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Toutes les dépêches envoyées par nos professionnels patentés, implantés dans la Silicon Valley depuis 1835.

Fishbone le 10 décembre 2020
Si les émulateurs Android pour PC existent, Microsoft semble motivé pour que Windows 10 prenne nativement en charge les applications de l’OS mobile via la mise en œuvre d’un sous-système. Selon Windows Central, « Project Latte » permettra aux développeurs Android de « windowsiser » sans tarder leurs apps et sans avoir besoin – ou presque – de retoucher le code. De multiples questions restent néanmoins en suspens, comme le support ou non de Play Services ou le pourquoi de l’Univers. Si Latte ne connaît pas le même sort qu’Astoria, nous serons fixés dès l’année prochaine.
Fishbone le 10 décembre 2020
L’affaire des batteries d’iPhone vieillissantes qui affecteraient délibérément les performances – pour pallier les problèmes techniques inhérents, selon Apple – est en passe d’appartenir au passé. Trois ans après les faits, et faisant suite aux 500 millions de dollars payés en mars dernier, c’est aujourd’hui une amende de 133 millions de dollars que la firme va verser pour se débarrasser d’un procès pour fraude à la consommation. Pauvre justice.
Fishbone le 10 décembre 2020
La Chine a lancé ce qu’elle présente comme « le premier satellite expérimental 6G du monde », technologie dont le déploiement général devrait intervenir en 2030, enfin, si on y arrive. Rappelons que la 6G promet des débits qui exploseront ceux de la 5G – jusqu’à 95 Gb/s aux dernières nouvelles –, afin de supporter le développement de l’Internet des objets tout pourris et finaliser une dystopie de toute beauté.
Fishbone le 10 décembre 2020
Lennert Wouters, chercheur belge en sécurité au sein de la COSIC (Computer Security and Industrial Cryptography), a trouvé plusieurs vulnérabilités permettant à des margoulins de chaparder une Tesla modèle X en environ 90 secondes à l’aide d’une attaque Bluetooth. Le matériel nécessaire coûte environ 300 dollars et s’installe facilement dans un sac à dos. Quant à l’attaque proprement dite, elle nécessite l’ID du véhicule (visible sur le tableau de bord depuis l’extérieur) et d’être présent à moins de 4,5 mètres du porte-clés du proprio. Tesla est sur le coup.
Apple monte au Macréneau

Selon une source de Bloomberg, Apple finaliserait une nouvelle génération de processeurs pour Mac, capable de dépasser les performances des meilleures puces Intel. L’informateur évoque également un processeur de 32 cœurs « haute-performance » pour les ordinateurs de bureau haut de gamme, fortement attendu en 2021, et un nouveau Mac Pro à la taille réduite de moitié comparé au modèle actuel, attendu à hauteur de 50 % en 2022. Et tant qu’à faire de baver, Gorge profonde aborde également le sujet des puces graphiques pour ordinateurs portables améliorées, plus puissantes que la solution intégrée au tout nouveau M1. Là encore, il serait question de 16 et 32 cœurs pour le GPU, ainsi que de solutions embarquant 64 et 128 cœurs pour les machines haut de gamme, prévues vers le haut de la fin 2021 ou 2022. Quant aux futurs MacBook Pro et iMac, ils bénéficieraient de CPU allant jusqu’à 16/4 cœurs (performants/économes), en fonction des problèmes qui pourront intervenir pendant la production.

Conclure sur un mIAlentendu

Face au déclin du taux de fécondité japonais – 1,42 enfant par femme en 2018 –, avec comme conséquence le vieillissement de la population et la prolifération des maisons abandonnées et autres villages fantômes un peu partout dans le pays, le gouvernement va recourir plus largement à l’intelligence artificielle pour inciter les célibataires à se rencontrer. Et à forniquer. Comme des bêtes sauvages. Partout. Dans toutes les positions. Tout le temps. OK, je me calme. Plus de 15 millions d’euros vont donc être investis par le « Cabinet Office » dans des programmes de rencontres venant s’ajouter aux initiatives locales, avec des bonus spécialement alloués à ceux recourant à l’IA. Alors non, elle ne va pas apprendre aux gens à mieux emballer sur le parking du Macumba, mais analysera en profondeur les formulaires en ligne remplis par les candidats à la relation humaine pour leur offrir « un éventail plus large et plus intelligent de prétendants potentiels ». Mouais… il serait surtout plus efficace que l’IA enjolive automatiquement les photos des profils, et en plus ça fera gagner du temps à tout le monde. Allons, allons… on l’a tous fait ! Sauf moi bien sûr.

