rencontrés « dans leurs relations avec les opérateurs fixes, mobiles, internet et postaux ». Ce afin « d’inciter les opérateurs à améliorer leur service ». Soyons clairs, ce n’est pas parce que vous serez allé pleurnicher auprès de la maîtresse qu'elle résoudra l’emmouscaillement à votre place. Comme le précise le site en grosses lettres, « alerter l’Arcep ne signifie pas la saisir », mais les données recueillies serviront à mieux cibler son action auprès des opérateurs. C’est pourquoi aucun suivi personnalisé n’est proposé, seules des « voies de recours seront indiquées en fin d’alerte ». Contacter le service client de l'opérateur ? (http://cpc.cx/krL)
PC, c’est toujours le DRAM
D’après Gartner, le marché PC mondial continue de dégringoler vers le sol avec la grâce d’un éléphant de mer alcoolisé ayant trébuché sur un infortuné manchot. Le cabinet rapporte que le troisième trimestre 2017 a une nouvelle fois constaté la baisse des livraisons de machines, soit 3,6 % de moins qu’en 2016 avec 67 millions d’unités. Il s’agit du douzième trimestre de chute consécutif, ici imputable au marché nord-américain qui a perdu à lui seul 10 % de gras d’une année à l’autre, et masqué la relative stabilité des autres marchés. Quoi qu’il en soit, HP domine avec 21,8 % du gâteau, suivi de Lenovo (21,4 %), Dell (15,2 %), Asus (7,2 %) Apple (6,9 %), Acer (6,5 %) et autres (21 %). Parmi les multiples raisons pour expliquer la chienlit, celle de la pénurie de mémoire vive est avancée avec la grosse augmentation du prix des barrettes DDR3 et DDR4, impitoyablement répercutée sur l’acheteur. D’ailleurs, si l’envie vous prenait de passer commande chez Crucial, Corsair ou G.Skill, attendez-vous à être reçu à coups de pierres, ces gens n’en prennent plus jusqu’à nouvel ordre. Voilà qui augure de nouvelles hausses de tarifs pour la DRAM, au moins jusqu’à fin 2018. OK, OK, la photo n'a aucun rapport, mais avouez que les couleurs sont chouettes.
Comme le prévoit la loi « relative au renforcement de la sécurité de l’usage des drones civils » d'octobre 2016, l’immatriculation obligatoire des drones de 800 grammes et plus sera appliquée avant juillet 2018, selon le ministère des transports. L’immatriculation des parasites sera valable trois ans. Ils devront être équipés d'un système qui empêche le survol des zones sensibles et d’un avertisseur en cas de chute. Une attestation de télépilote, obtenue grâce à une formation en ligne, devra également être présentée en cas de contrôle.
La rixe entre Apple et Qualcomm continue son bonhomme de chemin judiciaire, puisque le second a entamé une nouvelle procédure contre le premier, toujours en rapport avec de foutues histoires de brevets. Qualcomm demande l’interdiction de la vente d’iPhone en Chine, un marché clé pour la Pomme. Je sais que vous êtes très inquiet pour l’avenir d’Apple – qui ne le serait pas ? –, mais qu’on se rassure, ça se terminera par un accord à l’amiable qui pourra combler plusieurs siècles de nos découverts cumulés.
Le Wi-Fi a totalement kracké
Le WPA2, protocole utilisé pour sécuriser les réseaux Wi-Fi, est l’objet de toutes les inquiétudes depuis que la United States Computer Emergency Readiness Team a alerté le monde de l'existence d’une faille majeure. Malicieusement baptisée « KRACK » pour key reinstallation attack, la faille englobe pas moins de onze vulnérabilités et intervient à l’étape de la 4-way handshake, c'est-à-dire la validation de l’association entre le point d’accès et le client. Dûment exploité par des margoulins sans âme ni conscience, KRACK permet le déchiffrement, la rediffusion de paquets, le détournement de connexions TCP, l’injection de contenus HTTP et autres joyeusetés. En résumé, c’est la fête du slip pour les hackers. D’autant que si des équipementiers réseau ont commencé à patcher des correctifs, le colmatage intégral de la totalité des points d’accès du globe relève de la douce utopie. Le recours systématique au STARTTLS, Secure Shell, HTTPS et autres VPN s’avère désormais l’unique solution pour interneter sans fil sans psychoter plus que de mesure. Oui, interneter, comme je vous le dis.
