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T’as réservé ton siège électrique ?
Dag Falk-Petersen, directeur d’Avinor, l’organisme norvégien des aéroports, estime que d’ici 2040, les vols ne dépassant pas une heure et demie pourront être assurés par des avions entièrement électriques. Les liaisons concerneraient les vols intérieurs et l’accès aux autres capitales scandinaves, ce qui exclut de fait Limoges et c’est un scandale. Dag est évidemment motivé par des raisons écologiques, même si, en l’état, les moyens utilisés pour produire l’électricité ne le sont pas. Rappelons que la Norvège, malgré son statut de plus gros producteur de pétrole en Europe de l’Ouest, est paradoxalement un pays résolument tourné vers le transport électrique. Ces gens écoresponsables possèdent un record mondial avec, en 2017, plus de la moitié des nouvelles immatriculations équipées d’un moteur électrique ou hybride. D’ailleurs, ça me fait penser à une blague sur les Norvégiens : « Pourquoi les camions-poubelles norvégiens roulent-ils si vite ? Parce que les conducteurs ont peur d'être volés ! »… Bon OK, elle n’est pas de moi, hein, c'est juste que j'avais besoin d'une chute.
L’IA mieux lu que l’humain
Le Stanford Question Answering Dataset consiste en un test de lecture conçu par l’université du même nom, comportant 100 000 questions portant sur environ 500 articles Wikipédia. Il est l’un des plus usités par les chercheurs pour évaluer le niveau de compréhension des intelligences artificielles. Vous devinez la suite, pour la première fois deux d’entre elles ont obtenu un score supérieur à celui de l’humain : 82 303 pour les morceaux de viande, 82 440 pour l’IA SLQA+ d’Alibaba iDST NLP et 82 650 pour l’IA r-net+ de Microsoft Research Asia. La viande sauve toutefois l’honneur en décrochant – pour combien de temps encore ? – un meilleur score « F1 » (une mesure statistique qui inclut les données « precision » et « recall », les initiés comprendront), qui en résumé révèle une meilleure compréhension des subtilités du langage. Quoi qu’il en soit, Luo Si, directeur de recherches chez Alibaba, estime que ces avancées « pourraient réduire sans précédent le besoin d’intervention humaine » dans un nombre incalculable de domaines, de la médecine à l’enseignement, en passant par l’industrie, la législation ou encore la pleine compréhension des jeux de mots de Canard PC.
En vrac
- Après son enceinte connectée ThinQ, LG a décidé d’intégrer Google Assistant à ses téléviseurs dès 2018.
- La sortie des CPU AMD Ryzen 2 pour mars 2018 semble en bonne voie, mais cela demande évidemment confirmation.
- L’aspirateur intelligent Roomba d’iRobot est désormais capable d’établir une cartographie de la couverture Wi-Fi du domicile, en même temps qu’il gobe des miettes de peau de poulet avec des peluches.
- Le Karlovy Lazne club de Prague dispose d’un DJ robot, en l’occurrence un bras qui scratche des sons de Jean-François Maurice tout en faisant semblant de kiffer la vibe.
- En attendant le tour d’HP, Canon et Brother, Epson fait l’objet d’une enquête ouverte par le parquet de Nanterre suite à la plainte déposée par l’association Halte à l’obsolescence programmée. En cause, les cartouches demandant à être remplacées alors qu’elles ne sont pas vides.
- Le développeur Kazuya Noshiro a conçu une application pour l’iPhone X qui camoufle entièrement le visage de l’utilisateur en le rendant transparent (sauf les poils des oreilles). Y a pas à dire, ça donne un genre.
Le département de la supervision des prix de la National Development and Reform Commission chinoise (NDRC) va se pencher sur la forte augmentation des tarifs touchant la mémoire DRAM et NAND depuis quelques années. Officiellement, la demande dépasse l’offre et les fabricants assurent faire leur possible pour répondre aux attentes du marché. Mais de son côté, la NDRC va tenter d’y voir plus clair et vérifier qu’il n’y a pas collusion, même si tout le monde sait que ce n’est pas le genre des industriels de se livrer à de telles pratiques.
Le streamer Rudeism a fait son intéressant en transformant cinq fidget spinners en périphérique de contrôle pour poulpe. La vidéo montre l’individu s’affairer dans une partie d’Overwatch en qualité de Ninja (fidget spinners = shurikens), enfonçant ou faisant tourner les bestioles dans tous les sens pour simuler les touches WSAD, la visée, les sauts, les clics de souris, etc. Ça a l’air d’être une purge à contrôler mais vous nous connaissez, puisque cela n’a pas sens, il fallait qu’on en parle.