Uber et Joby Djoba jubilent

Ça se confirme, les premiers taxis volants d’Uber Technologies devraient décoller dès 2023, les premiers pays concernés étant (pour l’heure) l’Australie, le Brésil, la France, l’Inde et le Japon. Cette corroboration intervient alors que la branche Uber Elevate – jusqu’alors en charge du projet – vient d’être intégralement transférée à la jeune pousse nord-américaine Joby Aviation, avec qui Uber était déjà associé copain comme cochon. Joby va au passage recevoir 75 millions de brouzoufs dollariens supplémentaires de la part d’Uber pour mener à terme ce projet de « mobilité aérienne », en plus des 50 millions déjà perçus par le passé. Sur le terrain, Uber et Joby uniront leurs services, le premier apportant ses outils logiciels et son expérience de la « mobilité à la demande » (bon sang, c’est beau comme un profil LinkedIn), le second un véhicule électrique à décollage et atterrissage vertical, également appelé « Joby la mouche ».

Quel idIot, cet aspirateur de données

Drame des temps modernes (enfin… un de plus dirons-nous), « l’internetisation » du moindre objet à la con se paie cash en termes de nuisances supplémentaires. Ce n’est pas faute d’avoir été prévenu, cela fait des années que l’on rabâche que l’Internet des objets est à la sécurité ce que Cannibal Corpse est à Jean-François Maurice, deux concepts assez éloignés l’un de l’autre. Bref, tout ça pour dire que des chercheurs des universités de Singapour et du Maryland ont publié un document dans lequel ils expliquent comment espionner l’intérieur des maisons grâce au piratage des capteurs LiDAR utilisés par les robots aspirateurs. Baptisée « LidarPhone », l’attaque passe par le réseau local et permet de récolter les « signaux acoustiques » (comprendre les conversations privées, voire des flatulences) ainsi que diverses autres « données du cloud » au sens large. Et dans le même esprit de « cet IoT inutile qui nous les brise », concluons avec cette histoire de sonnettes et aspirateurs connectés – encore eux ! – qui sont tombés en rade quelques heures suite à une panne des serveurs d’Amazon.

Une profonde avancée médicale

DeepMind, société britannique spécialisée dans l’intelligence artificielle et propriété de Google depuis 2014, a créé « AlphaFold », un programme qui a résolu un problème scientifique vieux de cinquante ans concernant le « repliement des protéines » et qui devrait ouvrir de nouvelles perspectives en termes de recherche biologique. Sans rentrer dans les détails d’un sujet qui – on ne va pas se mentir – dépasse largement votre humble serviteur, on retiendra surtout qu’AlphaFold, de par sa capacité à prédire les structures protéiques, pourrait jouer un rôle important dans les réponses apportées aux maladies comme le cancer ou les pandémies. Comme quoi DeepMind ne sert pas qu’à humilier des humains aux échecs ou à Starcraft II. Lors du CASP14, une épreuve internationale consacrée au sujet, l’IA a décroché le score de 92,5/100 – 90 étant celui des méthodes expérimentales classiques.

Comme un air de(dans ta) tête

La jeune pousse israélienne Noveto Systems a présenté le prototype du SoundBeamer, un dispositif transmettant un flux audio par ultrasons, directement et uniquement aux oreilles de l’utilisateur présent dans la « poche sonore » couverte par le dispositif. En clair, seul l’utilisateur se trouvant dans cette zone perçoit le son, pas l’entourage, même proche. Voilà Gérard, tu as raison, c’est un peu comme un casque… mais sans casque tu vois, avec non seulement la gestion de la stéréo, mais aussi de la spatialisation 3D à 360 degrés. La démo plonge ainsi l’utilisateur au cœur de scènes pastorales avec des cygnes sur un lac, des abeilles qui volent un peu partout, etc. Par ailleurs, le SoundBeamer inclut une option de suivi des mouvements de la tête, pour s’assurer que le son ne se coupe abruptement dès que l’on mettra une oreille en dehors du cône de diffusion. Si la technologie n’est pas nouvelle en soi, Noveto sera le premier à proposer un modèle destiné au grand public, fin 2021.

