Le premier contact avec L’Insurrection, ce sont ses illustrations démentes, photos retravaillées, superposées, tout en noir et feu. L’ambiance est directement posée : il s’agit de raconter comment éclatent les révoltes, avec le choix d’un cadre historique, contemporain, ou complètement fantaisiste.
Entrez ! Poussez la porte si vous en trouvez une, ou tirez sur la couverture. Quelque chose finira bien par s’ouvrir. Bienvenue au B&B : dans les recoins, il y a les clients permanents, dont celle qui dort sur la machine à laver parce qu’aucune chambre n’est libre. Hmm ? Mais si, une chambre est libre pour vous, visiteur de passage ! Mettez-vous à l’aise, mais rappelez-vous les règles de la maison : la sorcière a tôt fait de s’énerver.
« Mozart est là ! » « Mozart ? Mais on joue la Carmina Burrata ! » La blague est un peu éculée mais, j'avoue, j'ai hésité à la faire. J'ai même cherché comment enchaîner avec une paronomase entre « la crémeuse » (rapport à ladite Burrata) et Lacrimosa. C'est là que mon voisin de table, en plein Dies Irae, m'a filé un coup de coude rageur : je fixais le vide depuis cinq minutes au lieu de poser ma carte.
Le parcours pourrait sembler classique : une mise à niveau en arts appliqués, une école de dessin, des illustrations pour l’édition jeunesse et pour le monde ludique. Mais si on consacre un portrait à Christine Alcouffe, ce n’est pas seulement pour son style artistique, c’est aussi parce qu’elle a depuis quelques années une double casquette d’autrice de jeu.
On parle beaucoup d’animer des tables de jeux de rôle pour enfants et adolescents, moins de reconnaître que ces êtres humains en formation peuvent être de vrais personnages, intéressants à incarner. Tour d’horizon avec l’aide de deux auteurs de jeux : Vivien Feasson, à l’origine de l’univers de l’Averse, et Nils Hintze, qui a travaillé sur Tales from the Loop.