L’ANFR, l’agence nationale des fréquences, a publié un rapport concernant les niveaux d’exposition aux ondes en France en 2017. Si aucune mesure ne dépasse les valeurs limites fixées par la réglementation, l’agence a cependant relevé quinze points « atypiques » sur 3 836 mesures effectuées ; comprendre : des lieux où « le niveau d'exposition aux champs électromagnétiques dépasse substantiellement celui généralement observé à l'échelle nationale », soit 6 V/m. Treize cas concernent la téléphonie mobile, deux des émetteurs de l’audiovisuel.
Selon les données trouvées chez Netmarketshare, qui les collecte en analysant 100 millions de sessions mensuelles sur des milliers de sites, Windows 7 continue de se cramponner au disque dur de 43 % des PC, malgré un Windows 10 qui lui balance des pierres depuis ses 33 % de parts de marché. Quant à Windows 8.1, il attend mollement son heure en compagnie de Windows XP, tous deux flottant entre 5 et 6 %. En ce qui concerne Linux, je ne suis pas certain qu’il soit très charitable de mentionner ses 1,44 %, ah ben trop tard.
Si vous passez par l’Inde fin janvier, vous pourrez vous procurer un smartphone Android Oreo Go à 2 000 roupies, soit 26 euros. Conçu par la société MicroMax en collaboration avec Google – d’autres marques locales suivront –, l’appareil fera tourner des versions allégées des applications maison comme Google Go, Google Maps Go, Gmail Go, Youtube Go, etc. C’est d’ailleurs toute la spécificité d’Android Go : permettre à des apps optimisées de fonctionner sur des appareils aux spécifications basiques mais accessibles aux populations les plus désargentées.
Bonne conduite cérébrale
Brain-to-Vehicle (B2V) est une technologie développée par la branche Intelligent Mobility de Nissan, consistant à relier le cerveau du conducteur aux systèmes du véhicule, autonomes ou non. L’objectif est de capter puis analyser les signaux émis par le cortex moteur (la zone du cortex chargée des mouvements volontaires des muscles) afin d’anticiper l’action souhaitée (freinage, virage) et activer les assistances adaptées ou aider l'intelligence artificielle à comprendre les intentions du conducteur. La latence entre l'émission du signal électrique par le cortex moteur et l’exécution du mouvement étant en moyenne de 300 ms, Nissan compte par ce biais rendre la conduite plus sûre, voire « excitante et plaisante » selon ses termes, en accélérant les réactions du véhicule en cas d’urgence ou, dans un second temps, en adaptant le style de conduite autonome, voire encore en modifiant le niveau de réalité augmentée affiché. Une technologie qui fait écho aux vœux d'Elon Musk, transhumaniste convaincu appelant au développement d'une interface cérébrale pour mieux communiquer avec les IA.
Prends ça dans la pomme
Plus la peine de se poser la question plus longtemps, le karma existe. Pour preuve, cette affaire de marque « Steve Jobs » déposée en 2012 par deux Italiens opportunistes – Vincenzo et Giacomo Barbato, fabricants de vêtements et d’accessoires –, au nez et à la barbe d’Apple qui n’avait pas pensé, ou jugé utile, de le faire avant eux. Les uns crieront au scandale devant un tel irrespect de la mémoire de l’homme, les autres à un juste retour des choses, le karma donc, Apple se trimbalant la réputation d’avoir construit son succès sur les idées des autres. On vous laisse choisir votre camp, mais admettez le caractère improbable de l’anecdote. D’autant que l’Office de l'Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) vient de débouter une motion d’Apple, confirmant que les Italiens ont le droit d’utiliser la marque. Précisons qu’Apple attaquait Steve Jobs – c’est croustillant quand même… – principalement pour son logo, un J stylisé surplombé d’une feuille et dont un bout semble avoir été croqué sur le côté droit. L’agence a estimé qu’il n’y avait pas copie, puisque la lettre J, à la différence de Q selon les experts lettrophiles, n’est pas comestible. Remontés à bloc par cette décision, les Italiens envisagent d’étendre Steve Jobs au marché des smartphones Android, peut-être un message subliminal pour faire comprendre à Apple qu’ils sont OK pour un arrangement à base de chèque de banque (certifié).
Exynos, ça va vous ?