Fishbone le 9 novembre 2020
Plus pour la culture générale que pour l’exploit qui n’excitera que les passionnés de suryacadenceohéohé, sachez que l’enthousiaste HiCookie a fait grimper l’AMD Zen 3 Ryzen 9 5950X (16C/32T) à l’insolente fréquence de 6362 MHz, pour un gain de performance de 87,12 % sur Cinebench R20 (15 517 points). Le CPU était accompagné d’une Gigabyte X570 Aorus Master, de 16 Go DDR4 Corsair (Vcore de 1,692 V), le tout refroidi par de l’azote liquide avec des doigts dedans.
Fishbone le 9 novembre 2020
Suite aux mesures nord-américaines empêchant – par ricochet – Huawei de se fournir chez TSMC, le Financial Times avance que la firme chinoise est, grâce à une association avec Shanghai IC R&D, sur le point d’obtenir son autonomie technologique en produisant ses propres SoC. La première vague serait gravée en… 45 nm, suivie fin 2021 par des SoC en 28 nm puis 20 nm fin 2022. On notera qu’en l’état, ces SoC seraient destinés à l’IoT et les équipements réseau, et non pas aux intelliphones.
Fishbone le 9 novembre 2020
S’il fallait encore une preuve que nous glissons à fond sur le toboggan de l’apocalypse, la dernière lubie de Tesla finira de convaincre les aporétiques (oui, je fais mon intéressant). Faisant suite à un poisson d’avril d’Elon Musk, Tesla a mis en vente une bouteille de tequila à 250 dollars, épuisée en quelques heures, qui se retrouve aujourd’hui sur les sites d’enchères à des sommes encore plus débiles (jusqu’à plus de 4 000 euros). À l’image de ceux qui sont prêts à l’acheter (vide, en plus).
Fishbone le 9 novembre 2020
Le report de Cyberpunk 2077 au 10 décembre 2020 profitera certainement à AMD, puisque les trois premiers GPU RX6000 seront alors disponibles. L’attractif rendu « lancer de rayon » proposé par le jeu exploite effectivement l’API DirectX 12 DXR, supporté par les RX6000, et ne sera de fait pas l’apanage des GPU RTX Nvidia. Enfin, bonne nouvelle pour les récalcitrants, Cyberpunk 2077 tournera sur Windows 7 SP1 (DX12), mais pas trop du tout sur Windows 8 (DX11).
C’est grave, processeur ?

Une enquête internationale de l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers, qui se définit elle-même comme « la plus grande organisation technique professionnelle au monde dédiée à l’avancement de la technologie au profit de l’humanité », rien que ça), nous apprend que les parents dits « millennials » – grosso modo nés entre 1981 et 1996 – ont confiance en la robotique, l’impression 3D et l’intelligence artificielle pour prendre soin de leur santé et celle de leurs enfants. 89 % se disent confiants dans les robots nettoyeurs, 82 % dans la surveillance robotisée des flux des personnes afin de faire respecter la distanciation sociale, 63 % dans l’implantation d’un cœur artificiel imprimé 3D, 31 % dans l’emploi d’un robot chirurgien IA pour opérer leurs enfants, 66 % dans l’emploi d’un robot nounou (en leur présence, sinon, en laissant l’enfant seul avec le robot : 37 % pour les Américains, 76 % pour les Indiens et 80 % en Chine). Misère.

Microsoft s’Azure un avenir

De nouvelles informations concernant le projet de « Cloud PC » de Microsoft ont transpiré de l’aisselle d’un certain WalkingCat, fouineur de fuites depuis 1853. On l’aura compris, il s’agit de proposer à l’utilisateur une machine virtuelle dans le nuage, hébergée sur Azure. Si la tarification reste mystérieuse, trois abonnements seraient sur les rangs : « Medium » (deux CPU virtuels, 4 Go de RAM, SSD de 96 Go), « Heavy » (deux CPU virtuels, 8 Go de RAM, SSD de 96 Go, « optimisé pour les performances et la vitesse ») et « Advanced » (trois CPU virtuels, 8 Go de RAM, SSD de 40 Go, puissance graphique accélérée, optimisé pour l’évolutivité et le traitement des données). Des offres clairement destinées aux pros, loin du cloud gaming. Côté client, la connexion au Cloud PC passera par l’application Microsoft Remote Desktop, disponible pour Windows, macOS, iOS et Android. Lancement prévu au printemps 2021.

