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Toutes les dépêches envoyées par nos professionnels patentés, implantés dans la Silicon Valley depuis 1835.

Quant à la torsion de photons…

Utiliser la lumière pour transporter des données, tout le monde connaît, c’est ce qu’on appelle la fibre optique. Maintenant, lorsqu'on évoque une technologie impliquant une torsion de la lumière pour transmettre des données sans fil en très haut débit dans un espace ouvert, si cela vous parle, soit vous affabulez pour vous donner un genre, soit vous avez lu l’article « Free-space propagation of high dimensional structured optical fields in an urban environment » publié par Science Advances, soit vous êtes le Dr Martin Lavery, à l’origine de la technologie et directeur du groupe de recherche en photonique structurée de l'université de Glasgow, et vous lisez cette rubrique pour parfaire vos connaissances scientifiques. À l’instar de plusieurs prix Nobel de ma connaissance, ajouterais-je humblement, mais passons, je ne voudrais pas passer pour un mytho. La trouvaille de Martin consiste donc à opérer un « moment angulaire optique » faisant que les photons, après avoir traversé un hologramme spécial – genre moule à pâtes torsadées, pour rester scientifique –, transportent des données supplémentaires en plus des 0 et 1 : a0, b1 ou c0 par exemple, de quoi augmenter considérablement les débits possibles. Un test d’une portée de 1,6 km a été effectué en Allemagne, semble-t-il encourageant, même si la gestion des turbulences atmosphériques pose encore problème.

Fishbone le 3 novembre 2017
Après Qualcomm, Intel, Oculus, Samsung ou encore AMD, c’est au tour de Microsoft de rejoindre l’aventure Open XR, une API ouverte destinée à la réalité virtuelle et conçue par The Khronos Group ; consortium à qui nous devons de nombreuses autres API ouvertes comme Open GL ou Vulkan. Si l’éditeur possède déjà une plateforme maison, Windows Mixed Reality, le support d’Open XR par Windows a pour objectif de faciliter la vie des développeurs afin d’augmenter la quantité de contenus VR sur l’OS.
Un lancement qui n’XL pas

Les contrariétés se multiplient pour les nouveaux Pixel 2 de Google, plus précisément le XL, au point que le smartphone semble touché par une malédiction vaudou enrichie aux extraits de rite satanique. OK, j'en rajoute, mais attendez de lire. Commençons par les écrans OLED, dont certains présentent des pixels bloqués sur le blanc après seulement quelques jours d’utilisation. D’autres problèmes ont été signalés, notamment de rémanence d’image (brûlure ou burn-in), rappelant l’époque héroïque des moniteurs à tube cathodique. Maintenant que nous sommes chauds la braise, ajoutons à la liste des anicroches celle altérant la qualité audio des Pixel 2 XL fabriqués par LG (l’autre fabricant étant HTC). Il est question d’un bruit de fond foireux lors d’un enregistrement vidéo, de « clics » et d’un déséquilibre du volume entre les deux haut-parleurs (un patch est prévu, précise Google). Terminons enfin avec le dernier cafouillage en date, à savoir des Pixel 2 XL vendus… sans Android. Dans un sens, c’est pratique un Pixel 2 XL sans système d’exploitation : puisque ça ne démarre pas, ça limite le risque de se retrouver confronté aux autres problèmes.

Une gestion de crise lumineuse

C’est au tour de Logitech de faire preuve de bonne volonté face à l’obsolescence programmée. Tout a commencé avec un article énervé de 01Net au sujet du clavier solaire K750, dont la batterie rechargeable, une banale ML2032 éreintée par plusieurs années de bons et loyaux services, avait tiré sa révérence. Problème, celle-ci n’a jamais été considérée comme remplaçable : aucune trappe d’accès n’a été prévue sur la coque. Un moyen comme un autre de pousser à l’achat d’un nouveau clavier « écologique », nonobstant la pollution engendrée par un déchet électronique dont le comble est d’être fonctionnel. Un choix de design qui peut s’expliquer par l’âge du K750, introduit en 2010, à une époque où le sujet n’était pas aussi sensible qu’aujourd’hui. Suite au papier, Logitech a intelligemment réagi en reconnaissant ses erreurs et en autorisant le SAV à assister les utilisateurs souhaitant changer l’accumulateur. « Notre tort actuel est de ne pas être revenus en arrière sur nos produits toujours en gamme pour détecter cette erreur et trouver les solutions », explique le fabricant. Conclusion heureuse de l’histoire, des modes d'emploi seront bientôt fournis pour que l’opération s’effectue « sans trop endommager » le K750, alors que la ML2032 sera vendue dans la boutique en ligne. Un exemple à suivre.

