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Hack ton 757
Le 19 septembre 2016, le département de la sécurité intérieure des États-Unis (DHS) s’est livré à un test de sécurité informatique sur un Boeing 757. Les conclusions en ont été révélées début novembre. Pour faire court, les experts de l’agence (assistés par des chercheurs universitaires et privés) ont réussi « une pénétration à distance et non coopérative » des systèmes de l’appareil. « Non coopérative » dans le sens où aucun complice n’était à l’intérieur du 757 pour faciliter le hack, le DHS n’ayant recouru qu’aux ondes des communications par radiofréquence. Précisons que l’appareil était en stationnement, et que, selon Boeing, le piratage n’a touché que le système de communication de l’avion. Pas certain que cela suffise à rassurer les usagers, ni les pilotes d’ailleurs, puisque le DHS conserve secrets les détails de la faille et qu’un patch des appareils n’est certainement pas à l’ordre du jour. Chris Roberts, un hacker dont nous avions de ligne déjà parlé pour avoir titillé le système de divertissement en vol d’un appareil en 2015, pense que la brèche est connue depuis longtemps et concerne le système de communications codées de l'avion (ACARS). Qui, mine de rien, a un accès total au système de gestion de vol et à l'unité de gestion des communications. Voilà, voilà…
Ça wafer mal
Loin de moi l’idée de casser l’ambiance féérique de cette période pré-paiement-en-4-fois-noëlesque, mais commencez à intégrer le fait que nous sommes partis pour subir une vague d’augmentation du prix des puces informatiques. Après la hausse démesurée des tarifs de la DDR4 ces dernières années (la production ne pouvant répondre à la demande, nous explique-t-on la bouche en cœur), voici que le PDG de SUMCO joue à son tour l’oiseau de mauvais augure. Ce fabricant japonais de wafers, responsable des deux tiers de la production mondiale, explique que le prix d’une galette de 300 mm augmentera une nouvelle fois de 20 % en 2018, et que le phénomène continuera en 2019. Problème, un wafer sert à fabriquer tout un tas de gadgets rigolos élevés au grain de silicium, comme des CPU, des GPU, de la DRAM et des gaufres. Et en bout de chaîne, c’est évidemment l’utilisateur qui paye la note. À l’instar de la DRAM, il semble que les fabricants aient sous-estimé le niveau de la demande de wafers, aboutissant à une pénurie de silicium. Bref, l’excuse habituelle. Donc, en résumé, soit ces gens nous font systématiquement payer leurs erreurs stratégiques, soit ils nous baratinent une fois de plus en organisant la pénurie. Connaître la réponse n’a pas d’importance, dindons nous sommes, dindons nous resterons.
… SKUH AILUh duyzaedg ezyd… Si vous n’avez pas fait de malaise vagal après la lecture de ce titre, eh bien bravo. Moi, rien que de le trouver, je me suis évanoui sur mon clavier. Bref, dans la famille faille de sécurité à n’en plus finir, les gens de Positive Technologies ont tiré la carte du hacking par port USB en utilisant une déficience de l’Intel Management Engine, lui-même victime d’une boulette dans l’OS Minix qu’il exploite. La faille concerne tous les CPU Intel jusqu’au Skylake.
Samsung commence la fabrication de modules mémoire GDDR6 à 16 Gbit/s, qui, accompagnés d’un bus 384-bit, autorisent un débit total de 768 Go/s (512 Go/s avec un bus 256-bit). Les modules de 2 Go (peut-être gravés en 18 nm, à confirmer) sont alimentés par 1,35 volt, contre 1,5 volt pour de la GDDR5 à 8 Gbit/s. Les premières cartes graphiques embarquant de la GDDR6 arriveraient fin 2018. À titre de comparaison, la Nvidia Tesla P100 HBM2, 1,4 Gbit/s, bus 4096-bit, débite du 720 Go/s et la Tesla V100 HBM2, 1,7 Gbit/s, bus 4096-bit, du 901 Go/s.