Des drones pour singer les antennes

Comme si le ciel n’était déjà pas assez dégueulassé comme ça, les sociétés britanniques Cambridge Consultants et Stratospheric Platforms Limited travaillent sur une infrastructure 5G exploitant des drones équipés d’antennes, volant à gauche à une altitude de 20 000 mètres. Encore au stade du prototype, la version finale du drone intégrera une antenne de trois mètres carrés capable de couvrir une zone de 140 kilomètres de diamètre. Ce qui permet aux concepteurs d’expliquer qu’une flotte de 60 appareils suffit pour couvrir le Royaume-Uni et offrir un débit uniforme de 100 Gb/s. Si chaque engin pèse 3,5 tonnes, la charge utile est limitée à 140 kg et de ce fait, la masse des antennes « ultra minces » ne dépasse pas 120 kg. Grâce au recours de l’hydrogène, les drones disposent d’une autonomie de neuf jours. La cible de cette « méga-tour de téléphonie cellulaire dans la stratosphère » est avant tout les zones isolées numériquement, comme Paris, New York, Londres ou Moscou.

On n'y comprend quantiquedalle


Alors même que la physique quantique vient de connaître un nouveau rebondissement – deux physiciens finlandais avancent qu’il n’existe pas d’influence de l’observateur sur la mesure, et donc que la réalité est objective, les fous –, l’informatique idoine n’en est pas moins à notre porte et en qualité de DSI ou développeur, il serait ballot de rater le coche. Afin d’aider à la cause, le CERN a profité d’une petite pause entre deux ouvertures de passages inter-dimensionnels vers le bas astral, afin de proposer des conférences hebdomadaires en ligne gratuites. Programmées – si j’ose dire – jusqu’au 18 décembre 2020, elles abordent les aspects pratiques de l’informatique quantique, le développement d’algorithmes dans des simulateurs et des IBM Quantum Experience/D-Wave Leap, voire le comportement approprié à adopter face à un démon (le double-pompe, une valeur sûre). Seuls prérequis, maîtriser l’algèbre linéaire de base, posséder une certaine familiarité avec le langage Python et savoir dessiner des pentagrammes à peu près corrects.

Intérêt pas trop visible

Pendant que nous avons le dos tourné à faire des choses importantes comme regarder la chaîne Twitch de Canard PC, les périphériques qui nous entourent passent leur temps à communiquer. Et cela, apparemment, ça turlupine Evan Kelly, au point d’avoir créé le projet « Invisible Network », composé d’un pager utilisant de l’encre électronique (Wibot), d’une plateforme web et d’un annuaire papier des données récupérées par le système, le tout chargé de rendre « perceptibles et tangibles » les communications entre les machines. Le Wibot se comporte comme un « médiateur » entre l’utilisateur et les appareils qui l’entourent et par extension, permet de comprendre que chaque machine possède son « propre environnement ». Evan évoque même le terme de « réseau social pour machines », où l’on imagine que les vidéos de chats sont remplacés par des (chats) bots. Les réseaux Wi-Fi deviennent alors des contacts, avec plusieurs niveaux d’accointances – amis, amis proches, meilleurs amis – selon le nombre de fois où Wibot les a captés. OK… Chacun son délire…

Réflexologie latencielle

Tous les pro-joueurs de la rédaction spécialisés dans les simulateurs de vol de décoration d’intérieur vous le diront : pour ouiner, il faut performer. Et pour performouiner, il faut non seulement avoir de bons réflexes de pro-ouineur, mais également jouer sur du matériel de pro-joueur. Imaginez la situation : alors que vous êtes en plein tapissage de votre lit-coffre avec de l’aqualine, d’un seul coup l’alarme Woop Woop Terrain Terrain Pull up Pull up s’active, pas le temps de réfléchir, seule une réaction primale et instinctive pourra éviter le pire (en général, alt-F4er comme un lâche). De plus, comme l’avance une étude menée par Nvidia concernant la corrélation entre taux de rafraîchissement de l’écran et la performouinance, une latence système – comprendre : du clic à l’affichage – amoindrie de quelques millisecondes peut faire toute la différence entre le ouine et le fél. D’où l’arrivée d’une nouvelle option baptisée « Nvidia Reflex » dans les jeux compatibles (Fortnite, CODMW et quelques autres pour le moment), qui optimise la latence système via une meilleure synchronisation CPU/GPU à partir des GeForce 9. Une option qui aura surtout de l’intérêt pour les GPU d’entrée et milieu de gamme de non-pro-ouineurs.