Fishbone le 3 novembre 2017
Sophia, une robote humanoïde conçue par Hanson Robotics et dont l’IA souhaite « vivre et travailler avec les humains », est la première de son espèce a avoir obtenu une nationalité, une vraie s’entend, à l’instar d’un humain de chair et d’os. C’est l’Arabie Saoudite qui lui a octroyé cet « honneur », ce qui n’a pas manqué d’en énerver plus d’un·e sur les réseaux sociaux, pour tout un tas de raisons en rapport avec le traitement réservé aux femmes dans ce pays.
AMD dévoile ses cores beaux

AMD a officiellement annoncé les puces Raven Bridge, des APU pour le moins attendus puisqu’ils marquent le retour du fabricant dans l'arène du PC portable. Précisons toutefois qu’il ne s’agit pas encore de lâcher les corbeaux dans la nature : l’arrivée des puces est prévue fin 2017, début 2018. Si les Raven Bridge inaugurent bien un nouveau die Zen, on retrouve, fort logiquement, des têtes connues une fois le capot ouvert. Le Core Complex (CCX) d’abord, qui regroupe quatre cœurs physiques pour 8 threads, 64 Ko de mémoire cache L1, 512 Ko de L2 et 1 Mo de L3 par cœur. Le GPU ensuite, qui reprend l’architecture Vega avec 8 à 10 unités de calcul activées, loin des 54 et 64 des Radeon Vega idoines. AMD promet toutefois la fluidité en 1080p sur des titres comme Dota 2, Overwatch, CSGO et LoL. Côté côt codecs, inutile de parler poulet pour constater que les spécifications sont identiques aux Vega de bureau avec l’encodage H.264/H.265 (1080p/120 IPS, 1440p/60 IPS, 4K/30 IPS) et le décodage 4K à 60 IPS. La gestion des écrans enfin, avec du 4K à 60 Hz SDR pour la dalle du portable et du 4K à 60 Hz SDR/HDR pour l’écran externe. Terminons avec l’annonce de deux références, le Ryzen 5 2500U (3,6 GHz, 4C/8T, huit unités de calcul GPU, TDP 15 W) et Ryzen 7 2700U (3,8 GHz, 4C/8T, dix unités de calcul GPU, TDP 15 W).

L’œil bionique en vue

La société Pixium Vision, spécialisée dans les systèmes de restauration de la vision, vient d’obtenir l’autorisation de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) afin tester un œil bionique sur cinq patients souffrant de dégénérescence maculaire liée à l’âge. OK, OK, plutôt que d’œil bionique, il serait plus adéquat de parler d’implant sans fil, puisqu’il ne s’agit pas de remplacer l’œil en le décapsulant d’un coup de petite cuillère. Baptisé Prima, l’implant constitué de 378 électrodes est ainsi disposé sous la rétine, afin de recevoir la lumière infrarouge envoyée par une paire de lunettes spéciale. Cette lumière est ensuite transformée en courant électrique qui sera naturellement acheminé au cerveau par le nerf optique. L’implant ne nécessite pas d’alimentation externe puisque la lumière reçue sert également de source d’énergie. L’intervention chirurgicale d’implantation dure environ 90 minutes, contre trois à huit heures pour les précédents dispositifs. L’une des difficultés de la technique est que le langage électrique à utiliser varie selon les patients, ce qui nécessitera d’adapter le fonctionnement de Prima à chaque personne.

