RoboFly (Université de Washington) Les insectes robots ne sont pas une nouveauté en soi, mais RoboFly est présenté comme le premier à être « autonome », c'est-à-dire à ne pas dépendre de papa câble pour fonctionner. Enfin ça, ça vaut certainement pour le monde civil, car les militaires, ces grands philanthropes, travaillent depuis longtemps sur la question. Par exemple, sans même parler des joyeux insectes cyborgs de la Darpa, l’Army Research Laboratory présentait en 2014 déjà un robot-mouche destiné à s’infiltrer discrètement un peu partout. Mais revenons au RoboFly, avant de déprimer en imaginant les nanobestioles espionnes ou létales dont disposent désormais les grandes puissances. Le prototype est équipé d’ailes miniatures. Et les concepteurs d’expliquer que « RoboFly est légèrement plus lourd qu’un cure-dent et est alimenté par un faisceau laser. Il possède un minuscule circuit intégré qui convertit l’énergie laser en électricité, suffisamment pour faire fonctionner ses ailes ». Évidemment, si pour une raison quelconque zobi la mouche ne reçoit plus le laser d'où il puise son énergie, c’est le crash. Ah ben du coup, pour l’aspect « autonome », on repassera les gars.
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Le tour du gadget
xDroid (xDroid GmbH) Financé sur Kickstarter, xDroid ambitionne de « gamifier la voiture radiocommandée », puisqu’il s’agit de transposer les mécaniques d’un jeu de course de voitures dans le monde réel. Vous savez, celui où l’on se lève trop tôt pour payer des impôts et des crédits. Le concept est simple comme bonjour monsieur l’huissier : d’un côté vous pilotez un modèle réduit à l’échelle 1:16 à l’aide d’un smartphone, et de l’autre, vous participez à des séances de destruction derby, de capture du drapeau et autres drifts, seul ou à plusieurs, générées et gérées par l’app. Des points de passage interactifs sont installés physiquement sur le sol afin de collecter des bonus et des superpouvoirs. Ces derniers permettent notamment d’inverser les commandes des xDroid concurrents, comme ça, juste pour le plaisir de nuire. La portée de contrôle est fixée à 80 mètres, l’engin embarque des capteurs de localisation, chargés aussi de détecter cascades et interactions entre les xDroids, tandis que le comportement de l’engin est paramétrable : braquage, accélération, vitesse, freinage. Le genre de truc que Casque aurait adoré.
Holon (Holonic Systems) Direction le Superbooth 2018, une exposition berlinoise consacrée aux instruments de musique électroniques, à la découverte d’Holon, un système qui permet de transformer des mouvements en sons. L’outil idéal pour créer son propre mouvement musical sans être taxé de gros mytho. Holon permet de contrôler un moteur de synthèse externe à l’aide de mouvements « biomécaniques » et de « biosignaux ». En termes plus humbles, cela consiste à utiliser une application reliée à des capteurs corporels (accéléromètre, gyroscope, capteur cardiaque, etc.) pour injecter en temps réel des données relatives aux actions de l’utilisateur dans la chaîne de création sonore (la synthèse modulaire se prête particulièrement bien à l'exercice). Sautillez, et le tempo se synchronise à celui du rythme cardiaque, faites le papillon de nuit avec les bras et les filtres s’ouvrent, gesticulez à vous en déboîter les chevilles et les enveloppes se modifient, etc. Holonic Systems parle de « biomusique adaptative et contextuelle », c’te classe. Le périphérique est compatible avec l’Apple Watch et les Movesense de Suunto (et bientôt le iBreve, je vous laisse découvrir). Notez qu’Holon en est encore au stade de la bêta, à laquelle il est possible de s’inscrire.
iPhone X Tesla (Caviar) Nous sommes nombreux à souhaiter œuvrer pour un monde plus respectueux de l’environnement, mais au moment de joindre la parole aux actes, c’est souvent le drame. Heureusement, le fabricant russe Caviar dispose d’une solution efficace pour garder la tête haute à la prochaine réunion de l’Amicale des Fougères insoumises, en proposant un iPhone X équipé d’un système de rechargement solaire, ce pour une somme très raisonnable qui plus est. Car entre autres avantages et matériaux de luxe, cet appareil a pour vocation « d’aider le monde à devenir plus écologique », comme l’explique le site officiel. Bref, un chouette kit pour devenir un activiste reconnu et respecté, que dis-je, un chevalier de lumière, un gardien sacré de la Pachamama, un pourfendeur de bisphénol A certifié niveau arc-en-ciel… Précisons quand même qu’Elon Musk n’a rien à voir dans ce bidule, c’est juste Caviar qui racole sur le thème des visionnaires et du photon farceur. Pour le reste, d’une main vous prenez un iPhone X lambda, de l’autre une coque abritant une batterie dédiée et des cellules photovoltaïques, puis vous claquez fermement des mains pour intégrer l’un dans l’autre, et voilà.
LynQ Allons droit au but : LynQ est un dispositif de plus pour localiser des gens, voire des chiens, voire des enfants, qui ne nécessite pas de smartphone, de connexion Wi-Fi, de réseau mobile, d’app, de carte GPS ni d’abonnement mensuel. LynQ se la joue basique, mais efficace. L’argumentaire met en avant la sécurité en cas de perte d’un petit sauvageon qui n’a pas été dressé à revenir au pied après un sifflement sec, voire de compagnons de randonnée unijambistes alors que vous explorez des bois infestés de castors-vampires, mais aussi la praticité de localiser rapidement des amis totalement bourrés dans un festival de musique celte autrement qu’en pistant les odeurs d’urine familières. Le fonctionnement de la donneuse est on ne peut plus simple : une fois appairé à l’aide d’un unique bouton, chaque LynQ affiche la direction et la distance auxquelles se trouvent jusqu’à onze autres LynQ (pour un total de douze LynQ, donc). L’autonomie annoncée est de trois jours en usage mixte (actif et non actif), la portée de détection maximale de cinq kilomètres et le tout est résistant aux intempéries et à l’eau. Et à la bave de castor enragé. Et à la bière chaude. Et au vomi de chiard.
Wickedbone (Cheerble Technology) Il fallait bien que ça nous tombe sur le museau : voici Wickedbone, un jouet interactif et connecté en forme d’os pour divertir les iench 2.0, parce que les tibias de vache, ce n’est plus possible. Concrètement, votre fidèle Rocky va se retrouver à cavaler comme un taré après un nonos Bluetooth capable de déguerpir et sautiller tel un teuffeur en pleine montée, ce afin d’échapper à un consciencieux mâchouillage de facial (plan A). La seconde phase, alors que le plan A a été un échec et que le Wickedbone est effectivement en train de se faire mâchouiller le facial, consiste à adopter diverses réactions « en fonction de l’humeur » du mammifère carnivore domestique de taille moyenne, à museau généralement allongé, d’une grande fidélité, pouvant remplir des fonctions variées selon les races (Merci Kiki. Pardon, Wiki). Évidemment, en plus du mode gros relou automatique qui tourne autour de Rocky rien que pour l’énerver, le bousin est aussi contrôlable manuellement via une application. Parce que vraiment, aujourd’hui, ne pas utiliser une app’ pour jouer avec son Rocky, ce n’est plus possible. Vraiment, quoi.