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Toutes les dépêches envoyées par nos professionnels patentés, implantés dans la Silicon Valley depuis 1835.

Fishbone le 12 décembre 2017
Microsoft met à la disposition des aventuriers du code le kit de développement Microsoft Quantum. Ce dernier fournit un environnement complet pour s’initier à la programmation quantique. Encore au stade de la preview, Microsoft attend un retour des utilisateurs afin de peaufiner la bestiole. Le kit se veut accessible à tous, pour autant que l’utilisateur possède « une certaine connaissance de Visual Studio ». Des exemples de programmes sont également fournis. Si je n'en étais pas resté au GFA Basic, j'aurais pas dit non.
Fishbone le 12 décembre 2017
Le fabricant de pavés tactiles et de capteurs d’empreintes digitales Synaptics a annoncé la production en masse de son nouveau capteur Clear ID. Il a pour particularité de fonctionner sous l’écran d’un smartphone. La reconnaissance s’effectue indépendamment de l’état du doigt, qu’il soit froid, sec, humide ou fraîchement amputé. Clear ID pourrait bien être installé dans les Galaxy Note 9, puisque Synaptics évoque l’intégration du capteur à de grands écrans OLED Infinity Display.
Fishbone le 12 décembre 2017
À l’instar des copains, LG cherche à améliorer l’efficacité de la biométrie. Le prochain G7 pourrait ainsi disposer d’un lecteur d’iris intégré à la caméra frontale, comme le montre un brevet validé par l’OMPI. Le système de reconnaissance demande à l’utilisateur de suivre un objet à l’écran, ce dernier passant par des zones plus ou moins lumineuses. De ce fait, l’iris est amené à se dilater ou se contracter selon les zones observées, permettant de le scanner dans divers états pour plus de fiabilité.
Fishbone le 12 décembre 2017
Pas peu fier, Nintendo communique les résultats de la Switch : 10 millions d’unités vendues en neuf mois d’existence, à comparer aux 13,6 millions de Wii U vendues en cinq ans. Nous avons droit à d’autres chiffres, comme le fait que 50 % des utilisateurs possèdent The Legend of Zelda : Breath of the Wild, Mario Kart 8 Deluxe et Super Mario Odyssey. D’un côté, c’est cool pour Nintendo, mais de l’autre, le succès des trois resucées indique un catalogue qui peine à emballer les joueurs.
En vrac

• Contrairement à ce qu’il avait annoncé, un brin optimiste, l’été dernier, SFR ne fibrera par la France entière d’ici 2025. L’opérateur parle d'un « changement de doctrine » pour expliquer sa rétractation.
• Une enquête de Cisco auprès de 3 000 utilisateurs d’objets connectés révèle que 53 % d’entre eux considèrent que l’IoT simplifie leur quotidien, tandis que 47 % s’estiment plus productifs. Toutefois, seuls 9 % ont confiance en l’IoT en ce qui concerne la sécurité et la protection des données.
• Le Galaxy S9 de Samsung disposerait d’un lecteur d’iris amélioré, plus rapide et précis (3 mégapixels, acceptant les lunettes, un environnement sombre ou des yeux en mouvement), afin de concurrencer Face ID d’Apple.
• Selon Google, cinq mois après sa sortie, Android Oreo 8.0 n’est présent que sur 0,5 % du parc Android, tandis que Nougat, sorti en août 2016, représente 23,3 % du même parc.
• La société australienne Alauda prévoit d’organiser les premières courses de voitures volantes d’ici 2020, voire 2022. Bon, pas sûr qu’elle y parvienne, la campagne Kickstarter pour financer le projet a du mal à décoller.
• Après un an de sérieuses expérimentations, la police néerlandaise a mis un terme à son programme d’aigles chasseurs de drones, censés protéger les zones interdites de survol. Trop cher et pas assez efficace, semble-t-il. C'est que ça bouffe, un aigle.