Fishbone le 2 novembre 2017
L’équipe d’élite de Canard PC Hardware a demandé au monde de ne pas colporter l’un de ses tweets, où elle annonce qu’AMD fomente un CPU Ryzen EPYC de seconde génération embarquant pas moins de 64 cœurs et de 256 Mo de mémoire cache L3. Ajoutons à la liste 128 lignes PCIe-4 et la gestion de 8 mémoires DDR4-3200, avec un TDP de base de 225 watts (240 watts maximum). Pour reprendre la consigne, on compte sur vous pour ne pas diffuser l’information, dans cette affaire la discrétion la plus totale est de mise. La vie de caniches est en jeu, bordel.
Ceci n’est pas de l’upcyclimse

Parce que nous sommes sous l’emprise psychologique des dealers de téléphones intelligents, et que ne pas posséder l’appareil millésimé de l’année constitue une impossibilité pour la plupart d'entre nous, on se retrouve rapidement à empiler des smartphones dans un tiroir en attendant de construire une usine de recyclage en kit dans la salle de bain. C’est ici qu’intervient le programme Galaxy Upcycling lancé par Samsung sur Github, une opération chargée de partager des idées de recyclage pour les vieux Galaxy et de présenter le fabricant sous un jour favorable en cette époque d’obsolescence programmée. Des projets « clé en main » seront ainsi librement accessibles, publiés aussi bien par Samsung que par la communauté. À titre d’exemple, on parle d’un Galaxy transformé en chouette-espionne pour identifier les visiteurs ou encore d’un ordinateur d’aquarium pour prendre des photos des bestioles, allumer l’éclairage, contrôler la température, le pH, la distribution de nourriture, etc. Plus inattendu, les collectionneurs maladifs de Galaxy S5 pourront monter une ferme de minage de Bitcoin à l’aide d’une quarantaine d’entre eux. Certes, les 104 Mhash/s générés sont totalement irréalistes pour miner cette monnaie, mais pour d’autres plus simples et plus en vogue comme la coincointhuneàtontonfishou, pourquoi pas.

Ça jette un froid

Des ingénieurs de l’université pas facile à trouver de Purdue, États-Unis, ont dévoilé une nouvelle technologie promettant de dissiper la bagatelle de 1 000 watts/cm², afin de répondre aux besoins de fraîcheur printanière des prochaines générations de puces hautes performances. Leurs premières publications en la matière remontent à 2008, mais l’arrivée de la Darpa (l'agence américaine de recherche militaire) dans le projet en 2013, accompagnée de deux millions de dollars pour entretenir l’amitié, a permis d’aboutir à un concept qui œuvrera autant pour le bien des supercalculateurs que pour celui de l’électronique des radars. Le système de refroidissement, présenté par les chercheurs comme le Graal du microrafraîchissement, repose sur des microcanaux d’une dimension de 10 × 250 µm, disposés sur un die, dans lesquels circule le liquide HFE-7100. Développé par 3M et constitué non pas de Cacolac mais de méthoxyheptafluoropropane, il est non conducteur et entre en ébullition à seulement 61 °C, un avantage puisque la vapeur est meilleure dissipatrice que le liquide. Comme de coutume, une déclinaison grand public de la technologie se fera attendre, car en l’état, le HFE-7100 se négocie à environ 107 dollars le litre. De quoi en refroidir plus d’un.

En vrac

La mise à jour Fall Creators Update de Windows 10 (1709) a été déployée par Microsoft. Au programme, réalité mixte, ajustements ergonomiques de l’interface, amélioration des interactions entre mobile et PC. • Intel vient juste d’annoncer le Nervana Neural Network Processor (NPP), encore une puce optimisée pour certains calculs d’IA (multiplication de matrice). Vraiment, on ne l’arrête plus. • Microsoft prépare le retour de l’Intellimouse, l’une des premières souris optiques, sortie dans les années 2000 et alors bénie par tous les joueurs de Counter-Strike. • L’Essential Phone conçu par Andy Rubin, l’un des pères d’Android, souffre d’un lancement difficile : mauvaises ventes, maladresse du service client, procédure judiciaire pour vol de technologie… Ne manquerait plus qu’il pleuve. • Hyperloop One est devenu Virgin Hyperloop One, puisque Richard Branson vient d’investir une somme qu’on imagine importante dans le projet. Selon lui, cette technologie va bouleverser le transport. • Tabernac, un drone a percuté un avion en phase d’atterrissage vers l’aéroport de Québec, sans autre conséquence. • Suite au problème d’écoute à l’insu de l’utilisateur de l’enceinte Home Mini, Google a désactivé définitivement les commandes tactiles sur la partie supérieure du périphérique, pour « éviter toute confusion ».