Une histoire de Toshibatterie
Ce nouvel épisode des palpitantes aventures de la batterie innovante nous est offert par Toshiba. Le constructeur japonais a dévoilé une toute nouvelle version de sa super charge ion battery (SCIB) sous forme d'un prototype de 50 Ah. Cette version serait capable d'offrir aux véhicules électriques 320 kilomètres d’autonomie en échange d'une durée de recharge d’environ cinq minutes. Pas mal. Et ce dès 2019 qui plus est, pour autant que le réseau de chargeurs compatibles soit déployé à temps. Mais ce n’est pas tout bonnes gens, puisque la capacité de stockage d’énergie est également multipliée par deux par rapport à une batterie classique. Pour ce faire, l’anode de la SCIB est constituée de cristaux d’oxyde de niobium-titane et non pas d’oxyde de lithium-titane, comme vous me l’enlevez de la bouche. En ce qui concerne la longévité, Toshiba avance un rendement de 90 % après 5 000 cycles de charge. Soit, à la grosse louche et sur la base des chiffres donnés, près d’1,5 million de kilomètres de rayons à parcourir sans transpirer des aisselles de l’anode.
En vrac
À compter de mi-novembre, Orange bloquera les téléphones uniquement compatibles avec la 2G, suivant la recommandation de l'ANSSI sur la sécurité du réseau.
Elon Musk souhaite créer une compagnie de transport pour relier les principales villes du monde à l’aide de fusées. Au départ de New York, il prévoit 29 minutes pour rallier Londres, 30 pour Paris, 38 pour Shangai, et ce au prix d’une classe éco en avion. Reste à connaître le quota de pertes humaines.
Futuremark dispose d’un nouveau benchmark, le Time Spy Extreme, chargé de faire couiner en 5K les cartes graphiques DirectX 12.
Selon Digitimes, les CPU AMD Ryzen Pinnacle seront commercialisés en février 2018. Compatibles avec les sockets AM4, ils profiteraient d’une gravure en 12 nm low power. Les Pinnacle 7 (Ryzen 7 2000) ouvriraient le bal, suivis en mars des 5 (Ryzen 5 2000) et 3 (Ryzen 3 2000).
Le SoC Xavier 16 nm conçu par Nvidia pour les véhicules autonomes arrivera en 2018. L’engin aux sept milliards de transistors est constitué d’un CPU ARM 64 bits octocœurs et d’un circuit graphique Volta.
Atari indique que l’Ataribox reposera sur un APU AMD personnalisé et un OS Linux. La console, orientée rétrogaming, coûtera entre 250 et 300 euros.
Selon le Wall Street Journal, les ventes des composants à Apple pour l’iPhone X rapportent quatre milliards de dollars de plus que celles des Galaxy S8.
Terreurgame center
À défaut d’être un jour massivement adoptée par le grand public, la réalité virtuelle connaîtra assurément quelques heures de gloire dans le domaine de l’industrie du loisir, plus particulièrement celui des parcs d’attraction. À l’instar des initiatives similaires visant à combiner réalité virtuelle et environnement réel, qui permettent les déplacements et interactions physiques de tout poil, Ismael et Sophian Bhiri ont ouvert le Terragame Center près de Namur. Oui, en Belgique. À moins que ce ne soit le Namur de Corée du Nord, ce point demande vérification. Le parc occupe une surface de 600 m2 et permet aux aventuriers de plonger dans le « Manoir des damnés », un endroit rempli de bestioles désireuses d'attenter à leur intégrité physique. L’équipement est composé d’un casque Oculus Rift, d’un sac à dos pour trimbaler l’ordinateur et d’une arme factice, auxquels s’ajoutera une combinaison sensorielle en novembre prochain afin de ressentir les chocs et impacts virtuels. À partir de 40 euros pour 40 minutes d'exploration, pour 4 à 13 joueurs maximum âgés de 12 ans minimum.
Alors, Wifi4EUreuse ?
Se connecter à Internet est devenu aussi vital que d’accéder à un point d’eau, mais voilà, parfois la connexion n’est pas possible. Et là, c’est le drame, l’existence perd tout son sens. Consciente des profonds traumatismes que cette situation peut engendrer chez les plus dépendants, l’Union européenne a lancé le programme Wifi4EU visant à équiper au moins 6 000 communes de points d’accès gratuits. Un budget de 120 000 millions a été voté pour financer l’initiative, visant à encourager les collectivités locales à « développer et promouvoir leurs services numériques ». Pour ce faire, elles recevront un bon d’achat de 20 000 euros afin d'acquérir les équipements, les frais de connexion et de fonctionnement restant à leur charge (ça sent la publicité...) « C’est un premier pas encourageant, déclare Andrus Ansip, vice-président responsable du marché unique numérique, mais il faut encore aller beaucoup plus loin pour faire bénéficier tout le territoire de l'UE de la connectivité à haut débit. » OK Andrus, super, mais en attendant, si ça peut dépanner des gens, sachez que je partage ma connexion Edge avec toute la zone rurale de Limoges. Cherchez le réseau « noixdecocomaudite », mdp « jaiplusdongles2017 ».