Le HDR, ça ne display pas à Vesa

Le DisplayHDR est un nouveau standard vidéo créé par la Video Electronics Standards Association (VESA), un groupe constitué des principaux fabricants de matériel à qui nous devons déjà le DisplayPort, parmi une dizaine d’autres standards encore plus obsolètes que votre console Lynx. Comme son nom l’indique, l’objectif du DisplayHDR est de classifier les écrans LCD PC HDR en fonction de divers critères tels que la luminosité, les niveaux de noir, la profondeur des couleurs (10 bits), la dalle (8 bits natif), le temps de réponse du noir au blanc (8 frames) ou la plage de couleurs affichables. La norme est ainsi divisée en trois catégories, le DisplayHDR 400, 600 et 1000, le nombre faisant référence à la luminosité en cd/m² (400 cd/m², 600 cd/m² et 1000 cd/m², pour ceux du fond qui ont du mal à suivre). Bon, on ne va pas se faire du mal inutilement en recopiant l’intégralité du tableau de la spécification, vous avez l’idée. Les premiers écrans estampillés DisplayHDR sont attendus en janvier prochain, à l’occasion du CES.

La neutralité, c’est encore plus niet

Dites-moi les canards, la chute de la dépêche sur la fin de la neutralité du Net aux États-Unis n’aura pas traîné pour trouver un écho en France. Stéphane Richard, PDG de l’opérateur Orange, a déclaré sur BFM Business qu’un « Internet à plusieurs vitesses sera une obligation dans le futur. (...) Certains usages vont nécessiter des internets particuliers. Il faut nous laisser faire », précise-t-il. Lorsque Stéphane évoque des « internets particuliers », il pense aux véhicules autonomes, à l’internet des objets, à l’industrie, aux services, etc. Quoi qu’il en soit, au-delà de l’enfumage rhétorique abordant le sujet sous l'angle de l'infrastructure, il s’agit bien d’une nouvelle attaque contre le principe de neutralité du Net, avec en toile de fond le filtrage des contenus selon le bon vouloir de l’opérateur. Le PDG d’Orange regrette pourtant « que le débat soit pollué par des considérations politiques », estimant que l’image des opérateurs est diabolisée. « Ce n’est pas tout ça le sujet », explique-t-il à ceux qui voudront bien le croire, en parlant du filtrage… Du côté du régulateur, a contrario de la FCC, l’Arcep est attachée au principe de neutralité, qu’elle considère indispensable pour que l’utilisateur reste « l’arbitre des innovations ou de la pertinence des contenus ».

Pas de bras, du chocolat quand même

Des chercheurs du Georgia Institute of Technology ont développé une prothèse de main fonctionnant à l’aide de capteurs à ultrasons. Appartenant à la division Center for Music Technology de l’institut, ces gens sont spécialisés dans le développement et le déploiement de technologies musicales innovantes. Ils ont par exemple conçu Shimon, un robot joueur de marimba, ainsi que des prothèses pour permettre à des batteurs amputés de rejouer de leur instrument, voire de disposer d’un troisième bras (comme s’ils ne faisaient déjà pas assez de boucan comme ça). Pour en revenir au projet du jour, baptisé Skywalker en référence à la main artificielle de Luke dans Star Wars, cette main prothétique a permis à un pianiste amputé de rejouer quelques notes sur son clavier. L’interprétation reste basique, mais c’est un début. Le système repose sur une sonde à ultrasons installée sur le bras de la personne, afin de détecter précisément les muscles activés lorsque le musicien souhaite bouger un doigt. Un algorithme associe alors les mouvements détectés au doigt de la prothèse concerné, déclenchant le mouvement. La technologie pourrait également être appliquée aux personnes valides, afin de contrôler des prothèses à distance. L’histoire de la télécommande se répète.

Fishbone le 12 décembre 2017
HP a confirmé qu’un outil de déboggage des pilotes Synaptics a été conservé par erreur sur près de 400 modèles de PC vendus à travers le monde. L’outil en question est un keylogger, vous savez, le genre qui enregistre tout ce que l’utilisateur tape. Rendez-vous ici (http://cpc.cx/kRf) pour savoir si votre machine est concernée et téléchargez le patch si tel est le cas. Un autre keylogger avait déjà été débusqué sur des appareils HP par les gens de ModZero en mai dernier.
Microsoft change d’optique