Fishbone le 18 octobre 2017
Le premier combat de robots géants pilotés par des humains a été suivi par 150 000 personnes sur Twitch. Ce show à l’américaine – soit on apprécie, soit on balance des pavés à l’écran – a vu s’affronter péniblement des mégabots hauts de près de 5 mètres, pesant jusqu’à 12 tonnes, armés de bras-tronçonneuses et autres bidules dangereux. L’action est tout sauf palpitante : les robots se traînent, le suspense est nul (le plus gros a gagné), tout le monde surjoue l’excitation à en vomir… Comme souvent, cette nouvelle geekerie n’est rien d’autre qu’une purge.
Fishbone le 18 octobre 2017
Western Digital a présenté la technologie microwave assisted magnetic recording (MAMR), qui optimise l’enregistrement magnétique des disques durs en générant des microondes. Le fabricant explique que cette approche offre les avantages du heat assisted magnetic recording (HAMR), sans les inconvénients. L’arrivée de disques durs d’une capacité de 40 To est ainsi prévue pour 2025, mais les premiers modèles exploitant le MAMR, de moindre capacité, débarqueront en 2019.
Nvidia fait la forte Tite

Sauf surprise, le caméléon aura officiellement présenté la Geforce GTX 1070 Ti, une carte destinée à pourrir l’existence de la RX Vega 56 d’AMD. Pour annoncer la couleur – même si avec un caméléon, l’exercice est toujours délicat –, un benchmark dégoté dans la base de données d’Ashes of the Singularity fait état d’un score de 6 200 points (qualité « extrême », 2560 × 1440 pixels, 65,5 IPS, Core i9 7900X 3,3 GHz), soit 800 points de mieux qu’une GTX 1070 et 800 de moins qu’une Geforce GTX 1080. D’ailleurs, HardOCP pense que pour éviter tout malentendu marketing avec cette dernière, Nvidia aurait carrément interdit aux fabricants d’augmenter les fréquences de leurs cartes custom, sous peine de gifles, tandis que la fréquence maximale pour l’overclocking fait maison aurait été bloquée. Au passage, il semble que seuls des modèles customs seront commercialisés. Le tarif présumé de la GTX 1070 Ti tournerait autour des 430 dollars, afin, on le répète, de s’aligner sur l’offre d’AMD.

Fishbone le 18 octobre 2017
Cela se précise pour les nouveaux APU Raven Ridge d’AMD, avec la brève apparition d'un PC portable HP Envy x360 équipé d’un APU Ryzen 5 2500U 2 GHz/3,6 GHz et d’un IGP Vega M (HP a rapidement dépublié la page sur sa boutique, mais le site Videocardz a eu le temps de prendre une capture de la fiche produit). PC Perspective a publié des benchmarks d’un supposé Ryzen 7 2700U, obtenant un score 3DMark 11 assez proche du couple Intel Core i7-8552U/MX150 (4072/4570 pour la 3D, 6419/8278 pour la physique). L’espoir d’un retour réussi d’AMD dans les portables est permis.
Infineonment pas très sûr

Patatras ! Les puces Infineon, très utilisées pour générer et stocker les clés RSA qui signent les échanges de données en accord avec le standard cryptographique Trusted Platform Module, souffrent d’une méchante faille de sécurité. La faute incombe non pas au matériel mais à la fonction Fast Prime de la bibliothèque RSA fournie par le fabricant pour gérer les puces. Identifiée par des chercheurs de l’université de Masaryk (République tchèque), la vulnérabilité concerne toutes les bestioles produites depuis 2012, une paille. Des mesures ont depuis été prises et des correctifs déployés afin de corriger la méga-boulette. Quant aux 750 000 cartes d’identité numériques émises au moyen de ces puces par le gouvernement estonien, précurseur en matière d’e-gouvernance, celui-ci indique avoir adopté des « mesures préventives » pour empêcher toute exploitation de la faille (« format c: » ou un truc du genre). Toujours est-il que, en cas d’attaque contre un système encore vulnérable, les chercheurs estiment que cracker une clé 1024 bits à l’aide de la version C4 d’Amazon Web Services coûterait 76 dollars, contre 40 000 dollars pour une clé 2048 bits. Tsss, ce n’est pas au WPA2 qu’il arriverait une mésaventure pareille.