Samsung a officiellement levé le voile sur l’Exynos 9810, le SoC qui motorisera le Galaxy S9 en Europe (les États-Unis auront droit au Snapdragon 845 de Qualcomm). Gravée en 10 nm FinFET LPP, la puce dispose d’une nouvelle architecture ARM M3 personnalisée, présentée par Samsung comme 100 % plus rapide en monocoeur et 40 % en multicœur, comparé à la M2 utilisée par l’Exynos 8895. Les huit cores – quatre « custom » à 2,9 GHz pour envoyer du bois et quatre Cortex-A55 basse consommation pour les tâches secondaires – sont gérés par le nouveau système DynamiQ, successeur du big.LITTLE comme nous l’avions vu avec le Snapdragon 845. La partie graphique est assurée par le nouveau MALI G72 conçu par ARM, permettant l’encodage et le décodage du 4K 10bit à 120 IPS. Quant au modem (six bandes de fréquences), il promet un débit théorique de 1 200 Mbps en réception et 200 Mbps en envoi. Terminons sur l’accent mis sur l’intelligence artificielle, c’est tendance, avec le recours à un réseau neuronal pour accélérer les tâches de reconnaissance d’image, photo et sécurité.
En Wattup Simone
La Federal Communications Commission (FCC) nord-américaine ne fait pas que détruire la neutralité du Net pour contenter les lobbies, il lui arrive également de certifier des bidules. Pour autant que ces derniers restent neutres et ne défendent pas la neutralité du Net, cela va sans dire. C’est ainsi que la technologie Wattup de la société Energous vient d’être validée par la très probe commission, une première dans ce domaine puisqu’il concerne un système de charge sans fil à distance. À la différence des autres solutions sans fil, l’appareil à charger peut être éloigné de 91 cm de l’émetteur RF, même si, officieusement, Wattup aurait fonctionné jusqu’à 4,5 mètres lors des tests. Techniquement, l’émetteur convertit l’électricité en ondes radioélectriques transmises au récepteur, ce dernier effectuant l’opération inverse. Pour l’heure, en attendant l’incorporation de la technologie par les fabricants, le récepteur consiste en une coque pour smartphone, tandis que l’émetteur prendra de multiples formes au gré de l’imagination des ingénieurs. Plusieurs appareils peuvent être chargés simultanément, des smartphones bien sûr, mais également des écouteurs, des claviers, des tablettes et des porte-avions.
Le sort en est jeté pour Kinect, puisque après avoir stoppé la production du périphérique en octobre 2017, Microsoft a annoncé cesser la production de l’adaptateur USB pour les Xbox One S et X. L’abandon est motivé par le désintérêt des utilisateurs envers le détecteur de mouvements. Dans son communiqué, Microsoft indique qu’il va « se concentrer sur le lancement de nouveaux accessoires de jeu plus demandés par les fans sur Xbox One et Windows 10 ». Je penche pour un détecteur de mouvement estampillé pro gamer avec des LED RGB.
LetsGoDigital est tombé sur un brevet déposé par LG au sujet d’un smartphone dont la dalle est non seulement flexible, mais également extensible. L’illustration de ce qui n’est, pour l’heure, qu’un concept montre effectivement un appareil dont les bords peuvent être écartés pour étendre à la volée la diagonale de l’écran, afin de regarder un film, de disposer d’un clavier plus grand ou encore de malmener ces petits salopards de pixels, juste pour le plaisir. Ça fait bien des années qu’ils nous détruisent les yeux, ce n’est que justice.
Intel se met au Veganisme
Intel India a prématurément dévoilé l’existence du Core i7-8809G, un processeur de 3,1 GHz, 4C/8T, 8 Mo de cache, 100 watts de TDP, DDR4-2400, manifestement pensé pour équiper des PC de jeu. Fixes ou portables, cela reste à préciser, un TDP de 100 watts soulevant quand même quelques interrogations quant à ces derniers. Bref, jusque-là, rien d’extraordinaire, ajoutons simplement que le CPU est probablement un Kaby Lake ou un Kaby Lake « Refresh », comme nous le verrons par la suite. Mais en examinant la colonne « Graphics » de la capture d’écran du tableau d’Intel – la page a été dépubliée depuis –, voici qu’outre une solution « Intel HD Graphics 630 », est stipulée une puce AMD Radeon Vega M GH. Difficile d’être plus clair, l’i7-8809G embarquerait deux solutions graphiques, une maison pour les usages courants, l’autre AMD pour assurer un nombre d’IPS convenable pour faire mumuse. Aucune indication en revanche sur le nombre d’unités de traitement intégrées, ça sera la surprise. Revenons maintenant sur cette supputation d’architecture Kaby Lake, puisque effectivement, les Coffee Lake embarquent une solution graphique « UHD » Graphics 630, et non pas « HD » Graphics 630. Enfin, certainement une coïncidence, apprenez que Raja Koduri, l’ex-architecte en chef responsable de l’architecture Vega, travaille aujourd’hui chez Intel en qualité de vice-président senior de la nouvelle division Core and Visual Computing Group.