Microsoft a déposé un brevet en lien avec Andromeda, nom de code d'un potentiel Surface Phone. Le document fait état d’un double écran pliable et, surtout, intégrant un vrai zoom optique pour accompagner l’appareil photo. Oui, un vrai de vrai, bien plus efficace qu’un zoom numérique pixelogène, à vous dégoûter de faire de la macro professionnelle avec un smartphone à 50 euros. La subtilité du brevet réside dans la séparation physique du zoom optique et du capteur numérique, chacun étant installé sur l’un des écrans. Une fois l’appareil replié, les deux parties se rejoignent pour ne former qu’une seule entité optique et transcender le cliché de cette magnifique miette de pain sur laquelle une mouche s’en donne à trompe-joie. Mais au fond, à bien y réfléchir, si l'on se pose la question honnêtement, en se regardant droit dans le blanc des yeux du visage, pourquoi séparer les deux blocs ? Eh bien voyez-vous, avec la mode des périphériques de plus en plus fins, intégrer un zoom optique devient une gageure. La solution trouvée par Microsoft contourne cette limitation physique, doublant de fait l’épaisseur de l’appareil. Reste à savoir quelle forme commerciale Andromeda prendra, à savoir celle d’un smartphone, d’une tablette ou de tout autre type d’engin nomade.

Ça gravephène rêver

On ne va pas se mentir, cette info générera un certain émoi chez les canards les plus au fait des choses de la science, molestant leurs acquis savants en termes de thermotrucs et autres machindynamiques. Des chercheurs de l’université d’Arkansas ont inopinément remarqué que le graphène, matériau miracle s’il en est, est théoriquement capable de générer de l’électricité. Rien que ça. Passons sur les détails pour expliquer qu’il suffit de placer des couches de graphène sur une grille de cuivre pour qu’elles se mettent à onduler. Et qui dit danse du ventre au niveau atomique, dit énergie à récupérer, avec comme exemple donné un carré de graphène d’une surface de 100 microns² (10 × 10) générant une puissance de 10 microwatts. Pour l’heure il ne s’agit que d’un concept, mais à l’instar de toutes ces technologies de batteries révolutionnaires qu’on nous met sous le nez, il pourrait aboutir à d’intéressantes applications d’ici… un millénaire ou deux. Et puisque le graphène, c’est tendance, terminons avec un labo de Samsung (SAIT) qui a publié un papier sur la fabrication de boules de graphène : une fois intégrées à des batteries lithium-ion, celles-ci réduisent le temps de charge d’une heure à une douzaine de minutes. Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, ce texte parlait de graphène. 

Pendant ce temps, chez TeslIA

Elon Musk a beau s’inquiéter des conséquences du développement d’intelligences artificielles échappant à tout contrôle, il n’en reste pas moins un chantre du transhumanisme, allant jusqu’à déclarer qu’à l’ère de l’intelligence artificielle, l'humain devra fusionner avec les machines sous peine de devenir obsolète. Elon a par ailleurs confirmé certaines rumeurs durant la dernière conférence NIPS, à savoir que Tesla développe ses propres processeurs d’intelligence artificielle, non seulement la partie logicielle, mais également matérielle. La conception de ces puces – dont Elon pense qu’elles seront les meilleures dans leur domaine – est supervisée par Jim Keller, un transfuge d’AMD et Apple qui a rejoint Tesla en 2016. Elon encore, qui profite de l’annonce pour prédire l’émergence d’intelligences artificielles « à part entière » d’ici sept à huit ans, tout en rappelant qu’elles devront être encadrées par des humains. Ça ne coûte rien d’y croire... Concluons en précisant que l’Autopilot des Tesla utilise actuellement des SoC Nvidia.

Nouveau muflier chez Qualcomm

Qualcomm, qui sait y faire pour attirer les journalistes, a présenté un nouveau SoC lors d’une conférence organisée à Hawaï. Reconnaissons que c’est plus sexe que dans la salle des fêtes de Cwmystwyth. Le Snapdragon 845 est gravé par Samsung en 10 nm low power plus, un processus qui, comparé au low power early, apporte 10 % de puissance supplémentaire pour une consommation réduite de 15 %. Côté CPU, le SoC embarque un Kryo 385 dont les huit cœurs sont gérés par le contrôleur Dynamiq. Le CPU dispose de 2 Mo de mémoire cache L3, accompagnée par un cache supplémentaire de 3 Mo utilisable par tous les modules de la puce. Par ailleurs, le Kryo 385 gère quatre canaux 16 bits de mémoire LPDDR4-1866, une ligne PCIe 2.0 et une ligne PCIe 3.0. Côté GPU, la puce Adreno 630 se veut 30 % plus puissante. Terminons par des calculs d’IA trois fois plus performants, la sécurisation des données assurée par un coffre-fort et un SPU (secure processing unit) pour gérer les clés de chiffrement et les données biométriques, le non-support de la 5G et enfin, la capture vidéo en 4K à 60 IPS pendant quatre heures, le HDR 10 bits/gamut Rec.2020 et la capture 3D. Nous allons en rester là, on est bingo pl.