Fishbone le 17 octobre 2017
Le psychodrame de la vente par Toshiba de son activité mémoire a pris fin. Comme prévu, c’est bien le fonds américain Bain Capital (constitué de SK Hynix, Apple, Dell, Kingston, Seagate et Hoya) qui a obtenu la filiale, au grand dam de Western Digital, partenaire historique de Toshiba. Pangea, la société spécialement créée par Bain Capital, déboursera environ quinze milliards d’euros pour procéder à l’acquisition. Actuellement, Toshiba Memory est le second producteur mondial de puces NAND, derrière Samsung.
Fishbone le 17 octobre 2017
En matière de calculs orientés IA, les GPGPU et autres processeurs spécialisés dépassent de loin les capacités des CPU. Pour autant, depuis qu’Intel s’est penché sur l’optimisation matérielle des bibliothèques Tensorflow, Caffee et consorts (instructions AVX et Intel Math Kernel Library), ces derniers sont un peu moins largués. Le fondeur avance ainsi des performances multipliées, de 10 à 72 fois avec un Xeon Phi, et de 5 à 20 fois avec un Xeon Broadwell de 22 cœurs.
Le qubit, c’est la vie

Après Loihi, la puce neuromorphique destinée aux calculs d’IA et d’apprentissage automatique, Intel présente aujourd’hui un nouveau genre de processeur, quantique cette fois. Ah ça, c’est comme tata Gisèle qui commence à danser sur du Patrick Sébastien, une fois lancée, on ne l’arrête plus. Le prototype 17 qubits a été livré à son partenaire néerlandais Qutech, qui sera en charge « de la mesure, du contrôle et de la connexion de multiples qubits imbriqués vers un schéma de correction d'erreurs et un qubit logique ». Cela signifie que ces gens s’éclateront à tester des algorithmes quantiques. Pour reprendre le communiqué de presse – il serait présomptueux de trop s’en éloigner – la puce se caractérise par : 1) une architecture offrant une meilleure fiabilité et performance thermique, ainsi que des interférences radio réduites entre les qubits ; 2) un schéma d'interconnexion évolutif qui permet de 10 à 100 fois plus de signaux vers et en provenance de la puce, par rapport aux puces à interconnexion filaire ; 3) des processus, designs et matériaux avancés permettant d’adapter le boîtier Intel aux circuits intégrés quantiques, bien plus grands que les puces silicium conventionnelles. L’objectif d’Intel est d’aboutir à la fabrication d’un processeur 49 qubits. On ne l'arrête plus je vous dis.

Du piratage en puissance

Le minage de cryptomonnaie à l’insu de l’utilisateur, alors qu’il surfe sur un site vérolé, a le vent en poupe. Adguard dévoile que 220 des 100 000 sites les plus fréquentés (streaming vidéo, partage de fichiers, contenu pour adulte et actualités...) exploitent cette technique pour générer du cash en vampirisant une partie de la puissance de la machine. Certes, 220 sites sur 100 000, le rapport reste faible. Mais tandis que la toile est toujours en quête d’un modèle économique ne reposant pas sur la publicité ou les abonnements, nul doute que la pratique va s'étendre. D’ailleurs, après Coin-Hive, Adguard a remarqué l’arrivée de nouveaux fournisseurs comme Mine My Traffic, Crypto-Loot ou encore JSEcoin. Le nombre d’insouciants dont la machine a été exploitée s’élèverait ainsi à 500 millions, pour environ 43 000 dollars générés en trois semaines. Une faible somme, mais pas mal pour un tout début. Les parades existent déjà (blocage des sites par les CDN, extensions pour navigateurs, bloqueurs de pubs, antivirus), mais avec plus de transparence et d’éthique, ce type de minage (indolore pour l’utilisateur lambda qui cliquera sur OK aussi facilement qu’il accepte les cookies, uniquement intéressé par l’accès au contenu) pourrait gagner en légitimité et devenir monnaie courante.