Le site Fast Company rapporte qu’Apple fonderait de grands espoirs sur Intel, dont il ferait à terme son unique fournisseur de puces 5G. C’est que l’ambiance avec Qualcomm est devenue assez détestable, avec en toile de fond une brochette de procès en cours. Intel disposerait ainsi d’une petite armée d’ingénieurs pour peaufiner son offre 5G, le modem XMM 8060 récemment présenté étant le premier de son espèce. La production en masse du XMM 8060 débutera mi-2019.
Est-ce une bonne Face ID ?
Quelques semaines après la sortie de l’iPhone X d’Apple, la fiabilité de Face ID, le système de reconnaissance faciale intégré à l’appareil pour remplacer Touch ID, pose question. Il y a tout d’abord ce contournement opéré par la société de sécurité informatique vietnamienne Bkav, qui déclare n’avoir eu besoin que de cinq jours pour trouver une faille. Pour faire court, l’astuce a consisté à réaliser un masque 3D du propriétaire, sur lequel ont été apposés un nez en silicone et une impression 2D des yeux et de la bouche. Notons que Bkav n’est pas neutre dans l’histoire, puisqu’elle commercialise elle-même un smartphone embarquant un lecteur d’empreintes digitales qu’elle estime plus performant pour protéger l’accès à l’appareil. Mais voici que Face ID montre une nouvelle fois ses limites avec cette mère de famille dont l’iPhone X se déverrouille sans vergogne en présence du visage de son fils, vidéo à l’appui. Apple explique que la probabilité qu’une personne choisie au hasard déverrouille l’appareil est d’une pour un million, contre une pour 50 000 avec Touch ID. Mouais… En cas de doute, rien de tel qu’un bon code à papa pour se protéger, genre 1234.
Les premières barrettes DIMM utilisant des puces mémoire 3D XPoint seront livrées durant le second trimestre 2018. C’est Intel en personne qui a lâché l’info, à l’occasion de la conférence UBS Global Technology. Inutile d'économiser pour installer les précieuses dans votre bousin de bureau, les premiers servis seront les supercalculateurs et autres serveurs. Rappelons que la mémoire 3D Xpoint, conçue par Intel et Micron, promet une vitesse de fonctionnement et une longévité supérieures à la mémoire Flash.
Quantiquement vôtre
IBM communique fièrement sur ses avancées en matière de calcul quantique : les systèmes de 20 et 50 qubits (prochainement commercialisés) ont réussi à conserver l’état quantique pendant 90 microsecondes. Pour le commun des mortels, ce n’est peut-être qu’un détail, mais pour les chercheurs d’IBM, ça veut dire beaucoup. Il s’agit d’une étape importante vers un calcul quantique plus efficace, puisque cette fenêtre de cohérence de 90 microsecondes, un record, représente la durée pendant laquelle le calcul est possible. Passé ce délai, les superpositions de 0 et de 1 qui font tout le charme d’un qubit et lui permettent d’effectuer des opérations bien plus rapidement qu'un processeur binaire, disparaissent, le qubit redevenant un bit classique à l’état de 0 ou de 1. L'IBM Q (20 qubits)sera accessible aux clients intéressés avant la fin de l’année, grâce au cloud. Rappelons pour conclure qu’IBM n’est pas le seul à travailler sur l’ordinateur quantique, en citant Google (49 qubits attendus fin 2017), D-Wave Systems (qui fait l’objet d’une controverse) ou encore Microsoft (via une simulation sous Azure).
Depuis octobre, les boîtes noires chargées de surveiller les « modes de communication spécifiques utilisés par les terroristes », de « manière ciblée », sont entrées en fonction chez les FAI. L’information a été délivrée par Francis Delon, président de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement. Un organisme « garde-fou » mais qui, ne l'oublions pas, n’a évidemment qu’un avis consultatif. Bienvenue dans un monde plus sûr.
Les Allemands de Heise online pensent savoir que la prochaine architecture graphique de Nvidia s'appellera Ampere et sera présentée durant la GPU Technology Conference de mars 2018. Ampere, en référence à André-Marie Ampère, à qui nous devons la découverte de la double fourchette à spaghettis, comme chacun sait. Quant à en savoir plus sur cette nouvelle architecture (7 nm ? 10 nm ?), vous serez gentils de repasser quand on en saura plus, pour autant que l’info se vérifie.