Oh oui, en Rift Core !

Rift Core, la plateforme dédiée à Oculus, est passée en bêta 2.0 avec comme point d’orgue l’arrivée de l’interface « Dash » et de la fonction « Oculus Desktop », développées avec le framework React VR de Facebook. L’idée consiste à utiliser n’importe quel écran classique en réalité virtuelle, « afin d’accéder à votre bureau et vos applications habituelles ». Par ce biais, l’usage du casque sera moins contraignant, puisque l’utilisateur n’aura plus besoin de constamment mettre et enlever le périphérique pour consulter ses e-mails, regarder des vidéos, écouter de la musique, surfer, prendre des notes, etc. Autre innovation offerte par la bêta, la métamorphose d’Oculus Home, passant d’un environnement fixe à un espace privé personnalisable, que l’utilisateur pourra agrémenter à sa convenance d’objets virtuels. Un catalogue de quelques centaines d’objets est proposé par défaut, certains accessibles directement, d’autres débloqués par divers types de hauts-faits : jeux, connexion régulière au système, tâches, etc. D’autres objets seront ajoutés ultérieurement au catalogue, tandis que l’utilisateur pourra également intégrer ses propres objets à Oculus Home. Notons que cet espace peut être visité par d’autres utilisateurs et qu’à l’avenir, des gens pourront y déambuler peinards en temps réel. On n’est plus tranquille nulle part.

Brider n’est pas jouer

On a connu plus sport de la part d’AMD. Ce dernier a discrètement fourni des puces Radeon RX 560 bridées à ses partenaires, des GPU normalement équipés de 16 unités de calcul et 1 024 processeurs de flux (16 × 64). Problème, les cartes RX 560 en question ne disposaient que de 14 unités de calcul, soit 896 processeurs de flux (comme la Radeon RX 460), sans qu’il soit possible pour l’utilisateur de savoir s’il achetait une RX 560 complète ou émasculée. Ce, alors même que la Radeon RX 560D, une carte graphique destinée au marché asiatique reprenant le bridage à 14 unités de calcul, est parfaitement identifiable grâce à la présence de cette lettre D. Face à l’émotion soulevée par l’affaire, AMD a corrigé le tir tout en reportant la faute sur ses partenaires. Dans un message adressé à la presse, la firme explique désormais « s’assurer que les descriptions et les noms des produits clarifient le nombre d'UC afin que les joueurs et les consommateurs sachent exactement ce qu'ils achètent », tout en s’excusant « de la confusion que cela a pu causer ». La fiche technique de la RX 560 a également été modifiée, indiquant 14 ou 16 unités de calcul, et non plus 16 uniquement. Quant aux malchanceux qui ont écopé d’une RX 560 bridée, le flou reste de mise, AMD ne communique pas sur leur sort. On a vu des procédures collectives déclenchées pour moins que ça.

La neutralité, c’est niet

Sauf rebondissement de dernière minute, au moment où vous lirez ces lignes, la neutralité du Net aux États-Unis ne sera plus qu’un doux souvenir. La Commission fédérale de régulation des communications (FCC), dirigée par Ajit Pai, un président pro-dérégulation, farouchement opposé à l’encadrement du trafic internet par des règles contraignantes, aura donc mis un terme à ce qui garantissait jusqu’alors un traitement égalitaire du trafic, sans limitation, interférence ou autre discrimination. Les nombreux efforts des géants du Web et des associations de consommateurs n’auront donc pas permis de stopper ce grand ami des fournisseurs d'accès à Internet dans sa croisade personnelle pour « restaurer la liberté d’Internet », rien que ça. La liberté d’Internet, je ne sais pas, mais la liberté pour les FAI de facturer l'accès à tel ou tel service, assurément. Quant à savoir combien de temps cette sale idée mettra à arriver chez nous, les paris sont ouverts.

