Pour être honnête, je ne m'attendais pas à ce que les parties de Dragon Age soient aussi létales. Certes, le livre est bardé d'avertissements qui expliquent tour à tour que le monde de jeu « est très dangereux » ou que « les joueurs peuvent mourir facilement », mais la lecture de ses règles semble indiquer une tout autre réalité. Une réalité dans laquelle le pire des béotiens est plus que bienvenu, où tout est rédigé de façon très didactique. Une facilité d'accès que l'on retrouve d'ailleurs dans la création des personnages, les classes se résumant à un maigre triptyque guerrier / mage / voleur, heureusement personnalisable dans les grandes largeurs grâce aux talents et autres spécialisations que l'on débloque au fil des niveaux. Même les 450 pages du livre de règles de Dragon Age, qui pourraient faire peur à ceux qui n'y connaissent pas grand-chose, sont plus justifiées qu'on pourrait le croire, puisque cette nouvelle édition du jeu regroupe en un seul tome tous les livres de la précédente. Plus de la moitié du bouquin concerne des choses qu'on ne lira qu'au besoin, comme les scénarios ou le bestiaire, qui occupent à eux seuls un bon tiers de l'ensemble. De quoi alléger de façon considérable la quantité de lecture nécessaire pour pouvoir jouer.
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Dragon Age : Le jeu de rôle
On en voit de toutes les douleurs
Quatre loups viennent de sortir d'un buisson et le mage du groupe, pourtant un grand et solide Qunari, est déjà en train d'agoniser par terre. Le guerrier et le voleur du groupe, paniqués, ne comprennent pas ce qui est en train de se passer. « Ce ne sont que des loups ! » Eh oui les gars, ce ne sont peut-être que des loups mais ici, vous êtes dans Dragon Age, le jeu qui transforme les gueux en héros... à condition qu'ils survivent.
Speed Létal. Et les règles dans tout ça ? Plutôt simples, celles-ci reposent sur des jets de trois dés à six faces dont l'un, identifié par une couleur différente et nommé « dé du dragon », est là pour ajouter du sel dans nos aventures. Faites au moins un double avec vos trois dés et vous gagnez le droit, en guise de bonus, de dépenser autant de points qu'indiqué par le dé du dragon dans la liste des prouesses liées à votre situationNote : 1. Sur le papier, Dragon Age a de quoi séduire les fans de la licence qui souhaitent découvrir un « vrai » jeu de rôle sans trop se prendre la tête. Mais une fois en jeu, le titre de Black Book prend le contre-pied total de cette volonté d'accessibilité : ses combats sont d'une violence et d'une difficulté qui risquent de décourager les débutants. Car, aussi simple et amusant soit-il, le système de prouesses engendre des coups critiques puissants et réguliers, tant pour les joueurs que pour leurs ennemis. Un choix de game design curieux dans un titre grand public mais finalement assez représentatif des jeux de rôle « fast, fun, furious ». À réserver aux fans de Dragon Age qui acceptent de voir leur cher personnage réduit en bouillie après quelques jets de dés foireux.
Note 1 : Combat, exploration ou dialogue.