Apple se réclame pro-tablette
Accordons-nous un plaisir gourmand en revenant sur une publicité Apple, non pas pour taper dessus (même si la tentation est grande) mais pour réfléchir au message finement véhiculé au tractopelle. Destinée à vanter l'omnipotence de l’iPad Pro, la vidéo présente la captivante journée d’une ado tête à claques, incapable de lever le nez de sa tablette plus de deux secondes, absorbée qu'elle est par ses activités iSociales, la prise de clichés de mantes religieuses, le dessin de machins, la mise en page de trucs, la lecture de bidules et le tapotage de textes. Tout cela pour arriver au dialogue final où, alors que tête à claques iPadise comme une tox', sa mère lui demande : « Que fais-tu avec ton ordinateur ? » Et la fille de répondre : « C’est quoi un ordinateur ? » Si le message n’était pas limpide, la description officielle de la vidéo Youtube lève toute ambiguïté : « Avec l’iPad Pro + OS11, un monde post-PC pourrait être plus proche que vous ne le pensez. » Dommage qu’Apple désactive systématiquement les commentaires, on aurait pu rigoler. Et je pense non seulement aux réactions haineuses des pécéistes, mais aussi à celles désabusées des macqueux, qui apprécieront d’être assimilés au troupeau de ringards qui utilisent encore un ordinateur. C'te honte.
Bonne année, bonne santé, bon hack
Denis Makrushin, chercheur en sécurité chez Kaspersky Lab, nous a fait part des principales menaces qui, selon lui, attendent les systèmes informatiques en 2018. Au sein de cette joyeuse troupe, les attaques visant la santé devraient connaître un grand succès : « Chaque connexion, chaque périphérique et chaque donnée transitant entre les réseaux de l'écosystème du système de santé est potentiellement menacé par une cyberattaque. Les données de santé sont extrêmement précieuses sur le marché noir et les systèmes médicaux sont d'une importance vitale, ce qui en fait des cibles de choix pour l'extorsion. » Au-delà de l’approche purement crapuleuse des attaques (ransomwares), l’expert évoque également les risques de pure malveillance : le hacking de pacemakers et autres implants connectés n’aura d’autre motivation que le plaisir de nuire. Cette prédiction n’est que la première de Kaspersky Lab pour 2018, qui enchaînera sur d’autres menaces en rapport avec l’automobile, la sécurité industrielle, les cryptomonnaies, les services financiers et autres fraudes. De quoi commencer l'année dans la joie et la bonne humeur.
La quinzaine du non
Après que Broadcom a annoncé son intention de racheter Qualcomm pour la bagatelle de 130 milliards de dollars, on pensait l’affaire entendue. On s'attendait donc à la naissance d’un nouveau géant de la puce, proche d’Intel en valorisation boursière. Eh bien, que nenni bonnes gens, le conseil d’administration de Qualcomm a décliné l’offre, estimant qu’elle n’était pas à la hauteur de la valeur de l’entreprise. Comme dans toute bonne négociation, l’idée consiste à faire monter les enchères, Qualcomm estimant avoir le vent en poupe dans de nombreux secteurs comme la 5G, l’IoT, le mobile, l’automobile, etc. Continuons sur le thème du « non » avec Toshiba qui a démenti des négociations en cours pour vendre son activité PC à Lenovo ou Asustek. Ce, contrairement à une information publiée par le journal Nikkei. Toujours est-il que cette division – qui n’a participé qu’à hauteur de 3,5 % du revenu net de Toshiba entre avril et septembre – reste en vente. Si vous avez un Livret A dont vous ne savez que faire, pourquoi pas. Ou sinon vous pouvez prendre 3 540 abonnements d’un coup à Canard PC, c’est bien aussi.