Fishbone le 7 décembre 2017
Toshiba nous a contactés pour démentir l’information donnée dans le numéro 371, concernant son intention de céder sa division PC. Donc voilà, qu’on se le dise, Toshiba PC n’est pas à vendre. Je sais, vous êtes déçu, vous aviez emprunté de l’argent pour vous faire ce petit plaisir à Noël. Mais puisque vous possédez maintenant quelques liquidités, pourquoi ne pas en profiter pour racheter Apple ? Comment ça Apple n’est pas à vendre ? Ah. Et sinon, Google, vous avez pensé à Google ? Je serais vous, je passerais un coup de fil à Pichai.
Guide d’assistance sur les assistants

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) a publié un guide à l’usage des nouveaux utilisateurs d’enceintes intelligentes, afin de les éclairer brièvement sur « les enjeux que pose cette technologie au regard de la vie privée ». Ah ça, les assistants domestiques pourraient effectivement connaître un certain succès sous le sapin. Le guide reprend ainsi les différentes étapes du fonctionnement du micro-espion, non sans rappeler que l’appareil se trouve en veille permanente et est susceptible d’enregistrer les conversations, « y compris celles de tiers », dès lors que le mot clé d’activation aura été détecté. C'est évident pour des canards comme vous et nous, mais pas pour tout le monde. Outre des conseils de bonne pratique pour assurer la confidentialité des échanges (encadrement des enfants et filtrage des informations les concernant, coupure du micro, invités informés de la présence du mouchard), le thème de la « monétisation de l’intime », également appelée « enrichissement du profil publicitaire », et de la suppression régulière de l’historique est également abordé. L'effort de la CNIL pour amener à une prise de conscience est louable, mais rendons-nous à l'évidence, la partie du respect de la vie privée est perdue depuis longtemps.

La viville à Bibill

La différence entre Bill Gates et les manants que nous sommes, c’est que pendant que nous jouons aux apprentis Le Corbusier dans une simulation urbaine, Bilou, lui, achète carrément 100 km² de terres avec l’objectif d’y bâtir une vraie ville intelligente. C’est à une petite heure de Phoenix, Arizona, que la cité connectée accueillera « une communauté avant-gardiste, fondée sur la communication et les infrastructures technologiques de pointe, conçue autour des réseaux à haut débit, des centres de données, de nouveaux modèles technologiques de distribution et de fabrication, de voitures et centres logistiques autonomes ». Cette chose certifiée sans gluten porte déjà un nom, Belmont, et sera constituée de 80 000 unités résidentielles réparties sur 200 000 hectares ; 1 500 hectares seront consacrés aux bureaux et commerces, 190 aux écoles. Reste que cette expérience urbaine n’est pas sans soulever des inquiétudes sur le plan environnemental, puisque l’Arizona est pauvre en réserves naturelles d’eau. D’autres expériences de villes intelligentes existent déjà, comme celle lancée par Sidewalks Labs (Google) à Toronto, afin de gérer le quartier de Quayside. Sinon, pour les problèmes d’eau de Belmont, j’ai une solution : il suffira de faire venir Jean-Paul.

Fishbone le 18 novembre 2017
LG a déposé un brevet en rapport avec un casque de réalité virtuelle pouvant se scinder en deux, afin que son usage soit plus aisé. L’illustration jointe au brevet montre ainsi un casque porté autour du cou, ouvert sur l’avant au niveau de l’arête du nez. À première vue, je préférerais porter un collier de moules que ce truc, mais passons. L’improbable périphérique, au nom d’UltraGear, pourrait être présenté d’ici l’année prochaine (date trouvée selon une méthode d’haruspication personnelle basée sur la slipodomancie).
Fishbone le 18 novembre 2017
Après les modèles 8 et 16 Go, et en attendant la 3D XPoint, le fabricant Micron a présenté une nouvelle génération de barrettes NVDIMM-N, ces mémoires destinées à s’épanouir au sein de serveurs. D’une capacité de 32 Go, cette barrette a pour particularité de réunir de la DDR4-2993 ECC et de la NAND. En cas de coupure de l’alimentation, le contenu de la DRAM est transféré fissa fissa vers la NAND, afin d’éviter les pertes de données. Oui, fissa fissa, comme je vous le dis.
En vrac

