Malheureusement, Overcrowd ne propose pas une expérience authentique du transport en commun souterrain. Personne ne pue la sueur ou n'écoute sa musique de merde à fond sur une enceinte Bluetooth. L'ambiance de ce petit jeu indé est totalement fictive, avec des persos gentils, colorés et souriants qui n'ont même pas le réflexe de sauter au-dessus du tourniquet. Le but : construire une station de métro fonctionnelle et rendre les passagers heureux en leur installant tout ce dont ils ont besoin pour attendre leur train dans le confort. Les tutoriels amènent gentiment chaque concept et laissent imaginer un jeu simpliste. Mais dès qu'on entame la campagne ou le mode bac à sable, ça commence à devenir plus compliqué.
Transformé en archive gratuite
- Cet article, initialement réservé aux abonnés, est devenu gratuit avec le temps.
Overcrowd
La gare des étoiles
Ah, l'univers merveilleux du métro ! Ses odeurs envoûtantes (spéciale dédicace au quai du RER A à Nation, qui sent la pisse depuis 15 ans), ses couloirs rieurs, ses frotteurs farceurs, ses wagons vétustes où l'on voyage collés-serrés dans une franche ambiance de camaraderie ! J'adore !
Station sévices. Overcrowd simule en effet plein de choses qu'on ne s'attendait pas à voir. La construction sur plusieurs étages par exemple, la gestion des flux des passagers avec la signalétique, le timing des trains, le budget, les commerces. Ça n'est pas le Prison Architect ou l'Airport CEO du transport en commun, mais tout de même, il y a pas mal de choses à gérer, et les erreurs (temps d'attente trop long, saleté, pickpocket...) se payent au prix fort sur la réputation de la station. Le jeu devient parfois un vrai petit STR quand il faut micromanager les employés et leurs outils, ou un jeu de puzzle lorsque la place se fait rare et qu'on doit réorganiser une station pour ouvrir un nouveau quai. Et j'aime bien. Il y a quelque chose de très satisfaisant à voir tourner une grosse station, où des centaines de passagers circulent comme dans une fourmilière. L'alpha actuellement vendue sur Steam est propre comme tout, avec une interface convenable et des bugs en quantité très limitée, j'ai pu passer une bonne dizaine d'heures à me prendre la tête sur les nombreux problèmes de management et d'architecture qu'Overcrowd m'a sans cesse balancés au visage. Je sais déjà que je retournerai sur la version finale avec plaisir.