Le prix du pli

Il aura fallu la moitié d’une décennie, pour ne pas dire le dixième d’un demi-siècle, pour que les courageux petits poneys ingénieurs de Lenovo conçoivent le ThinkPad X1 Fold, présenté par le fabricant comme le premier PC portable avec écran pliable au monde. À l'image des copains intelliphones, il se replie vers l’intérieur comme un livre, un espace étant réservé au centre pour accueillir une saucisse, voire le clavier Bluetooth spécifique au modèle qui a l’urbanité de se recharger automatiquement et sans fil. Un stylet et un support sont également fournis, parce que chez Lenovo, on sait vivre. Dépliée, la dalle OLED de 13,3 pouces offre une résolution de 2048 × 1536 pixels dans un format 4:3. Pliée, il est possible d’utiliser une moitié de l’écran comme clavier tactile. Plusieurs configurations sont proposées (cpc.cx/sN3 pour les détails), mais attendez-vous à du dispendieux : ça commence à 2 749 euros pour grimper à 3 479 euros. Car voyez-vous, le concept, c’est non seulement de plier l’écran, mais aussi et surtout votre compte en banque.

Amazon mange des paumes

Amazon a lancé une nouvelle solution de paiement sans contact pour aider l’humanité à paumer son argent plus facilement. Et je ne crois pas si bien dire, puisque Amazon One, le système en question, permet d’engraisser du Bezos en passant simplement la paume d’une main au-dessus d’un terminal. Terminal lui aussi un peu paumé dans la vie, suite à une enfance difficile marquée par les petits trafics, avec un père borne de carte Navigo absent et une mère barrière de péage accro à l’encre des tickets. Bref, à l’instar d’à peu près toutes les parties du corps – oui, même celle-là –, il se trouve que chaque individu possède effectivement une paume unique. À la première utilisation, l’acheteur renseigne sa carte bancaire, avant de scanner sa paume bien gentiment, parce que je vous rappelle que le terminal est émotionnellement instable. Dès lors, chaque transaction est validée en une seconde environ. Pour l’heure, seuls deux magasins Amazon Go de Seattle sont équipés, mais la solution sera plus largement déployée dans les prochains mois et proposée à des tiers. C’est sûr que commercialement, chez Amazon, ce ne sont pas des manchots.

Déluge de qubits

Plongeons dans l’univers délicieusement imbitable du calcul quantique et des qubits, avec l’annonce du futur calculateur Condor d’IBM, une machine qui atteindra la puissance de 1 121 qubits d’ici 2023. Demain, quoi. On remarquera à cette occasion que question « montée dans les tours », les processeurs quantiques d’IBM ne font pas dans la demi-molle : le Falcon lancé en 2019 revendique 27 qubits, le Hummingbird de cette année 65 qubits, l’Eagle de 2021 127 qubits, l’Osprey de 2022 433 qubits, pour enfin en arriver audit Condor, que le fabricant considère comme un point d’inflexion. Qu’on se le dise, ces engins ne sont que les prémices de ce qui nous attend réellement dans les prochaines décennies : selon IBM, à l’avenir les qubits des calculateurs se compteront en millions, voire plus encore. Pour contourner le problème du refroidissement de tels systèmes – alors que le Condor nécessite déjà un système de trois mètres de haut –, IBM mise sur des solutions de refroidissement « immenses ». Encore un projet qui risque de finir à l’eau.

Alerte sécuritaire

Le chiffrement des données est à peu près le dernier rempart technologique accessible au citoyen lambda pour protéger ce qu’il lui reste de confidentialité numérique, un concept moribond, pour ne pas dire en lambeaux. Mais évidemment, cela n’est pas du goût de tout le monde. Les « Five Eyes » – terme désignant la coopération entre les services de renseignements de l’Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni et des États-Unis –, ainsi que l’Inde et le Japon, ont publié une déclaration commune appelant les entreprises concernées à implémenter des portes dérobées dans leurs solutions de chiffrement, afin que les forces de l’ordre puissent accéder aux données selon leur guise. Le protocole E2EE est ici explicitement visé, puisqu’il sécurise les conversations de bout en bout sans devoir partager la clé de chiffrement. La justification employée est vieille comme le monde, à savoir la lutte contre les activités illicites, terroristes et pédocriminelles. Je vais m’arrêter là. Si, si, je vous promets, c’est mieux pour tout le monde.