• Le Raspberry Pi 3 Model B bientôt commercialisé au Brésil disposera d’un PCB non pas vert, mais bleu. Une information de première importance dont il sera primordial de faire bon usage.
• Selon les calculs réalisés par l'ingénieur Dan Luu, sur la base des données publiées par Google, un milliard des deux milliards d’appareils Android en circulation ne sont pas à jour, car tournant sur Android 6 ou inférieur.
• Le constructeur automobile PSA et Huawei vont coopérer dans le cadre du développement de voitures connectées, afin que PSA dispose de sa propre plateforme IoT.
• Comme prévu, les casques de réalité mixte Windows 10 sont désormais accueillis à bras ouverts sur SteamVR. Un test de performance est également proposé par la plateforme.
• C’est ballot, le fabricant de drones chinois DJI a laissé traîner ses clés de sécurité sur un projet Github, et ce pendant au moins deux années.
• Amazon peaufine ses boutiques robotisées aux États-Unis, appelées « Amazon go ». Amazon gringo aurait été plus à propos, mais bref. Rappelons que le concept implique au client d’être traqué en permanence par des caméras intelligentes.
• La Video Electronics Standards Association a officialisé la version 2.0 de DisplayID, reposant sur le concept « de blocs de données » et améliorant « l’expérience client de type plug-and-play ». C’te classe.

Nvidia remixe ses M

Nvidia a discrètement officialisé deux nouveaux GPU pour ordinateur portable, la MX110 et la MX130. Inutile de s’emballer pour autant puisque ces puces, censées assister une solution graphique intégrée souffreteuse, sont en réalité des Maxwell rebaptisées. Preuve que la réincarnation existe, la MX110 est une 920MX (28 nm, GM108/256 cœurs CUDA, 965/993 MHz, mémoire 1800 MHz, TDP de 5 à 12 watts) et la MX130 une 930MX (28 nm, GM108/384 cœurs CUDA, 952/1020 MHz, mémoire 2000 MHz, TDP de 15 à 30 watts). Nvidia indique que la puissance de la MX110 est de 1,5 fois (max) celle d’une puce Intel HD Graphics 4400, et de 2,5 fois (max) pour la MX130. Des puces qui n’auront d’autre ambition que d’intégrer des portables d’entrée de gamme. Puisqu’il nous reste encore un peu de place, terminons mollement en faisant un grand écart facial du point de vue des performances : le caméléon va mettre à jour son supercalculateur SaturnV, dédié à l’IA, avec 660 nodes DGX-1 constitués de huit GPU GV100, soit 5 280 puces Volta au total. De quoi taquiner l’exaflops en FP16 et le 40 pétaflops en FP64.

Qui va avaler la pilule ?

Chaque jour qui passe est une nouvelle occasion de s’extasier sur les bienfaits de la technologie, avec aujourd’hui l’autorisation donnée par la Food and Drug Administration étasunienne (FDA) pour que la société Abilify commercialise l’Abilify MyCite. Cette pilule, prescrite par un médecin dans le cadre de pathologies psychiques, telles que les troubles bipolaires ou la schizophrénie, a pour originalité d’embarquer non seulement de l’aripiprazole, un antipsychotique atypique, mais également un capteur qui permettra de contrôler qu’un patient a correctement suivi sa prescription (heure de prise, dosage). L’information est transférée de la pilule à un patch porté par la personne, puis à son smartphone grâce à une connexion Bluetooth. Le système enregistre également le rythme cardiaque et les cycles du sommeil. Les données recueillies sont non seulement destinées aux médecins, mais aussi aux assureurs de santé, dans le cadre de la prise en charge du traitement. Ces derniers, emballés par ce concept d’espionnage stomacal, se plaignent effectivement des coûts engendrés par les traitements non suivis, sortez les mouchoirs. Toute question d’ordre éthique ou concernant le libre arbitre du patient (sans oublier les dérives possibles de cette approche coercitive de la médecine), est manifestement superflue.