Vert une meilleure électronique

Greenpeace a publié son « Guide to Greener Electronics 2017 », une analyse des politiques environnementales adoptées par les dix-sept plus grosses compagnies d’électronique grand public mondiales (ordinateurs, smartphones, tablettes). Notés de A à F, les mastodontes ont été jugés sur des critères d’énergie (utilisation de sources d'énergies renouvelables), de consommation des ressources (conception durable, emploi de matériaux recyclés) et de recours aux produits chimiques (pas de produits dangereux dans le produit final ni durant la phase de fabrication). L’addition des notes de chaque catégorie aboutit à une moyenne permettant à Greenpeace d'établir son classement : Fairphone (B), Apple (B-), Dell (C+), HP (C+), Lenovo (C-), Microsoft (C-), Acer (D+), LG (D+), Sony (D+), Google (D+), Huawei (D), Asus (D), Samsung (D-), Amazon (F), Oppo (F), Vivo (F) et Xiaomi (F). Aucun « A », même pas pour Fairphone dont la logique commerciale repose pourtant sur une approche éthique, durable et écologique. Greenpeace estime à 103 millions de tonnes le CO2 généré en 2016 par leurs activités. Mettre en lumière les pratiques des entreprises pour les inciter à évoluer est une chose, mais n'oublions pas que la balle reste dans le camp des consommacteurs. (http://cpc.cx/krV)

FBI VPN DTC

Même si cela n’a pas de rapport direct avec le matos (quoique...), apprenez pour votre culture générale que le service de réseau privé virtuel (VPN) hongkongais PureVPN, qui comme tant d’autres de son espèce promet au chaland de ne « conserver aucun log permettant d’identifier ou surveiller l’activité d’un utilisateur », a joyeusement collaboré avec le FBI pour aider à dépister un malveillant dans une affaire de harcèlement numérique. Si effectivement aucune information sur les contenus ayant transité par le VPN n’a été transmise à l’agence gouvernementale, l’identification s’est faite sur la base d’un simple croisement entre IP et heures de connexion. Des données qui, elles, pour le coup, sont bien enregistrées et ont été fournies à la demande du FBI, conformément à la politique de confidentialité de PureVPN. Vous savez, l’indigeste contrat d’utilisation qu’on accepte sans jamais le lire et qui, de fait, permet au fournisseur de se défendre en clamant sa bonne foi. Sans prendre parti une nanoseconde pour le harceleur, cela va de soi, cette affaire nous rappelle une fois de plus ce que vaut réellement l’argument zéro-registre systématiquement mis en avant par les fournisseurs de VPN.

Fishbone le 17 octobre 2017
Le modem 5G Snapdragon X50 de Qualcomm, attendu au premier semestre 2019, a atteint le débit de 1 Gb/s lors d’un test sur les fréquences millimétriques de 28 GHz. Pour compenser la faiblesse en ce qui concerne pénétration des murs et portée, le fabricant a recours aux antennes MIMO, au beamforming et au beamtracking, qui permettent, en gros, de couvrir des zones de manière indirecte. Aux dernières nouvelles, le réseau 5G sera lancé entre 2018 au Japon et en Corée, et en 2020 en Europe et en Chine.
Por agora, vamos desenhar uma linha

Dans une entrevue avec les Brésiliens de Tecmundo, Richard Cameron, responsable de Nvidia Brésil (jusque-là, ça se tient) a confié la vision de son entreprise quant aux rendus graphiques actuels et futurs. Attendez, je mets Samba Do Brasil pour nous mettre dans l’ambiance. La laaa la laaa, la la laaa la laaa, la laa laaa laaaaaaaa, la la laaaaa la laaa, laaaa laaaa la laa, la la laaa la laaaa, laaaa laaaaaaa la laaaaa, la la laaaa la laaaaaaa. Agora que o calor é total, revenons sur les dires de Richard pendant que vous vérifiez la troublante exactitude de cette transcription mélodique. Selon lui, « la réalité est que nous sommes encore très loin du sommet de l’infographie parfaite ». Et d’enchaîner sur le lancer de rayon (ray tracing), cette méthode de rendu interdite dans les discothèques pour des raisons éthiques, qui recrée le parcours inverse de la lumière de la caméra vers l’objet et en simule réfraction et réflexion. Le Graal du photoréalisme, certes, mais d’une gourmandise extrême en puissance de calcul. Pour y parvenir, Richard pense qu’il faudra des GPU cent fois plus performants qu’actuellement, là où la réalité virtuelle (comprendre : une réalité virtuelle digne de ce nom) ne demandera quant à elle que quarante fois plus de puissance. Eu sugiro que dançamos nus à praia para esperar.