Malgré mes suppliques, mes caprices, mes promesses de bonnes notes et de conduite exemplaire, malgré mes grands yeux humides et un art consommé du menton tremblottant, malgré les mains jointes en une prière à laquelle il m’apparaît rétrospectivement difficile de résister, je n’ai jamais eu de chien. Mes parents ont toujours refusé. Je n’ai donc jamais connu la force de ce lien qui unit l’animal à son humain, ces bâtons lancés, ces croquettes versées, ces retours à la maison fêtés par une bestiole poilue et pleine d’amour.