À voir : La Soucoupe et le Perroquet Le tout premier épisode de Commander Keen, Marooned on Mars, donne au jeune Billy une mission claire et déterminée : retrouver les quatre éléments nécessaires au bon fonctionnement de son vaisseau spatial. Disséminés sur Mars, les quatre objets (le joystick de son frère, l’aspirateur de la cuisine, la batterie de la voiture de sa mère et une bouteille d’alcool piquée à son père) sont l’occasion de rappeler le profond attachement de Billy à sa famille. Ce même amour du bricolage, des voyages dimensionnels et, par-dessus tout, des siens, se retrouve dans un épisode de Strip Tease, « La Soucoupe et le Perroquet ». Le reportage, emblématique de l’émission, suit le quotidien de Suzanne et Jean-Claude. Mère et fils vivent ensemble à Germignac de la récolte de poireaux des vignes pendant que Jean-Claude construit un vaisseau en contreplaqué et papier mâché. Si vous ne l’avez jamais vu, il est temps. Bonus monomédia : les mémoires de Jean-Claude Ladrat http://fr.calameo.com/read/0019638805c0451751eee

À lire : Les Naufragés de la planète Mars Peu le savent, mais Marooned on Mars, la première partie de la première triologie de Commander Keen est en réalité inspiré d’un court roman de Lester del Rey. En tout cas, à défaut de plagiat direct, on peut suspecter que Tom Hall, au moment d’écrire le pitch de Commander Keen, se soit rappelé, consciemment ou non, ce roman de sa jeunesse, intitulé Marooned on Mars. Dans le livre de del Rey, un héros, adolescent super intelligent (comme Billy « Commander Keen » Blaze), monte à bord d’une navette spatiale qui échoue sur Mars. Avec l’équipage, ils cherchent à réparer, mais, comme dans Commander Keen, des objets indispensables au bon fonctionnement de la navette disparaissent mystérieusement. Comme dans Commander Keen, n’écoutant que son courage, Chuck va partir explorer la planète rouge au mépris du danger. Les Naufragés de la planète Mars se trouve encore en occasion dans la Bibliothèque verte, c’est un peu daté, un peu kitsch. Délicieusement à l’ancienne, quoi. Bonus monomédia : une douzaine de romans et nouvelles de Lester del Rey sont disponibles au téléchargement sur le site du projet Gutenberg : http://www.gutenberg.org/ebooks/author/8240

À faire : du bâton sauteur Du haut de mes neuf ans, j’avais décidé que la principale originalité de Commander Keen, celle qui la rendait (ouais avec son casque jaune, j’étais persuadée qu’il s’agissait d’une petite fille à grosses nattes blondes) inoubliable, supérieure à tous les autres enfants-héros, c’était cet accessoire unique et mystérieux : le pogo, ou bâton sauteur. Je l’ai découvert plus tard, cela existe en dehors de Commander Keen et des salles de concert. C’est une sorte de bâton à ressort, qui permet de bondir fort haut (plus de 2,5 mètres, nous disent les fabricants). Cela permet aussi de réaliser des figures absolument incroyables, des sauts périlleux latéraux, des jetés de jambes par-dessus le guidon, des vrilles double boucle piquée, et même des fractures du quart externe de la clavicule avec arrachement des ligaments.

À visiter : le musée du bonbon d’Uzès Ce qui parlait directement au cœur de l’enfant que j'étais, ce n’étaient ni les extraterrestres, ni la toute-puissance de l’enfant qui contrecarre leurs plans de destruction de l’humanité. Non, c’étaient les bonbons. Les sucettes, les barres chocolatées (et aussi les pizzas), qui servaient de bonus et me faisaient saliver à me noyer dedans. Et donc je tannais mes parents pour que l’on aille visiter le musée du bonbon d’Uzès, dans le Gard, je m’imaginais sauter comme Keen à travers le musée, attraper les bonbecs par poignées entières. Mes parents n’ont jamais cédé. Les années ont passé. Je peux maintenant, grâce à l’argent du Kickstarter, me payer des vacances dans une villa avec piscine et vue sur le musée. Mais je n’ai plus envie, je ne suis plus qu’aigreur et comptage de calories. Chers lecteurs, vous qui êtes parents, vous qui allez le devenir, pensez-y la prochaine fois que vous refuserez à votre enfant de réaliser son rêve.

À manger : les haricots blancs au lard pas en boîte Le vaisseau construit par Billy Blaze (qui est, anecdote amusante, le petit-fils de William Blazkowicz, le héros des Wolfenstein) s’appelle la mégafusée Bean-with-Bacon (haricots avec lard). Voici donc une recette de haricots au lard aux calories : faites revenir 300 grammes de lard en morceaux dans une sauteuse avec un oignon émincé, de l’ail et deux feuilles de laurier. Ajoutez 300 grammes de haricots blancs secs que vous aurez fait tremper toute la nuit et égouttés, un demi-litre de flotte et un gros bocal de coulis de tomates (aux alentours d’un demi-litre aussi). Faites cuire tout ça à feu doux une heure et demie à deux heures, à couvert. Prévoyez une pincée de sucre et de sel pour rectifier l’assaisonnement en fin de cuisson.