Focus, certes, mais sympa
HTC a présenté le Vive Focus durant la Vive Developers Conference, un nouveau casque de réalité virtuelle qui vise à ne pas laisser l’Oculus Go, attendu début 2018 au tarif agressif de 199 dollars, sans concurrence. Les deux casques optent pour la même approche, celle de l’indépendance matérielle, puisqu’ils fonctionnent de manière autonome, sans fil, sans PC, sans smartphone, bref, des joujoux pensés pour les sans-dents. Livré avec un contrôleur trackpad-gâchette, le Vive Focus est équipé d’une dalle Amoled (résolution inconnue), d’un Soc Qualcomm Snapdragon 835 et de capteurs embarqués pour détecter les mouvements de la tête à six degrés de liberté. Pour l’heure, ce sont les seules informations techniques que HTC a daigné livrer à la plèbe. Compatible avec la nouvelle plateforme ouverte VR « Vive Wave », le Vive Focus sera tout d’abord lancé en Chine, un jeudi, avec pour cible le marché professionnel chinois. Une quarantaine de sociétés sont déjà partenaires de la plateforme, Qualcomm et Unity Technologies en tête, accompagnées d'une grosse brochette de studios de développement chinois. Un doute me taraude : ai-je bien précisé que le Vive Focus s’adressera d’abord aux gens de Chine ?
En vrac
Lenovo, qui ne se trouve pas assez gros, vient d’entamer l’acquisition de la branche PC de Fujitsu, pour un montant final de 190 millions d'euros.
Le magazine Le Point rapporte qu’entre « mars et mai 2017, un million d’abonnés de SFR (Altice) ont été exposés à des menaces importantes, parce que les serveurs et les box de l’opérateur étaient mal sécurisés ». Des failles corrigées depuis, assure SFR.
Android dispose de la nouvelle fonctionnalité Fast Pair, afin d'appairer rapidement les périphériques Bluetooth.
La députée Typhanie Degois s’inquiète des conséquences sur l’aéromodélisme de la nouvelle réglementation concernant les drones, puisqu’elle s’applique à tous les « aéronefs circulant sans personne à bord ».
Le champion de moto Valentino Rossi a puni la Motobot de Yamaha en bouclant un tour en 85 secondes, contre 117 pour la machine. Pour combien de temps encore ?
HP est devenu le nouveau propriétaire de la division Printing de Samsung, une opération à 1 milliard de dollars.
Digitimes (restons prudents) indique que Nvidia interdirait à ses partenaires de vendre des Geforce aux fabricants de supercalculateurs et serveurs, afin de ne pas nuire aux Quadro et Tesla.
L’autopilote, c’est ouais moyen…
Waymo, la division de Google responsable du développement des véhicules autonomes, a décidé de retirer définitivement la fonction pilote automatique de son cahier des charges, cette dernière s'avérant trop dangereuse. Les essais ont démontré le manque de réactivité des conducteurs dès qu’il est nécessaire de reprendre le contrôle du véhicule en situation d’urgence. Trop occupés à utiliser leur smartphone, se remaquiller les cils des pieds ou lire Canard PC , ils perdent conscience de leur environnement routier et se révèlent incapables de retrouver leurs réflexes lorsque c'est nécessaire, malgré les systèmes d’alerte mis en place. « Ce qu’on a découvert est plutôt inquiétant », précise Waymo, qui de fait concentre à présent tous ses efforts sur un véhicule 100 % autonome, ne nécessitant aucune attention humaine. Sans transition, ou presque, concluons en rappelant que Baidu, l'alter ego chinois de Google, travaille également sur une plateforme dédiée aux véhicules autonomes nommée Apollo. Un premier véhicule sera lancé dès 2019, capable d’assister la conduite dans certaines circonstances précises, comme un embouteillage.
ARM au point, le point
La dernière conférence ARM Tech Con toi alors a permis à Intel et ARM d’annoncer des SoC pour smartphones gravés en 22 nm FinFET et 10 nm HPM, résultat d’une coopération démarrée durant l’été 2016 après un barbecue festif au camping naturiste des Pins Coquins. Si une gravure de puces en 22 nm, attendue en fin d’année, n’a rien d’extraordinaire à l’heure où TSMC et Samsung produisent déjà des choses en 10 nm, Intel promet que, comparé au 28 nm, son SoC 22 nm offre 30 % de performances supplémentaires pour un die 20 % plus petit, tout en réduisant les fuites de courant d’un facteur 100. Encore une victoire de la sphaigne. D’autre part, le Cortex 10 nm aura pour avantage d’embarquer 100 millions de transistors (environ le double des modèles TSMC et Samsung) tout en ne consommant que 0,25 mW/MHz pour une fréquence de 3,5 GHz. Pour en revenir à ARM, ce dernier a également présenté le Mali-D71, un processeur d’affichage chargé d’accompagner les GPU Mali pour limiter leur charge de travail. Pensé pour la réalité virtuelle avec 120 images par seconde en 4K UHD, ARM précise que le Mali-D71 permet une réduction de la consommation de 30 % comparé aux solutions 4K existantes.