Il VIA partir en Cyrix
Surprise, le taïwanais VIA va revenir sur le marché des processeurs x86 avec l’idée de concurrencer AMD et Intel en frontal, d’ici 2019. Même pas peur d’être fiché S, le gars. Bon, rectifions, en fait VIA ne l’a jamais vraiment quitté, le marché du x86, avec actuellement quelques modèles basse consommation au catalogue destinés à équiper des machines d’entrée de gamme sur un malentendu. Mais aujourd’hui, ça ne rigole plus, adieu le marché de niche, le fabricant a dévoilé une feuille de route faisant mention du KX-5000 « Wudaokou », un 64 bits quad-core/octo-core (pas de multithreading) gravé en 28 nm par TSMC et cadencé à 2 GHz, disponible dès maintenant. Plus tard dans l’année suivra le KX-6000 « Lujiazui », un quad-core/octo-core gravé en 16 nm et cadencé à 3 GHz, supputé comme le premier CPU apte à chercher des noises à la concurrence. Enfin, VIA enchaînera en 2019 avec le KX-7000, dont on ne sait rien si ce n’est qu’il supporte le PCI-E 4.0 et la mémoire DDR5. Précisons que VIA ne se lance pas seul dans l’aventure, puisqu'il sera accompagné du fondeur chinois fabless Zhaoxin.
Pour ceux qui ont envie de dépenser 2 500 dollars pour le plaisir d’entretenir un certain Eddie Zarick dans ses délires déconnectés de la réalité, ce moddeur a transformé la Xbox One X en un système vaguement portable baptisé Xbook One X. Cette chose assez moche embarque la console dans un châssis inspiré du parpaing, dotée d'une dalle Viewsonic de 21,5 pouces 1080p (oui), un clavier et divers connecteurs. Pour le reste, c’est une Xbox One X, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise… Je crois qu’Eddie nous prend vraiment pour des dindes.
FeFET fe que fe peux
Les gens de Semiengineering.com sont revenus sur la FeFET, un type de mémoire dont les caractéristiques pourraient en fer l’avenir des barrettes. Non Sonia, ce n’est pas une faute, juste un clin d’œil taquin à une mémoire dite ferroélectrique, concept apparu dans les années 1990 et dont il me semble que nous n’avons pas parlé depuis le numéro 192. À l’époque, on appelait ça de la FeRAM, voire de la FRAM, avant que la FeFET à base d’oxyde d’hafnium ne fasse son apparition pour, c’est l’objectif, supplanter la mémoire flash en offrant le meilleur des deux mondes, ceux de la mémoire volatile et non-volatile. Oh ça va, ce n’est pas si vieux, ce n’est pas comme si cela faisait 28 ans que la mémoire ferroélectrique existe. Bon alors, si Semiengineering refait un point sur le FeFET quelques jours après les fêtes, c’est que les travaux avancent et que les spécifications d’une FeFET 22 nm non volatile (processus FD-SOI) devraient être validée en 2019. Quant à une date de production en masse, ça sera un jeudi, mais plus tard. Toujours est-il qu’il y a du monde sur le coup, de SK Hynix à GlobalFoundries, en passant par FMC, Imec, NaMLab, Fraunhofer, etc. Reste que face aux autres nouveaux types de mémoire comme la 3D XPoint, la ReRAM ou encore la MRAM, FeFET devra s’imposer tel un fefit foney fourageux.
Jusque-là, tout va bien
La dernière enquête Steam portant sur le matériel et les logiciels des utilisateurs – tout du moins, ceux acceptant de se faire sonder le châssis par une grosse plateforme, qui sommes-nous pour juger –, révèle une baisse significative de l'utilisation des puces AMD, autant CPU que GPU. Si les Radeon étaient présentes dans 24,7 % des configurations en juillet 2016, fin 2017, elles ne représentent plus que 8,95 % des GPU de l’étude, avec une chute significative à partir de septembre 2017. Même constat du côté des CPU, où sur la même période AMD est passé de 22,8 % à 8,76 % des configurations. OK, pour être parfaitement honnête, remarquons qu’en décembre 2017, AMD a quand même repris du poil de la bête avec... 0,1 % sur les GPU et 0,5 % sur les CPU. Enfin… c’est histoire de positiver, quoi. Avant d’en tirer des conclusions hâtives, n’oublions toutefois pas que les données recueillies par Steam n’ont pas vocation à refléter le véritable état du marché, disons plutôt qu’il reflète une certaine tendance.