Pin dans les dents
Avec le coup de l’incompatibilité entre les prochains CPU Coffee Lake et les cartes mères Z200 (ou entre les Skylake/Kaby Lake et les Z300), malgré l’utilisation d’un socket LGA-1151 apparemment identique, Intel ne s’est pas fait que des amis. Gageons qu’il n’en a pas grand-chose à carrer, alors passons sur les raisons réelles ou fantasmées ayant motivé sa décision pour expliquer, d’un point de vue matériel, le pourquoi de la disconvenance. Car voilà, d’un côté nous avons un socket LGA-1151 et de l’autre, un socket LGA-1151-V2. Et c’est ce V2 qui fait toute la différence entre les deux sockets, comme l'explique David Schor du site Wikichip. Car pour répondre à l’augmentation du nombre de cœurs des Coffee Lake, le LGA-1151-V2 possède non plus 128 mais 146 broches attribuées à l’alimentation (VCC). Le nombre de broches gérant la masse (VSS) passe également de 377 à 391, tandis que le nombre de broches réservées chute de 46 à 25. L’incompatibilité est donc justifiée sur le plan strictement technique. Quant à spéculer des heures sur le niveau de préméditation de l’histoire d’un point de vue marketing, je passe mon tour, je viens d’ouvrir une noix de coco avec les ongles. La souffrance est réelle.
Extension de l’Amazon de contrôle
Amazon a présenté au monde une nouvelle ligne d’enceintes connectées, ainsi qu’un boîtier multimédia 4K HDR et un partenariat avec BMW. Commençons par ce dernier, qui permet l'utilisation de l’assistant Alexa dans les véhicules de la marque allemande. Le conducteur pourra arborer une coupe mulet, gérer ses appels chez le barbier-muletier, demander sa route vers le marchand de sandalettes en cuir ou contrôler le fût de bière connecté d'une voix gutturale. Enchaînons my heart avec le FireTV 4K, un boîtier multimédia qui permet la lecture de flux 4K HDR à 60 ips et le Dolby Atmos (80 dollars). Les enceintes connectées enfin, au nombre de trois. L’Echo compact (100 dollars) gère le son multi-pièces, intègre un petit subwoofer et est disponible en plusieurs livrées (bois, tissu, foin des champs). L’Echo Plus (150 dollars), au design proche d’Echo, fait office de hub à vocation synchronisante pour la maison connectée. L’Echo Spot pour terminer (130 dollars), le chouchou de la portée avec son écran tactile 2,5 pouces et sa webcam, qui utilise Alexa et est capable de passer des appels audio et vidéo. (Avertissement : ceci est une œuvre de fiction, toute ressemblance avec un Allemand réel ne peut être que le fruit d’un terrible hasard, inutile de nous envahir).
Microsoft nous invite à la quantique
Les ordinateurs quantiques, c’est comme les puces dédiées aux calculs d’intelligence aritificelle ou les pilules pour maigrir en phagocytant des chips fromagées devant la télé, tout le monde travaille dessus parce que c’est l’avenir. Microsoft est revenu sur la question pendant la conférence Ignite de fin septembre, expliquant ses avancées dans le domaine (du quantique, suivez un peu, mince). Pour le volet logiciel, un langage de programmation dédié à la cause a été intégré à Visual Studio, afin de Peeker & Poker du qubit comme un salaud dans des simulateurs et ordinateurs. Les curieux pourront se faire une idée de la chose d’ici la fin de l’année, grâce aux didacticiels et API fournis gratuitement par un Microsoft désireux d’attirer à lui un maximum de monde. Du côté matériel, la firme parle désormais de qubit « topologique », un bit quantique présenté comme plus « stable et résistant » que le qubit classique. Concluons en rappelant que le calcul quantique, une fois maîtrisé et domestiqué (en l'état, le matériel doit être refroidi à une température proche du zéro absolu), relèguera les puces actuelles à la préhistoire grâce à sa faculté de mener un nombre colossal d’opérations simultanément.