Cisco propose aux mauvais en organisation de vidéoconférences un nouvel assistant virtuel pour les décharger de cette pénible tâche. Cisco Spark Assistant est une technologie d’apprentissage automatique, de reconnaissance vocale et de gestion des dialogues conçue par Mindmeld, acquise par Cisco début 2017 pour 125 millions de dollars. L'IA invitera automatiquement les personnels en rapport avec le thème de la réunion et les objectifs de l’entreprise, fournira des comptes rendus et attribuera des actions à effectuer. Nettoyer le frigo par exemple.
Bloomberg nous apprend que, « selon des sources proches du dossier », Broadcom, le fabricant de solutions réseau et télécommunications, serait assez tenté de se goinfrer Qualcomm. D’une, parce qu’il le peut financièrement, et de deux, parce qu’il a une grosse bouche et un gros ventre. Le montant de l’acquisition s’élèverait à plus de 100 milliards de dollars, un record dans ce domaine d’activité. Aucun commentaire n’a été fait par les sociétés concernées, mais leurs actions ont immédiatement grimpé après l’annonce.
Ça sent le carnage
Steve Purser, directeur des opérations à l'Agence européenne pour la sécurité des réseaux et de l'information (ENISA), s'est exprimé sur la sécurisation de l'Internet des objets. Nous reprenons ses propos, tels que cités par ZDnet : « L’IoT change l'équation entre risque et occasion : on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre, alors ne nous attendons pas à pouvoir sécuriser les appareils de l’Internet des objets de la même façon que les PC. » Le message est clair, avec 20 milliards de périphériques connectés attendus pour 2020 et des délais de commercialisation raccourcis, harmoniser la sécurisation de tout ce « petit » monde constitue un défi. « Prenons une ampoule, par exemple... Comment faire pour sécuriser une ampoule ? », demande Peter. En ne la branchant pas, serais-je tenté de suggérer. Quoi qu’il en soit, l’une des solutions pour sécuriser l’IoT consisterait à ce que « les objets se sécurisent les uns les autres, avec les appareils qui contrôlent d'autres appareils ». Ainsi, un premier objet exécuterait une portion du code signée dynamiquement, la clé étant ensuite vérifiée par un second qui renverrait la validation au premier. En conclusion, Peter avoue que si « les freins et contrepoids » mis en place ne sont pas « adéquats », la situation pourrait être « un véritable cauchemar ».
Paye ta mémoire
Alors que le prix des barrettes mémoire ne cesse d’augmenter, Samsung a annoncé la reconversion de plusieurs lignes de production de NAND 2D en DRAM, d’ici 2018. Pour autant que cela ait un effet positif sur les tarifs à la caisse (et rien n’est moins sûr, comme nous allons le voir), l’éventualité d’une baisse n’interviendra pas avant le second semestre 2018. Mais pourquoi un tel pessimisme ? Même si le volume de production augmente, tant que la demande restera supérieure à l’offre, au mieux les prix se stabiliseront, au pire ils continueront leur ascension de l’Annapurna. Et justement, c’est bien ce que les prévisions de DRAM Exchange laissent entendre, avec une demande qui augmenterait de 20,6 % en 2018, pendant que la production ne progresserait que de 19,6 %. Par ailleurs, n’oublions pas une autre hypothèse (purement spéculative, soyons clairs) qui pourrait expliquer le problème : celle d’une éventuelle entente entre les trois plus gros acteurs du marché que sont Samsung, HK Hynix et Micron, afin de maintenir artificiellement le déséquilibre entre l’offre et la demande. Le genre de margoulinerie dont les industriels sont très friands, comme le passé l’a prouvé à de multiples reprises.