Paye ton serveur
Qu’on se le dise, Nvidia en a marre de voir des Geforce pensées et vendues pour le jeu squatter des centres de données et des supercalculateurs. Ce, alors qu’il possède de la Tesla et de la Quadro bien grasse (et bien chère) en stock. C’est que les pros susmentionnés, ils les aiment bien, les GeForce, ça permet de faire de sacrées économies sans trop perdre en Flops. Le premier mouvement d’humeur du caméléon avait concerné ses partenaires, qui fin 2017 avaient reçu en cadeau de Noël l’interdiction de vendre des Geforce a autre chose que du geek sentant la Margarita tiède. Aujourd’hui, Nvidia passe à la vitesse supérieure en intégrant cette disposition dans le contrat de licence d’utilisateur final (EULA), afin de verrouiller légalement l’affaire et contrer les tentatives de contournement du blocus par le client. Seuls le blockchain – comprendre : le minage de cryptomonnaies qui fait vendre des cartes par palettes – est épargné par cette restriction, ainsi que les usages non commerciaux et la recherche. Une dernière précision avant de nous quitter sous vos applaudissements : l’EULA porte sur le logiciel, pas le matériel, ce qui signifie qu'un centre de données peut utiliser des GeForce pour autant qu'il n’installe pas les pilotes. Mais alors, adieu veau, vache, mise à jour et support.
DanX ta volte face
Dans la catégorie « je communique un peu comme de la bouse », il n’y a pas qu’Apple (cf. news « Tirs de batteries sur Apple »), il y a aussi AMD. Tout a commencé avec la version 17.12.1 de la suite Crimson Adrenalin, dont la grande joie est de faire planter de vieux titres DX9 comme The Witcher Enhanced Edition, Battle for Middle Earth 2 ou encore Command & Conquer 3 et 4. Dans l’absolu, pas de quoi se retourner dans son slip, ça arrive, un bon patch et on n'en parle plus. Mais voilà, interpelé par des utilisateurs sur son forum, AMD – ou plutôt un ingénieur du support technique un peu sur les nerfs – y est allé franco pour renvoyer les pleurnichards chez leur mère. En résumé, le modo doutait sur un ton ironique que « de précieuses ressources » soient consacrées pour résoudre un problème concernant des jeux âgés de dix ans. Ce, avant de verrouiller le fil à la barbare, une méthode éprouvée pour renforcer une image de marque chez les joueurs, ces êtres sensibles pas du tout susceptibles. Magie d’Internet, la médiatisation de l’affront a rapidement enclenché un rétropédalage de toute beauté, noté 4,7 par les juges. Dans une mise à jour de son message, le modérateur explique qu’en fait non, les gens ont mal compris, en fait AMD est en train « d’identifier le bug » et « une solution sera trouvée ». Où ça ? Non, pas là, DSC plutôt.
Tirs de batteries sur Apple
Cela n’arrive pas tous les équinoxes, Apple a présenté ses excuses aux utilisateurs d’iPhone après avoir reconnu que le vieillissement de la batterie est accompagné d'une baisse intentionnelle des performances du SoC. Un bridage au doux fumet d’obsolescence programmée, que le fabricant assume néanmoins sans sourciller en évoquant une explication technique. Selon lui, le lissage des pics de fréquence permet d’allonger la durée de vie du smartphone, au prix d’une lente, mais certaine, dégradation de l’expérience utilisateur et de la réactivité. Apple estime ce processus incontournable et confirme qu’il sera conservé à l’avenir, contrairement aux fabricants de smartphones Android qui indiquent ne jamais avoir utilisé cette méthode. Le gros souci de l'histoire n’est pas tant le choix technique que l’absence totale de communication l’ayant entouré jusqu’à présent, laissant des utilisateurs en mal de performances se ruer sur de nouveaux modèles, alors qu’un simple changement de batterie aurait suffi à revigorer un vieil iPhone. En attendant que les actions collectives lancées contre Apple fassent la lumière sur les motivations profondes de ce silence, en plus du mot d’excuse et de prochaines fonctionnalités iOS pour surveiller de près l’état de la batterie, la Pomme propose désormais le remplacement de cette dernière pour 29 euros, contre 89 du temps de l’insouciance.