Le PowerPC de s’émanciper
L’intégration de processeurs ARM dans les ordinateurs Apple est un serpent de mer régulièrement alimenté par les rumeurs du moment. Mais aujourd’hui, à l’heure où la Pomme conçoit ses propres SoC pour iPhone et iPad, acquiert des sociétés et engage des ingénieurs à tout-va, difficile d’imaginer que l’idée de s’émanciper d’Intel et autres Qualcomm ne trotte pas dans la tête des décideurs. Dans cet esprit, la Nikkei Asian Review (NAR) a publié un papier dans lequel divers experts s’expriment, notamment Shirley Tsai d’IDC Taïwan : « Peu importe que vous soyez Apple ou Google, à l'ère de l'intelligence artificielle, vous devrez développer vos propres algorithmes et logiciels pour vous adapter à vos nouvelles applications et créer des écosystèmes avec autant de partenaires dans autant de domaines que possible. » Et de fait, fabriquer des puces sur mesure semble la voie royale pour faire la différence. Outre le recours à des puces ARM Apple pour équiper ses ordinateurs portables (pour les fixes, c’est une autre histoire), les sources de NAR évoquent la conception d’une puce modem ou encore d’une puce gérant l’affichage, le tactile et la reconnaissance d’empreintes digitales. Pour autant, si l’émancipation devait survenir, peu de chances que ce soit avant les deux prochaines années.
Le neuromorphimse, plus fort que le cyclimse
Loihi est le nom du code donné par Intel à une nouvelle puce de type neuromorphique, censée procéder aux calculs d’IA et d’apprentissage automatique. Cela, je vous le donne en mille, en calquant son fonctionnement sur celui du cerveau. Eh oui camarades palmipèdes, encore un sujet sur ce thème, mais impossible de faire l’impasse quand l’industrie tout entière ne jure que par ces puces intelligentes. Gravée en 14 nm, consommant peu d’énergie (nous dit-on) et composée de 130 000 « neurones » pour 130 millions de « synapses », Loihi promet d’optimiser les calculs en mode local, sans devoir être connecté à un serveur (cloud), à l'instar des puces à vocation similaire chez Nvidia, Google, Microsoft, Fujitsu, Qualcomm, etc. Par ailleurs, le Dr Michael Mayberry, vice-président d’Intel Labs, indique que Loihi n’a pas besoin d’être entraîné d’une manière traditionnelle car les calculs reposent sur des impulsions électriques asynchrones. En très gros, contrairement aux transistors classiques qui basculent constamment entre les états 0 ou 1, les neurones fonctionnent par paliers d’impulsions électriques (spikes). Voilà, ne m’en demandez pas plus, j’ai déjà grillé 600 000 des miens à essayer de ne pas dire de bêtise. D’ailleurs je commence à baver en même temps que je tape, c’est mauvais signe.
Plusieurs sources, dont celles de ZDnet.fr, confirment l’existence d’Andromeda et d’Andromeda OS, un terminal mobile et, oh surprise, un OS, tous deux conçus par Microsoft. Andromeda OS ne serait pas un système d'exploitation en tant que tel mais plutôt une réorganisation de la structure de Windows 10 basée sur One Core, le noyau commun à tous les Windows 10. Pour reprendre l’exemple donné, il faut considérer Andromeda OS comme un châssis sur lequel viendront se greffer des éléments spécifiques au matériel concerné.
John Poole, développeur du populaire benchmark Geekbench, s’étonne des impressionnants résultats obtenus par le dernier SoC A11 Bionic d’Apple (iPhone 8 Plus) face au Snapdragon 835 de Qualcomm (Samsung Galaxy Note 8). Effectivement, avec des scores monocœur et multicœur environ deux fois supérieurs, le phénomène a de quoi étonner : soit l’architecture de l’A11 Bionic fait des miracles avec iOS, soit Android n’exploite pas correctement la puissance du SnapDragon 835. John penche pour la seconde possibilité.
L’USB Implementers Forum (USB-IF) a officialisé les spécifications finales du prochain protocole USB, sobrement intitulé USB 3.2. Confirmant les caractéristiques avancées pendant l’été, la différence avec l’USB 3.1 Gen 2 réside dans le doublement du débit théorique maximal, soit 20 Gb/s. Notez que les câbles Type-C existants sont compatibles avec la nouvelle norme, puisqu’elle recourt à quatre canaux déjà utilisés par le DisplayPort ou le Thunderbolt 3.
Facebook est un grand amateur de reconnaissance faciale, au point qu’il aimerait nous en faire manger à toutes les sauces. Le réseau social teste cette fonctionnalité dans le cadre de la procédure de récupération d’un compte, en parallèle au processus de double identification en place, et uniquement sur des périphériques déjà utilisés pour se connecter. Facebook indique qu’il n’y a pas à s’inquiéter pour la sécurité des données biométriques recueillies par le système. Nous voilà pleinement rassurés.
Toi, t'es un nouveau chip type !
Le nouveau chip type en question, je vais vous le présenter avec son nom anglais car ce dernier constitue un excellent exercice d’articulation maxilodentaire, totalement recommandé par des maxilodentistes de renom vus à la télé. Des chercheurs de l’université de Sydney (de mémoire, il me semble que ça se trouve dans les Vosges mais c’est un point qui demande vérification) ont fabriqué ce qu’ils appellent la première photonic-phononic microchip (PPM). Allez Jean-Diego, répète-moi ça une dizaine de fois sans broebeler, tu m’en diras des nouvelles (ami Belge, si tu nous lis). L’article – publié dans le supplément spécial suppositoires automne-hiver 2017 du journal Nature Communications – explique que la PPM consiste en une puce convertissant la lumière en ondes sonores. Et inversement, car la bestiole n’est pas du genre bégueule. Une grande première qui ouvre enfin la voie à des circuits intégrés où de gentils photons remplaceront de méchants électrons, générateurs de chaleur et à la vitesse de déplacement limitée. Pour rendre cette technologie compréhensible à nos esprits inférieurs, les scientifiques ont expliqué avoir « enregistré l’éclair sous la forme du tonnerre » en détachant bien chaque syllabe. C’est beau comme une chanson de René la Taupe.
La société anglaise Sthaler expérimente une nouvelle méthode d’identification biométrique, la reconnaissance des veines des doigts. Les cobayes du supermarché Costcutter de Londres utilisent ainsi leurs mains pour régler leurs achats en trois secondes environ, à l’aide d’un scanner infrarouge. Une base de données relie les informations biométriques et bancaires, c’est génial. Sthaler explique que cette méthode ne peut être copiée ou volée. Machette ! Euh non, je voulais dire mazette !
Coût de poker
Rebondissons sur l’histoire du nanoneurone pour gloser quelques lignes encore sur les implications d’une intelligence artificielle bientôt présente à tous les niveaux de nos vies, non pas par fixette personnelle (quoique si quand même un peu, mais si vous lisez régulièrement ces lignes vous le savez), mais parce qu’il s’agit d’un sujet essentiel. Prenons comme exemple l’IA Libratus et sa mise à jour Lengpudashi, concoctées par l’université Carnegie Mellon. En 2017, ces entités numériques ont fichu une raclée à des champions de poker lors de tournois de Heads Up No-Limit Texas Hold’em’. Après les échecs et le Go, pour ne citer que ces deux jeux, ces histoires de machines qui humilient l’humain sont devenues la norme, rien de neuf, pourrait-on penser. Et pourtant, ce succès au poker a marqué une étape importante, puisque des IA ont, sur la base d’informations incomplètes (la main des autres joueurs) et des leçons tirées de leurs erreurs, appris à bluffer pour l’emporter sur des protagonistes humains.
J’en nanoreste sans voix
Une équipe constituée de chercheurs français (CNRS), japonais et nord-américains a conçu le premier nanoneurone artificiel capable de reconnaissance vocale. Inspirés par les candidats des émissions de télé-réalité ainsi que par leurs fans, les scientifiques (dont les travaux ont été publiés dans Nature) estiment qu’il s’agit d’une « avancée clé pour l’intelligence artificielle et ses applications ». Pour l’heure, on reste loin de la reconnaissance d’un exposé en dravidien sur la gravitation quantique à boucles, puisque le petit monstre se contente d’identifier les chiffres prononcés par ses interlocuteurs, avec un taux de réussite de 99,6 %. Le nanoneurone repose sur un oscillateur magnétique « très stable », dont la giration associée à une émission électrique imite les impulsions électriques des neurones biologiques. À l’avenir, ces nanoneurones seront interconnectés à des synapses artificielles menant à des puces miniatures intelligentes pouvant « apprendre et appréhender » le monde tout en consommant très peu d’électricité. Elles sont destinées à la médecine, aux véhicules autonomes ou encore, pourquoi pas allez savoir, aux robots.